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« Dictionnaire Célestin Port/1874 - Tome 1 - Page XVIII » : différence entre les versions

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le même qu’une charte de mairie, sous couleur de consacrer des privilèges  
le même qu’une charte de mairie, sous couleur de consacrer des privilèges  
inouis, allait imposer pour maire à vie, au mépris des promesses nouvelles et  
inouis, allait imposer pour maire à vie, au mépris des promesses nouvelles et  
des libertés antiques<ref>V. t. I. p. 33, et t. III, p. 239. </ref>. À la suite pourtant d’un accord rétabli entre René et le roi,  
des libertés antiques<ref>V. t. I. p. 33, et t. III, p. 239. </ref>. A la suite pourtant d’un accord rétabli entre [[René d'Anjou|René]] et le roi,  
la main mise fut levée sur le duché et sur les revenus (25 mai-16 septembre 1476) ;  
la main mise fut levée sur le duché et sur les revenus (25 mai-16 septembre 1476) ;  
mais toutes garanties dès lors étaient prises par Louis XI. À la mort du vieux duc  
mais toutes garanties dès lors étaient prises par Louis XI. À la mort du vieux duc  
(10 juillet 1480) l’apanage, en vertu de sa loi constitutive, fit retour sans difficulté  
(10 juillet 1480) l’apanage, en vertu de sa loi constitutive, fit retour sans difficulté  
à la couronne par défaut d’héritier direct de mâle en mâle et aussi par avancement  
à la couronne par défaut d’héritier direct de mâle en mâle et aussi par avancement  
d’hoirie consenti à l’avance et de nouveau confirmé par Charles d’Anjou dans son  
d’{{abréviation|hoirie|Ensemble des biens qui appartiennent aux héritiers.}} consenti à l’avance et de nouveau confirmé par {{abréviation|Charles d’Anjou|Charles V d'Anjou (1446-1481)}} dans son  
testament du 10 décembre 1481.
testament du 10 décembre 1481.


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Louis XI, en remplissant de ses créatures les principaux offices, n’avait changé  
Louis XI, en remplissant de ses créatures les principaux offices, n’avait changé  
rien à l’administration du duché. Presque à la veille de sa mort encore, par lettres du  
rien à l’administration du duché. Presque à la veille de sa mort encore, par lettres du  
10 août 1483, 11 donnait des lettres patentes pour le maintien du ''Conseil ducal'', sorte  
10 août 1483, il donnait des lettres patentes pour le maintien du ''Conseil ducal'', sorte  
d’assemblée souveraine, qui vérifiait les mandements ducaux et en émettait avec  
d’assemblée souveraine, qui vérifiait les mandements ducaux et en émettait avec  
pleins pouvoirs, en l’absence du prince, sous la responsabilité des signataires<ref>V. Lecoy de la M., ''Le Roi René'', t. I, p. 445. </ref>. Ce  
pleins pouvoirs, en l’absence du prince, sous la responsabilité des signataires<ref>V. Lecoy de la M., ''Le Roi René'', t. I, p. 445. </ref>. Ce  
conseil de hauts personnages se réunissait deux fois par semaine, sous la présidence  
conseil de hauts personnages se réunissait deux fois par semaine, sous la présidence  
de Bertrand de Beauvau et depuis l’ordonnance du 8 mai 1453 avait sa résidence  
de {{abréviation|Bertrand de Beauvau|Bertrand de Beauvau, seigneur de Pressigny, de Sillé-le-Guillaume et de Briançon.}} et depuis l’ordonnance du 8 mai 1453 avait sa résidence  
fixe à Angers. Il remplaçait les services et continuait la tradition de ces conseils de  
fixe à [[Angers]]. Il remplaçait les services et continuait la tradition de ces conseils de  
barons et de chevaliers, qui anciennement suivaient le prince, à son ordre. Souvent  
barons et de chevaliers, qui anciennement suivaient le prince, à son ordre. Souvent  
même une convocation particulière les complétait de bourgeois, appelés à la discussion  
même une convocation particulière les complétait de bourgeois, appelés à la discussion  
et au vote des subsides, à la majorité des voix, comme en une sorte d’assemblée  
et au vote des subsides, à la majorité des voix, comme en une sorte d’assemblée  
des trois États. On voit le roi saint Louis en provoquer la réunion en 1246 à  
des {{abréviation|trois États|Clergé, noblesse et tiers état.}}. On voit le roi {{abréviation|saint Louis|Louis IX (1214-1270)}} en provoquer la réunion en 1246 à  
Orléans, pour dresser enquête sur un point de la Coutume<ref>''Vocatis baronibus et magnatibus earumdem terrarum… consensu dictorum baronum et militum'', Ordonn. I, 58 et 60. L’original de la déclaration des 25 barons figure, scellé encore de 19 sceaux, au Musée des Archives Nationales.</ref>. En 1350, en 1352,  
Orléans, pour dresser enquête sur un point de la {{abréviation|Coutume|Droit coutumier.}}<ref>''Vocatis baronibus et magnatibus earumdem terrarum… consensu dictorum baronum et militum'', Ordonn. I, 58 et 60. L’original de la déclaration des 25 barons figure, scellé encore de 19 sceaux, au Musée des Archives Nationales.</ref>. En 1350, en 1352,  
en 1355 le roi Jean convoqua ce conseil pour divers subsides de guerre, dont la  
en 1355 le {{abréviation|roi Jean|Jean II le Bon (1319-1364)}} convoqua ce conseil pour divers subsides de guerre, dont la  
répartition en 1355 fut confiée à six collecteurs, quatre seigneurs et deux bourgeois<ref>''Ordonn''., II, 405, 557 ; III, 25, 39, 683, 684. </ref>.  
répartition en 1355 fut confiée à six collecteurs, quatre seigneurs et deux bourgeois<ref>''Ordonn''., II, 405, 557 ; III, 25, 39, 683, 684. </ref>.  
La nouvelle constitution prit soin seulement d’y introduire, outre les conseillers  
La nouvelle constitution prit soin seulement d’y introduire, outre les conseillers  
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de la Chambre lui donnaient la haute main sur l’administration générale des finances  
de la Chambre lui donnaient la haute main sur l’administration générale des finances  
et sur les offices de tout ordre, avec juridiction souveraine en matière financière  
et sur les offices de tout ordre, avec juridiction souveraine en matière financière  
et domaniale, enregistrant tous les actes publics ou privés qui intéressaient l’{{TiretD|début=auto|fin=rité}}
et domaniale, enregistrant tous les actes publics ou privés qui intéressaient l’{{TiretD|début=auto|fin=rité}}