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[[File:bessonneau angers usine du mail.jpg|thumb|alt=Photographie de l'usine du mail à Angers.|Usine du mail à Angers]]
Né en [[Maine-et-Loire]], '''Julien Bessonneau''' est un industriel angevin de la fin du {{XIXs}}, créateur des établissements du même nom.


Julien Bessonneau<ref>Bessonneau, Julien (1842-1916)</ref> naît le {{date|21 mars [[1842]]}} à [[Saint-Clément-de-la-Place]], en Maine-et-Loire. En 1869, il épouse la fille de son oncle maternel François Besnard, créateur en 1840 de la corderie du Mail, entreprise de cordes et de ficelles. Il en prend la direction en 1879. L'usine du Mail s'agrandit au fil des années et les productions sont diversifiées. En 1901, il regroupe toutes les manufactures de chanvre d'Angers en une société unique, la ''[[Établissements Bessonneau|Société anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d'Angers]]''. Les établissements Bessonneau deviennent une activité industrielle importante. Ils marqueront l'histoire contemporaine angevine. Plusieurs milliers de personnes y travaillent, dans des conditions parfois difficiles<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965 (2e éd.), {{p.|359-360}}</ref>{{,}}<ref name="dal">Danièle Sallenave, ''Dictionnaire amoureux de la Loire'', Plon (Paris), 2014, p. 138-140</ref>{{,}}<ref name="angers">Archives de la ville d'Angers, ''1919 - Bessonneau'', 16 novembre 2015</ref>.

En 1908, avec l'industriel Édouard Cointreau et l'aviateur Maurice de Farcy, Julien Bessonneau soutient le projet de [[René Gasnier]] d'organiser une course aéronautique. La première épreuve, Angers-Saumur, se déroule en 1910<ref>''Revue historique, littéraire et archéologique de l'Anjou'', Cosnier et Lachèse (Angers), 1912, p. 137</ref>.

Bien que refusant de s'engager en politique, Julien Bessonneau est maire de sa commune de naissance durant quatre ans, à partir de 1876. Il est également consul de Belgique à Angers. Après la participation à l'exposition d'Angers, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur en 1885, puis Commandeur à la suite de l'exposition de Paris en 1900. Amateur d'art, il acquiert de nombreuses œuvres d'art, se constituant au fil du temps une importante collection<ref name="cport-1965" />{{,}}<ref>Michel Raclin, ''Une mémoire sur les gares d'Angers'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1999, p. 166</ref>{{,}}<ref name="angers" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (S.B.), ''Angers. L'étonnante collection d'œuvres d'art de Julien Bessonneau'', 11 octobre 2020</ref>.

Vers la fin de sa vie l'industriel angevin est aussi vice-président de l'Union patronale des industries textiles. Julien Bessonneau décède à Angers le {{date|4 août [[1916]]}}. Son nom restera liée à l'une des productions qui ont fait à une époque la richesse du Val de Loire, la fabrication de toiles de chanvre<ref name="cport-1965" />{{,}}<ref name="angers" />{{,}}<ref name="dal" />{{,}}<ref>Archives nationales, ''Base Léonore - Cote LH/225/47 - Julien Bessonneau'', 9 août 2017 ([https://web.archive.org/web/20210128015753/https://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=COTE&VALUE_1=LH%2F225%2F47 lire])</ref>.

{{citation bloc|M. Bessonneau fut un grand industriel, un philanthrope dont les usines occupent tout un quartier. [...] Il s'est donné tout entier à ces immenses usines qui, sous son énergique et prodigieuse impulsion, ont pris une telle extension qu'elles sont, aujourd'hui, classées parmi les plus importantes du monde et qu'elles portent sur toute la surface du globe le bon renom des produits manufacturés de l'Anjou. [...] S'intéressant à toutes les manifestations artistiques, comme aussi à toutes les recherches, à tous les progrès réalisés dans les domaines scientifiques, M. Bessonneau ne cessa jamais de prodiguer son précieux appui à des œuvres innombrables. |Délibération municipale de son nom donné à une voie d'Angers, mars 1918<ref>Archives patrimoniales de la ville d'Angers, ''Boulevard Bessonneau - 19 mars 1918'', dans le ''Dictionnaire des rues'', 2017</ref>}}

== Notes ==
À ne pas confondre avec Julien Bessonneau (1880-1960), son fils, qui prit la direction des usines Bessonneau à la mort de son père, de 1916 à 1921. Il fut également député de Maine-et-Loire en 1919<ref>Assemblée nationale, ''Julien Bessonneau (1880 - 1960)'', 16 novembre 2015</ref>.

Hôtel Bessonneau : bâtiment situé boulevard du maréchal Foch à Angers. L'édifice est construit au {{XIXs}} pour Édouard Thoré, riche négociant, et sera complété ensuite dans ses aménagements par son propriétaire suivant, Julien Bessonneau<ref>Ministère de la Culture ''Base Mérimée - Hôtel Bessonneau (IA49006424)'', 11 septembre 2012</ref>.

Sur le même sujet
:• [[Établissements Bessonneau]]
:• [[Pierre-Théophile Berton]]
:• [[Liste des personnalités de Maine-et-Loire]]

Sources et annotations
{{Références}}


{{BasPage Économie}}

{{DEFAULTSORT:Bessonneau, Julien}}
[[Catégorie:Industrie]]
[[Catégorie:Personnalité de l'Anjou]]
[[Catégorie:Saint-Clément-de-la-Place]]