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Description

L'Anjou, ses vignes et ses vins de Paul Maisonneuve (1849-1927), monographie imprimée, impr. du commerce (Angers), 1925.

Page 244 - Chapitre XXII - La bouteille à vin d'Anjou.

Source : Bibliothèque nationale de France, sur Gallica (voir). Document dans le domaine public. Ceci est valable dans l'Union européenne et dans les pays où le copyright a une durée de vie de 70 ans ou moins après la mort de l'auteur.

Texte : « 244 — L'ANJOU. SES VIGNES ET SES VINS

cette bouteille en verre très foncé, de fabrication assez maladroite, à panse

bien large, ornée d'un cachet de verre aux armes royales, avec cette légende:

« Les Juges Consuls d'Angers. » La hauteur de la bouteille est de 0m26,

le grand diamètre de la panse 0m12, le diamètre du fond 0m10. Il me paraît

probable que cette bouteille constituait une sorte d'étalon comme mesure

de capacité pour le vin. Aux Archives départementales figure à la date de

1741, dans les comptes de cette juridiction, une dépense de 133 livres,

70 sols et 6 deniers, pour paiement de 485 bouteilles de ce type.

Verreries modernes en Anjou. — Tout récemment, l'industrie de la

verrerie a pris en Anjou un développement important. Il s'est créé une

première usine à Saumur, en plein centre de production des Mousseux,

spécialement en vue de la fabrication de la bouteille à Champagne. Elle

n'a guère fonctionné qu'un an, et dans ce court laps de temps elle a fabriqué

800.000 bouteilles. Elles étaient de bonne qualité. Un manque de fonds

suffisant pour laisser passer la crise qui a sévi sur le commerce des

Mousseux, l'a obligée à cesser sa fabrication ; mais elle la reprendra.

En 1913, sous le nom de Verreries mécaniques de l'Anjou, une nouvelle

verrerie fut installée à Angers même, au faubourg de la Chalouère, au

confluent de la Maine, de la Sarthe et de la Mayenne. Trois éléments étant

indispensables à la fabrication du verre : le sable, la chaux, le charbon,

la Loire fournissait abondamment le premier, les formations calcaires dévo-

niennes si importantes de la Chalouère donnaient le second ; quant au

troisième, on l'amenait facilement à pied d'œuvre de Saint-Nazaire, en

attendant que les dépôts houillers de l'Anjou, convenablement exploités,

le fournissent eux-mêmes dans l'avenir.

Des bouteilles de toutes teintes, depuis le verre blanc jusqu'au verre très

foncé, et de toutes formes, suivant les désirs des clients, y sont fabriquées.

Mais on s'y est appliqué spécialement à façonner un type de bouteilles

qui convienne au vin blanc d'Anjou. Il se rapproche de la forme bourgui-

gnonne (dite communément « champenoise » dans notre pays).

Elles sont faites mécaniquement. Le verre, fondu dans des fours où la

température atteint de 1.200 à 1.500 degrés, est déposé par des ouvriers »

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