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Description

L'Anjou, ses vignes et ses vins de Paul Maisonneuve (1849-1927), monographie imprimée, impr. du commerce (Angers), 1925.

Page 231 - Chapitre XXI - Le verre à vin d'Anjou.

Source : Bibliothèque nationale de France, sur Gallica (voir). Document dans le domaine public. Ceci est valable dans l'Union européenne et dans les pays où le copyright a une durée de vie de 70 ans ou moins après la mort de l'auteur.

Texte : « LE VERRE A VIN D'ANJOU — 231

différant que par l'ornementation. Comment sortir, en effet, des types

classiques et depuis longtemps consacrés par l'usage ?

« De fait, l'œuf est au point de départ de toutes les formes de verre à

boire. L'œuf est-il coupé à la hauteur de son équateur, vous avez la coupe

profonde et assez largement ouverte : c'est le verre à Bordeaux ; fait-on

la section plus bas, c'est le petit verre à liqueur; n'enlève-t-on, au contraire,

que la calotte supérieure, les bords se rétrécissent et concentrent davantage

le parfum, le bouquet du vin. Allongez les parois, vous obtenez une forme

de cornet, la flûte, écrasez-les en les évasant, vous avez la coupe, le cratère,

« L'Exposition fut très intéressante à parcourir. La plupart des projets

dénotent un généreux effort, la recherche, la volonté de faire bien.

Beaucoup sont dessinés avec une conscience, une habileté rares ; quelques-

uns sont de véritables petits chefs-d'œuvre.

« Dans plusieurs, on reconnaît la main d'un maître ; mais, fort intéres-

sants sont d'autres projets qui, pour être dus à des pinceaux moins expéri-

mentés, n'en sont pas moins d'un aspect bien plaisant. Dans plusieurs

écoles des Beaux-Arts, les professeurs avaient proposé aux élèves, comme

sujet d'étude, le « Verre d'Anjou », et cela nous a valu de très jolies séries

des Ecoles de Tourcoing, de Nantes et d'ailleurs.

« Un « Angevin de Paris », habile du pinceau autant que de la plume,

nous a gratifié de tout un album, où chaque cru coté de l'Anjou a son verre

spécial :

Voilà les vins du Layon ;

Beaulieu, Rablay, Thouarcé, Faye,

Doux comm' le miel en rayon,

Chauds comm' le soleil qui raye :

Voilà la Coulée d'Serrant,

Saint-Barthél'my, Savennières,

Qui tiennent bien aussi leur rang,

Avec ceux d'La Possonnière ;

Ceux d'Saumur et d'alentour

Montsoreau, Parnay, Dampierre,

Varrains ou Saint-Cyr-en-Bourg,

Et leu si plaisant goût de pierre !

L'Champigny, qu'a la couleur

Et la senteur des framboëses.

Et l'on n'sait quel est le meilleur,

Vin de tuffeau, ou vin d'ardoëse. »

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