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'''Rochemenier''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud-est de Louresse et au nord de Doué-la-Fontaine. | '''Rochemenier''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud-est de Louresse et au nord de Doué-la-Fontaine. Elle est intégrée depuis 1842 à [[Louresse-Rochemenier]]. | ||
== Généralités == | == Généralités == | ||
La commune | La commune de Rochemenier est formée à la Révolution. En 1842, elle fusionne avec [[Louresse]] pour former la nouvelle commune de Louresse-Rochemenier (loi du 4 juin 1842)<ref>Loi du 4 juin 1842, B. des L. n° 9930 (''Procès-verbaux des séances de la Chambre des députés'', Session de 1842, Tome huitième, du 26 mai au 4 juin 1842, annexes n<sup>os</sup> 182 à 192, impr. de A. Henry - Paris, p. 75) — Voir aussi [[Louresse|projet]].</ref>{{,}}<ref name="cport-1989">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|479-480}} (Rochemenier)</ref>. | ||
Elle est jusqu'alors dans le canton [[Canton de Doué-la-Fontaine (ancien)|de Doué-la-Fontaine]] (Dénezé-sous-Doué en 1793, Doué en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Rochemenier'', 2007</ref>. | Elle est jusqu'alors dans le canton [[Canton de Doué-la-Fontaine (ancien)|de Doué-la-Fontaine]] (Dénezé-sous-Doué en 1793, Doué en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Rochemenier'', 2007</ref>. | ||
La commune compte 328 habitants en 1841<ref name="ehess" />. | La commune compte 328 habitants en 1841<ref name="ehess" />{{,}}<ref name="cport-1989" />. | ||
Le bourg est autrefois en grand partie troglodyte, présentant de nombreux abris creusés dans le calcaire. Une partie a été achetée en 1967 pour en faire un musée ([[village troglodyte de Rochemenier]])<ref name="cport- | Le bourg est autrefois en grand partie troglodyte, présentant de nombreux abris creusés dans le calcaire. Une partie a été achetée en 1967 pour en faire un musée ([[village troglodyte de Rochemenier]])<ref name="cport-1989" />{{,}}<ref>Office de tourisme Saumur Val de Loire, ''Rochemenier village troglodytique'', 2014-2019</ref>. Le musée troglo comprend 250 caves réparties sur 40 fermes<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Louresse-Rochemenier. La programmation culturelle du musée Troglo'', 8 août 2020</ref>. | ||
Autres éléments du patrimoine : l'église Sainte-Madeleine et Saint-Jean (inscrite MH), des {{XVIe}} et {{XVIIs}}s, dite église de Rochemenier. Chapelle devenue église paroissiale en 1568<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Louresse-Rochemenier)'', mai 2012</ref>{{,}}<ref name="cport- | Autres éléments du patrimoine : l'église Sainte-Madeleine et Saint-Jean (inscrite MH), des {{XVIe}} et {{XVIIs}}s, dite église de Rochemenier. Chapelle devenue église paroissiale en 1568<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Louresse-Rochemenier)'', mai 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1989" />. | ||
Le musée des anciennes fermes troglodytiques attire au début du {{XXIs}} plus de {{unité|50000|visiteurs}}. On y trouve aussi un hôtel troglodytique. L'[[association Les p'tites cheminées]] œuvre depuis 2015 à faire découvrir le village de Rochemnier<ref>Association Les p'tites cheminées, ''Édition 2023'', 19 août 2023</ref>. | Le musée des anciennes fermes troglodytiques attire au début du {{XXIs}} plus de {{unité|50000|visiteurs}}. On y trouve aussi un hôtel troglodytique. L'[[association Les p'tites cheminées]] œuvre depuis 2015 à faire découvrir le village de Rochemnier<ref>Association Les p'tites cheminées, ''Édition 2023'', 19 août 2023</ref>. | ||
<gallery mode="packed"> | Rochemenier s'étend sur {{unité|738|hectares}}<ref name="cport-1989" />. | ||
rochemenier_maison_troglodytique_2016a.jpg|Maison troglodytique | |||
chapelle_troglodytique_rochemenier_2016b.JPG|Chapelle troglodytique | <center><gallery mode="packed"> | ||
Fichier:rochemenier_maison_troglodytique_2016a.jpg|Maison troglodytique | |||
Fichier:chapelle_troglodytique_rochemenier_2016b.JPG|Chapelle troglodytique | |||
</ | Fichier:rochemenier_eglise_de_varenne_2012a.jpg|Église de Varenne | ||
</gallery></center> | |||
== Célestin Port (1878) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Rochemenier dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, pages 291 et 292</ref> : | |||
{{citation|'''Rocheménier''', {{cne}} de Louresse-Rocheminier. | |||
— ''Rupes Mainerii'' 1238 (H Breuil-Bell., | |||
ch. or.). — ''Rochemenier'' 1273 (E 853). — | |||
''Manerium prope capellam apud Rochemenier'' | |||
1313 (G 732, f. 2). — ''Terra de Roca'' | |||
''Minori'' 1532 (G 701). — Bourg antique et d’aspect | |||
étrange, habité tout entier, — ou peu s’en faut, | |||
— dans de profondes caves, que soutiennent d’énormes | |||
et fantastiques piliers, découpés en plein | |||
roc. En haut, sur le rebord, cantonné d’étroites | |||
rampes de pierre, circulent les sentiers à peine carrossables. | |||
Au centre s’élève une petite chapelle, refaite | |||
au XVII{{e}} s., la façade soutenue et comme enfoncée | |||
dans deux larges et épais supports plats, qui | |||
enserrent le portail récemment restauré, ouvrant | |||
par une voussure ogivale à fleuron renaissance, | |||
style XVI{{e}} s. ; au-dessus, une fenêtre et un campanile | |||
à double bretèche. L’intérieur, paré dans | |||
le goût moderne, conserve trois ou quatre vilaines | |||
statues de Saints. — Antique mais de fondation | |||
inconnue, elle devient chargée du service paroissial | |||
dans les dernières années du XVI{{e}} s. pour | |||
remplacer l’église primitive de Varennes, ruinée | |||
de fond en comble en 1567 par les huguenots. | |||
Elle lui emprunte alors le vocable de la Madeleine | |||
et de St Jean, laissant tomber celui de Ste | |||
Emerance, dont le culte y resta seulement en | |||
honneur privilégié. On y invoque encore la Sainte, | |||
surtout pour éloigner le tonnerre, et une assemblée | |||
s’y tient le jour de la fête de cette patronne | |||
primitive, le 23 janvier. | |||
Je note ici d’une même liste les curés, que j’ai | |||
pu rencontrer, tant de Varennes que de Rocheménier, | |||
ce dernier nom d’ailleurs qualifiant souvent | |||
la paroisse, même avant le XVII{{e}} s. ; ''Ecclesia'' | |||
''parochialis et curata beatœ Magdalenœ de'' | |||
''Rochemenier'' 1497, — et dans le premier | |||
registre conservé : la Madeleine de | |||
''Varennes-sous-Doué-alias-Roch.'' 1593, — comme parlent | |||
d’ailleurs encore les Pouillés du XVII{{e}} et du | |||
XVIII{{e}} s. : ''La cure de la Madeleine de'' | |||
''Varenne alias Roch.'' 1685 et 1785. | |||
Curés : Jean Bohic, 1463, 1465. — Pierre Bouchier, | |||
1498. — Jacq. Lemesle, secrétaire de | |||
l’évêque, 1518, 1519. — Jean Esnault, 1558. — | |||
Math. Perre, 1572. — Charles Regnault, 1574. | |||
— André Pelé, 1600. — Mich. Duparc, 1608, | |||
1619. — Jean Emery, 1620, 1627. — Jean Sourice, | |||
1630. — Aimé Bouquet, 1643. — Jean | |||
Gigault, 1661, 1687. — Elie Guibert, 1692. — | |||
Franç. Créteau, 1694, 1701. — Franç. Bédugneau, | |||
1709. — Franç. Julliot, 1718. — E. Bellanger, | |||
précédemment curé de Baracé, avril | |||
1719, 1743. — Pierre Malineau, 1754, 1758. — | |||
Pierre-Franç. Pauvert, 1765, 1788. — Alex. | |||
Renault, 1789, déporté en septembre 1792 en | |||
Espagne. — Boulnoy, 1790. | |||
La paroisse, qui relevait du Doyenné de Chemillé, | |||
ne fut supprimée qu’en 1809 par une | |||
ordonnance épiscopale du 20 février, qui la | |||
réunit à Louresse. — Elle avait été érigée dès | |||
l’organisation nouvelle en commune, dont le | |||
territoire comprenait 738 hect. — et une population | |||
de 260 hab. en 1790, — 286 hab. en 1831, | |||
— 328 hab. en 1841. — Une loi du 4 juin 1842, | |||
rendue sur l’avis du Conseil général, contre le | |||
vœu des habitants et l’avis du Conseil d’arrondissement, | |||
l’a réunie à la commune de [[Louresse]]. | |||
Maires : Augustin Grignon, 1789-1796. — | |||
Pinson, 1{{er}} messidor an VIII. — André Courjaret, | |||
2 janvier 1808. — Camille Merlet, août | |||
1832. — André Pinson, installé le 7 février 1840. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. G 333 ; H St-Florent. — Arch. comm. Et.-C.</small> }} | |||
== Notes == | == Notes == | ||
{{Références}} | {{Références}} | ||
: | : Les [[Rochemenie|formes anciennes]] du nom. | ||