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Description

L'Anjou, ses vignes et ses vins de Paul Maisonneuve (1849-1927), monographie imprimée, impr. du commerce (Angers), 1925.

Page 240 - Chapitre XXII - La bouteille à vin d'Anjou.

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Texte : « 240 — L'ANJOU. SES VIGNES ET SES VINS

guère du progrès énorme que synthétise l'invention, en somme assez

récente, du récipient de verre. Jadis, chez les grands seigneurs, chez le Roi

même, aussi bien que chez les simples particuliers, ce récipient, si commode

et si propre, était inconnu et on tirait le vin à la pièce.

Quand on voulait transporter en voyage une petite quantité de vin, on

le renfermait dans une outre, qu'on plaçait à côté de soi sur la selle de son

Fig. 80. — Flacons à vins en faïence, de forme aplatie et pourvue d'anneaux

pour aider au transport, a Delft ; b Rouen ; c, d, Nevers. Collection de

M. de Grandmaison.

cheval, et on donnait à ces récipients le nom de bouchans, boutiaux, bouties,

boutilles, d'où est venu le nom de bouteilles, généralement employé à

partir du XVe siècle, encore qu'il ne s'agît pas alors des vases de verre qui

sont aujourd'hui désignés sous ce nom. C'est ainsi que lorsque Charles VI

présenta, au cours d'un voyage, les premiers signes de démence, on crut

qu'il avait été empoisonné par le vin qu'il avait bu. Pour prouver leur

innocence, ses officiers s'offrirent, disent les mémoires du temps, à boire

le vin « qui restait « ès bouteilles » dont avait bu le roi ». Evidemment il

s'agissait là d'outrés de cuir. »

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