Aller au contenu

« Souzay » : différence entre les versions

11 463 octets ajoutés ,  17 janvier
cplt
m (relecture)
(cplt)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox quartier
{{Infobox quartier
  | qualité = ancienne commune
  | qualité = village
  | image = <!-- blason ou logo -->
  | image = <!-- blason ou logo -->
  | territoire = [[Saumurois]]
  | territoire = [[Saumurois]]
  | commune = [[Souzay-Champigny]]
  | commune = [[Souzay-Champigny]]
  | libre = Fusion-association<br />de 1930
  | libre = Bourg de Souzay
| carte = [[File:Carte situation commune souzaychampigny.png|300px|center|link=Souzay-Champigny|Situation dans le département]]
{{osm14|n=47.22161|o=-0.046643}}
}}
}}


'''Souzay''' est [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud-est de Saumur, en rive gauche de la Loire.
'''Souzay''' est un [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|village]] de [[Maine-et-Loire]] (49) situé au sud-est de Saumur, en rive gauche de la Loire. Ses habitants sont appelés les Souzéens.




Les deux communes de Souzay et de [[Champigny]] ont fusionnées en 1930 (décret du 26 juin) pour former la commune nouvelle de [[Souzay-Champigny]].
== Généralités ==
Les deux villages de Souzay et de [[Champigny]] forment la commune de [[Souzay-Champigny]].


Le bourg de Souzay, en bord de Loire, est traversé par la route nationale qui longe le fleuve en rive gauche. Il occupe le faîte du coteau<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|439-442}}</ref>.


{{Quartier à compléter}}
La localité est mentionnée au {{XIs}} sous le nom de ''[[Souzé|Villa que dicitur Solziacus]]''. L'église est donnée aux religieux de Saint-Aubin d'Angers. Le prieur, baron de Champigy, est seigneur de la terre. Un poste de gabelles y est établi depuis au moins le milieu du {{XVIIs}}<ref name="cport-1996" />.


[[Catégorie:Ancienne commune]]
L'église Saint-Maurice de Souzay (classée MH) date des {{XVe}} et {{XVIs}}s<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Souzay-Champigny)'', 2012</ref>.
 
[[File:souzay vieux village 2007a.jpg|center|thumb]]
 
== Célestin Port (1878) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Souzay dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, pages 545 et 546</ref> :
 
{{citation|'''Souzay''', canton Sud et {{abréviation|arrond.|arrondissement}} de Saumur
(6 kil.) ; — à 34 kil. d’Angers. — ''Villa que dicitur''
''Solziacus'' 1090 {{abréviation|circa|environ}} (H St-Aubin, Champigny,
Domaine, fol. 11). — ''Duo molendina''
''apud Solciacum in obedientia Campaniacco''
''Sicco'' 1090 circa ({{abréviation|Ibid.|ibidem, au même endroit}}, f. 12 — et Cartul. Saint-Aubin,
f. 78). — ''Ecclesia Sancti Mauricii''
''de Solzi'' 1090 circa (H St-Aubin, Champigné,
f. 23). — ''In Ligeri flumine prope Zoisi''
1150 (Fontev., ch. anc. 48). — ''Souzé'' 1783
(Pouillé). — Au faîte du coteau (81 {{abréviation|mèt.|mètres}}) et sur
le rebord de la rive gauche de la Loire, — entre
Parnay (1 {{abréviation|kil.|kilomètre}}) à l’{{abréviation|E.|Est}}, Dampierre (2 kil.) à l’O.,
St-Cyr (7 kil.) au S., Varennes au N. et outre-Loire.
 
La route nationale de Limoges à [[Saumur]] forme
levée, au pied du coteau et presque au ras de
l’eau, — rejointe au bourg par le chemin de
St-Cyr et de [[Champigny]] qui traverse le territoire
du S.-O. au N.-E. dans toute sa longueur.
 
La Loire limite vers N., enveloppant la
grande île de Souzay, accrue des îles du Patoil
et de Morains et dont la majeure part vers l’E.,
sauf la pointe extrême, appartient au territoire.
 
En dépendent les {{abréviation|vill.|villages}} et {{abréviation|ham.|hameaux}} de Champigny-le-Sec
(65 {{abréviation|mais.|maisons}}, 201 {{abréviation|hab.|habitants}}), de la Bonne
(9 mais., 21 hab). de l’Ile (6 mais., 27 hab.), de
la Motte (3 mais., 7 hab.), de Boutifolle (4 m.,
9 hab.) et 3 ou 4 fermes ou écarts.
 
Superficie : 891 {{abréviation|hect.|hectares}} dont 300 hect. en vignes,
210 en bois.
 
Population : 154 feux, 700 hab. en 1720-1726.
— 198 feux, 764 hab. en 1790. — 812 hab.
en 1831. — 740 hab. en 1841 et en 1851. —
682 hab. en 1861. — 675 hab. en 1866. —
645 hab. en 1872. — 620 hab. en 1876, — en
décroissance rapide et continue.
 
Le bourg (116 mais., 123 mén, 341 hab.).
borde le quai, d’un seul alignement de 11 à
1,200 mèt., le long de la route et de la Loire.
Au-dessus s’étagent les maisons en amphi-théâtre,
entremêlées de logis à pignon avec tourelles
et créneaux des XV{{e}} et XVI{{e}} s. ; — au-dessus
encore, les coteaux, chargés de verdure et
creusés de caves de 3 et 4 kil. de profondeur.
 
Tout le sous-sol n’est qu’un rocher de tuffeau
exploité de temps immémorial en carrières, mais
que font peu à peu délaisser les difficultés du
travail et aussi les exigences des propriétaires du
sol supérieur. — A Champigny, carrières de
pierre dure excellente et de chaux de qualité
supérieure ; — sur la côte et partout, vignobles
renommés surtout pour les vignes blanches au
Champ-Chardon, à Villeneuve, à la Bienboire,
pour les vignes rouges à Champigny et particulièrement
aux Ganaudières, à Boutifolles et aux
Cordeliers. — On qualifie du nom de Souzay
sur le marché de Saumur les vins de toute la côte
Saumuroise, y compris Saint-Cyr et Brézé ; —
fabrique de fûts et de cercles.
 
Assemblée le 13 mai.
 
Perception de Fontevraud. — Bureau de
poste de Saumur.
 
Mairie avec Ecole laïque de garçons, dans
une maison acquise par acte du 22 mars 1856. —
Ecole libre de filles au bourg (Sœurs de St-Charles).
— Ecole publique laïque de filles à
Champigny.
 
L’Eglise, dédiée à St Maurice (succursale,
26 décembre 1804), est une des plus remarquables
de la côte. Sa reconstruction presque entière,
aux XV{{e}} et XVI{{e}} s. n’a laissé subsister de l’édifice
antérieur du XII{{e}} s. qu’une petite chapelle, {{abréviation|aujourd’hui|1878}}
en bas-côté vers N., où apparaissent
du dehors quelques colonnettes romanes. Un fronton
à pignon carré, avec porte surbaissée sous
une accolade fleuronnée, précède la large nef de
trois travées, à voûte d’arrêté avec tores en saillie
et clés autrefois écussonnées, que termine un
chœur hexagone, éclairé de fenêtres ogivales.
— Entre deux, le transept, dont le bras droit
forme la chapelle de St- Joseph, avec statue moderne.
Un curieux tableau y rappelle, — quoique
inférieur, comme art, ce me semble, — une toile
déjà décrite, t. II, p. 6, dans l’église voisine de
Dampierre. — Un moribond reçoit l’Extrême-Onction ;
un prêtre lui montre le crucifix ; un
autre lit les prières, qu’un enfant de chœur répond.
Au chevet, l’Ange gardien met le pied sur
la gorge du démon, qu’il tient d’une main enchaîné ;
à gauche, la famille agenouillée, six bons
bourgeois, trois hommes, trois femmes, portraits
d’après nature, sans expression de circonstance ;
au-dessus, la Vierge intercède pour l’âme auprès
de son Fils, qui porte la croix ; vis-à-vis,
un ange en prière. — Au fond du chœur, deux
toiles, dont une ''Vierge'' tenant l’Enfant nu, qui joue
avec St Jean assis sur les genoux de sa vieille mère.
Les deux têtes de femme sont d’une expression
remarquable et l’œuvre d’un maître, et, qui plus
est, d’un angevin, qui signe P. Besnard ''pinxit'',
— V. ce nom ; — à côté, une ''Madeleine'', dont
certaines parties sont de même d’un véritable
artiste. — Dans le mur, à droite de l’autel, on
lit : ''Jhesus Maria. Hoc opus fuit perfectum''
''die 29 augusti anno Domini 1588''. Cette date
se rapporte sans doute à l’achèvement du clocher,
qui parait un peu plus récent que le reste de
l’église. Sa tour carrée s’élève vers S., voûtée à
nervures prismatiques, avec fenêtres plein cintre
encadrées de lozanges en ardoises, et flèche hexagonale,
cantonnée aux angles de petites lucarnes,
 
L’ancienne cure, attenante à l’église, a été
rachetée par la commune des héritiers de l’ancien
curé Rivière, par acte du 26 décembre 1821 ; —
le cimetière, transféré sur un terrain acquis le
6 février 1860.
 
Il a été trouvé dans un enclos joignant l’église
des tuiles à rebord et dans les champs des Mureaux
et des Russés plusieurs médailles romaines
et des briques à crochets. La voie antique longeait
la crête supérieure du coteau, pendant
qu’une autre voie sans doute traversait en droite
ligne vers S., de Chacé à Montsoreau. Au centre
des bois qui couvraient le pays existe la ''villa''
''Campaniacus'', Champigny, V. ce mot, donnée
au IX{{e}} s. aux moines de St-Serge et passée vers
le milieu du XI{{e}} s., par suite d’une erreur d’interprétation
paléographique, aux moines de St-Aubin
d’Angers. L’église de Souzay, à cette date en mains
laïques, fut donnée à ces derniers religieux par deux
chevaliers qui la tenaient en fief du {{abréviation|viguier|officier de justice subalterne}} de
Montsoreau, à la charge du service d’un cheval
pendant 40 jours chaque année, lourde servitude
que l’abbaye St-Aubin racheta 13 livres. Le seigneur
de Montsoreau céda de son côté le péage
qu’il percevait à Souzay. — Les deux moulins, avec
écluse, construits sur deux des îles en Loire, appartenaient
à l’abbesse de Fontevraud.
 
Jusqu’au milieu du XV{{e}} s. il n’existe à demeure
auprès de l’église ni curé ni vicaire pour la desservir.
Le prieur de Champigny ou quelqu’un de
ses moines y venait célébrer l’office aux jours de
fêtes. La construction de la levée ayant attiré de
ce côté le grand passage, en même temps que les
lois ecclésiastiques rappelaient les moines dans
l’abbaye-mère, un vicaire perpétuel fut attaché à
l’église paroissiale. — Les registres n’en remontent
qu’à 1578.
 
Curés : Guichard Bascher, 1531, qui permute.
— Jacq. Lemaçon, précédemment curé
de Gené, décembre 1531, † en 1541. — René
Vallet, 1576. — Florent Boux, 1629, † le
15 octobre 1652, âgé de 64 ans. — Noël de Vaucelles,
installé le 15 avril 1653. — René Vallier,
1662, † le 26 juin 1678, âgé de 60 ans. — Henri
de Foucault, prieur d’Avessé, 1678, 1679. —
Daniel de Foucault, neveu sans doute du précédent,
mars 1680, qui résigne en 1709. — Ant.
Jullien, mars 1709, qui résigne en janvier 1739
et meurt le 4 mai 1747, âgé de 70 ans. — Ant.
Jullien, son neveu, janvier 1739, mai 1762. —
Jean-Alexandre Bourrey de Morel, mai 1762,
qui résigne en décembre 1777 et meurt le 2 juin
1781, âgé de 69 ans. — Louis-Franç. Rivière,
janvier 1778 jusqu’en 1792.
 
Le prieur, baron de Champigny, était seigneur
de la paroisse, qui dépendait de l’Archiprêtré, de
l’Election, du Grenier à sel et du District de Saumur.
Un poste de gabelles y est établi depuis au moins
1645. — On y voit résider au XVI{{e}} s. un potier,
plusieurs marchands qualifiés notables, dont un
marchand de vins et un marchand de bouteilles,
nombre de {{abréviation|nautonniers|conducteurs de navires, de barques}}, de faiseurs de cercles, et
un commerçant hollandais, Van Rossum, en 1700,
comme on trouve un Van Voorn à Turquant, installés
tous deux sans doute dans le pays pour
l’achat et l’embarquement des vins du Saumurois.
 
Maires : Jean-Marie Berthelot-Villeneuve,
natif de St-Florent près Saumur, ancien capitaine
d’infanterie, 24 germinal an XII, démissionnaire
en 1812. — Louis de Foucault, 5 mai 1812. —
René-François Hardouin, avril 1815. — De
Foucault, 12 juillet 1815. — Franç.-Maurice
Vallet, 2 novembre 1830. — Jean-Jos.-René-Franç.
Patural, installé le 15 septembre 1843.
— Fr.-M. Vallet, 20 août 1848. — Pierre
Chasles, 8 juillet 1852, installé le 24. — Desbois,
1870, en fonctions, 1877.
 
<small>Arch. de M.-et-L. C 194 ; H St-Aubin, ''Champigny-le-Sec''. — Arch. comm. Et.-C. — Note Mss. de M. Raimbault. — Pour les localités, voir la Motte, Champigny, Boutifolle, Bienboire, les Cordeliers, etc. </small> }}
 
== Notes ==
{{Références}}
 
 
[[Catégorie:Quartier]]
[[Catégorie:Souzay-Champigny]]