Voir la source de Hôpital d'Angers

{{Infobox service public
 | entité = Centre hospitalier universitaire d'Angers
 | image = <!-- logo -->
 | domaine = Centre hospitalier
 | zone = Maine-et-Loire
 | siège = [[Angers]]
 | notes = Hôpital public
 | siteweb = <!-- indiqué dans Notes -->
 | carte = [[Fichier:Carte situation commune angers.png|300px|center|link=Angers|Situation dans le département]]
<center>{{osm16|n=47.4835|o=-0.5598}}</center>
}}

L''''hôpital d'Angers''' est un centre hospitalier universitaire se trouvant en [[Maine-et-Loire]]. Cet établissement public de santé a été créé au {{XIIs}}, associé à plusieurs hospices angevins des {{XVIIe}} et {{XVIIIs}}s.


== Historique ==
Vers 1170, le sénéchal d'Anjou Étienne de Marsay<ref group="N">Étienne de Marsay, sénéchal du comte d'Anjou et d'Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, comte d'Anjou et du Maine, duc de Normandie et d'Aquitaine (voir [[Plantagenêt]]).</ref> fonde l'hôpital Saint-Jean. L'établissement est desservi par des religieuses et des laïcs. Il compte 366 lits au {{XVIIs}}. À la suite de problèmes financiers, la structure est réduite à 120 lits à la fin du {{XVIIIe}}. Les services et l'enseignement médical sont réorganisés au début du siècle suivant<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, p. 148</ref>{{,}}<ref name="chu-histoire">CHU d'Angers, ''8 siècles d'histoire'', 2018-2020</ref>{{,}}<ref group="N">L'Hôtel-Dieu d'Angers, ancien hôpital Saint-Jean, héberge depuis 1967 la tapisserie ''Le Chant du Monde'' de Jean Lurçat. L'édifice est classé aux Monuments historiques (PA00108887).</ref>.

Trois hospices sont édifiés aux {{XVIIe}} et {{XVIIIs}}s : l'hospice des Renfermés (ou hôpital général de la Charité), qui s'occupe des nécessiteux, l'hospice des Incurables, qui abrite des malades atteints de maladie chroniques, et l'hospice des Pénitentes (ou du Refuge), qui accueille les femmes ayant mauvaise réputation. Ces trois hospices sont réunis à la Révolution et définitivement regroupés au {{XIXe}}, avec un service pour les enfants. Les bâtiments prennent alors le nom d'hospice Sainte-Marie. À partir de 1844, les aliénés sont regroupés dans le nouvel hôpital psychiatrique de Sainte-Gemmes-sur-Loire<ref name="fa-1979">France Archives (Service interministériel des Archives de France), ''Hôpitaux d'Angers : Hôtel-Dieu ou hôpital Saint-Jean-l'Évangéliste, hôpital général de la Charité ou Hospice des Renfermés,...'', 11 janvier 1979, d'après ''Guide des Archives de Maine-et-Loire'', sous la dir. de F. Poirier-Coutansais et C. Souchon (Angers), 1978</ref>{{,}}<ref name="conter-2008">Olivier Biguet et Dominique Letellier-d'Espinose, ''Laissez-vous conter l'hôpital d'Angers'', ''Fiches patrimoine'' de la ville d'Angers, 2008</ref>{{,}}<ref name="inserm">Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ''CHU d'Angers'', 2017-2018</ref>.

La pose de la première pierre d'un site unique est faite en juillet [[1849]] par Louis-Napoléon Bonaparte, venu à l'inauguration du chemin de fer de Paris à Angers. Les quatre établissements sont transférés par la suite dans cet ensemble, inauguré en 1854 pour l'hospice Sainte-Marie, et en 1865 pour le nouvel Hôtel-Dieu et l'école de médecine et de pharmacie. Quatre bâtiments forment une croix dont la chapelle en est le centre<ref name="cport-149">T. I du dictionnaire Célestin Port, ''op. cit.'', p. 149</ref>{{,}}<ref name="conter-2008" />{{,}}<ref>Archives de la ville d'Angers, ''Almanach d'Angers 1849-1870'', 2019</ref>{{,}}<ref name="chu-histoire" />. 

Ces restructurations et la construction de nouveaux bâtiments sont à l'origine du centre hospitalier d'Angers<ref name="fa-1979" />.

Au début des années 1900, l'hôpital d'Angers s'agrandit et s'équipe de plusieurs services spécialisés. Sa vocation devient régionale et interrégionale. En juillet 1966, le centre hospitalier régional (CHR) devient universitaire (CHU)<ref name="inserm" />{{,}}<ref name="chu-histoire" />.
[[File:angers_hopital_maternité_2011a.jpg|thumb|upright=0.9|alt=Photographie du bâtiment de la maternité.|La maternité]]

Le CHU d'Angers est au début du {{XXIs}} un opérateur santé majeur de la région, dont l'activité s'inscrit dans une dynamique territoriale<ref name="chu-partenaires">CHU d'Angers, ''Partenariats et coopérations'', 2018-2020</ref>. En 2016, le centre hospitalier est intégré au [[Groupement hospitalier de Maine-et-Loire|groupement hospitalier de territoire]] (GHT) de Maine-et-Loire, structure de coopération inter-hospitalière entre onze établissements angevins<ref>ARS Pays de la Loire, ''Groupement hospitalier de Maine-et-Loire - Convention constitutive'', juin 2016</ref>. En 2020, une convention Territoire universitaire de santé est signée entre le centre hospitalier et les hôpitaux de Laval (Mayenne) et du Mans (Sarthe)<ref>Ouest-France (Stéphanie Leclerq), ''Laval. Une convention entre l'hôpital et le CHU d'Angers pour attirer les futurs médecins en Mayenne'', 27 octobre 2020</ref>.

Le Centre hospitalier universitaire d'Angers entretient des partenariats locaux, par exemple avec le Centre de cancérologie Paul Papin<ref name="chu-partenaires" />, et nationaux, comme en 2020 où il s'associe avec l'établissement de Nice (Alpes-Maritimes) pour tester l'efficacité d'un traitement contre une maladie génétique rare, le pseudoxanthome élastique (PXE)<ref>Ouest-France (Victoria Geffard), ''Pays de la Loire. Un essai clinique en 2021 pour tester des traitements contre une maladie rare'', 26 novembre 2020</ref>.

L'établissement est primé dans les palmarès ''Le Point 2020'' pour le traitement de 66 pathologies dans 13 spécialités médicales<ref>Le Point, ''Hôpitaux et cliniques à Angers (Maine-et-Loire) - Centre hospitalier universitaire - Angers'', 29 octobre 2020</ref>{{,}}<ref>Ouest-France (Christina Brun), ''Angers. La clinique de l'Anjou, 9e, et le CHU, 17e au palmarès national du Point'', 5 novembre 2020</ref>. Le site Larrey du CHU, centre de référence en infection ostéoarticulaires complexes, figure l'année suivante dans le palmarès des « meilleurs hôpitaux du monde » du magazine américain ''Newsweek''<ref>Newsweek, ''World's Best Hospitals 2021'', mars 2021<br>Le Courrier de l'Ouest (Anthony Pasco), ''Maine-et-Loire. La Clinique de l'Anjou et le CHU d'Angers dans le palmarès de Newsweek'', 20 mars 2021</ref>.

Durant la [[Pandémie de coronavirus en Maine-et-Loire en 2020|pandémie de Covid-19]], l'hôpital d'Angers est fortement sollicité, recevant aussi des malades d'autres régions<ref>Ouest-France (Benoit Robert), ''Coronavirus. « Face au Covid-19, notre CHU a dû se réinventer »'', 9 avril 2020</ref>{{,}}<ref>Ouest-France, ''Covid-19. Le premier patient transféré de Lyon est arrivé à Angers'', 27 octobre 2020</ref>. Durant la première vague, l'établissement initie une vaste étude sur l'hydroxychloroquine (HCQ), sujet de controverses dans le contexte de la lutte contre le coronavirus SARS-CoV-2<ref>Le Maine Libre (Jean-François Baron), ''Coronavirus. Le Mans : 40 patients seront inclus dans l'étude sur l'hydroxychloroquine'', 2 avril 2020</ref>.

Au début des années 2020, l'établissement hospitalier mène plusieurs chantiers de construction dans le cadre du projet immobilier Convergences visant à restructurer son implantation du centre d'Angers. L'objectif est de moderniser, regrouper et réorganiser les urgences, les blocs opératoires, l'imagerie et les soins critiques de l'établissement<ref>Les Échos (Cédric Menuet), ''À Angers, le CHU investit dans la refonte de ses services'', 1 février 2023</ref>{{,}}<ref>Le Journal des entreprises (Olivier Hamard), ''Le CHU d'Angers lance son programme immobilier à 458 millions d'euros'', 24 mars 2023</ref>. Il est également doté en avril 2022 d'un nouvel hélicoptère pour les urgentistes du SAMU. Basé à Angers, la zone d'intervention de l'aéronef couvre trois départements : le Maine-et-Loire, la Mayenne et la Sarthe<ref>Le Courrier de l'Ouest (Anthony Pasco), ''Angers. Un hélicoptère plus spacieux pour le Samu 49'', 8 avril 2022</ref>.

== La structure ==
En [[2016]], l'hôpital d'Angers, centre hospitalier universitaire, est un important établissement. Il compte {{unité|1457|lits}} et accueille chaque année près de {{unité|73000|patients}}. C'est alors le premier employeur public du département, employant {{unité|4565|agents}}<ref>Elisabeth Verry et Catherine Rochon, ''Présence et action d'un service départemental d'archives en milieu hospitalier : l'expérience du Maine-et-Loire'', dans ''La Gazette des archives'', {{n°}} 205, 2007-1, ''Les archives hospitalières : enjeux et pratiques'', Journée d'études de l'AAF 2007, p. 17-25</ref>.

En 2019, le CHU d'Angers c'est {{unité|1347|lits}}, {{unité|196346|patients}}, {{unité|3955356|actes}} de laboratoires, {{unité|26860|interventions}} chirurgicales, {{unité|102631|passages}} dans les services d'urgences, {{unité|497834|patients}} admis en actes et consultations externes. Son organisation compte {{unité|8|pôles}} hospitalo-universitaires : A Vasculaire, Hippocrate, ASUR (Anesthésie SAMU Urgences Réanimation), NVMS (Neurosciences Vieillissement Médecines et Société), Biologie-Pathologie, SIS (Signal Image Stérilisation), Femme-Mère-Enfant, Spécialités Chirurgicales. Un 9{{e}} pôle voit le jour en janvier 2020, le pôle Médico-social Saint-Nicolas<ref name="chu-2019">CHU d'Angers, ''Chiffres clés 2019'', 27 juillet 2020</ref>.

Le Centre hospitalier universitaire d'Angers compte en 2020 six instances et comités : le Directoire, la Commission médicale d'établissement (CME), le Conseil de surveillance, le Comité technique d'établissement (CTE), la Commission des soins infirmiers de rééducation et médico-technique (CSIRMT) et le Comité hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT). Le conseil de surveillance se compose d'un collège des représentants des collectivités territoriales et de leurs groupements (Angers Loire Métropole, Département de Maine-et-Loire, Département de la Mayenne, Conseil Régional), d'un collège des représentants du personnel, d'un collège des personnalités qualifiées et des représentants des usagers, et de membres permanents (Commission médicale d'établissement, Agence régionale de la santé, Faculté de santé de l'université d'Angers). La direction générale est assurée par un directeur général et un directeur général adjoint<ref name="chu-qui">CHU d'Angers, ''Qui sommes-nous'', 2018-2020</ref>.

Sa direction est assurée à partir d'{{date|octobre 2017}} par [[Cécile Jaglin-Grimonprez]], qui succède à {{nobr|Yann Bubien}} nommé au ministère des Solidarités et de la santé. C'est la première fois qu'une femme dirige cet établissement<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Angers. Cécile Jaglin-Grimonprez officiellement directrice générale du CHU'', 10 octobre 2017</ref>{{,}}<ref>Ouest-France, ''Angers. Le CHU a une nouvelle directrice générale'', 10 octobre 2017</ref>.

== Notes ==
Renseignements - Hôpital d'Angers
:• CHU d'Angers, 4 rue Larrey, 49933 Angers cedex 9.
:• Téléphone 02 41 35 36 37.
:• Site web [https://www.chu-angers.fr/ chu-angers].

Sur le même sujet
:• [[Groupement hospitalier de territoire]]
:• [[Hôpital de Segré]]
:• [[Centre médical de Châteauneuf-sur-Sarthe]]
:• [[Service départemental d'incendie et de secours]]
:• [[Peste et police de la santé à Angers de 1582 à 1584|La peste à Angers de 1582 à 1584]]
:• [[Espaces Batimpro|Salles blanches]]

Annotations
<references group="N" />

Sources
{{Références}}


{{BasPage ServicesPublics}}

[[Catégorie:Service social santé famille]]
[[Catégorie:Angers]]