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{{ | {{Infobox quartier | ||
| qualité = ancienne commune | |||
| image = <!-- blason ou logo --> | |||
| territoire = [[Saumurois]] | |||
| commune = [[Thouarcé]], [[Champ-sur-Layon|Le Champ]] | |||
| libre = démembrée en 1791 et 1820 | |||
| carte = [[Fichier:Carte situation commune thouarce.png|300px|center|link=Thouarcé|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.2593|o=-0.516}} | |||
}} | |||
Située au nord-ouest de Martigné-Briand, '''Thouarcé-le-Champ''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] constituée de Thouarcé et du Champ. | |||
== Généralités == | |||
Issue de la [[Glossaire#P|paroisse]] de Thouarcé, qui comprenait alors Le Champ, la commune est démembrée en 1791 pour former celles de [[Thouarcé]] et [[Le Champ]], créées le {{date|19 octobre [[1791]]}}, puis réunies en 1801 avant d'être rétablies par ordonnance du {{date|7 juin [[1820]]}}<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|632-633}} (Champ-sur-Layon)</ref>. | |||
Thouarcé-le-Champ se trouve dans le canton [[Canton de Thouarcé|de Thouarcé]] (Thouarcé en 1793, Thouarcé et le Champ en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]] (Saumur en 1801)<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Thouarcé'', 2007</ref>. | |||
== Thouarcé (1878) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Thouarcé dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, page 580 à 584</ref> : | |||
{{citation|'''Thouarcé''' chef-lieu de canton, arr. d’Angers | |||
(25 kil.). — ''Toardacus'' (''sic vico... vocabulum est'') | |||
XI{{e}} s. (''Mirac. St-Alb.'', apud | |||
Boll., 1{{er}} mars, p. 63). — ''Castro Toarciaco'' | |||
1073-1080 (Liv. Bl., f. 17). — ''Ecclesia Sancti'' | |||
''Johannis de Toarcii'' 1055-1070 (Liv. Bl., | |||
f. 18 v°). — ''Apud Toarcii'' 1080-1100 (Ib., | |||
f. 19). — ''Prior de Toarce'' 1095- 1100 (Ib., | |||
f. 71 v° et f. 15-16). — ''Pons de Toarceio'' 1070-1118 | |||
(Ib., f. 15). — ''Toarceiacus'' 1100-1120 | |||
(Liv. Bl., f. 23). — ''Ecclesia Sancti Petri'', | |||
''Sancti Limini et Sancti Johannis de Toarceio'' | |||
1130-1143 (Liv. d’A., f. 75). — ''Ecclesia Sancti'' | |||
''Johannis de Toarciaco cum capellis Sancti'' | |||
''Pétri et Sancti Limini'' 1146, 1156 (Liv. d’A., | |||
f. 4 et 6). — ''Toarceio castello'', ''castellum'' | |||
''Toarceii'' 1172-1173 (Cart. de Chambon, ch. 77). | |||
— ''Thoarce'' 1212 (H.-D. ''B'' 53, f. 2). — ''La paroisse'' | |||
''de Toarcé'' 1287 (H.-D. ''B'' 28). — ''La chastellenie'', | |||
''terre et seigneurie de Thouarcé'' 1540 | |||
(C 106, f. 147). — Il faut prendre garde, dans | |||
les textes angevins et même sur les sceaux, | |||
d’éviter une confusion à laquelle se prêtent ces | |||
différentes formes, communes à la fois à Thouarcé | |||
et à Thouars. | |||
Sur un plateau en pente vers N.-E. et encadré | |||
d’une triple vallée, — entre [[Allençon]] (6 kil.) au | |||
N.-E., [[Faye-d'Anjou|Faye]] (4 kil.) au N.-O., [[Chavagnes]] (4 kil.) | |||
à l’E., [[Champ-sur-Layon|le Champ]] (6 kil.) à l’O., [[Joué-Étiau|Joué-Etiau]] | |||
(10 kil.) au S.-O., [[Gonnord]] (9 kil. 1/2) et [[Faveraye-Mâchelles|Faveraie]] | |||
(2 kil.) au S. | |||
La route départementale de Gonnord à Allençon | |||
monte du S. 0. au N.-E., rencontre à droite le | |||
chemin d’intérêt commun de Martigné-Briant, | |||
venant de l’E., sort sur Faveraie, longeant la | |||
limite commune, jusqu’au Layon, qu’elle traverse | |||
en rentrant sur le territoire sous le bourg | |||
dont elle aborde tout aussitôt le quartier oriental. | |||
Elle est croisée dans le bourg même par le chemin | |||
de St-Lambert à Martigné et par celui de la Jumellière | |||
à Chavagnes qui l’emprunte durant 2 kil. et | |||
s’en sépare un peu avant sa sortie du territoire. | |||
Inaugurée le 1{{er}} février 1877, une station du | |||
chemin de fer départemental de Montreuil-Bellay | |||
à Angers s’arrête à 1 kil. du bourg, placée sur | |||
la crête extrême du coteau, d’où la vue embrasse | |||
une partie de la vallée du Layon et jusqu’aux | |||
collines de la Salle et des Gardes. — Il est question | |||
de la mettre en communication directe par | |||
un prolongement avec la gare de Chalonnes-sur-Loire. | |||
Le Layon, aux rives tourmentées, passe de l’E. | |||
au N. à travers la partie la plus étranglée de la | |||
commune, sous le bourg, dont le sépare une | |||
large boire formant la corde d’une courbe gracieuse. | |||
— Cinq ponts l’y franchissent dont quatre | |||
pour desservir le chemin de St-Lambert : 1{{e}} la | |||
Grande-Arche, de 12 mèt. d’ouverture, construite | |||
en 1784, emportée par les eaux en 1800, | |||
reconstruite par adjudication du 21 novembre | |||
1821 (archit. Lecoy) ; — 2{{e}} le pont sur l’ancien | |||
canal, ruiné en 1793, reconstruit en 1830 ; — | |||
3{{e}} le pont sur la boire emporté par la crue du | |||
25 novembre 1770, reconstruit en 1784, — un | |||
4{{e}} pont sur le bief du moulin, rélargi en 1868, — | |||
un 5{{e}} enfin dit le grand pont du Prieuré, pour | |||
le passage de la route départementale, emporté | |||
par les eaux dans la nuit du 25 au 26 février 1855, | |||
reconstruit de deux arches et terminé en décembre | |||
18S6. — Y affluent sur la gauche tout près et en | |||
aval de ce dernier le ruiss. de l’Arbalêtier, né | |||
sur la commune et qui la limite depuis sa source | |||
avec Faveraie, vers S.-E., — le ruiss. de Fontaine, | |||
— du Ponge — et du Javoineau, qui forme | |||
tout du long limite vers l’O. | |||
En dépendent les vill. et ham. des Noues | |||
(10 mais., 37 hab.), de la Cornemuse (4 mais., | |||
16 hab.), des Gauliers (7 mais., 15 hab.), de la | |||
Grande-Fontaine (3 mais., 11 hab.), du Petit-Bonnezeaux | |||
(12 mais., 50 hab ), du Grand-Bonnezeaux | |||
(36 mais., 133 hab), de la Sansonnière | |||
(6 mais., 96 hab.), de l’Arbalêtier (4 m., 10 h.), | |||
de la Roche-Aubry (12 mais., 40 hab.), du Ménil | |||
(15 mais., 59 hab.), de Tourneville (10 mais., | |||
43 hab.), de la Godeau (4 mais., 9 hab.), d’Orillé | |||
(22 mais., 89 hab.), de Châles (12 mais., 60 hab.), | |||
de la Maison-Neuve (6 mais., 25 hab.), de la | |||
Fontaine-de-Châles (11 mais., 37 hab.), des Trottières | |||
(4 mats., 16 hab.), des Noues-du-Breil | |||
(4 mais., 15 hab.), des Tremblaies (3 mais., | |||
23 hab.), des Chasnières (27 mais, 101 hab.), de | |||
Fontaine (15 mais., 77 hab.), du Moulin-du-Pont | |||
(18 mais., 75 hab.), les chat, du Gué-du-Berge | |||
et de Failes et 20 fermes on écarts. | |||
Superficie : 1,874 hect. dont 490 hect. en | |||
vignes, presque le double d’il y a 20 ans, acquis | |||
surtout par la plantation de cépages rouges ; — | |||
1,100 hect. en labours, 17 hect. en bois, 170 hect. | |||
en prés. — 1,919 hect. en ont été détachés pour | |||
constituer en commune la paroisse succursale du | |||
Champ, V. ''ce mot'', supprimée en l’an X et de | |||
nouveau en 1815, rétablie par ordonnance du | |||
7 juin 1820. | |||
Population : 462 feux, 2,090 hab. en 1720-1725. | |||
— 600 feux, 2,512 h. en 1789. — 1,671 h. | |||
en 1831, par suite de la distraction du Champ. | |||
— 1.630 hab. en 1841. — 1,710 hab. en 1851. — | |||
1,706 hab. en 1861. — 1,733 hab. en 1866. — | |||
1.626 hab. en 1872. — 1,700 hab. en 1876, — | |||
dont 512 au bourg (113 mais., 173 mén.). | |||
Incendié deux fois, le 8 septembre 1793 et le | |||
27 juin 1794, pendant la guerre vendéenne, il | |||
a été reconstruit depuis et surtout rendu abordable | |||
par l’ouverture des routes et l’établissement | |||
des ponts, au centre d’un important vignoble, | |||
renommé longtemps pour ses vins blancs de [[Bonnezeaux]] | |||
et dont les jeunes vignes rouges ont | |||
obtenu la médaille d’or à l’exposition de 1877 | |||
d’Angers. — La culture du froment et d’avoines | |||
de première qualité, l’élève et l’engraissement | |||
des bestiaux, — on y comptait en 1872 plus de | |||
25,000 têtes de bétail dans le canton, — assurent | |||
la richesse du pays. | |||
Les trois anciennes foires y ont été rétablies | |||
en 1868, qui se tiennent le 1{{er}} mardi de mars, | |||
de juillet et de novembre, et trois autres foires | |||
créées en 1872 pour le 1{{er}} mardi de janvier, mars | |||
et septembre. — Trois Assemblées le dimanche | |||
gras, le dimanche qui suit la St-Pierre (29 juin) | |||
et le dernier dimanche d’octobre (St-Simon). | |||
Recette de poste — Chef-lieu de perception | |||
pour les c<sup>cnes</sup> d’Allençon, Chavagnes, Faveraie, | |||
Gonnord et Joué-Etiau. — Station télégraphique | |||
ouverte au public le 1{{er}} sept. 1877. | |||
Mairie avec Ecole laïque de garçons et | |||
Justice de paix construite par adjudication du | |||
27 août 1848 (archit. Richou). — Ecole de filles | |||
(Sœurs de St-Charles), bâtie vers 1840 dans un | |||
vaste enclos vis-à-vis le principal portail de | |||
l’église, — avec Asile, construit par adjudication | |||
du 12 août 1861. | |||
Deux sources minérales ''froides'' ont été | |||
découvertes en 1867, dont une naît vers le milieu | |||
du coteau, à 100 pas de la route départementale, | |||
au Ragotier, l’autre, au bas du coteau, sur les | |||
bords du Layon. Une analyse en a été étudiée | |||
et rendue publique par MM. Dezanneau et Tireau | |||
(Angers, Lachèse, 1869, in-8° de 8 p.), qui les | |||
place par leur proportion de fer et d’acide carbonique | |||
au premier rang des sources recommandées. | |||
Le 3 mars 1868 la première pierre y fut | |||
posée d’an établissement, comprenant six salles | |||
de bains, an vaste jardin, une prairie à 200 mèt. | |||
du bourg et une buvette à portée des sources | |||
(400 mèt.). — Mis en vente par faillite en août | |||
1872, il a été repris en 1876 et essaie de faire | |||
concurrence à Jouannette. | |||
L’Eglise, dédiée à St-Pierre (cure, 19 brumaire | |||
an XI) a été en partie transformée en 1858 | |||
par la reconstruction du chœur, œuvre du XII{{e}} s., | |||
remanié intérieurement au XVIII{{e}} s. Le portail | |||
latéral S. s’ouvre par une baie à multiples vous- | |||
sures concentriques, retombant sur des colonnes | |||
à chapiteaux feuillages et crochets naissants, du | |||
XII{{e}} s. A droite y attient une petite chapelle dont | |||
l’entrée est sculptée de l’écusson des Léperonnière | |||
XVI{{e}} s. La chapelle correspondante vers | |||
N.-E., qui date du XII{{e}} s., a été récemment en | |||
partie remaniée, ainsi que le principal portail vers | |||
N.-O. dont l’œuvre est du XVI{{e}} s. Il reste encore | |||
de l’œuvre ancienne XII{{e}} s. un beau clocher éclairé | |||
sur chaque face de deux baies plein cintre, décorées | |||
postérieurement, ce semble, à l’intérieur, | |||
d’une moulure tréflée, — et sur les faces S.-E. et | |||
N.-O. accolées de fausses arcatures. — Un beau | |||
calice, en argent doré, du XV{{e}} s., divisé en huit | |||
lobes, dont les nœuds sont sculptés de la figure | |||
du Christ et des instruments de la Passion, avec | |||
les initiales P. N., existe à la fabrique. Il en a | |||
été donné un dessin par Ed. Heulin dans les | |||
''Mém. de la Soc. d’Agriculture d’Angers''. | |||
Un dolmen existait dans un champ, à 50 mèt., | |||
sur la gauche du chemin qui conduit au bourg du | |||
Champ, mais il est presque complètement détruit. | |||
— De nombreuses voies sillonnaient le territoire, | |||
— dont deux descendant d’Angers à Chemillé | |||
et à Vihiers, — deux autres remontant la | |||
rive droite du Layon, l’une, à distance, dont l’alignement | |||
forme encore la limite avec Allencon, — | |||
c’est l’ancien ''chemin chalonnais'', suivi jusqu’au | |||
XVIII{{e}} s. de Chalonnes à Saumur, — l’autre, s’en | |||
détachant vers Beaulieu pour longer la rive par | |||
le bourg et gagner Martigné. — De nombreuses | |||
rencontres de briques à rebord, de tuiles et de | |||
débris de poteries et de médailles romaines, | |||
môme un chapiteau de colonne en granit, recueilli | |||
à la cure, attestent l’existence d’un établissement | |||
antique, qui s’y continue en se transformant | |||
durant l’ère mérovingienne. C’est un vicus | |||
important au X{{e}} et au XI{{e}} s. avec centre fortifié, | |||
castrum, dont l’enceinte renferme jusqu’à trois | |||
églises, St Pierre, St Jean et St Limin. Le seigneur | |||
a nom Isembert Gazon, Isembardus, | |||
Gathonis filius, écuyer tranchant du comte et | |||
le petit-fils sans doute de ce chevalier, ''Gastho'' | |||
quidam vassus magnus et validus'', ancien | |||
compagnon de pèlerinage de l’abbé Giraud, fait | |||
prisonnier lors de la prise de Saumur et que | |||
Foulques-Nerra maltraita si rudement, ''Chron.'' | |||
''d’Anjou'', II, 212. Il voulut avant de mourir | |||
faire une bonne œuvre. L’église Saint-Jean se | |||
trouvait installée au bas de la ville, dans la | |||
vallée, en plein marécage. Il la reporta en | |||
dehors, sur la côte, en plein champ, de | |||
''palude foris in campo'', et appela les moines | |||
de St-Florent pour la reconstruire et constituer à | |||
l’entour un bourg dont il leur donna remplace, | |||
ment, affranchi de toute coutume féodale. Il y | |||
ajouta le revenu des sépultures dans l’église St-Pierre, | |||
des offrandes dans les églises St Pierre et | |||
St Limin, sauf la part des prêtres fixée au (part, | |||
et entre autres droits, la présentation de la cure, | |||
''fevum preshyterale'', sous l’obligation pour les | |||
moines d’y venir célébrer la grand’messe au jours | |||
des fêtes de St Pierre et de St Limin et d’assister | |||
aux processions, sans rétribution, — plus deux | |||
aires de moulins, le droit de pèche dans tontes ses | |||
eaux et de parnage dans tous ses bois (1060-1068). Il | |||
prit soin de faire confirmer cette donation par | |||
son suzerain, Geoffroy de Pruillé. trésorier de | |||
St-Martin de Tours, par le comte Geoffroi, son | |||
maître, et dans un pèlerinage qu’il fit à Rome, | |||
par le pape Grégoire VII, dont il présenta au | |||
retour les bulles à l’évèque Eusèbe. Son neveu | |||
et son héritier Isembert II fit achever l’église St-Jean, | |||
que vint consacrer l’évèque du Mans Jobel | |||
(1093-1094). Le prieur, qui y fut établi, avait | |||
notamment le droit de présenter aux écoles de la | |||
paroisse, de chasser à gaulle, chiens et oiseau, | |||
tant sur la terre du seigneur qu’en son propre fief. | |||
Il devait par contre aux seigneurs de Thouarcé, | |||
de Bonnezeaux et de Belligné, à cause des droits | |||
de dimes et prémices qu’il prenait dans leurs fiefs, | |||
deux fouasses ou fouillées, couvertes d’une | |||
branche de laurier, et deux pintes de vin blanc | |||
clairet, à chacune des fêtes de Noël, Piques «t | |||
St Jean-Baptiste, — une [[fouasse]] seulement et un | |||
litre de vin aux seigneurs de la Chaperonnière, | |||
de Mons, de Gatines et de l’Epinay. — Les | |||
pauvres passants avaient droit de gite en soi | |||
prieuré. | |||
On lui donne pour armoiries : ''de gueules à'' | |||
''un chevron d’argent accompagné de 3 lions'' | |||
''de même''. | |||
Prieurs : Fulco, 1070 circa. — Odo, 1080 | |||
circa. — Maurice, 1097. — Rainaud, litt. — | |||
Rannulfus, 1168-1174. — Jean Pignard, 1420. | |||
— Phil. Lamiche, 1431. — Jean de Gennes, | |||
1444, 1457. — Pierre Libour, 1457, 1478. — Thomas | |||
Morel 1483, 1495. — Christ. de la Haye, | |||
abbé de Boiscroulant, 1532. — Jean Esnault | |||
1538. 1555. — Thomas Morel, 1557. - Jean | |||
Lemaistre, 1561, 1582. — Pierre Lemaistre, | |||
† en janvier 1593. — Jean Faye, 1602, 1607. — | |||
Joachim de Beauxoncles, 1628. — Joseph-Michel | |||
Lamirault, d’Orléans, 1665. — Charles | |||
de Risgny, 1681. — Pierre Pinson, 1689. — | |||
Louis Guirault, prévôt de St-Laurent-du-Motay, | |||
anc. abbé du Val-des-Vignes, 1691. — Charles | |||
Duval, 1695, 1705. — Armand-Jean Duval, | |||
1712. — Auguste-Joseph de Montullé, docteur | |||
de Sorbonne, abbé de N.-D. de Lignes, 1716, | |||
1745, résidait à Paris. — Sixte-Louis de Roux | |||
de Bonneval, 1769, chanoine de Notre-Dame de | |||
Paris. | |||
Le | La chapelle du prieuré fut vendue nat<sup>t</sup> le | ||
5 fructidor an IV. Le chœur en existe encore, | |||
d’une travée XI{{e}} s., avec abside en cul-de-four, | |||
dont les fenêtres ont été refaites au XVII{{e}} s., — et | |||
sert de bûcher. La nef est rasée sauf partie du | |||
mur latéral vers N. — L’habitation, précédée | |||
d’un portail, surmonté d’un colombier, attenait à | |||
l’angle S.-O., avec une grosse tour ronde engagée | |||
dans la face centrale. C’est remplacement actuel | |||
des belles serres du Gué-du-Berge, qui a enveloppé | |||
maison et domaine dans son enclos. | |||
Quand St-Jean eut été transféré hors de l’enceinte | |||
féodale et remis aux mains des moines, | |||
l’église St-Pierre, an moins aussi ancienne et certes | |||
antérieure au XI{{e}} s, resta la seule paroisse de la | |||
ville et à proprement parler la chapelle du château, | |||
dont le curé se trouvait le chapelain primitif. | |||
Elle contenait sept autels, dont celui de | |||
St-Mermaise, avec : une chapelle adhérente à la | |||
nef, pour l’enfeu des l’Esperonniére, avant qu’ils | |||
eussent fait élection en celle du Champ. — La | |||
présentation de la cure appartient jusqu’à la Révolution | |||
à l’abbé de St-Florent. | |||
Les Registres de la paroisse sont détruits. Les | |||
doubles, déposés au greffe d’Angers, remontent | |||
à 1668. | |||
Curés : Jean Joullain, 1453. — Pierre Chesneau, | |||
licencié en décrets, maire-chapelain en | |||
l’église d’Angers, 1527, 1544. — René Colas, | |||
1548. — Gilles Lecomte, qui permute en novembre | |||
1550. — Guillaume de la Vignolle, | |||
curé de Brain-sur-Longuenée, 1550. — Pierre | |||
Landry, 1566 — Michel Dabon, 1575. — | |||
Mathurin Pouppé, syndic du clergé, 158., 1598. | |||
— Le 26 septembre 1588 le duc de la Trémouille, | |||
logé au bourg, avait saccagé et incendié l’église | |||
paroissiale en brisant les autels et les statues ; — | |||
le lendemain il fait même dégât au prieuré St-Jean. | |||
Briant Jarry, natif du bourg, pendant 20 ans | |||
vicaire et alors en même temps prieur de Vézins, | |||
1606, qui résigne en 1627. Son testament est daté | |||
du 16 avril 1629. Cette année même en novembre | |||
la peste dévaste la paroisse. — Jacq. Deschamps, | |||
1639, 1641. — Jacq. Nail, V. ''ce nom'', | |||
1645, 1663. — Les gens de guerre passent et repassent | |||
et en 1651 notamment mettent en fuite | |||
une partie de la population. Encore en 1668 | |||
l’église restait pleine de meubles et de coffres, | |||
que les habitants avaient réfugiés là et qu’ils | |||
refusaient d’enlever. — François Thibaudeau, | |||
1668, † le 3 avril 1685, âgé de 54 ans. — | |||
Le 18 octobre 1671 l’évêque Henri Arnaud vint | |||
dédier et consacrer l’église transformée, le grand | |||
autel, avec des reliques du pape saint Marcel | |||
et de saint Samson, l’autel de Notre-Dame | |||
avec des reliques de saint Vincent et de saint | |||
Pompéjean, dont le corps reposait aux Minimes | |||
d’Angers, et l’autel de Saint-Sébastien avec | |||
des reliques de St Corneille et de St Perrinet | |||
dans des petits coffrets de plomb. — Simon | |||
Jarry, juin 1685, † le 1{{er}} mai 1729, âgé de | |||
69 ans, 5 jours. — André Fillon, anc. vicaire, | |||
mai 1729, † le 13 avril 1753, âgé de 53 ans. — | |||
François-Gabriel Chevallier, juin 1753, † le | |||
17 juillet 1780, âgé de 57 ans. Il avait fait en | |||
1759 reconstruire la cure, terminée le 29 novembre | |||
par Rénier, de Fontaine, maçon, et Hunauld, du | |||
bourg, charpentier. — Pierre-Etienne Bassereau, | |||
août 1780, qui passe en 1781 vicaire et | |||
en 1782 curé de Lesviêre d’Angers. — Michel-Pierre | |||
Godard, janvier 1781, qui refuse le serment | |||
et est transporté en Espagne avec le vicaire | |||
Daviau. — Pierre-Louis-Etienne Couronné, | |||
V. ''ce nom'', juin 1791-1792. On lui avait dérobé | |||
dés les premiers jours mômes de son installation | |||
la pierre consacrée de l’autel. | |||
On trouve en 1492 un Et. Gasnier tenant les | |||
écoles à Thouarcé. Le chapelain de la chapelle | |||
de St- Vincent, fondée en l’église paroissiale le | |||
11 octobre 1635 par Vincent Leblanc et Antoinette | |||
de la Touche, était obligé à tenir école | |||
publique. — Par son testament du 12 novembre | |||
1728 le curé Jarry avait légué une maison pour | |||
la maîtresse d’école. On rencontre aussi en 17691e | |||
nom de Louis Outrey, mattre d’école, laïc et | |||
marié. | |||
''' | Dans l’enceinte et sur le bord intérieur des | ||
douves du château vers S. s’élevait de toute antiquité, | |||
comme St-Jean et St-Pierre, l’église ou | |||
''chapelle de St-Limin'' ou ''Lumin'', ''Capella Sti'' | |||
''Liminii'', ''Sti Limini'' (Liv. d’A., f. 4, 6, 75), de St-Guillemin | |||
1539 (C 106, f. 154), de St-Lézin ou | |||
Luthin d’après le Pouillé de 1783. La présentation | |||
en appartenait aussi à l’abbé de St-Florent, | |||
qui y devait une messe par semaine. — Elle contenait | |||
trois autels de face, celui du milieu enfoncé | |||
sous une voûte, au-dessus d’un caveau, où | |||
des piliers portaient un petit autel avec deux | |||
tombeaux de maçonnerie, celui de droite à demi | |||
ouvert depuis le milieu du XVII{{e}} s. On les | |||
montrait comme les sépultures de St-Limin et de | |||
St-Burgin, V. ''ces noms''. Une bulle cardinalice | |||
du 17 novembre 1438 accorda 100 jours d’indulgence | |||
aux pèlerins, qui s’y rendraient à certaines | |||
fêtes. Nombre de tombeaux semblables, contenant | |||
des corps et des armes, se rencontraient | |||
d’ailleurs dans les jardins d’alentour, qui formaient | |||
en effet l’ancien cimetière. L’édifice mesurait | |||
55 pieds de long, 17 de large et 34 de | |||
hauteur. Restauré complètement de portes et de | |||
vitres en 1738, il ne servait plus dès lors qu’au | |||
catéchisme et à des dépôts de matériaux. Une | |||
ordonnance du 4 mai 1767 autorisa le titulaire à | |||
en transférer le service à Saumur. Le dernier qui | |||
posséda le bénéfice, Gaspard-Marie Brossier, | |||
V. ''ce nom'', en prit possession le 8 mai 1783. La | |||
chapelle a été en partie démolie en mars 1869 | |||
pour l’ouverture de la rue, qui descend de l’église, | |||
et a fourni dans ses décombres nombre de | |||
ces briques à rebord, dont l’usage se rencontre au | |||
moins jusqu’au XI{{e}} s. La partie conservée sert de | |||
grange et montre encore aux assises supérieures, | |||
sous le toit, vers Sud, deux étroites fenêtres romanes. | |||
Le château fort, ''castrum'', campé dès les | |||
premiers temps au cœur des voies entrecroisées, | |||
commandait en même temps la traversée du | |||
Layon et jusqu’au XVIII{{e}} s. le plus important | |||
passage de l’Anjou en Poitou, où se tenaient | |||
trois foires. La mesure locale comptait 12 bois- | |||
seaux au setier pour 13 des Ponts-de-Cé. La butte | |||
du donjon féodal existait au moins jusqu’à la fin | |||
du XVII{{e}} s. attenant au jardin de la cure, et la | |||
trace des douves se reconnaît encore dans celui de | |||
la mairie. Au pied de la chapelle vers N.-E. de | |||
l’église apparaissent les derniers arrachements des | |||
murs du château, dont les bâtiments l’enveloppaient | |||
à demi. Le fief relevait en franc alleud du duché | |||
d’Anjou. Après la mort d’Isembert II, Geoffroi le | |||
Breton, gendre de sa sœur, obtint de Geoffroi de | |||
Pruillé à prix d’argent une investiture nouvelle | |||
à son profit. Elle a passé dès le milieu du XII{{e}} s. | |||
aux mains de Gilduin, seigneur de Doué, mort | |||
vers 1173, et par le mariage de sa fille Eustachie, | |||
à la famille de l’Ile-Bouchard jusqu’au XV{{e}} s. | |||
— En est sieur Thibaud de Beaumont en 1491, dont | |||
la sœur et Tunique héritière, Catherine, l’apporte | |||
à son second mari Eustache du Bellay. — La terre | |||
ne prend titre encore que de châtellenie dans son | |||
aveu de 1539 ; elle est pourtant qualifiée de baronnie | |||
dans les lettres royaux, données à Fontainebleau | |||
en juin 1608, qui l’érigeait en marquisat | |||
au profit de Martin du Bellay et y | |||
réunissait la châtellenie de Chanzé, résidence | |||
ordinaire des seigneurs depuis un siècle, où | |||
Henri de Navarre passa la nuit du 23 mars 1576. | |||
Le marquisat fut vendu en 1663 à Henri-Albert | |||
de Cossé, duc de Brissac, et réuni en 1760 par | |||
la mort de l’abbé de Brissac au duché qui y | |||
gagnait la seigneurie des paroisses de Thouarcé, | |||
Faye et Rablay. | |||
Comme singularité amusante, on peut noter que | |||
le jour de l’Ascension chaque boucher du bourg | |||
était tenu d’offrir au seigneur une queue de mouton. | |||
En retour le prévôt du marquis faisait délivrer | |||
à chacun d’eux le jour des Cendres un maillet | |||
et une aiguille enfilée de deux aiguillées de soie | |||
aux couleurs seigneuriales. | |||
-- | La paroisse dépendait de l’Archidiaconé d’Outre-Loire, | ||
du Doyenné de Chemillé, de l’Election et des | |||
Aides d’Angers, du Grenier à sel de Brissac, du District | |||
en 1788 de Brissac, en 1790 de Vihiers. On y | |||
comptait à cette première date 400 pauvres mendiants | |||
! — Elle comprenait jusqu’en 1791 le territoire | |||
de la {{cne}} du Champ, V. ''ce mot'', | |||
desservi par une chapelle de Notre-Dame. Son | |||
Cahier de Doléances en 1789 réclame la liberté | |||
« entière, indéfinie » de la presse, un impôt unique | |||
foncier et un impôt sur le revenu, la suppression | |||
de tous les bénéfices et des congrégations et la | |||
vente de leurs biens au profit de l’Etat, etc. | |||
Comme Brissac, la commune prit rang parmi les | |||
patriotes contre l’insurrection. En mai 1794 le | |||
général Vineux y avait établi un des douze camps | |||
retranchés qui contenaient la Vendée. | |||
Maires : Dumesnil du Pineau, 1789-1791. | |||
— Auxilliau, 1793. — Jean-Joseph Landry, | |||
1{{er}} messidor an VIII. — De Cambourg, 10 février | |||
1813. — Jean-René Pantin, 17 avril 1815. | |||
— B.-A.-Mich. de Cambourg, 12 juillet 1815, | |||
démissionnaire le 24 août 1830. — Gab. Humeau, | |||
14 septembre 1831. — Jean-Pierre Blot, 1832. — | |||
Narcisse Dupont, 11 août 1848. — J. Blot, | |||
20 août 1852, en fonctions, 1877. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. C 2O et 24 ; 106. f. 147 et 154 ; E 206 ; 983 ; f. 23 ; G Cures ; H St-Florent, Liv. Bl., f. 15-27 ; D. Huynes, Mss., t. 77 v°. — Les titres du prieuré comprennent deux registres et deux liasses. — Greffe d’Angers, Et.-C. — Raimbault, dans le ''Répertoire archéologique'', 1862, p. 402 ; 1869, p. 278-280, — dans la ''Revue des Races latines'', janvier 1861, p. 230-236, — ''Bullet. de la Soc. Ind.'' 1861, p. 258-267, — et notes Mss. — Hiret, ''Antiq. d’Anjou'', p. 340. — D. Chamard, ''Vies des Saints'', t. I, p. 131. — ''Revue d’Anjou'', 1854, t. I, p. 190, 194 ; 1856, t. II, p. 140. — ''Mém. de la Soc. d’Agr., Sc. et Arts d’Ang.'', t. I, 2{{e}} série, p. 66. — Pour les localités, voir Châles, la Roche-Aubry, Bonnezeaux, le Gué-du-Berge, le Ménil, Orillé, Tourneville, la Sansonnière, le Moulin-du-Pont, les Chasnières, etc.</small> }} | |||
== Le Champ (1874) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Le Champ dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 585 et 586</ref> : | |||
{{citation|'''Champ''' (le), canton de Thouarcé (7 kil.), | |||
arrond. d’Angers (27 kil.). — ''Notre-Dame-du-Champ'' | |||
''en la terre du Pineau'' 1700 (Grandet, | |||
Mss. 620. — ''Notre-Dame du-Champ en'' | |||
''Thouarcé'' 1701 (G Gure). — Sur un haut coteau, | |||
qu’aborde vers l’E. une rampe d’une extrême | |||
raideur, entre [[Thouarcé]] à l’E., [[Joué]] (6 kil.) | |||
au S. [[Chanzeaux]] (5 kil.) à l’O., [[Faye-d'Anjou|Faye]] (3 kil.) | |||
au N.-E., [[Rablay-sur-Layon|Rablay]] (2 kil. 1/2) au N. | |||
Les chemins d’intérêt commun de la Jumellière à | |||
Martigné et de grande communication de Rochefort | |||
à Vihiers se croisent sous le bourg, relié par | |||
un chemin vicinal au chemin d’intérêt commun | |||
de St-Lambert à Martigné qui traverse de l’O. | |||
à l’E. le long du Layon. | |||
Y passe le ruiss. du Pré ou de la Raimbaudiére, | |||
formant limite vers l’O., comme le Layon | |||
vers S.-E., et le Javoineau vers l’E. ; y naissent | |||
les ruiss. de la Perrière, de la Beunoche et de | |||
Dreuillé ou de l’Argonnette. | |||
Superficie : 1,919 hect., dont 150 hect. | |||
en vignes et 60 hect. en bois. | |||
En dépendent les vill. de la Contrèche (25 m., | |||
67 hab. à 2 kil.), de la Bougrie (14 mais., | |||
43 hab.), des Breils (9 mais., 33 hab à 1 kil. 1/2), | |||
de Misolive (8 mais., 27 hab. À 3 kil.), les ham. | |||
de la Hinière Ct mais., 20 hab., à 1 kil.), de | |||
Dreuillé (7 mais., 25 hab., à 1 kil.), du Puits | |||
(7 mais., 17 hab., à 1 kil. 500), du Coudray | |||
(6 mais., 17 hab. À 3 kil.), de la Hardière | |||
(4 mais., 24 h.), du Petit-Pineau (3 mais., 15 h.), | |||
le château du Pineau et 51 fermes ou écarts. | |||
Population : 900 hab., est-il dit par exagération | |||
en 1808, dont 77 feux au bourg. — 740 | |||
hab. en 1831. — 811 hab. en 1841. — 893 | |||
hab. en 1851. — 920 hab. en 1861. — 911 | |||
hab. en 1866. — 909 hab. en 1872, dont | |||
339 au bourg (114 mais., 120 mén). | |||
Assemblée le 15 août, depuis 1844. | |||
Marchés le vendredi, depuis 1867. — | |||
L’Industrie locale exploite deux briqueteries, | |||
un four à chaux, des carrières de pierre. Le blé, | |||
les vins blancs, l’élève de moutons, surtout de | |||
bestiaux gras, forment le principal commerce. | |||
Le pays, comme le bourg, désigné il y a trente ou | |||
quarante ans, comme « un gîte perdu de sorciers », | |||
s’est transformé par l’ouverture des routes et | |||
l’action énergique de propriétaires intelligents. | |||
Bureau de poste de St-Lambert-du-Latay. | |||
— Perception de Rablay. | |||
La Mairie avec École communale laïque de | |||
garçons (archit. Bonnet), date de 1867. La première | |||
pierre en a été posée le 18 mai. Le mobilier | |||
de chêne massif en est remarquable. — Ecole | |||
de filles (Sœurs de St-Charles), construite et donnée | |||
à la commune vers 1860 par {{Mlle}} Marie Lizée. | |||
Salle d’asile et salle de bureau de bienfaisance, | |||
au besoin d*hôpital, construites en 1869, | |||
aux frais du maire, Delaunay, et du curé Gourdon. | |||
L’Église, consacrée à Notre-Dame (succursale, | |||
19 frimaire an XI). a été reconstruite sur l’ancien | |||
emplacement en 1856 et terminée en juin 1857 | |||
(arch. Alfred Tessier, du Mans). — Elle comprend | |||
un clocher, formant porche, trois nefs de 5 travées | |||
portées sur de hautes colonnes, chœur avec | |||
grand autel peint et doré, et abside à cinq pans | |||
coupés, dont la fenêtre centrale porte une | |||
Assomption^ donnée par M. Delaunay, 1856. | |||
Le Presbytère a été construit en 1838, sur | |||
l’ancien cimetière. | |||
Le Cimetière, transféré en 1829, agrandi en | |||
1861, s’ouvre à la sortie du bourg vers Rablay. | |||
On n’a signalé aucune trace antique sur le | |||
territoire actuel de la commune qui dépendait | |||
jusqu’à la Révolution de la paroisse de Thouarcé. | |||
— En 1865, dans l’angle de deux vieux chemins | |||
sur le plateau, entre la Grouas et la Boulerie, | |||
un certain nombre de tombeaux ont été | |||
rencontrés en tuffeau, avec couvercle, et qui contenaient | |||
des corps sans aucun indice mais quelques-uns | |||
énormes. Outre peut-être un prieuré aux | |||
Nonains, V. ''ce mot'', il existait près du village | |||
du Champ, dès le XVI{{e}} s., sur une pièce de terre | |||
appelée la Gilberdrie, une petite chapelle dite | |||
''de la Pice''. Le seigneur du Pineau, Franç. | |||
de l’Esperonnière la fit reconstruire en 1646, sous | |||
le vocable de Notre-Dame, avec une petite sacristie | |||
et cimetière, et y fonda le 29 janvier 1656 | |||
un revenu suffisant pour entretenir, avec un | |||
petit logis sur le chemin de Chemillé, un chapelain, | |||
chargé de la desservir d’une messe le dimanche | |||
et le mercredi à l’usage des nombreux | |||
villages d’alentour que la difficulté des chemins | |||
et les ruiss. éloignaient de Thouarcé. Une petite | |||
cloche y fut bénie en 1748, qui est aujourd’hui | |||
dans l’église de Chanzeaux. — Le dernier chapelain, | |||
J. Asseré, en avait fait en 1791 le centre | |||
de ses prédications contre-révolutionnaires, qu’il | |||
y tenait de jour et de nuit. | |||
Le 24 août 1707 y fut inhumée Catherine | |||
Coutard, âgé de 40 ans, la première maîtresse | |||
d’école établie « pour enseigner les filles de la | |||
patenôtre et du petit catéchisme seulement », | |||
en vertu d’une fondation testamentaire du chapelain | |||
Julien Lepage (5 juillet 1701). | |||
La loi du 19 octobre 1791 sépara de Thouarcé | |||
le territoire du Champ et l’érigea en commune. | |||
Un décret du 27 brumaire an X (18 novembre | |||
1801) la supprima ; mais devant les protestations | |||
des habitants l’effet en resta suspendu et de fait un | |||
maire Boutin resta en fonctions de 1805 à 1808. | |||
Deux arrêtés des 8 et 17 avril 1815 rétablirent | |||
l’ordre et nommèrent un maire, Jacq. Lecointre, | |||
mais une ordonnance du 12 juillet 1815 prescrivit | |||
de nouveau la réunion à Thouarcé. La détresse | |||
du pays, la difficulté surtout d’y constituer une | |||
administration entravait tout. La commune fut | |||
rétablie définitivement par ordonnance du 7 juin | |||
1820. — Maires : Louis Boussion, 16 novembre | |||
1820. — Jean-Noël Pelletier, 14 janvier | |||
1826, installé le 19 février, démissionnaire | |||
en 1830. — J. Lecointre, 17 octobre 1830. — Charles | |||
Delaunay, 1837, dont l’influence depuis | |||
37 ans sans interruption a transformé la commune. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. E 1024 ; G Cure. — Greffe d’Angers. — Notes Mss. de H. Raimbault. — Grandet, Mss. 690, p. 309. — Pour les localités, voir à leur article, le Pineau, les Brosses, le Petit-Poids, Vaux, les Nonnains, le Breil-Rateau, les Chailloux, etc.</small> }} | |||
== Notes == | |||
Sur le même sujet | |||
:• [[Thouarcé]] ([[Thouarcé et le Champ|form. anc.]]) | |||
:• [[Champ-sur-Layon]] ([[Le Champ|form. anc.]]) | |||
:• [[Canton de Thouarcé|Canton de Thouarcé-le-Champ]] | |||
:• [[Bellevigne-en-Layon]] | |||
Sources et annotations | |||
{{Références}} | {{Références}} | ||
}} | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
[[Catégorie:Ancienne commune|Thouarce-le-Champ]] | |||
[[Catégorie:Thouarcé]] |