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XIX
INTRODUCTION.
rité ducale[1]. Le roi Louis XI en reçut la remise dès le 6 juillet 1480 et en octobre donna des lettres de nouvelle création, qui conservaient le personnel, sauf le président remplacé par Jean Bréhier ; — mais Charles VIII, presque à son avénement, prononça la suppression de la Chambre même en octobre 1483. Les archives en furent transportées en 1485 et en 1492 à Paris, où elles se trouvent encore[2].
La Coutume.
La Coutume d’Anjou, commune au Maine, avait subi déjà de nombreuses
révisions. Encore simplement traditionnelle jusqu’au milieu du XIIIe siècle, comme
le prouve la convocation des barons angevins tenue en 1246 à Orléans, elle dut
être rédigée peu après sans doute par quelque officier royal mais sans prendre le
caractère de document public. Quoique déjà inspirée de l’influence romaine, elle
emprunte un intérêt particulier à l’élément germanique et proprement coutumier,
dont elle est surtout pénétrée. Son autorité paraît avoir été considérable, et à peine
formulé[3], le petit code entra tout entier dans le recueil, connu sous le titre
banal d’Établissements de saint Louis, dont il remplit presque tout le premier livre[4].
— Le dernier remaniement, ordonné par lettres du roi René du 17 octobre 1457,
avait été approuvé aux Grands Jours d’Angers de 1462Erreur de référence : Balise fermante </ref>
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.
- ↑ Les médaillers possèdent plusieurs de ses curieux jetons en laiton XVe s., — dont un porte au centre l’écu lozangé Anjou-Sicile ; légende : Getouer des Comptes d’Angiers ; au revers, une croix fleurdelisée ; légende : Qui bien gettera le gette ; — un autre, en légende : Crucem tuam adoramus, Domine ; au revers, une croix de Lorraine, accostée de deux R ; légende : Pour le compte d’Angiers ; — un autre, une croix de Lorraine accostée de deux fleurs de lys ; légende : Vide ne crucem calces ; au revers, un guerrier renversé et foulé aux pieds ; légende : Jus est in armis ; — un autre, parti Anjou-Sicile ; légende : Pour le vray savoir ; au revers, une croix fleurdelysée dans un fleuron quadrilobé.
- ↑ Elles forment aujourd’hui un des plus précieux fonds des Archives nationales, qui au grand profit des études historiques pourrait être réintégré dans les Archives de Maine-et-Loire. On y trouve notamment la série des Papiers-journaux (Recettes et dépenses de 1450 à 1489), P 1340-1345, 1347, 1348, 1354, les comptes de l’Hôtel de la duchesse (1365-1366, 1409-1438, 1449-1452), KK 241, 243-245, les comptes de la Trésorerie et des dépenses du duc (1375-1379, 1446-1449, 1460, 1480), KK 242, 246, 247 ; — le Papier du Conseil 1450-1457. P 1353, et toute une série d’aveux, hommages, contrats du XIVe à la fin du XVe s. P 329-350 ; 1115-1121 ; 1133-1351. V. l’Invent. somm. et Tableau méthod. desfonds des Arch. nat., in-4°, 1871, p. 339-340.
- ↑ Viollet, Les Sources des Etablissements de St-Louis (Paris, Champion, 1877, in-8°, 101 p.). — On ne connaît que deux Mss. de cette rédaction primitive, dont un à la Biblioth. Nat., l’autre à l’Arsenal, l’un et l’autre du XIVe s. Elle a été éditée pour la première fois par M. Beautemps-Beaupré, Coutumes et Institutions de l’Anjou et du Maine. Texte et documents (Paris, Durand, 1877-1878, t. 1 et II, seuls parus encore. L’ouvrage aura six volumes). M. Viollet en annonce la réimpression, comme annexe à sa édition prochaine des Etablissements.
- ↑ Les sept premiers chapitres exceptés.