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« La Tourlandry » : différence entre les versions

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  | commune = [[Chemillé-en-Anjou]]
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  | libre = Regroupement <br>du 15 décembre 2015
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  | carte = [[Fichier:Carte situation commune tourlandry.png|300px|center|Situation dans le département]]
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'''La Tourlandry''' est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), dans les [[Mauges]], à l'est de [[Saint-Georges-des-Gardes]] et au nord de [[Vezins]]. Elle est rattachée depuis décembre 2015 à la commune de [[Chemillé-en-Anjou]].
'''La Tourlandry''' est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), dans les [[Mauges]], à l'est de [[Saint-Georges-des-Gardes]] et au nord de [[Vezins]]. Elle est rattachée depuis 2015 à [[Chemillé-en-Anjou]] dont elle est une commune déléguée.


C'est sur son territoire que l'on trouve le point le plus haut de Maine-et-Loire<ref name="ign-216m">IGN, [[Point le plus haut de Maine-et-Loire|Répertoire géographique des communes (RGC)]], ZMAX 216 sur La Tourlandry, données 2010, 2012, 2013 et 2014.</ref>.  
C'est sur son territoire que l'on trouve le point le plus haut de Maine-et-Loire<ref name="ign-216m">IGN, [[Point le plus haut de Maine-et-Loire|Répertoire géographique des communes (RGC)]], ZMAX 216 sur La Tourlandry, données 2010, 2012, 2013 et 2014.</ref>.  
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La commune est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. [[La Tour Landry]] puis La Tourlandry<ref name="augereau">Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 199-110</ref>.
La commune est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. [[La Tour Landry]] puis La Tourlandry<ref name="augereau">Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 199-110</ref>.


Un rapprochement intervient à la fin de 2015 avec la [[Création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)|création de la commune nouvelle]] de [[Chemillé-en-Anjou]] issue du regroupement des communes de [[Chanzeaux]], [[La Chapelle-Rousselin]], [[Chemillé-Melay]], [[Cossé-d'Anjou]], [[La Jumellière]], [[Neuvy-en-Mauges]], [[Sainte-Christine]], [[Saint-Georges-des-Gardes]], [[Saint-Lézin]], [[La Salle-de-Vihiers]], La Tourlandry et [[Valanjou]]. La Tourlandry devient une commune déléguée<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral DRCL-BCL-2015-58'', du 24 septembre 2015 — Voir [[création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)]].</ref>.
Un rapprochement intervient à la fin le {{date|15 décembre 2015}} avec la création de la [[Création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)|commune nouvelle]] de [[Chemillé-en-Anjou]] issue du regroupement des communes de [[Chanzeaux]], [[La Chapelle-Rousselin]], [[Chemillé-Melay]], [[Cossé-d'Anjou]], [[La Jumellière]], [[Neuvy-en-Mauges]], [[Sainte-Christine]], [[Saint-Georges-des-Gardes]], [[Saint-Lézin]], [[La Salle-de-Vihiers]], La Tourlandry et [[Valanjou]]. La Tourlandry devient une commune déléguée<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral DRCL-BCL-2015-58'', du 24 septembre 2015 — Voir [[création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)]].</ref>.


Jusqu'alors La Tourlandry est membre de la communauté de communes [[Communauté de communes de la région de Chemillé|de la région de Chemillé]], et se trouve dans le canton [[Canton de Chemillé-Melay|de Chemillé-Melay]] (Vezins en 1793, [[Canton de Chemillé|Chemillé]] en 1801<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Tourlandry'', 2007</ref>) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]].
Jusqu'alors La Tourlandry est membre de la communauté de communes [[Communauté de communes de la région de Chemillé|de la région de Chemillé]], et se trouve dans le canton [[Canton de Chemillé-Melay|de Chemillé-Melay]] (Vezins en 1793, [[Canton de Chemillé|Chemillé]] en 1801<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Tourlandry'', 2007</ref>) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]].


Son code commune (Insee) est 49351 et son code postal est 49120. Ses habitants se nomment (gentilé) les Landericien, les Landericiennes<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Mairie de Chemillé-en-Anjou, ''La Tourlandry : Carte d'identité de La Tourlandry'', 2018-2022</ref>. Sa population est de {{formatnum:1198}} habitants en 1999, {{formatnum:1214}} en 2006 et {{formatnum:1409}} en 2015<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2006|2006]], [[Population de Maine-et-Loire/2015|2015]])</ref>.
Son code commune (Insee) est 49351 et son code postal est 49120. Ses habitants se nomment (gentilé) les Landericien, les Landericiennes<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Mairie de Chemillé-en-Anjou, ''La Tourlandry : Carte d'identité de La Tourlandry'', 2018-2022</ref>. Sa population est de {{unité|1198|habitants}} en 1999, {{formatnum:1214}} en 2006 et {{formatnum:1409}} en 2015<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2006|2006]], [[Population de Maine-et-Loire/2015|2015]])</ref>.


== Histoire et patrimoine ==
== Histoire et patrimoine ==
À la fin du {{Xs}}, un haut donjon est édifié sur le plateau dominant la région par le chevalier Landry. Il forme le centre d'un château médiéval fortifié (château-fort), avec église dans l'enceinte et double faubourg extérieur fortifié. Le fief constitue une baronnie relevant de [[Vihiers]]. L'ensemble de la place forte est ruiné par des guerres à la fin du {{XIs}}. Au {{XVIIIe}}, La Tourlandry dépend de la [[Glossaire#S|sénéchaussée]] et du [[Glossaire#P|présidial]] d'[[Angers]], ainsi que de l'[[Glossaire#E|élection]] de [[Montreuil-Bellay]]<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|555-559}}</ref>{{,}}<ref name="augereau" />.  
À la fin du {{Xs}}, un haut donjon est édifié sur le plateau dominant la région par le chevalier Landry. Il forme le centre d'un château médiéval fortifié (château-fort), avec église dans l'enceinte et double faubourg extérieur fortifié. Le fief constitue une baronnie relevant de [[Vihiers]]. L'ensemble de la place forte est ruiné par des guerres à la fin du {{XIs}}. Au {{XVIIIe}}, La Tourlandry dépend de la [[Glossaire#S|sénéchaussée]] et du [[Glossaire#P|présidial]] d'[[Angers]], ainsi que de l'[[Glossaire#E|élection]] de [[Montreuil-Bellay]]<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|555-559}}</ref>{{,}}<ref name="augereau" />.  


La famille de la Tour-Landry conserva la terre jusqu'au {{XVs}}. Elle fut l'une des plus illustres d'Anjou, dont certains participèrent aux croisades et l'un, Robert, élu abbé de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, fit construire la tour Saint-Aubin<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 560</ref>.
La famille de la Tour-Landry conserva la terre jusqu'au {{XVs}}. Elle fut l'une des plus illustres d'Anjou, dont certains membres participèrent aux croisades et l'un, Robert, élu abbé de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, fit construire la tour Saint-Aubin<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 560</ref>.


Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (La Tourlandry)'', juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Mairie de La Tourlandry (Communauté de communes de la région de Chemillé), ''Notre patrimoine local'', 2013-2016</ref> :
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (La Tourlandry)'', juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Mairie de La Tourlandry (Communauté de communes de la région de Chemillé), ''Notre patrimoine local'', 2013-2016</ref> :
* La chapelle du cimetière, du {{XIXs}} ;
* La chapelle du cimetière, du {{XIXs}}, œuvre de l'abbé Pierre Vincent, curé bâtisseur de La Tourlandry de 1856 à 1897<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chemillé-en-Anjou. La grille de la chapelle du cimetière est en restauration'', 3 août 2024</ref> ;
* Le château de la Giraudière, du {{XIXs}} ;
* Le château de la Giraudière, du {{XIXs}} ;
* Plusieurs croix de chemin (Croix du Bois-Oger, la Fardellerie, le Grand-Pâtis, le Meulerault, Croix du Châtellier, Grand-Champs-de-la-Croix, Croix de la Denéchère), calvaire de Coron (nom local donné aux blocs de granit) ;
* Plusieurs croix de chemin (Croix du Bois-Oger, la Fardellerie, le Grand-Pâtis, le Meulerault, Croix du Châtellier, Grand-Champs-de-la-Croix, Croix de la Denéchère), calvaire de Coron (nom local donné aux blocs de granit) ;
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* La maison dite le Roc ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Petit-Chiron ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison dite l'Aumônerie ({{XVIIe}}-{{XIXe}}), la maison de l'Ambatterie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Sacristain ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Confordière ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Rose-Lizée ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du 17 de la Grande-Rue ({{XVIe}}) ;
* La maison dite le Roc ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Petit-Chiron ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison dite l'Aumônerie ({{XVIIe}}-{{XIXe}}), la maison de l'Ambatterie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Sacristain ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Confordière ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Rose-Lizée ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du 17 de la Grande-Rue ({{XVIe}}) ;
* Le menhir dit la Grosse Pierre de la Rigaudière ;
* Le menhir dit la Grosse Pierre de la Rigaudière ;
* Le [[Liste des moulins de Maine-et-Loire|moulin à vent]] dit moulin de la Vollerie, des {{XIXe}} et {{XXs}}s ;
* Le [[Liste des moulins de Maine-et-Loire|moulin à vent]], de type [[moulin-tour]], dit moulin de la Vollerie<ref name"of-26oct2022">Ouest-France, ''La sauvegarde des moulins d'Anjou passe par les Mauges'', 26 octobre 2022</ref>, des {{XIXe}} et {{XXs}}s ;
* Le puits dit fontaine de la Denèchère.
* Le puits dit fontaine de la Denèchère.


La tour érigée au {{Xs}} a ajourd'hui disparue. L'actuel château du {{XIXs}}, a succèdé aux précédents<ref name="augereau" />{{,}}<ref name="cport-1996" />.
La tour érigée au {{Xs}} a ajourd'hui disparue. L'actuel château du {{XIXs}} a succèdé aux précédents<ref name="augereau" />{{,}}<ref name="cport-1996" />.
 
L'Association pour la valorisation du patrimoine landericien (AVPL) participe à la préservation du patrimoine local<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chemillé-en-Anjou. Un nouveau bureau à l'association pour la valorisation du patrimoine landericien'', 5 décembre 2021</ref>. Réalisant divers entretiens sur les monuments de la commune, elle a par exemple repeint la grille d'entrée de la chapelle du cimetière<ref>Ouest-France, ''Chemillé-en-Anjou. De la peinture pour la finition de la chapelle'', 6 août 2024</ref>. Elle organise également des sorties de découvertes du patrimoine landéricien<ref>Ouest-France, ''Chemillé-en-Anjou. Une balade historique et gourmande'', 20 juillet 2024</ref> ou des expositions<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chemillé-en-Anjou. Plus de 200 photos anciennes exposées ce week-end au foyer culturel'', 21 mars 2024</ref>.
 
L'assemblée générale 2022 de l'[[Association de sauvegarde des moulins d'Anjou]] s'est déroulée au moulin de la Vollerie<ref name"of-26oct2022" />.


== Loisirs et culture ==
== Loisirs et culture ==
On y trouve une bibliothèque, intégrée au [[Bibliothèque de Chemillé|réseau des bibliothèques de la région de Chemillé]]<ref>Communauté de communes de la région de Chemillé, ''Chemillé Melay - Médiathèque Victor Hugo'', 2015</ref>.
On y trouve une bibliothèque, intégrée au [[Bibliothèque de Chemillé|réseau des bibliothèques de la région de Chemillé]]<ref>Communauté de communes de la région de Chemillé, ''Chemillé Melay - Médiathèque Victor Hugo'', 2015</ref>.


L'Association pour la valorisation du patrimoine landericien (AVPL) participe à la préservation du patrimoine local<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chemillé-en-Anjou. Un nouveau bureau à l'association pour la valorisation du patrimoine landericien'', 5 décembre 2021</ref>.
Le comité des fêtes de La Tourlandry organise des manifestations, comme en juillet l'assemblée communale<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chemillé-en-Anjou. Comité des fêtes : un beau week-end d'animations lors de l'assemblée'', 29 juillet 2024</ref>.


Le groupe vocal des [[Les Compagnons de la Tourlandry|Compagnons de la Tourlandry]] est originaire de la commune. Douze jeunes landericiens se présentent en [[1959]] au concours national de la Coupe de la Joie, concours culturel des années 1950, qu'ils remportent à Annecy devant plus de {{formatnum:20000}} personnes. Cette victoire marque le début de leur carrière<ref>Ouest-France (Sylvie Arnaud), ''L'histoire « unique » des Gitans de La Tourlandry'', 20 novembre 2013</ref>.
Le groupe vocal des [[Les Compagnons de la Tourlandry|Compagnons de la Tourlandry]] est originaire de la commune. Douze jeunes landericiens se présentent en [[1959]] au concours national de la Coupe de la Joie, concours culturel des années 1950, qu'ils remportent à Annecy devant plus de {{unité|20000|personnes}}. Cette victoire marque le début de leur carrière<ref>Ouest-France (Sylvie Arnaud), ''L'histoire « unique » des Gitans de La Tourlandry'', 20 novembre 2013</ref>.


== Espace et territoire ==
== Espace et territoire ==