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Description

L'Anjou, ses vignes et ses vins de Paul Maisonneuve (1849-1927), monographie imprimée, impr. du commerce (Angers), 1925.

Page 230 - Chapitre XXI - Le verre à vin d'Anjou.

Source : Bibliothèque nationale de France, sur Gallica (voir). Document dans le domaine public. Ceci est valable dans l'Union européenne et dans les pays où le copyright a une durée de vie de 70 ans ou moins après la mort de l'auteur.

Texte : « 230 — L'ANJOU, SES VIGNES ET SES VINS

mettrait en valeur sa limpidité merveilleuse, ses belles nuances, qui vont

du pur cristal à la teinte ambrée et à l'or le plus chaud, et dont le parfum si

fin et si délicat ne ressemble à aucun autre.

« Le vin de Bordeaux se boit dans son verre ; le Bourgogne est jaloux

du sien ; le Champagne en a deux pour lui tout seul, la coupe et la flûte ;

pourquoi le vin d'Anjou, dont la race le distingue de tous ceux-là, n'aurait-il

pas son verre à lui ?

« Le regretté Gilles Deperrière, président des Amis des Arts, lança le

premier, l'idée du « verre à vin d'Anjou ». Il fut bientôt appuyé par

M. Raymond Brunet, rédacteur en chef de la Revue de Viticulture, et l'idée

fit vite son chemin. Le Concours du « Verre à Vin d'Anjou » fut donc décidé.

Patronné avec empressement par toutes les Sociétés viticoles et les Industries

vinicoles du département, il fut ouvert à tous les artistes, à tous les amateurs,

de nationalité française.

« Les seules conditions du programme imposées aux concurrents étaient

que le verre fut de forme inédite, d'une capacité d'environ douze centilitres,

d'apparence élégante, pas trop fragile, facile à laver et apte, surtout, à

mettre en valeur les qualités du vin d'Anjou.

« Notre appel fut entendu ; et, reconnaissons-le, sans fausse modestie,

le succès de ce Concours particulièrement original, comme le dit un des

grands quotidiens de Paris, dépassa les espérances des plus optimistes.

« En effet, plus de trois cents projets nous furent adressés.

« Il en vint de tous les côtés, de Lyon, de Marseille, d'Avignon ; les

départements du Centre y furent représentés avec Clermont-Ferrand,

Limoges, Tours, Poitiers. Paris ne manqua pas au rendez-vous. Mais c'est

le Nord qui s'est montré le plus généreux. Il était même assez piquant de

voir le pays de la bière se préoccuper dé fournir un digne logement à un vin

que beaucoup sans doute parmi ses habitants connaissaient tout au plus

de nom.

« Rien de varié et d'amusant comme la galerie de tous ces projets peints

à l'aquarelle ou à l'huile, dessinés à la plume ou au crayon.

« Beaucoup, inévitablement, reproduisaient des formes connues ou n'en »

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