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La seule usine d'Angers, entièrement consacrée aux productions électroniques, couvre ensuite {{unité|68000|m|2}}<ref name="pemk-2005">Pierre E. Mounier-Kuhn, ''L'histoire de Bull'', 1990-2005</ref>. Le premier ordinateur de la marque tricolore Bull, le {{nobr|Level 64}}, y est produit en 1973<ref name="lm-12avril2024">Le Monde (Yves Tréca-Durand), ''L'avenir d'Atos se calcule en pointillé à Angers'', 12 avril 2024</ref>. Le site, 25 ans après sa création, est le plus grand centre européen de construction d'ordinateurs<ref name="pemk-2005" />. | La seule usine d'Angers, entièrement consacrée aux productions électroniques, couvre ensuite {{unité|68000|m|2}}<ref name="pemk-2005">Pierre E. Mounier-Kuhn, ''L'histoire de Bull'', 1990-2005</ref>. Le premier ordinateur de la marque tricolore Bull, le {{nobr|Level 64}}, y est produit en 1973<ref name="lm-12avril2024">Le Monde (Yves Tréca-Durand), ''L'avenir d'Atos se calcule en pointillé à Angers'', 12 avril 2024</ref>. Le site, 25 ans après sa création, est le plus grand centre européen de construction d'ordinateurs<ref name="pemk-2005" />. | ||
En juin 2000, la production de cartes électroniques de Bull Electronics Angers est vendue au groupe américain ACT Manufacturing. L'unité d'Angers est très vite en difficulté avec une sous-activité de 50 %. En décembre 2002, la liquidation est prononcée. Ses {{unité|660| salariés}} sont licenciés<ref>Les Échos (Emmanuel Guimard), ''ACT Manufacturing pourrait reprendre Bull Electronics Angers'', 15 juin 2000</ref>{{,}}<ref>Ouest-France (Jean-Philippe Nicoleau), ''660 salariés de cette entreprise d'Angers avaient été licenciés : l'histoire d'un drame humain'', 11 août 2025</ref>. | |||
L'activité de la branche services et serveurs de Bull s'est orientée vers la cybersécurité et les {{abréviation|supercalculateurs|superordinateurs ou supercalculateurs, à hautes performances techniques}}. L'usine d'Angers devient l'entité industrielle et logistique du Groupe Bull. C'est alors le constructeur de la gamme des serveurs NovaScale, le constructeur des mainframes GCOS, l'intégrateur des clusters AIX Escala et le distributeur des produits IA32, Express 5800. Le site compte alors {{unité|10000|m|2}} de plates-formes techniques et emploie {{unité|330|personnes}}<ref>Groupe Bull, ''Bull Angers, l'entité industrielle et logistique du Groupe Bull'', 23 février 2011</ref>{{,}}<ref name="le-26mai2014" />. | |||
Bull est repris en septembre 2014 par Atos, fournisseur français de services informatiques comptant parmi les leaders européens<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Angers. Bull racheté par le groupe Atos, sans "plan social prévu"'', 27 mai 2014</ref>. Le site d'Angers annonce ensuite en fin d'année les briques de base de ce qui sera l'architecture de ses supercalculateurs conçus pour atteindre une puissance de 1000 {{abréviation|petaflops|unité de mesure de la rapidité de calcul}}<ref>L'Usine Digitale (Thierry Lucas), ''Bull promet des supercalculateurs 1000 fois plus puissants'', 18 novembre 2014</ref>. | |||
Atos décide en 2023 de créer une usine de supercalculateurs dans l'ex-friche Bull d'Angers sous le nom d'Eviden<ref>Ouest-France (François Chrétien), ''Malgré la crise, Atos construira son usine de supercalculateurs à Angers'', 2 septembre 2023</ref>{{,}}<ref name="lm-12avril2024" />{{,}}<ref>Le Monde Informatique (Jacques Cheminat), ''Eviden se dote d'un système quantique IQM à Angers'', 9 Octobre 2024</ref>. | |||
== Actionnaires == | == Actionnaires == | ||
Plusieurs actionnaires se succèdent, comme General Electric (Bull-General Electric), Honeywell (CII-Honeywell Bull) en 1970 et l'État français de 1982 à 1997. La société, nationalisée en 1983, est progressivement privatisée à partir de 1994. L'activité des cartes à puce est vendue à Schlumberger. La fabrication de cartes électroniques est confiée à l'américain ACT Manufacturing, qui abouti au licenciement en 2002 de {{unité|660|personnes}}<ref name="of-16sept2019">Ouest-France (Jean-Philippe Nicoleau), ''Industrie. Bull, l'histoire d'une renaissance à Angers'', 16 septembre 2019</ref>{{,}}<ref>Le Monde, ''Act Manufacturing : poursuite de l'occupation des locaux de l'usine d'Angers'', 31 décembre 2002</ref>{{,}}<ref name="le-26mai2014">Les Échos (Solveig Godeluck), ''Bull, un emblème national maintes fois revenu d'entre les morts'', 26 mai 2014</ref>. | Plusieurs actionnaires se succèdent, comme General Electric (Bull-General Electric), Honeywell (CII-Honeywell Bull) en 1970 et l'État français de 1982 à 1997. La société, nationalisée en 1983, est progressivement privatisée à partir de 1994. L'activité des cartes à puce est vendue à Schlumberger. La fabrication de cartes électroniques est confiée à l'américain ACT Manufacturing, qui abouti au licenciement en 2002 de {{unité|660|personnes}}<ref name="of-16sept2019">Ouest-France (Jean-Philippe Nicoleau), ''Industrie. Bull, l'histoire d'une renaissance à Angers'', 16 septembre 2019</ref>{{,}}<ref>Le Monde, ''Act Manufacturing : poursuite de l'occupation des locaux de l'usine d'Angers'', 31 décembre 2002</ref>{{,}}<ref name="le-26mai2014">Les Échos (Solveig Godeluck), ''Bull, un emblème national maintes fois revenu d'entre les morts'', 26 mai 2014</ref>. | ||
De {{formatnum:3500}} au début des années 1980, les effectifs de l'usine angevine tombent à 230 en 2014. Cette année là, Atos reprend le site dont les unités de production développe un supercalculateur<ref name="of-16sept2019" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Angers. Bull racheté par le groupe Atos, sans "plan social prévu"'', 27 mai 2014</ref>. | De {{formatnum:3500}} au début des années 1980, les effectifs de l'usine angevine tombent à 230 en 2014. Cette année là, Atos reprend le site dont les unités de production développe un supercalculateur<ref name="of-16sept2019" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Angers. Bull racheté par le groupe Atos, sans "plan social prévu"'', 27 mai 2014</ref>. Après s'être retrouvé en grande difficulté au début des années 2020, Atos se restructure et fait valider en 2024 un plan de sauvegarde voté par les créanciers et les actionnaires<ref>Capital (Valentin Dechambre), ''Atos tourne la page : une restructuration qui efface 2,1 milliards d'euros de dette'', 19 décembre 2024</ref>. | ||
== Témoignages == | == Témoignages == | ||
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== Notes == | == Notes == | ||
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: | :* [[Armoires Grolleau|Grolleau]] | ||
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Sources et annotations | Sources et annotations |