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{{Infobox quartier  | {{Infobox quartier  | ||
  | qualité = ancienne commune  |   | qualité = ancienne commune  | ||
  | image =    |   | image = <!-- blason ou logo -->  | ||
  | territoire = [[Baugeois]]  |   | territoire = [[Baugeois]]  | ||
  | commune = [[Durtal]]  |   | commune = [[Durtal]]  | ||
  | libre = Absorbée entre 1790 et 1794  |   | libre = Absorbée entre 1790 et 1794  | ||
 | carte = [[File:Carte situation commune durtal.png|300px|center|link=Durtal|Situation dans le département]]  | |||
{{osm14|n=47.67023|o=-0.23179}}  | |||
}}  | }}  | ||
'''Gouis''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49)  | '''Gouis''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au nord du département, réunie à [[Durtal]] au {{XVIIIs}}.    | ||
Le territoire de Gouis, situé entre le Loir et la route de Paris, est détaché de Durtal et de La Chapelle d'Aligné au [[  | == Généralités ==  | ||
Le territoire de Gouis, situé entre le Loir et la route de Paris, est détaché de Durtal et de La Chapelle d'Aligné au [[1001|{{XIs}}]]. À la fin de l'Ancien Régime, il dépend de la sénéchaussée de Baugé. La localité est érigée en municipalité à la Révolution puis est réunie en [[1790]] à [[Durtal]], dont elle devient ensuite un quartier<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|249}}</ref>{{,}}<ref>François Uzureau, ''L'Assemblée provinciale du Maine et l'Élection de la Flèche'', dans ''Revue historique et archéologique du Maine'', t. 64{{e}}, Année 1908 – Second semestre, impr. Fleury (Mamer) et A. De Saint-Denis (Le Mans), 1908, P. 295</ref>{{,}}<ref>Décret du 13 octobre 1790, dans ''Collection générale des décrets rendus par l'Assemblée nationale - Mois d'octobre 1790'', Chez Baudouin (Paris), n° 31, p. 71 ([[Saint-Léonard-de-Durtal|lire]])</ref>{{,}}<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Gouis'', 2007</ref>{{,}}<ref>Mairie de Durtal, ''Quartier de Gouis'', mai 2017</ref>.  | |||
Patrimoine :  | Formes anciennes du nom : ''Guttilium'' en 1059, ''Guilcium'' en 1070, ''Guithium'' en 1104, ''Goiz'' en 1219, ''Gouis'' en 1283, ''Guihil'' en 1080, ''Gulgiacum'' en 1080, puis ''Gouis''<ref name="cport-1978" />.  | ||
* Le château de Gouis, du {{XIXs}} ;  | |||
Patrimoine<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Durtal)'', mai 2017</ref> :  | |||
* Le château de Gouis, du {{XIXs}}, au cœur d'un parc arboré d'un hectare ;  | |||
* L'église Saint-Julien, des {{XIXe}} et {{XXs}}s, avec clocher du {{XIIs}} d'architecture romane ;  | * L'église Saint-Julien, des {{XIXe}} et {{XXs}}s, avec clocher du {{XIIs}} d'architecture romane ;  | ||
* Le prieuré de Gouis ;  | * Le prieuré de Gouis ;  | ||
* Les papeteries, établies à la place de l'ancien prieuré.  | * Les papeteries, établies à la place de l'ancien prieuré.  | ||
Ces papeteries fabriquaient différentes catégories de papiers dont la valeur était reconnue<ref>''Anjou'', Guide officiel des syndicats d'initiatives de l'Anjou, Éditions de l'Ouest (Angers), 1954</ref>.  | |||
On pratique la [[boule de fort]] à la société l'Union de Gouis<ref>Mairie de Durtal, ''Associations sportives'', 2021</ref>.  | |||
[[File:gouis chateau.jpg|center|thumb|alt=Carte postale ancienne du château de Gouis.]]  | |||
== Célestin Port (1876) ==  | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->  | |||
Gouis dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 281-282</ref> :  | |||
{{citation|'''Gouis''', bourg, {{cne}} de Durtal. — ''Guilcium''    | |||
1077 (Cartul. St-Aubin, f. 6 et 95). — ''Obedientia''    | |||
''Guilcii'' 1190 (H Tit. du Prieuré, t. I, f. 16)   | |||
— ''Guttilium'' 1047-1060 (Cart. St-A., f. 92). —   | |||
''Guihil'' 1080-1105 (Ib., f. 95). — ''Guilz'' 1081-1105   | |||
(Ib., f. 98). — ''Gulgiacus'' 1080-1105 (Ib.,   | |||
f. 94). — ''Gobith'' 1096 (2{{e}} Cart. St-Serge, p. 151).   | |||
— ''Guitthium'' 1104 (H Pr. de G., t. I, f. 13). —   | |||
''Goit'' 1147 (Ib., f. 15). — ''Gobiz'' 1190 (Ib., f. 11).   | |||
— ''Goiz'' 1190 (Ib.), 1219 (f. 20), 1282 (p. 150). —   | |||
''Goizium'' 1198 (f. 17).   | |||
La paroisse est antérieure de plus d’un siècle à   | |||
celles de N.-D. de Durtal et de la Chapelle-d’Aligné   | |||
qui en furent démembrées au XI{{e}} s. L’église,   | |||
fondée en l’honneur des SS. Gervais et Protais,   | |||
appartenait à un chevalier de renom, Hubert de   | |||
Champagne, à qui Geoffroy-Martel donna Durtal   | |||
et qui laissa Gouis en domaine à sa femme Agnès.   | |||
Celle-ci remariée acquitta les intentions de son   | |||
premier mari en gratifiant les moines de St-Aubin,   | |||
récemment réformés, de l’église-mère de Gouis et   | |||
de la nouvelle église N.-D. de Durtal (vers 1059).   | |||
— C’était dès lors le rendez-vous d’une foire annuelle,   | |||
placée d’ailleurs sur la grande route, qui   | |||
longeait la rive droite du Loir. — Les moines furent   | |||
autorisés, de l’aveu du seigneur de Montsoreau, suzerain   | |||
du fief, à y créer un bourg avec toute franchise   | |||
pour tout venant, les étagers de Durtal exceptés.   | |||
Le domaine, constitué en prieuré, devint bientôt   | |||
un des plus riches bénéfices de St-Aubin, qui   | |||
dès le XII{{e}} s. y entretenait 4 clercs. Néanmoins par   | |||
la suite des temps le service y était tombé et   | |||
l’église n’était plus qu’une simple desservance   | |||
attachée aux paroisses de N.-D. de Durtal et de   | |||
la Chapelle-d’Aligné, primitivement ses fillettes.   | |||
Les curés s’y transportaient chaque semaine   | |||
à leur tour et plus tard y établirent chacun   | |||
un vicaire, en lui abandonnant, avec la portion   | |||
congrue, les dîmes vertes et le casuel. L’un   | |||
d’eux, Math. Brunet, fut tué sur sa porte d’un   | |||
coup d’arquebuse le 8 septembre 1628. — Une   | |||
ordonnance de l’évêque de juillet 1719 rendit indépendants   | |||
ces desservants, sans leur attribuer   | |||
le titre de curé, que réserva encore suivant les coutumes   | |||
anciennes un arrêt du Parlement du   | |||
24 mars 1780. — Le dernier, Edme-Philippe Goujon   | |||
était desservant et maire à la fois en 1790.   | |||
Convaincu d’avoir prêché contre l’Assemblée nationale,   | |||
il fut condamné à faire amende honorable   | |||
et banni pour 5 ans à 10 lieues du pays (juin   | |||
1791). On le retrouve en septembre 1792 sur le   | |||
navire ''la Didon'', qui le transporte en Espagne.   | |||
Du prieuré, devenu bientôt commendataire,   | |||
dépendaient les closeries de Ballée, du Pressoir,   | |||
et de la Grange et surtout d’importantes rentes et   | |||
des revenus fiscaux sur les étaux des marchands   | |||
et les bateaux de sel montant en Loir, droit de   | |||
prendre le 12{{e}} pain de seigle, le 20{{e}} pain de froment   | |||
au four banal, de conférer les écoles de Durtal   | |||
et de la Chapelle-d’Aligné, d’examiner les maîtres,   | |||
et de rendre toute justice, sauf les trois grands   | |||
cas réservés. — Il devait faire présenter au château   | |||
de Durtal, les jours de Noël et de Pâques,   | |||
deux échaudés et 6 pintes de vin par deux hommes,   | |||
dont un adolescent chaussé seulement d’escarpins.   | |||
Prieurs : Jean de Clers, 1517. — René   | |||
Arnauld, qui est signalé par Louvet parmi les   | |||
huguenots fugitifs en 1562. — Mich. de Chelu,   | |||
1604. — Pierre Breslay, 1640. — Claude Boistard,   | |||
1665, qui permute contre le prieuré de la   | |||
Chapelle-s.-Doué. — René Courault, abbé d’Asnières-B.,   | |||
30 mars 1666.   | |||
Dans la grande peste de 1626 à 1630, il ne resta   | |||
dans tout le canton qu’une seule femme, la veuve   | |||
Lemoine, qui enterrait les morts autour de la   | |||
croix de la Boderaie.   | |||
L’Eglise actuelle (34 mèt. sur 8) a changé son   | |||
ancien vocable pour celui de St Julien (succursale   | |||
5 nivôse an XIII). La restauration en a été   | |||
entreprise en 1873. C’est encore au moins en   | |||
partie l’édifice primitif. Le portail d’entrée, quoique   | |||
mutilé, conserve reconnaissables son archivolte   | |||
en dents de scie et tous les détails de l’architecture   | |||
romane du XI{{e}} s. et des deux côtés les   | |||
murs en petit appareil noyés dans le ciment.   | |||
Le clocher, en partie du XII{{e}} s., a toutes ses baies   | |||
enmurées ou refaites. A l’intérieur, entièrement   | |||
modernisé, rien n’est à signaler qu’une inscription   | |||
française de 1484, attestant une fondation   | |||
par P. Lespinguer, et un bénitier en marbre noir   | |||
donné, comme il porte écrit, par Julien Buon, le   | |||
2 mai 1675. — Tout autour s’étend un joli jardin   | |||
anglais. — Le prieuré, qui y attient,   | |||
transformé en bâtiment de décharge, a sa porte,   | |||
avec entablement du XVI{{e}} s., reposant sur deux   | |||
jambages du XI{{e}} s. ornés d’entrelacs et de   | |||
pointes de diamant. — Le tout n’est plus qu’une   | |||
dépendance de l’importante papeterie, établie en   | |||
1820 par M. Lentaigne, transformée en 1837 par   | |||
M. Bilbille, incendiée en 1846 et de nouveau rétablie.   | |||
Le papier y est apporté en pâte des moulins   | |||
d’Ignerelle, placés en aval sur le Loir.   | |||
Le bourg, grâce en partie à cet établissement,   | |||
qui occupe environ 50 ouvriers, et à 3 fours à   | |||
chaux voisins établis vers 1845, forme une importante   | |||
section de la commune de Durtal, avec   | |||
Ecole mixte (Sœurs de St-Charles d’Angers).   | |||
Dans le bourg, sur une maison un cartouche   | |||
porte gravé dans une couronne l’indication que   | |||
son maître était un « fédéré de Paris du 14 juillet   | |||
1790 ; » — ailleurs, dans la grande rue, se   | |||
lit, gravée au XVIII{{e}} s. sur une pierre incrustée   | |||
dans la façade, l’affiche de la Poste royale avec   | |||
les heures et les jours du départ et du retour des   | |||
courriers pour Paris, qui à cette époque encore   | |||
suivaient cette route antique, aujourd’hui oubliée.    | |||
<small>Arch. de M.-et-L. H Abbaye St-Aubin. — Les titres du Prieuré remplissent 7 volumes, avec des plans importants. — Arch. comm. de Durtal Et.-C. — ''Repert. arch.'', 1809, p. 66. — ''Rev. d’Anjou'', 1854, t. I, p. 274. — Millet, ''Indic. de M.-et-L., t. I, p. 631.</small> }}  | |||
== Notes ==  | |||
* [[Saint-Léonard-de-Durtal]]  | Article connexe  | ||
:* [[Saint-Léonard-de-Durtal]]  | |||
Sources et annotations  | Sources et annotations  | ||
{{Références}}  | |||
{{  | {{BasPage CommunesAnciennes}}  | ||
[[Catégorie:Ancienne commune]]  | [[Catégorie:Ancienne commune]]  | ||
[[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]]  | [[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]]  | ||
[[Catégorie:Durtal]]  | [[Catégorie:Durtal]]  | ||