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La culture fruitière s'est développée en [[Maine-et-Loire|Anjou]] dès le milieu du XIX{{s}}. On y trouve par exemple les ''pépinières Levavasseur'', qui ont succédé aux ''établissements André-Leroy'' au début du XX{{s}}.
La culture fruitière s'est développée en [[Maine-et-Loire|Anjou]] dès le milieu du {{XIXs}}. On y trouve par exemple les ''pépinières Levavasseur'', qui ont succédé aux ''établissements André-Leroy'' au début du {{XXs}}.




== Les pépinières ==
== Les pépinières ==
Les premières pépinières angevines apparaissent au milieu du XVIII{{s}}<ref>Le jardin des Plantes d'Angers date de 1777 (Cf. Louis Germain, ''Les Jardins et les Parcs publics d'Angers'', dans la Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 21{{e}} année, bulletin n° 239-240, juillet août 1941).</ref>. À Angers, la famille Leroy installe ses plantations. En 1780, Pierre Leroy fonde son établissement, dans le quartier de la rue de Brissac. En 1822, son fils André reprend l'exploitation familiale et développe l'activité<ref name="duguil-1933">I. Deguil, ''L'horticulture en Anjou'', dans les Annales de Géographie, t. 42, n° 240, 1933</ref>{{,}}<ref name="humeau-1985">Jean-Baptiste Humeau, ''Qu'advient-il de l'arboriculture fruitière angevine ?'', dans la revue Norois n° 126, 1985</ref>{{,}}<ref name="ma-andreleroy">Mairie d'Angers, ''André Leroy, ou le génie de l'horticulture'', avril 1997</ref>.
Les premières pépinières angevines apparaissent au milieu du {{XVIIIs}}<ref>Le jardin des Plantes d'Angers date de 1777 (cf. Louis Germain, ''Les Jardins et les Parcs publics d'Angers'', dans la Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 21{{e}} année, bulletin n° 239-240, juillet août 1941).</ref>. À Angers, la famille Leroy installe ses plantations. En 1780, Pierre Leroy fonde son établissement, dans le quartier de la rue de Brissac. En 1822, son fils André reprend l'exploitation familiale et développe l'activité<ref name="duguil-1933">I. Deguil, ''L'horticulture en Anjou'', dans les Annales de Géographie, t. 42, n° 240, 1933</ref>{{,}}<ref name="humeau-1985">Jean-Baptiste Humeau, ''Qu'advient-il de l'arboriculture fruitière angevine ?'', dans la revue Norois n° 126, 1985</ref>{{,}}<ref name="ma-andreleroy">Mairie d'Angers, ''André Leroy, ou le génie de l'horticulture'', avril 1997</ref>.


Au milieu du XIX{{s}}, la culture fruitière se développe en Anjou, grâce notamment à ses conditions naturelles favorables et à quelques hommes, dont André Leroy<ref name="humeau-1985" />.
Au milieu du {{XIXs}}, la culture fruitière se développe en Anjou, grâce notamment à ses conditions naturelles favorables et à quelques hommes, dont André Leroy<ref name="humeau-1985" />.


[[Fichier:Angers place André Leroy plaque.jpeg|thumb|alt=Photographie de la plaque de la place André Leroy à Angers.|Place André Leroy à Angers]]
[[Fichier:Angers place André Leroy plaque.jpeg|thumb|alt=Photographie de la plaque de la place André Leroy à Angers.|Place André Leroy à Angers]]
Les ''établissements Leroy'' deviennent la plus importante pépinière d'Europe<ref name="pl-histoire">Pépinières Levavasseur, ''Historique'', novembre 2013</ref>{{,}}<ref name="ma-andreleroy" />. À la fin du XIX{{s}}, André Leroy<ref>André Leroy, entrepreneur pépiniériste et agronome angevin, est souvent associé au développement des cultures horticoles de l'Anjou (Cf. Jean-Baptiste Humeau, ''L'horticulture maraîchère angevine'', dans la revue Norois, n° 167, 1995). <br />André Leroy (1801-1875) a donné son nom à une place du centre-ville d’Angers (Cf. Université d'Angers, Colloque Horticulture et sciences de la vie au 18e et 19e siècles).</ref> exporte son savoir faire outre-Atlantique<ref>Comité départemental du tourisme, ''L’Anjou vous accueille avec des fleurs '', novembre 2013</ref>{{,}}<ref>Conseil général de Maine-et-Loire, Dossier Pars et jardins : la richesse verte de l'Anjou, mensuel n° 23, juillet 2013</ref>. Quant il décède en 1875, ses pépinières emploient 300 ouvriers sur 200 hectares de plantation<ref name="ma-andreleroy" />{{,}}<ref name="humeau-1985" />.
Les ''établissements Leroy'' deviennent la plus importante pépinière d'Europe<ref name="pl-histoire">Pépinières Levavasseur, ''Historique'', novembre 2013</ref>{{,}}<ref name="ma-andreleroy" />. À la fin du {{XIXs}}, André Leroy<ref>André Leroy, entrepreneur pépiniériste et agronome angevin, est souvent associé au développement des cultures horticoles de l'Anjou (cf. Jean-Baptiste Humeau, ''L'horticulture maraîchère angevine'', dans la revue Norois, n° 167, 1995). <br />André Leroy (1801-1875) a donné son nom à une place du centre-ville d'Angers (cf. Université d'Angers, Colloque Horticulture et sciences de la vie au 18e et 19e siècles).</ref> exporte son savoir faire outre-Atlantique<ref>Comité départemental du tourisme, ''L'Anjou vous accueille avec des fleurs '', novembre 2013</ref>{{,}}<ref>Conseil général de Maine-et-Loire, ''Dossier Pars et jardins : la richesse verte de l'Anjou'', mensuel n° 23, juillet 2013</ref>. Quant il décède en 1875, ses pépinières emploient 300 ouvriers sur 200 hectares de plantation<ref name="ma-andreleroy" />{{,}}<ref name="humeau-1985" />.


Les établissements sont repris par Lucien Levavasseur, d'abord en 1907, puis en 1920. Initialement installée à Angers, l’exploitation est transférée à Brain-sur-l’Authion<ref name="pl-histoire" />{{,}}<ref name="ma-andreleroy" />.
Les établissements sont repris par Lucien Levavasseur, d'abord en 1907, puis en 1920. Initialement installée à Angers, l'exploitation est transférée à Brain-sur-l'Authion<ref name="pl-histoire" />{{,}}<ref name="ma-andreleroy" />.


Au milieu des années 1930, l'Anjou est l'un des centres les plus importants d'horticulture française<ref name="duguil-1933" />, et au milieu des années 1980, l'ensemble de son verger est le 3{{e}} de France<ref name="humeau-1985" />. La région est propice à la culture du végétal. Sa géographie est favorable, combinant climat tempéré et sols de bonnes qualités, à laquelle s’ajoute la tradition des jardins des châteaux du Val de Loire<ref>Angers Loire Métropole, ''Angers et son agglomération, une ambition naturelle pour le végétal'', document du 20 février 2013</ref>.
Au milieu des années 1930, l'Anjou est l'un des centres les plus importants d'horticulture française<ref name="duguil-1933" />, et au milieu des années 1980, l'ensemble de son verger est le 3{{e}} de France<ref name="humeau-1985" />. La région est propice à la culture du végétal. Sa géographie est favorable, combinant climat tempéré et sols de bonnes qualités, à laquelle s'ajoute la tradition des jardins des châteaux du Val de Loire<ref>Angers Loire Métropole, ''Angers et son agglomération, une ambition naturelle pour le végétal'', document du 20 février 2013</ref>.


Aujourd'hui, l'activité des pépinières Levavasseur est centrée sur la multiplication de jeunes plants et l’élevage hors sol ou en pleine terre. On y trouve des jeunes plants et des plantes élevées, sous forme de semis, repiques, godets pleine terre et conteneurs<ref name="pl-histoire">Pépinières Levavasseur, ''Présentation'', novembre 2013</ref>.
Au début des années 2010 l'activité des pépinières Levavasseur est centrée sur la multiplication de jeunes plants et l'élevage hors sol ou en pleine terre. On y trouve des jeunes plants et des plantes élevées, sous forme de semis, repiques, godets pleine terre et conteneurs<ref name="pl-histoire">Pépinières Levavasseur, ''Présentation'', novembre 2013</ref>. C'est alors le fleuron de l'horticulture angevine<ref name="of-28septembre2016">Ouest-France, ''Brain-sur-l'Authion. Les pépinières Levavasseur liquidées'', article du 28 septembre 2016</ref>.
 
Plusieurs entreprises angevines du secteur sont en difficultées et placées en procédure de sauvegarde ou en redressement judiciaire : Chauvin horticulture (Montjean-sur-Loire), André Briant Jeunes plants (Saint-Barthélemy-d'Anjou), Gaignard fleurs (Les Ponts-de-Cé) et les pépinières Levavasseur (Brain-sur-l'Authion)<ref>Angers Mag, ''L'horticulture angevine à la recherche d'un nouveau souffle'', article des 14 et 16 octobre 2014</ref>. Cette dernière rencontre des difficultés économiques, son chiffre d'affaires ayant été divisé par deux en dix ans. Le 28 septembre 2016, le tribunal de commerce d'Angers prononce la liquidation judiciaire des pépinières Levavasseur, qui compte alors 21 salariés<ref name="of-28septembre2016" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Brain-sur-l'Authion Les pépinières Levavasseur en liquidation'', article du 28 septembre 2016</ref>.


== L'entreprise ==
== L'entreprise ==
La société ''Pépinières Levavasseur'' est constituée sous la forme d'une société anonyme (SA), située à Brain-sur-l'Authion (Maine-et-Loire). Immatriculée sous sa forme actuelle le 17 avril 1972, son activité est la culture de fruits à pépins et à noyau (0124Z). En 2012, elle a réalisée un chiffre d'affaires de {{formatnum:2436418}} €, pour un résultat de -{{formatnum:305764}} €. Son effectif était de 45 personnes<ref name="infogreffe">Infogreffe, Registre des sociétés (072 200 843 R.C.S. Angers), novembre 2013</ref>.
La société ''Pépinières Levavasseur'' était constituée sous la forme d'une société anonyme (SA), située à Brain-sur-l'Authion (Maine-et-Loire). Immatriculée sous sa dernière forme le 17 avril 1972, son activité était la culture de fruits à pépins et à noyau (0124Z). En 2012, elle a réalisée un chiffre d'affaires de {{formatnum:2436418}} €, pour un résultat de -{{formatnum:305764}} €. Son effectif était de 45 personnes<ref name="infogreffe">Infogreffe, ''Registre des sociétés (072 200 843 R.C.S. Angers)'', novembre 2013</ref>. Deux ans plus tard, en 2014, elle réalise un chiffre d'affaires de {{formatnum:1959000}} €, pour un résultat net de -{{formatnum:1189200}} €, avec un effectif de 35 personnes, et l'année suivante, un chiffre d'affaires de {{formatnum:1620600}} €, pour un résultat de +{{formatnum:51700}} €, et un effectif de 26 personnes<ref>Infogreffe, ''Registre des sociétés (072 200 843 R.C.S. Angers)'', septembre 2016</ref>.


== Témoignages ==
== Témoignages ==
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{{BasPage Entreprises}}
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[[Catégorie:Entreprise|Levavasseur, Pépinières]]
[[Catégorie:Entreprise|Levavasseur, Pepinieres]]