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'''La Lande-de-Verché''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud de Doué-la-Fontaine, intégrée en 1818 aux [[Les Verchers-sur-Layon|Verchers-sur-Layon]]. | '''La Lande-de-Verché''' (La Lande-des-Verchers) est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud de Doué-la-Fontaine, intégrée en 1818 aux [[Les Verchers-sur-Layon|Verchers-sur-Layon]]. | ||
Paroisse de Saint-Jean-Baptiste, avec commanderie templière. Il existe au {{XIs}} trois paroisses sur le territoire qui | == Généralités == | ||
{{abréviation|Paroisse|subdivision de l'Ancien Régime}} de Saint-Jean-Baptiste, avec commanderie templière. Il existe au {{XIs}} trois paroisses sur le territoire, qui deviendront ensuite Les Verchers-sur-Layon, avec pour chacune des églises : Saint-Just, Saint-Pierre et Saint-Jean-Baptiste<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|333}} (Lande-des-Verchers, La)</ref>{{,}}<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|698-702}} (Verchers-sur-Layon, Les)</ref>. | |||
La Lande-de-Verché est érigée en | La Lande-de-Verché est érigée en municipalité à la Révolution, puis fusionne par ordonnance royale du {{date|4 novembre [[1818]]}} avec [[Saint-Just-de-Verché]] et [[Saint-Pierre-de-Verché]] pour former la nouvelle commune de [[Les Verchers-sur-Layon|Les Verchers]]<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Lande-de-Verché'', 2007</ref>{{,}}<ref>''Histoire des cantons de Maine-et-Loire (1890-1909)'', dans ''L'Anjou historique'', n° 6, mai-juin 1909, Alphonse Picard et fils (Paris) Lachèse & {{Cie}} (Angers) – J. Siraudeau (Angers), p. 618</ref>{{,}}<ref>''Organisation du territoire - La Lande-de-Verché'', Archives départementales de Maine-et-Loire (dir. Pascale Verdier), 2022</ref>. | ||
Patrimoine : ancienne commanderie de | Patrimoine : ancienne commanderie des Verchers, avec parties des {{XIIe}}, {{XIVe}} et {{XIXs}}s, commanderie de l'ordre du Temple puis de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui englobait l'église Saint-Jean-Baptiste du {{XIs}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Les Verchers-sur-Layon)'', juin 2012</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Camille Ferronnière), ''Qui veut de cette ancienne commanderie, près de Saumur, en partie classée Monument historique ?'', 12 février 2023</ref>. | ||
== Célestin Port (1876) == | |||
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La Lande-de-Verché dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 445-446</ref> : | |||
{{citation|'''Lande-des-Verchers''' (la), vill., {{cne}} des | |||
Verchers. — ''Landa Vercheii'' 1170-1177 | |||
(''Trés. des Ch.'', I, 116). — Anc. commanderie | |||
de l’ordre du Temple, dont le ressort constituait | |||
une paroisse. Il comprenait un château seigneurial, | |||
formé d’une cour enclose, avec porte haute et | |||
basse ; — en travers, au fond, à droite, le logis avec | |||
donjon, tour d’angle et quadruple cave voûtée ; | |||
— à gauche, l’église, reliée au logis par un | |||
porche, avec double entrée ; sur le pignon, une | |||
bretèche avec cloche ; l’intérieur en partie pavé | |||
de dalles tumulaires des commandeurs ; sur le | |||
grand autel à tabernacle, les statues de la | |||
Vierge, de St Pierre et de St Jean-Baptiste, un | |||
fragment de la Vraie-Croix dans un reliquaire de | |||
vermeil ; aux deux côtés du chœur, un autel ; à | |||
gauche le banc seigneurial. L’édifice reconstruit | |||
fut béni le 4 avril 1767, ainsi que le cimetière | |||
y attenant, devant la principale entrée du château. | |||
Du domaine dépendait une métairie, un | |||
jardin, des taillis, une allée de noyers et des saulaies, | |||
en tout 2,818 boisselées, plus les pâtis des | |||
Marnes, affermés aux riverains, et surtout des | |||
dîmes et des rentes, évaluées à 2,402 boisseaux | |||
de froment, 700 de seigle, 280 d’avoine et | |||
100 chapons. | |||
Commandeurs : Antoine de Sazillé, 1524. | |||
— Jean Audebert, 1554. — Robert de Chazé, | |||
1580, 1583. — Franç. de Montagu, 1612. — | |||
Guy Turpin de Crissé, 1618, 1623. — Franç. | |||
Budes du Tertre-Jouan, 1671. — Guy de la | |||
Brunetière du Plessis de Geste, 1684, † à | |||
Angers, le 24 juillet 1694, et inhumé dans la chapelle | |||
St-Blaise. — René de Marconnay de | |||
Curzay, 1715. — Anne-Charles de Tudert, | |||
1724, résignataire, moyennant une pension de | |||
610 liv. — René-Ant. du Chaffault, 1753, 1770, | |||
qui transforma l’habitation et reconstruisit l’église. | |||
Un logis distinct, avec jardin et colombier, servait | |||
au prêtre, qualifié curé, qui desservait la | |||
paroisse. Les registres n’en remontent qu’à 1692. | |||
Curés : Pierre Rousseau, 1656, † le 13 juillet | |||
1662 à Nueil. — Nic. Jouin, 1681. — Et. | |||
Veau, 1692, † le 5 août 1705. — J. Gaulay, | |||
décembre 1705, janvier 1712. — Franç. Veau, | |||
juillet 1713, † le 1{{er}} octobre 1736, âgé de 55 ans. | |||
— M. Coquin, mai 1737, décembre 1744. — | |||
Faligan, janvier 1745. — Du 1{{er}} février 1750 à | |||
mai 1751, les Recollets de Doué font le service. | |||
— André Cochon de Lhommeau, 16 mai 1752, | |||
† le 25 décembre 1770, âgé de 60 ans. — Guy-René | |||
Cousin, octobre 1772, † le 15 avril 1776. | |||
— Brunet, mars 1777, nommé en mai 1786 à la | |||
cure de Puyraveaux. — Hamard, août 1786, | |||
qui signe le 19 décembre 1792 officier public. | |||
La paroisse comptait 175 hab. en 1726 et relevait | |||
du diocèse de Poitiers, de l’Archiprêtré de | |||
Thouars, de l’Election de Montreuil-Bellay. Elle | |||
fut érigée en commune, qui eut pour maires | |||
Ahraham, 1{{er}} messidor an VIII, — Gueniveau, | |||
23 janvier 1816, — et fut annexée par décret | |||
du 4 novembre 1818, à St-Just-des-Verchers. — Une | |||
ordonnance épiscopale du 20 février 1809 y avait | |||
déjà réuni la paroisse. | |||
L’église est détruite ; la cloche sert à l’église | |||
paroissiale ; mais la cure et la commanderie, | |||
vendues {{natt}} la première le 11 thermidor, la | |||
seconde le 29 fructidor an IV, ont été transformées | |||
l’une en ferme, l’autre en maison bourgeoise, | |||
dont les pierres tombales pavent la cuisine. Le | |||
grenier, où s’amassaient les quarts et les dîmes, | |||
le salon lambrissé, le donjon, les caves, le colombier, | |||
la terrasse, le vivier existent encore. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. Série H, avec plans. — Arch. comm. des Verchers Et.-C.</small> }} | |||
== Notes == | == Notes == |