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« Dictionnaire Célestin Port/1874 - Tome 1 - Page VII » : différence entre les versions

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{{TiretG|début=hiérar|fin=chique}}. Un même destin attendait à Rennes le duc Beppolen, qui, chassé par les  
{{TiretG|début=hiérar|fin=chique}}. Un même destin attendait à Rennes le duc {{abréviation|Beppolen|Beppolène, duc franc du VIe siècle.}}, qui, chassé par les  
habitants, vint s’établir à Angers et s’y rendit odieux bientôt par sa tyrannie. Un  
habitants, vint s’établir à [[Angers]] et s’y rendit odieux bientôt par sa tyrannie. Un  
légat, Antestius, dut être député tout exprès en 587 pour réparer ses violences<ref>Grég. de T., VIII, 18, 41 et 43.</ref>.  
légat, Antestius, dut être député tout exprès en 587 pour réparer ses violences<ref>Grég. de T., VIII, 18, 41 et 43.</ref>.  
Licinius, — que nous appelons saint Lézin, — le remplace vers 588<ref>''Comes atque dux Andegavensium erat''. Boll., février, III, 672.</ref> pour déposer ses  
Licinius, — que nous appelons saint Lézin, — le remplace vers 588<ref>''Comes atque dux Andegavensium erat''. Boll., février, III, 672.</ref> pour déposer ses  
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montre assez que leur autorité n’avait en ces temps ni racines locales ni délégation  
montre assez que leur autorité n’avait en ces temps ni racines locales ni délégation  
bien assurée. On ne trouve mention d’aucun nom nouveau jusqu’à celui de  
bien assurée. On ne trouve mention d’aucun nom nouveau jusqu’à celui de  
Rainfroi, le maire du palais de Neustrie, qui, vaincu à deux fois par Charles Martel,  
{{abréviation|Rainfroi|Rainfroi ou Ragenfred}}, le maire du palais de {{abréviation|Neustrie|royaume franc de l'Ouest}}, qui, vaincu à deux fois par {{abréviation|Charles Martel|Charles Martel (688-741), chef militaire franc.}},  
trouve appui et refuge en Anjou et ne capitule, qu’en conservant, de l’aveu du  
trouve appui et refuge en [[Histoire de l'Anjou et du Maine-et-Loire|Anjou]] et ne capitule, qu’en conservant, de l’aveu du  
vainqueur, comme une sorte de fief, le gouvernement viager du pays (724)<ref>D. Bouq., II. 684.</ref>. —  
vainqueur, comme une sorte de fief, le gouvernement viager du pays (724)<ref>D. Bouq., II. 684.</ref>. —  
Gaidulfe, de Ravenne, tient vers 755 son investiture du roi Pépin<ref>Ibid., VI, 639.</ref> qui vers le même  
Gaidulfe, de Ravenne, tient vers 755 son investiture du roi Pépin<ref>Ibid., VI, 639.</ref> qui vers le même  
temps (760), pénétrant en Aquitaine, recevait à Doué<ref>Au Vieux-Doué, c’est-à-dire à la Chapelle-sous-Doué.</ref> la soumission et les otages  
temps (760), pénétrant en Aquitaine, recevait à Doué<ref>Au Vieux-Doué, c’est-à-dire à [[la Chapelle-sous-Doué]].</ref> la soumission et les otages  
du duc Waifre. Les ''Gestes'' des trouvères chantaient plus tard, — avec le souvenir d’un  
du duc Waifre. Les ''Gestes'' des trouvères chantaient plus tard, — avec le souvenir d’un  
« buen duc d’Angiers, qu’on appelle Milon<ref>''Hist. litt.'', XXII, p. 683. </ref> », — les exploits poétiques de son  
« buen duc d’Angiers, qu’on appelle Milon<ref>''Hist. litt.'', XXII, p. 683. </ref> », — les exploits poétiques de son  
fils le fameux Roland, qu’on sait seulement avoir commandé les marches de Bretagne<ref>Il existe on denier de Charlemagne au nom de Roland et probablement de cette époque, sans qu’on puisse affirmer son origine angevine.</ref>.  
fils le fameux {{abréviation|Roland|Roland ou Hruotland (737-778), mort à Roncevaux.}}, qu’on sait seulement avoir commandé les marches de Bretagne<ref>Il existe un denier de Charlemagne au nom de Roland et probablement de cette époque, sans qu’on puisse affirmer son origine angevine.</ref>.  
C’est au même titre sans doute, que le sénéchal Auturlfe, envoyé en 786  
C’est au même titre sans doute, que le sénéchal Auturlfe, envoyé en 786  
par Charlemagne contre les Bretons, paraît aussi avoir gouverné le comté d’Anjou.  
par {{abréviation|Charlemagne|Charlemagne (742-814), roi des Francs et empereur.}} contre les Bretons, paraît aussi avoir gouverné le comté d’Anjou.  
Ces guerres sans fin contre des voisins ennemis devaient livrer tout le pays, durant  
Ces guerres sans fin contre des voisins ennemis devaient livrer tout le pays, durant  
des siècles, au passage et aux luttes des armées et à toutes les misères, mal compensées  
des siècles, au passage et aux luttes des armées et à toutes les misères, mal compensées  
par la visite des rois et des empereurs. Louis le Débonnaire s’y arrête en  
par la visite des rois et des empereurs. {{abréviation|Louis le Débonnaire|Louis Ier dit le Pieux ou le Débonnaire (778-840), fils de Charlemagne.}} s’y arrête en  
818. Il venait de donner tout le comté d’Anjou avec l’Aquitaine<ref>''Andegavensem comitatum cum abbatiis et fiscis in eodem pago sitis''. Boll, janvier, t. II. p. 338.</ref> à son fils Pépin,  
818. Il venait de donner tout le comté d’Anjou avec l’Aquitaine<ref>''Andegavensem comitatum cum abbatiis et fiscis in eodem pago sitis''. Boll, janvier, t. II. p. 338.</ref> à son fils {{abréviation|Pépin|Pépin Ier d'Aquitaine (797-838).}},  
qui semble en avoir attribué le gouvernement à Rorgon, alors en même temps  
qui semble en avoir attribué le gouvernement à Rorgon, alors en même temps  
comte du Maine et plus tard inhumé à Saint-Maur-sur-Loire.
comte du Maine et plus tard inhumé à Saint-Maur-sur-Loire.