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Le Petit-Paris<ref>Le Petit-Paris : L'ensemble des mots composant le nom d'une commune doivent être joints par des traits d'union, excepté pour l'article défini initial (Direction générale des collectivités locales (Stanislas Bourron), ''Note d'information relative à l'instruction des demandes de changement de nom des commune'', réf. Elise n° 20-013006-D, 8 février 2021, p. 4).</ref> (''Parvus Parisius'' en 1326, ''Ecclesia parochialis de Parvo Parisius'' en 1467) est un village de Saint-Martin-du-Fouilloux, avec qui il a été fusionné en l'an VIII ([[1799]]-1800)<ref name="cport-1989">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|95-96}}</ref>{{,}}<ref>Réunion à Saint-Martin-du-Fouilloux : le site Cassini de l'EHESS indique entre 1790-1794, ''Les secrets des noms de communes'' (P. Augereau) indique 1795 et le dictionnaire Célestin Port dans ses éditions originales et révisées, l'an VIII.</ref>. Le lieu est à l'origine dénommé Belle-Noue, c.-à-d. le beau marécage. Le nom actuel pourrait être une déformation de Paradis, dérivé du souvenir de l'ancien cimetière<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 174</ref>. | |||
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Le Petit-Paris dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 63 et 64</ref> : | |||
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'''Paris''' (le Petit.), ham., {{cne}} de St-Martin-du-Fouilloux. | |||
— ''Parvus Parisius'' 1326 | |||
(G 16). — ''Ecclesia parochialis de Parvo'' | |||
''Parisius'' 1167 (G 10). — Mathieu, fils de | |||
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1146, du temps de l’évêque Ulger. Il y joignit le | |||
terrain d’un cimetière, en autorisant les habitants | |||
nouveaux à y installer leurs maisons. La forêt | |||
d’alentour, qui appartenait au comte, venait | |||
d’être défrichée, et tout un vaste pays se trouvait | |||
en dehors de toute paroisse, comme il fut | |||
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ainsi un centre spirituel. Le successeur d’Ulger, | |||
Normand de Doué, fit don de cette église nouvelle | |||
au Chapitre de St-Jean-Baptiste d’Angers | |||
(1151-1153). On ne voit pas à quelle époque précise | |||
le nom primitif de Belle-Noue, resté au | |||
principal fief, se transforma pour la paroisse en | |||
celui du Petit-Paris, corruption, sans doute, de | |||
Petit-Parvis ou Paradis. — Elle s’étendait | |||
jusqu’à la rue même du bourg de St-Martin, depuis | |||
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410 hab. en 1793. La seigneurie au XVII{{e}} s. dépendait | |||
du château de St-Jean-de-Linières. | |||
Le curé était à la présentation d’un chanoine et | |||
à la nomination du Chapitre de St-Jean-Baptiste. | |||
Curés : Nicolas Lemercier, 1467. — Jean | |||
Binel, licencié ès-lois, nommé le 7 mars 1468 | |||
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octobre 1468. — Jean Molinet, 22 octobre 1468. | |||
— N...., évêque de Sidon, 1511. — Macé | |||
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— Pierre Manceau ou Le Manceau, 1594, † en | |||
1601. — Jean Goureau, 1603, 1606. — Pierre | |||
Fourmy, 1607. — .... Aubry, qui résigne en | |||
1613. — Mathurin Massier, † en 1620. — Et. | |||
Joly, 1620, † en 1639. — Bigot, 1640, 1641. — | |||
Louis Boureau, janvier 1642. — André Gaultier, | |||
octobre 1650, † le 5 décembre 1655. — | |||
Jean Bruslé, quelque temps curé en même temps | |||
de Beaucouzé, décembre 1655, août 1659. — | |||
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Bourbelin, installé le 25 juin 1664, † le 15 janvier 1667. | |||
— Jacq. Pocquet, février 1667, † le | |||
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le 5 février 1679, installé le 19. — Jean Chaudon, | |||
décembre 1684, † le 3 janvier 1709, âgé | |||
de 48 ans. — R. Leroyer, juillet 1709, † le | |||
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dévalisée par des voleurs. — Il prête serment, | |||
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27 prairial an VII (15 juin 1799), âgé de 72 ans. | |||
On trouve en 1790-1792 Jean Martin, maire | |||
de la commune. Porcher, agent municipal en | |||
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réunie à Saint-Martin-du-Fouilloux et la paroisse | |||
même fut supprimée an Concordat. | |||
L’Eglise, dédiée à Ste Madeleine, présentait | |||
une simple nef (12 mèt. sur 7) avec transept | |||
(13 mèt), sans chevet ni chœur. Elle n’a été détruite | |||
qu’en 1823 pour employer les matériaux à la | |||
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et de la sacristie. L’emplacement en | |||
fut vendu pour la somme de 30 francs en 1825 | |||
et a été converti en carrière. — Il ne reste | |||
d’autre souvenir vivant de la paroisse qu’une | |||
Assemblée. Elle se tient le 22 juillet au Bon-Coin, | |||
dont l’hôte a acquis en 1868 l’ancien | |||
cimetière. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. G 10 et 644. — D. Houss., XVI, 145. — Arch. comm. Et.-C. — Note Mss. de M. l’abbé Allard.</ref> | |||
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== Notes == | |||
{{Références}} | |||
: [[Petit-Paris (homonymie)]] | |||
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[[Catégorie:Ancienne commune|Petit Paris, Le]] | [[Catégorie:Ancienne commune|Petit Paris, Le]] | ||
[[Catégorie:Saint-Martin-du-Fouilloux]] |
Version du 7 avril 2023 à 17:25
Le Petit-Paris (ancienne commune) | |
---|---|
Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Segréen |
Commune | Saint-Martin-du-Fouilloux |
Note(s) | Absorbée en 1799 |
Anciennes communes |
Le Petit-Paris est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) intégrée à Saint-Martin-du-Fouilloux en 1799.
Généralités
Le Petit-Paris[1] (Parvus Parisius en 1326, Ecclesia parochialis de Parvo Parisius en 1467) est un village de Saint-Martin-du-Fouilloux, avec qui il a été fusionné en l'an VIII (1799-1800)[2],[3]. Le lieu est à l'origine dénommé Belle-Noue, c.-à-d. le beau marécage. Le nom actuel pourrait être une déformation de Paradis, dérivé du souvenir de l'ancien cimetière[4].
Célestin Port (1878)
Le Petit-Paris dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[5] :
« Paris (le Petit.), ham., cne de St-Martin-du-Fouilloux. — Parvus Parisius 1326 (G 16). — Ecclesia parochialis de Parvo Parisius 1167 (G 10). — Mathieu, fils de Giraud, partant pour la croisade, fonda dans sa terre de Belle-Noue une église paroissiale dont il donna le patronage aux évêques d’Angers, vers 1146, du temps de l’évêque Ulger. Il y joignit le terrain d’un cimetière, en autorisant les habitants nouveaux à y installer leurs maisons. La forêt d’alentour, qui appartenait au comte, venait d’être défrichée, et tout un vaste pays se trouvait en dehors de toute paroisse, comme il fut affirmé par le serment du donateur, qui lui créait ainsi un centre spirituel. Le successeur d’Ulger, Normand de Doué, fit don de cette église nouvelle au Chapitre de St-Jean-Baptiste d’Angers (1151-1153). On ne voit pas à quelle époque précise le nom primitif de Belle-Noue, resté au principal fief, se transforma pour la paroisse en celui du Petit-Paris, corruption, sans doute, de Petit-Parvis ou Paradis. — Elle s’étendait jusqu’à la rue même du bourg de St-Martin, depuis le moulin de l’Outinière, la Lamberdière, la Chênaie et peut-être le Frêne et comptait 103 feux, 410 hab. en 1793. La seigneurie au XVIIe s. dépendait du château de St-Jean-de-Linières.
Le curé était à la présentation d’un chanoine et à la nomination du Chapitre de St-Jean-Baptiste.
Curés : Nicolas Lemercier, 1467. — Jean Binel, licencié ès-lois, nommé le 7 mars 1468 n. s. — Jean Bellangier, ...., qui résigne en octobre 1468. — Jean Molinet, 22 octobre 1468. — N...., évêque de Sidon, 1511. — Macé Marais, 1567. — Jean Paris, décembre 1579. — Pierre Manceau ou Le Manceau, 1594, † en 1601. — Jean Goureau, 1603, 1606. — Pierre Fourmy, 1607. — .... Aubry, qui résigne en 1613. — Mathurin Massier, † en 1620. — Et. Joly, 1620, † en 1639. — Bigot, 1640, 1641. — Louis Boureau, janvier 1642. — André Gaultier, octobre 1650, † le 5 décembre 1655. — Jean Bruslé, quelque temps curé en même temps de Beaucouzé, décembre 1655, août 1659. — Nic. Foussier, août 1659, octobre 1663. — Bourbelin, installé le 25 juin 1664, † le 15 janvier 1667. — Jacq. Pocquet, février 1667, † le 4 février 1679. — Paul Cardinau, nommé dès le 5 février 1679, installé le 19. — Jean Chaudon, décembre 1684, † le 3 janvier 1709, âgé de 48 ans. — R. Leroyer, juillet 1709, † le 9 mars 1715, âgé de 42 ans. — Pierre Brunet, mai 1715, † à Angers le 21 mars 1742, âgé de 55 ans. — Mathurin Rompion, avril 1742, qui résigne au profit de son neveu. — Jean-Baptiste Rompion, décembre 1761. — Dans la nuit du 5 au 6 janvier son église est complètement dévalisée par des voleurs. — Il prête serment, signe jusqu’en octobre 1792, — et y meurt le 27 prairial an VII (15 juin 1799), âgé de 72 ans.
On trouve en 1790-1792 Jean Martin, maire de la commune. Porcher, agent municipal en l’an VI — Mais dès l’an VIII la commune était réunie à Saint-Martin-du-Fouilloux et la paroisse même fut supprimée an Concordat.
L’Eglise, dédiée à Ste Madeleine, présentait une simple nef (12 mèt. sur 7) avec transept (13 mèt), sans chevet ni chœur. Elle n’a été détruite qu’en 1823 pour employer les matériaux à la construction du bas-côté de l’église de St-Martin-du-Fouilloux et de la sacristie. L’emplacement en fut vendu pour la somme de 30 francs en 1825 et a été converti en carrière. — Il ne reste d’autre souvenir vivant de la paroisse qu’une Assemblée. Elle se tient le 22 juillet au Bon-Coin, dont l’hôte a acquis en 1868 l’ancien cimetière.
Arch. de M.-et-L. G 10 et 644. — D. Houss., XVI, 145. — Arch. comm. Et.-C. — Note Mss. de M. l’abbé Allard.</ref> »
Notes
- ↑ Le Petit-Paris : L'ensemble des mots composant le nom d'une commune doivent être joints par des traits d'union, excepté pour l'article défini initial (Direction générale des collectivités locales (Stanislas Bourron), Note d'information relative à l'instruction des demandes de changement de nom des commune, réf. Elise n° 20-013006-D, 8 février 2021, p. 4).
- ↑ Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. III (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 95-96
- ↑ Réunion à Saint-Martin-du-Fouilloux : le site Cassini de l'EHESS indique entre 1790-1794, Les secrets des noms de communes (P. Augereau) indique 1795 et le dictionnaire Célestin Port dans ses éditions originales et révisées, l'an VIII.
- ↑ Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 174
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 63 et 64