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{{Infobox commune | {{Infobox commune | ||
| image = | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire = [[Saumurois]] | | territoire = [[Saumurois]] | ||
| arrondissement = [[Arrondissement de Saumur|arr. de Saumur]] | | arrondissement = [[Arrondissement de Saumur|arr. de Saumur]] | ||
| canton = [[Canton de Doué- | | canton = [[Canton de Doué-en-Anjou|cant. Doué-en-Anjou]] | ||
| intercom = [[Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire|ca Saumur Val de Loire]] | | intercom = [[Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire|ca Saumur Val de Loire]] | ||
| codes = 49009, 49260 | | codes = 49009, 49260 | ||
| habitants = Les | | habitants = Les Antoignéen(ne)s | ||
| siteweb = | | siteweb = | ||
| carte = [[ | | carte = [[File:Carte situation commune antoigne.png|300px|center|Situation dans le département]] | ||
{{osm12|n=47. | {{osm12|n=47.085|o=-0.111388888889}} | ||
}} | }} | ||
'''Antoigné''' est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), au sud-est de [[Montreuil-Bellay]], en limite des départements des Deux-Sèvres et de la Vienne. | '''Antoigné''' est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), au sud-est de [[Montreuil-Bellay]], en limite des départements des Deux-Sèvres et de la Vienne. | ||
== Situation administrative == | |||
La commune angevine d'Antoigné est membre de la communauté d'agglomération [[Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire|Saumur-Val-de-Loire]], et se trouve dans le canton [[Canton de Doué-en-Anjou|de Doué-en-Anjou]] ([[Canton de Montreuil-Bellay|Montreuil-Bellay]] de 1793 à 2014<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Antoigné'', 2007</ref>) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="insee-gae">Insee, ''Géographie administrative et d'étude - Commune de Antoigné (49009)'', 2020</ref>. | |||
Elle porte le code Insee 49009 et est associée au [[Codes postaux des communes de Maine-et-Loire|code postal]] 49260<ref name="lion1906" />. Les habitants se nomment Antoignéens, Antoignéennes. Sa population est de {{unité|414|habitants}} en 1999, 461 en 2006 et 460 en 2019<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2006|2006]], [[Population de Maine-et-Loire/2019|2019]])</ref>. La commune d'Antoigné appartient à la Zone d'emploi de Saumur et au bassin de vie de Doué-la-Fontaine<ref name="insee-gae" />. | |||
Une ancienne commune de la Vienne, aujourd'hui intégrée à Châtellerault, porte aussi le nom de « Antoigné », ainsi qu'un lieu-dit à Sainte-Jamme-sur-Sarthe. | |||
Mairie : 4 rue des écoles, 49260 Antoigné (tél. 02 41 50 90 06, courriel [mailto:mairie.antoigne.49@wanadoo.fr antoigne]). | Mairie : 4 rue des écoles, 49260 Antoigné (tél. 02 41 50 90 06, courriel [mailto:mairie.antoigne.49@wanadoo.fr antoigne]). | ||
== Histoire et patrimoine == | == Histoire et patrimoine == | ||
Le domaine est mentionné au {{VIIIs}} sous le nom de ''[[Antoniacus|Antoniacus villa]]''. Il est donné par Charlemagne à Saint-Martin de Tours. La [[Glossaire#P|prévôté]] subsiste jusqu'à la Révolution<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|174-175}}</ref>. | |||
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Antoigné)'', octobre 2012</ref> : | |||
* Dolmen du Griffier (inscrit MH) au lieu-dit Entre Deux Routes ; | * Dolmen du Griffier (inscrit MH) au lieu-dit Entre Deux Routes ; | ||
* Église Saint-Martin des {{XIIe}}, {{XIIIe}} et {{XIXs}}s ; | * Église Saint-Martin des {{XIIe}}, {{XIIIe}} et {{XIXs}}s, avec façade de style roman ; | ||
* Manoir la Motte-Ferchaud ; | * Manoir la Motte-Ferchaud ; | ||
* Manoir d'Orbe ou d'Urbe, route de Linières, des {{XVIIe}} et {{XIXs}} | * Manoir d'Orbe ou d'Urbe, route de Linières, des {{XVIIe}} et {{XIXs}}s ; | ||
* Puits du Mué, au lieu-dit Ambignon<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Antoigné. Le puits du Mué se refait une beauté'', 23 novembre 2022</ref>. | |||
[[File:antoigne dolmen griffier 2011a.jpg|thumb|upright=0.8|alt=Photographie du dolmen du Griffier.]] | |||
== Loisirs et culture == | == Loisirs et culture == | ||
Présence d'une association sportive, l'Union sportive d'Antoigné<ref>Union sportive d'Antoigné, avril 2017</ref>. | |||
== Espace et territoire == | == Espace et territoire == | ||
La rivière de la Dive passe à l'Est de la commune<ref>IGN et BRGM, ''Géoportail (Antoigné 49)'', octobre 2012</ref>. | Commune la plus méridionale du Saumurois, Antoigné s'étend sur {{unité|17.87|km|2}} ({{unité|1787|hectares}}), son altitude varie de 36 à {{unité|74|mètres}}<ref>IGN, ''Répertoire géographique des communes (RGC)'', données 2014 ([[Altitude des communes de Maine-et-Loire|altitude]], [[Superficie des communes de Maine-et-Loire|superficie]])</ref> et son territoire se situe sur le plateau du Saumurois<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>. La rivière de la Dive passe à l'Est de la commune<ref>IGN et BRGM, ''Géoportail (Antoigné 49)'', octobre 2012</ref>. | ||
Cette commune rurale se trouve dans le périmètre du parc naturel [[Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine|Loire-Anjou-Touraine]], zone de préservation et de protection située entre Tours et Angers<ref>[[Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine|PNR Loire-Anjou-Touraine]], 2012</ref>. | |||
Localités aux alentours : Pouançay ([[Départements limitrophes au Maine-et-Loire|Vienne]]) ({{unité|3.2|km}}), Berrie (86) ({{unité|3.7|km}}), Saint-Cyr-la-Lande ([[Départements limitrophes au Maine-et-Loire|Deux-Sèvres]]) ({{unité|4.3|km}}), Tourtenay (79) ({{unité|4.8|km}}), Saint-Léger-de-Montbrillais (86) ({{unité|5.3|km}}), [[Montreuil-Bellay]] (49) ({{unité|6.1|km}}), Ternay (86) ({{unité|6.5|km}}), Saint-Martin-de-Sanzay (79) ({{unité|6.6|km}}), Brion-près-Thouet (79) ({{unité|6.6|km}}) et Morton (86) ({{unité|7.3|km}})<ref name="lion1906">Lion1906 (Lionel Delvarre), ''Distances à partir de Antoigné (49)'', juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).</ref>. | |||
== Célestin Port (1874) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Antoigné dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 122-124</ref> : | |||
{{citation|'''Antoigné''', arrond. de Saumur (24 kil.), commune | |||
de Montreuil-Bellay (8 kil.), — à 59 kil. | |||
d’Angers.— ''Intoniacus villa'', 791 (Hauréau, ''Gall.'' | |||
''Christ.'', Inst. p. 9) — ''Antoniacus villa'', 791 | |||
(Ib. d’après une autre copie), 829 (Ib., p. 28), | |||
849 (D. Bouquet, t. VIII, p. 500), 920 (Hauréau, | |||
Ib., p. 57), 926 (Besly, Comtes de Poitou, | |||
p. 218. — ''Antonniacus'', 1062 (L. N. de St-Fl., | |||
ch. 196). — ''Amogneium'', 1267 (Arch. deM.-et-L., | |||
E 849). — ''Antognacus'', 1249 (Ibid.).— ''la ville'' | |||
''d’Anthoigné'', 1392, 1401, 1451 (Arch. de M.-et-L., | |||
E 821, — ''Villa de Anthoignaco'', 1409 (E 849). | |||
— ''Antogny'', ''Antogné'', ''Anthoigné'', XVII-XVIII{{e}} s. | |||
(Et.-C.). | |||
La commune, placée à l’extrémité méridionale | |||
du département, forme une pointe dans le département | |||
des Deux-Sèvres, qui l’enserre au Sud, à | |||
l’Est et à l’Ouest, le Nord borné par Montreuil-Bellay | |||
et Méron (8 kil.). | |||
Le bourg est à un kil. de la Dive, qui longe | |||
du Sud au Nord la commune, vers l’Est, dans | |||
toute son étendue. — À l’extrémité, vers l’Ouest, | |||
traverse le ruisseau de la Losse. — En dehors, | |||
passent, vers l’Est, la route départementale des | |||
Ponts-de-Cé à Loudun (2 kil.) et, vers l’Ouest, la | |||
route impériale de Bordeaux, à Rouen (2 kil), | |||
qui se rencontrent à un kil. de Montreuil-Bellay. | |||
En dépendent les villages de Coulon (1,500 m.), | |||
gros village de 60 maisons, de Mué (1,500 m.), | |||
gros village de 35 maisons, relié à l’église par un | |||
chemin presque bâti, dit le Chemin-du-Bourg | |||
(13 maisons), le village de Lernay (4 kil.), le hameau | |||
des Charrières (6 maisons), les fermes du | |||
Moulin et de la Pivoiterie. | |||
Superficie : 1,764 hect., dont 270 en vignes et | |||
1 hect. 59 en bois ; — vastes plaines, surtout vers | |||
Panreux. — Les vins blancs du pays sont renommés, | |||
notamment ceux de la Grandemaison ; | |||
« — On exploitait autrefois la tourbe sur les | |||
bords de la Dive. — Le partage des marais de | |||
l’Anglée ou l’Onglée, autorisé par ordonnance du | |||
26 janvier 1836, a été effectué le 20 avril suivant | |||
entre les communes d’Antoigné et de Saint-Cyr-la-Lande. | |||
Ils comprenaient 21 hect. 21 ares, dont | |||
11 hect. 61 ares ont été attribués à Antoigné. | |||
Populution : En 1720-1726, 94 feux, 246 hab. | |||
— En 1782, 300 communiants. — En 1788, | |||
99 feux. — En 1790, 390 hab. — En 1826, | |||
595 hab. — En 1831, 542 hab. — En 1841, | |||
600 hab. — En 1851, 644 hab. — En 1856, 627 h. | |||
— En 1861, 637 hab. — En 1866, 650 hab., dont | |||
201 hab. au bourg (69 maisons). | |||
Bureau de poste et perception de Montreuil-lBellay. | |||
Assemblée, le premier dimanche de juillet. | |||
Mairie et Ecole, installées pauvrement dans | |||
un grand logis délabré, en attendant mieux sans | |||
doute. | |||
Au bas du bourg, et dominant une petite plaine | |||
qui penche vers l’Est, tandis que vers Sud le sol | |||
monte couvert de vignes et de maisons, s’élève | |||
l’église (succursale, 26 décembre 1804), dédiée | |||
à saint Martin de Tours. C’est un curieux édifice | |||
à signaler aux archéologues. La porte comprend | |||
trois arcatures romanes, dont deux composées de | |||
claveaux chargés alternativement de fleurons, de | |||
pommes de pin ou de carrés de damier, la troisième | |||
extérieure de pointes de diamant, toutes | |||
trois se continuant sur des bases plates à plinthes | |||
autrefois ornementées. Sur le plein du mur supérieur | |||
se dressent deux petits contreforts plats | |||
dont le chevet encadre une étroite fenêtre à moulures | |||
romanes. De chaque côté de la baie, deux | |||
petits cadres, dont un seul reste, figurant un lion, | |||
continuaient la décoration supérieure. Au-dessous, | |||
règne une corniche ornée de 11 modillons sculptés, | |||
dont chaque intervalle est rempli par une figure | |||
en saillie, représentant, autant qu’on y peut voir, | |||
un cheval sellé, un cerf, un animal renversé, un | |||
chien à poil raz, un homme couché, en tout dix | |||
cadres qui, avec les deux qui bordaient la fenêtre, | |||
peuvent avoir complété les douze signes d’un | |||
zodiaque de fantaisie. Sur cette base, soutenue | |||
par deux hauts contreforts terminés en retraits, repose | |||
le fronton à pignon triangulaire en petit | |||
appareil réticulé, dont chaque losange est noyé | |||
à demi dans le ciment. — À l’intérieur (20 m. 70 | |||
sur 7 m. 70), la nef, nue et vide, se compose de | |||
deux parties distinctes, que sépare un vide de | |||
quelques centimètres, entre deux arcades ogivales, | |||
dont l’une montre son mur coupé droit | |||
sans pierre d’attente. C’est un carré long sans | |||
voûte, éclairé par quatre fenêtres plein cintre, | |||
plus étroites vers Nord-Est. Le carré du transept, | |||
qui porte le clocher, recourbe sa voûte en coupole | |||
sur quatre piliers ronds, gros et courts, | |||
l’un orné de deux bandes plates qui se terminent | |||
en volutes, l’autre, vis-à-vis, couvert de palmes ; | |||
les doux, vers le chœur, d’un travail plus orné, | |||
l’un découpé comme une couronne en pointes | |||
multiples, l’autre enguirlandé de feuillage dont | |||
le crochet s’arrondit en un lourd billon pendant. | |||
Au-dessous, la bête fantastique à deux corps. — | |||
Le chœur est voûté en croisée d’ogive et doit être | |||
d’un demi siècle plus moderne que le transept et | |||
la façade qui paraissent du commencement du | |||
XIII{{e}} siècle. — Au fond un tableau du XVII{{e}} siècle | |||
représente saint Martin coupant son manteau. | |||
Un autre tableau du XVIII{{e}} siècle, sainte Némoise. | |||
La sainte Table est un meuble en bois de | |||
forme grossière. | |||
En dehors, à gauche de la porte principale | |||
gisent les anciens fonts baptismaux, bloc | |||
énorme de granit, dont le centre évasé est percé | |||
d'un trou. — Plus loin, vers Sud, une très belle | |||
tombe, sans couvercle, où la forme du corps est | |||
creusée dans la pierre (XIV{{e}} s.). | |||
Le presbytère, vendu nationalement le 18 messidor | |||
an IV, était remplacé par une maison à | |||
louage. Une ordonnance du 12 juillet 1837 autorisa | |||
la vente d’une partie des communs pour | |||
l'achat d’une cure, qui ne fut pas réalisé jusqu'en | |||
1851 où un emprunt spécial fut autorisé | |||
par ordonnance du 4 novembre. La sacristie a | |||
été agrandie en 1855. | |||
Un dolmen existe sur la hauteur, à quelque | |||
distance de Coulon, à droite sur le chemin de | |||
Montreuil-Bellay. On n’a pas signalé d’autres | |||
traces celtiques ou romaines, quoique le vieux | |||
chemin venant de Saint-Just dut, vers le bourg, | |||
se rapprocher au plus près de la Dive. Le nom | |||
seul de la paroisse indique un ancien domaine | |||
d'un personnage Gallo-Romain dont les diplômes | |||
royaux du VIII{{e}} siècle attestent l’importance. La | |||
villa dépendait du Poitou (''in pago Pictavo'', 791) | |||
et du district de Thouars (''in pago Thoarcensi'', | |||
926) et comprenait dès le VIII{{e}} siècle, entre autres | |||
riches dépendances, Bron près Saint-Just, Arçay, | |||
près Loudun, et Coulon. Charlemagne en | |||
fit don à l'abbaye de Saint-Martin de Tours, | |||
dont l’abbé ltier, en 791, l’attribua comme dotation | |||
à l’abbaye de Corméry, qu’il venait de fonder, | |||
don confirmé par Louis le Débonnaire en 820 | |||
et Pépin d’Aquitaine en 829. Mais en 848 le | |||
comte Vivien, abbé de Saint-Martin, reprit le domaine | |||
et le rendit de nouveau à ses moines pour | |||
fournir spécialement aux frais de leur vestiaire. | |||
Un diplôme de Charles le Chauve confirma l’année | |||
suivante cette attribution, de même un autre de | |||
Charles le Simple en 920 ; mais cette année même | |||
le vicomte Savary mit la main sur la terre et il | |||
fallut que le comte Ebolus intervint en 926 pour | |||
la faire restituer aux moines. Le Chapitre l’administrait | |||
par un chanoine qui portait le titre de | |||
prévôt et qui relevait féodalement le bénéfice de | |||
la baronnie de Montreuil-Bellay. La haute justice, | |||
par ses transactions de 1263 et de 1393, fut reconnue | |||
appartenir au suzerain ; mais la moyenne | |||
et basse justice resta du domaine de la prévôté. | |||
Un officier, du titre de maire, tirait revenu des | |||
droits secondaires et avait par privilège la présentation | |||
des officiers de la châtellenie Un d’eux, | |||
le traitier, tenait la recette générale des dîmes, | |||
inspectait les domaines, remplaçait le prévôt absent | |||
et faisait avec le maire l’office de sergent ou | |||
d’huissier féodal. Outre la seigneurie d’Antoigné | |||
d’un rapport de 5,800 liv., le bénéfice comprenait | |||
les seigneuries de Bron et Mollay (V. ces noms). | |||
Toutes les dîmes, tant anciennes que novales, | |||
appartenaient au Chapitre, moyennant une rente | |||
de 350 livres qu’il assura au curé (7 juillet 1742) | |||
en exemptant de toute dîme les biens de la cure. | |||
Le curé siégeait dans l’église, à droite sous le | |||
clocher, son vicaire à gauche ; le seigneur de la | |||
paroisse avait son banc, dans l’angle gauche, à | |||
l’entrée du chœur. | |||
Sont prévôts, en 1636, Roger de Kanigan, | |||
abbé de Notre-Dame de Pornic ; — Lecourt, | |||
1734 ; — Corenfin Morain, 1763-1790. | |||
La cure était de l’évêché de Poitiers, de l’archiprêtré | |||
de Thouars, à la présentation de l’évêque | |||
de Poitiers, à la nomination du prévôt, dignitaire | |||
du chapitre de Saint-Martin de Tours. | |||
Sont curés : Gacian Desbordes, 1546, 1555. | |||
— René Natault, 1571. — Mathieu Goizet, 1597, | |||
1637. — Jacques Roulet, 1667-† 2 novembre | |||
1673. — Philippe Blanchard, 27 mars | |||
1673, 1691. — Jean-Charles Barat, 1719, 1728. | |||
— Louis-François Briant, 1734-août 1763. Il | |||
signe encore quelque temps : ancien curé. — | |||
Louis-Joseph Drouyneau, prieur de Notre-Dame | |||
d’Angelard et vicaire, 1{{er}} octobre, 1763-† 12 juin | |||
1771, âgé de 36 ans. — Louis-Bextrand Lelivec de | |||
Lanporan, 10 septembre 1771 jusqu’en 1793. Il | |||
devint alors officier public. — Pendant la seconde | |||
moitié du XVIII{{e}} siècle, le curé se fait souvent assister | |||
par des Augustins du couvent de Montreuil-Bellay. | |||
La paroisse dépendait, au XVIII{{e}} siècle, de la | |||
Généralité de Tours, du Grenier à sel de Saumur, | |||
de la Subdélégation de Montreuil-Bellay, | |||
du District de Montreuil-Bellay (1788), de Saumur | |||
(1770). Il y résidait une brigade de gabelle | |||
à cheval de quatre employés dont la paroisse dénonçait | |||
les pillages en les accusant d’envoyer la | |||
nuit leurs chevaux dans les ensemencés. — La | |||
Dive séparait la paroisse du Loudunois. — Les | |||
moulins dits d’Antoigné avaient été acquis en | |||
1391 de Jean de Fonteneux par le seigneur de | |||
Montreuil-Bellay, qui les arrentait avec les marais | |||
et les droits de pêche. — La canalisation, commencée | |||
en 1785, créa des prairies qui autrement | |||
restaient perdues d’eau. Le sol excellent d’ailleurs | |||
restait sans culture, faute de bras. Avant la Révolution | |||
la moitié des habitants mendiaient ; les | |||
propriétaires n’y résidaient point et les journaliers | |||
restaient tout l’hiver sans ouvrage. Les vins, richesse | |||
du pays, s’y perdaient sans valeur, ne | |||
pouvant s’exporter par les chemins affreux. | |||
Maires : Joseph Guillon, 1790. — Leroy, | |||
1792. Il ne savait même signer. — Louis-Nicolas | |||
Nau, 1{{er}} novembre 1792. — Augustin Autran, | |||
8 août 1797. — Urbain Ecot, 11 septembre 1799. | |||
— Louis Lemoine-Maudet, 15 septembre 1813. | |||
— Urbain Ecot, 12 août 1815. — Nicolas-Louis | |||
Nau, 5 octobre 1830. — Joseph Ecot, 9 septembre | |||
1833. — Michel Monnereau, 15 juin | |||
1836. — Louis Sorin, 5 avril 1848. — Toussaint | |||
Ecot, 23 août 1848. | |||
<small>Arch. de M.-et-L., C 117 et 193 ; E 821 ; G Prévôté de Saint-Martin de Toun et Cure d’Antoigné ; — Arch. de la Vienne, Série 6. — Arch. comm., Série E. — Arch. de l'Eveché, Note Mss. du curé Mollet ; — Nobilleau, ''La collégiale de Saint-Martin de Tours'', p. 113 ; — D. Bouquet, Hanréau, etc., ''ubi supra'' ; — Em. Mabille, ''La Pancarte Noire de Saint-Martin de Tours''.</small> | |||
}} | |||
== Notes == | == Notes == | ||
{{Références}} | {{Références}} | ||
: Les [[Antoniacus|formes anciennes]] du nom. | |||
{{ | {{BasPage Communes}} | ||
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