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« Joseph François Foullon » : différence entre les versions

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Né en [[Maine-et-Loire|Anjou]], '''Joseph François Foullon''', est un administrateur français du {{XVIIIs}}. Il sera l'une des premières victimes de la Révolution.
Né en [[Maine-et-Loire|Anjou]], '''Joseph François Foullon''', est un administrateur français du {{XVIIIs}}. Il sera l'une des premières victimes de la Révolution.




Joseph François Foullon naît à [[Saumur]] (Anjou) le 25 juin 1715, dans une vieille famille saumuroise dont le nom apparaît dès le Moyen Âge, et dont plusieurs seront magistrat officier municipal de la ville de Saumur.
Joseph François Foullon naît à [[Saumur]] (Anjou) le {{date|25 juin 1715}} dans une vieille famille saumuroise dont le nom apparaît dès le Moyen Âge, et dont plusieurs seront magistrat officier municipal de la ville de Saumur.


Homme d'État, ses impitoyables réquisitions lui valent une réputation de  dureté. Il est intendant général de la Guerre et de la Marine en 1759, intendant des finances avec titre de conseiller d'État en 1771. En 1775, il est chevalier, baron de Doué, comte de Morangis, conseiller d'État, commandeur grand-croix de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Homme d'État, ses impitoyables réquisitions lui valent une réputation de  dureté. Il est intendant général de la Guerre et de la Marine en 1759, intendant des finances avec titre de conseiller d'État en 1771. En 1775, il est chevalier, baron de Doué, comte de Morangis, conseiller d'État, commandeur grand-croix de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis.
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Seigneur de Chaintre depuis 1754, il acquiert la baronnie de Doué en 1765 et y réunit le territoire de [[Soulanger]]. Le vieux château de Doué ne permettant pas d'agrandissement, il fait construire en 1774 le [[château des Basses Minières]] à Soulanger. On lui doit plusieurs constructions et aménagements à [[Doué-la-Fontaine|Doué]]. Il crée un champ de foire, fait aménager la fontaine et le lavoir, développe les plantations de peupliers d'Italie, la culture des roses et les pépinières.
Seigneur de Chaintre depuis 1754, il acquiert la baronnie de Doué en 1765 et y réunit le territoire de [[Soulanger]]. Le vieux château de Doué ne permettant pas d'agrandissement, il fait construire en 1774 le [[château des Basses Minières]] à Soulanger. On lui doit plusieurs constructions et aménagements à [[Doué-la-Fontaine|Doué]]. Il crée un champ de foire, fait aménager la fontaine et le lavoir, développe les plantations de peupliers d'Italie, la culture des roses et les pépinières.


Joseph François Foullon est l'une des premières victimes de la Révolution. Arrêté à Viry-Châtillon le 22 juillet [[1789]], où il s'était réfugié, il est ramené à Paris. Il est emprisonné à l'hôtel de ville en attente d'un procès, accusé d'avoir accaparé les blés. Malgré l'intervention de La Fayette, la foule envahit les lieux et enlève le baron. Il est pendu à un réverbère puis décapité, et sa tête est promenée dans Paris au bout d'une pique. Après sa mort, ses biens, en partie pillés, sont confisqués au profit de la nation<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2, édition révisée par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt et Cécile Souchon, H. Siraudeau, 1978, p. 179</ref>{{,}}<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 4, édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier, H. Siraudeau, 1996, p. 434 (Soulanger)</ref>{{,}}<ref>Jean-François Bodin, ''Recherches historiques sur la ville de Saumur, ses monuments et ceux de son arrondissement'', tome second, Degouy imprimeur-libraire, 1814, p. 388</ref>{{,}}<ref>Georges Touchard-Lafosse, ''La Loire historique, pittoresque et biographique'', volume 4, Lecesne éditeur, 1851, p. 686</ref>{{,}}<ref>Encyclopédie Larousse, ''Joseph François Foullon'', 2016</ref>.
Joseph François Foullon est l'une des premières victimes de la Révolution. Arrêté à Viry-Châtillon le {{date|22 juillet [[1789]]}}, où il s'est réfugié, il est ramené à Paris. Il est emprisonné à l'hôtel de ville en attente d'un procès, accusé d'avoir accaparé les blés. Malgré l'intervention de {{abréviation|La Fayette|Gilbert du Motier, marquis de La Fayette}}, la foule envahit les lieux et enlève le baron. Il est pendu à un réverbère puis décapité, et sa tête est promenée dans Paris au bout d'une pique. Après sa mort, ses biens, en partie pillés, sont confisqués au profit de la nation<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978 (2e éd.), {{p.|179}}</ref>{{,}}<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|434}} (Soulanger)</ref>{{,}}<ref>Jean-François Bodin, ''Recherches historiques sur la ville de Saumur, ses monuments et ceux de son arrondissement'', tome second, Degouy imprimeur-libraire, 1814, p. 388</ref>{{,}}<ref>Georges Touchard-Lafosse, ''La Loire historique, pittoresque et biographique'', volume 4, Lecesne éditeur, 1851, p. 686</ref>{{,}}<ref>Encyclopédie Larousse, ''Joseph François Foullon'', Société des Éditions Larousse, 2016</ref>.


== Notes ==
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