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mAucun résumé des modifications |
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| territoire = [[Saumurois]] | | territoire = [[Saumurois]] | ||
| commune = [[Saint-Hilaire-Saint-Florent]] | | commune = [[Saint-Hilaire-Saint-Florent]] | ||
| libre = Fusion | | libre = Fusion en 1790 | ||
| carte = [[File:Carte situation commune saumur.png|300px|center|Situation dans le département]] | | carte = [[File:Carte situation commune saumur.png|300px|center|link=Saumur|Situation dans le département]] | ||
{{osm14|n=47. | {{osm14|n=47.274363|o=-0.109874}} | ||
}} | }} | ||
'''Saint-Hilaire''' (l'Abbaye) est une | '''Saint-Hilaire''' (Saint-Hilaire-l'Abbaye) est l'une des deux localités ayant constituée [[Saint-Hilaire-Saint-Florent]], commune située en [[Maine-et-Loire]] (49) à proximité de [[Saint-Florent-lès-Saumur]] et du centre-ville de Saumur. | ||
== Généralités == | |||
Le domaine des Cryptes est donné au {{IXs}} à l'abbaye Saint-Florent-le-Vieil. Les religieux y font construire une église qui devient le centre d'une localité. Celle-ci est mentionnée au {{IXs}} sous le nom de ''In pago Andecavo in loco qui dicitur Criptas''. La forme ''Criptae'' lui vient des grottes d'habitation. Les seigneurs de la Tour de Ménives et du Puigirault en sont co-seigneurs<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|102-103}}</ref>. | |||
[[ | Les paroisses de l'Ancien Régime deviennent des [[1789|municipalités]] à la Révolution<ref>Décret du 22 décembre 1789 relatif à la loi du 22 décembre 1789 (''Collection complète des Lois, Décrets, Ordonnances, Règlements et Avis du Conseil d'Etat'', J.P. Duvergier (Paris), 1824).</ref>. Celle de Saint-Hilaire-l'Abbaye est réunie en [[1790]] à [[Saint-Florent-lès-Saumur]] pour former Saint-Hilaire-Saint-Florent<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 104 (Saint-Hilaire-Saint-Florent)</ref>. | ||
Éléments du patrimoine : l'église de Saint-Hilaire (classée MH), des {{XIe}}, {{XIIIe}}, {{XIVe}} et {{XVIIIs}}s, l'ancien prieuré Saint-Hilaire des {{XIe}} et {{XIXs}}, la tour de Ménives, logis du {{XVs}} agrandit dans le style néo-gothique au {{XIXe}}, le dolmen du Bois-du-Feu<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Ministère de la Culture, ''Basse Mérimée - Saint-Hilaire-Saint-Florent'', 2022</ref>. Le cimetière est fermé par arrêté préfectoral de mars 1905 au profit de celui de Saint-Florent<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 106 (Saint-Hilaire-Saint-Florent)</ref>. | |||
[[File:SaintHilaire église romane - 2008a.jpg|center|thumb|upright=0.8|alt=Photographie de l'église de Saint-Hilaire.]] | |||
{{ | == Célestin Port (1878) == | ||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Saint-Hilaire-l'Abbaye dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, p. 389-390</ref> : | |||
{{citation|'''Saint-Hilaire-l’Abbaye''', {{cne}} de Saint-Hilaire-St-Florent. | |||
— ''In pago Andecavo in'' | |||
''loco qui dicitur Criptas'' 849 (Liv. N., f. 3 ; | |||
Liv. R., f. 21 ; Liv. d’A., f. 24). — ''Ecclesia'' | |||
''sancti Hilarii, quœ dicitur Criptas super'' | |||
''Toarum'', 905-920 (Liv. N., fol. 169). — ''Sanctus'' | |||
''Hilarius de Scriptas'' 1030 (''Chron, d’Anj.'', | |||
t. II, p. 188). — ''Ecclesia sancti Hilarii ad'' | |||
''locum cui Criptas nomen est impositum'' XI{{e}} s. | |||
(Ibid., p. 213). — ''Scriptas ad ecclesiam'' | |||
''sancti Hilarii'' XI{{e}} s. (Ibid., p. 389). — ''Ecclesia'' | |||
''sancti Hyllarii'' 1146 (Liv. R., f. 10). — ''Sanctus'' | |||
''Hilarius de Abbatia'' 1630 (G 21). — ''St'' | |||
''Hillaire de l’Abbaye'' 1685 (Pouillé Mss.). — | |||
''Saint-Hilaire-l’Abbaye près Saumur'' 1783 | |||
(Pouillé). — ''Hilaire près Florent'' 1793. — | |||
Anc. domaine, qui doit son nom antique aux | |||
profondes grottes d’habitation, ''Criptœ'', ou | |||
caves de carrières, ''antra propter œdificium'' | |||
''excisa'', creusées de toute antiquité dans le | |||
coteau. Un dolmen y existe à un kil. du bourg | |||
et du Bois-du-Feu, V. ce mot, t. I, p. 395 ; un | |||
peulvan dit la Pierre-Courte est mentionné | |||
aussi à maintes reprises dans les textes non loin | |||
de la Tour-de-Ménives ; et, à l’extrémité S.-E. du | |||
territoire, sur une crête extrême, Cassini indique | |||
encore la Pierre-St-Julien, cromlech auj. absolument | |||
disparu, qui comprenait 12 pierres debout | |||
disposées en cercle autour d’une treizième, de | |||
beaucoup plus élevée. — Le domaine fut donné | |||
en 840 à l’abbaye Saint-Florent-le-Vieil par | |||
Gaubert, un des fidèles du roi Charles le | |||
Chauve. Les religieux y firent presque aussitôt | |||
construire une église qui devint le centre d’une | |||
paroisse, pour rallier les habitants, d’ailleurs | |||
rares et dispersés dans le pays, ''rari habitatores'' | |||
''et procul'', sauf aux alentours de l’embouchure | |||
du Thouet qu’elle domine. Après la ruine | |||
de St-Florent-le-Vieil, puis de St-Florent-du-Château, | |||
l’abbé Frédéric choisit cet emplacement | |||
nouveau, au passage d’un gué important et dans | |||
une vue superbe, pour l’édification de l’abbaye, | |||
dont les moines tenaient à ne pas quitter le Saumurois. | |||
Il trouva dans le sol môme tous ses matériaux. | |||
L’église paroissiale reçut en dépôt les reliques | |||
des Saints et s’ouvrit aux offices des religieux | |||
jusqu’à la consécration de l’église monastique, | |||
pour prendre bientôt après, devant cette souveraine | |||
toute-puissante, un rang secondaire et tout | |||
plébéien, la grande église de l’abbaye servant | |||
aux religieux, et la chapelle annexe de St-Barthélemy | |||
ayant même petit à petit acquis, au | |||
profit d’un petit groupe privilégié, des droits de | |||
cure, sans titre d’ailleurs bien reconnu. St-Hilaire, | |||
quoique ainsi bien déchu, restait encore pourtant | |||
jusqu’à la Révolution l’unique paroisse du pays, | |||
dont le titulaire était à la présentation de l’abbé | |||
de St-Florent. | |||
Curés : Robert Fresnaie, mort en janvier | |||
1468 n. s. — Jean Gautier, février 1468 n. s. | |||
— Jean Vassoult, 1517. — Pierre Desportes, | |||
1571. — Maria Delagarde, 1610, 1629. — Pierre | |||
Delagarde, 1629, † le 17 novembre 1678. — | |||
Jean Guillé, novembre 1678, † le 22 août 1703, | |||
âgé de 73 ans. — Claude Troussard, novembre | |||
1703, † le 8 mars 1729, âgé de 60 ans. — Mich. | |||
Fougeau de Moralec, avril 1729, † le 30 août | |||
1776, âgé de 75 ans. — Pierre-Hippolyte Pastourel, | |||
qui signe souvent Pastourel de Florensac, | |||
septembre 1776, octobre 1792. Il prête | |||
serment, se rétracte, reste dans sa paroisse, est | |||
arrêté, conduit à Paris, condamné et exécuté le | |||
2 brumaire an II (23 octobre 1794). | |||
La pauvre église, placée au pied du coteau, | |||
sous le remous du Thouet à toute crue | |||
de Loire, était abordée chaque année par les | |||
eaux. En 1615 le 20 mars elles dépassèrent partie | |||
des autels, le grand bénitier et les fonts. En | |||
1638, le 5 février, pendant un baptême, la crue | |||
se déclara si subite, que le curé n’eut qu’à se | |||
réfugier dans la chapelle St-Gilles, laissant deux | |||
pieds d’eau derrière lui. En 1755, le 1{{er}} décembre, | |||
l’inondation couvrit de 4 pouces la | |||
deuxième marche de la chapelle St-Gilles et | |||
même en février 1770 la troisième marche, « évenement | |||
inouï de mémoire d’homme », On comprend | |||
qu’ainsi sans cesse menacée, la vieille | |||
église ait dû être de nos jours délaissée, quoique | |||
aujourd’hui mieux abritée. Vendue, ainsi que la | |||
cure, le 15 messidor an IV, les habitants la rachetèrent | |||
par acte du 16 pluviôse an XI et avaient | |||
entrepris d’y entretenir un prêtre, en réclamant | |||
vainement qu’on rétablit la succursale. | |||
A l’écart aujourd’hui du principal centre, son | |||
antique clocher carré se dresse, précédé d’un | |||
long porche à portail plein cintre, reste de l’édifice | |||
primitif, qu*ont transformé des reconstructions du | |||
XIV{{e}} s. ou plus récentes. La première travée de la | |||
nef, sans voûte, s’ouvrait de droite et de gauche | |||
par deux arceaux ogivaux, celui de droite enmuré, | |||
celui de gauche formant une chapelle, où par | |||
terre gisent des fonts baptismaux creusés dans | |||
le chapiteau d’une colonne antique ; dans la | |||
deuxième travée, deux autres chapelles, dont une | |||
voûtée d’arcs d’ogive, formerets, tiercerons, liernes. | |||
Une troisième travée sert de chœur, voûté d’arceaux | |||
d’ogive entrecroisés et que continue une absidiole | |||
d’aspect informe, — le tout misérable et à l’abandon. | |||
Rien autrement ne s’offre à signaler que | |||
l’épitaphe de « dame Valantine La Roe, dame de | |||
la Tour-de-Menives, vivante espouze de deffunct | |||
messire Charles Leroux », † le 10 avril | |||
1658, — et dans le pavé celle de « Joseph-René | |||
Jacob, vivant seigneur de Tigné, du Puigirault, | |||
etc », † le 6 janvier 17.., âgé de | |||
60 ans. | |||
Ce dernier y est qualifié de co-seigneur de la | |||
paroisse pour sa terre du Puygirault, avec le seigneur | |||
de la Tour-de-Ménives. Elle dépendait de | |||
l’archiprêtré et du ressort administratif et judiciaire | |||
de Saumur. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. H St-Florent et D. Huynes, Mss. — Arch. commun, de St-Hilaire-St-Flor. Et.-C. — ''Chroniq. d’Anjou'', t. II, p. 213-214.</small> }} | |||
== Notes == | |||
{{Références}} | |||
: Les [[Hilaire|formes anciennes]] du nom. | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
[[Catégorie:Ancienne commune]] | [[Catégorie:Ancienne commune]] | ||
[[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]] | [[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]] | ||
[[Catégorie:Saumur]] | [[Catégorie:Saumur]] |