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'''Montreuil-Belfroy''' est une [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de [[Maine-et-Loire]] (49), aujourd'hui intégrée à [[Montreuil-Juigné]].
'''Montreuil-Belfroy''' est une [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Montreuil-Juigné]] en 1973.




En 1973, Montreuil-Belfroy devient Montreuil-Juigné, suite à sa fusion avec [[Juigné-Béné]].
== Généralités ==
La commune de Montreuil-Belfroy est formée à la Révolution. Le {{date|1{{er}} février [[1973]]}}, elle fusionne avec [[Juigné-Béné]], donnant naissance à la nouvelle commune de [[Montreuil-Juigné]]<ref name="cog">Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), ''Code officiel géographique - Commune de Montreuil-Juigné (49214)'', 1 janvier 2023</ref>.


La commune compte alors {{formatnum:1416}} habitants. Les conseils municipaux des deux communes votent, le 12 janvier [[1973]], le regroupement par association, dont le siège est fixé à la mairie de Montreuil-Belfroy. C'est Raymond Périnel, maire de Montreuil-Belfroy, qui devient le premier maire de la nouvelle commune ; Léon Delanoue, maire de Juigné-Béné, devient maire délégué<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|465-467}} (Montreuil-Belfroy)</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Montreuil-Juigné. La commune est quadragénaire'', Édition du 12 janvier 2013</ref>{{,}}<ref>Jacques Jeanneau, ''Chronique Angevine'', dans ''Norois'', n° 78, avril-juin 1973, p. 392-393</ref>.
Ce rapprochement fait suite aux votes du {{date|12 janvier 1973}} des conseils municipaux des deux communes ; regroupement par association dont le siège est fixé à la mairie de Montreuil-Belfroy. Raymond Périnel, maire de Montreuil-Belfroy, devient le premier maire de la nouvelle commune, et, Léon Delanoue, maire de Juigné-Béné, devient maire délégué<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|465-467}} (Montreuil-Belfroy)</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Montreuil-Juigné. La commune est quadragénaire'', Édition du 12 janvier 2013</ref>{{,}}<ref>Jacques Jeanneau, ''Chronique Angevine'', dans ''Norois'', n° 78, avril-juin 1973, p. 392-393</ref>. Le rapprochement est transformé en fusion simple en 1977<ref name="cog" />.


La fusion est transformée en fusion simple en 1977.
Montreuil-Belfroy est jusqu'alors dans le canton d'Angers-7 (La Meignanne en 1793, Angers-N.O. en 1801, Angers-O. en 1963, Angers-7 en 1973) et l'arrondissement d'Angers<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Montreuil-Juigné (Montreuil-Belfroy)'', 2007</ref>.


On y trouvait les Tréfleries et Laminoirs du Havre (TLH), une des quatre entreprises de l'agglomération d'Angers occupant plus d'un millier de personnes. L'expansion industrielle à Montreuil-Belfroy en fera un pôle d'attraction de la couronne nord-est angevine<ref>Jacques Jeanneau, ''Montreuil-Belfroy, commune industrielle de la banlieue d'Angers'', dans ''Norois'', n° 34, avril-juin 1962, p. 181-185</ref>.
La commune compte {{formatnum:1616}} habitants en 1968<ref name="ehess" />. Ses habitans sont appelés les Montreuillais, Montreuillaises.


Éléments du patrimoine : L'église Saint-Étienne, reconstruite après la moitié du {{XIXs}}. Trop exiguë, elle est à nouveau reconstruite en 1968. Également, les manoirs de Montreuil-Belfroy ({{XVe}}-{{XXe}}), le château de l'Épinay<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Montreuil-Juigné)'', mai 2012</ref>.


Notes
On trouvait sur le territoire les Tréfleries et Laminoirs du Havre (TLH), une des quatre entreprises de l'agglomération d'Angers occupant plus d'un millier de personnes. L'expansion industrielle à Montreuil-Belfroy en fera un pôle d'attraction de la couronne nord-est angevine<ref>Jacques Jeanneau, ''Montreuil-Belfroy, commune industrielle de la banlieue d'Angers'', dans ''Norois'', n° 34, avril-juin 1962, p. 181-185</ref>.
 
Montreuil-Belfroy s'étend sur {{unité|240|hectares}}<ref name="cport-1978" />.
 
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== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Montreuil-Belfroy dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, page 718</ref> :
 
{{citation|'''Montreuil-Belfroy''', c<sup>on</sup> N.-O. et arr<sup>t</sup> d’Angers
(8 kil.). — ''Ecclesia de Mosteriolo Berfredi''
1177 (G 378, f. 308). — ''Molendina, calciata,''
''exclusa, prata, nemora et terra de''
''Monsterolio'' 1196 (G 870). — ''Mosterol'' 1222
(G 871, f. 37). — ''Mosterol Beffrei'' 1223 (Ib.,
f. 39). — ''Monsterol Belfray'' 1469 (Ib.) — Sur
la crête de la rite droite et dans un coude de la
Maine, entre [[Juigné-Béné]] (1 {{abréviation|kil.|kilomètre}} 1/2) au N. et
à l’O., qui l’étreint jusqu’à l’intérieur du bourg,
Avrillé (3 kil.) à l’O. et au S., Cantenay-Epinard
(3 kil. 1/2) à l’E.
 
La route départementale d’Angers à {{abréviation|Mamers|commune de la Sarthe}} se
détache de la roule nationale d’Angers à {{abréviation|Craon|commune de la Mayenne}},
pour pénétrer sur la commune qu’elle borde vers
l’{{abréviation|O.|ouest}} en longeant le bourg, à partir duquel elle
se prend à descendre dans une perspective superbe,
que chaque détour varie, jusqu’aux abords
de la rivière.
 
Nul cours d’eau que la Maine dont le cours
n’appartient au territoire qu’aux approches du
moulin.
 
En dépendent les {{abréviation|vill.|villages}} et {{abréviation|ham.|hameaux}} du Vigneau
(10 {{abréviation|mais.|maisons}}, 32 {{abréviation|hab.|habitants}}), de Belair (6 mais., 20 hab.),
des Vignes (6 mais., 19 hab.) et 7 écarts ou
fermes plus l’usine, construite vers 1848, incendiée
en 1855, reconstruite, et qu’un solide barrage
relie à la rive gauche. Les eaux y font
tourner deux fortes roues, qu’une machine à vapeur
dessert au temps des fortes crues. Au milieu
de l’eau s’aperçoit encore l’étroit pertuis de
l’ancienne porte marinière.
 
Superficie : 241 hect. dont 38 en vignes et
10 en bois.
 
Population : 34 feux, 155 hab. en 1720-1726.
55 feux, 201 hab. en 1789. — 200 hab. en 1804.
— 265 hab. en 1826. — 279 hab. en 1831. —
965 hab. en 1841. — 285 hab. en 1851. —
294 hab. en 1861. — 258 hab. en 1866. — 260 hab.
en 1872, dont 141 au bourg (33 mais., 43 hab.),
établi sur le faîte, en pleine vue de l’horizon.
 
Assemblée le 1{{er}} dimanche d’août, — autrefois
le 26 décembre (St-Etienne).
 
Bureau de poste d’Angers. — Perception
d’Avrillé.
 
Ecole mixte construite en 1852 (Sœurs de la
Salle-de-Vihiers), sur laquelle est réservée, avec
entrée particulière, une chambre pour la Mairie.
 
L’Eglise, sous le vocable de St Etienne (succursale,
{{abréviation|5 nivôse an XIII|26 décembre 1804}}), joignait la cure et
vient d’être reconstruite un peu à distance (arch.
Bibard), par adjudication du 23 septembre 1860,
d’une seule nef avec transept, et clocher sur la
façade. Aux vitraux figurent ''St Jacques'' et ''St''
''Joseph'', ''la Vierge et le Christ'', ''St Jean et St''
''Etienne''. — Les deux statues anciennes de St
Etienne et de St Sébastien, œuvres de Phil. Plouvier,
1733, ont été enfouies dans le cimetière.
 
Aucune trace celtique n’est signalée. La grande
voie d’Angers traversait le territoire, reliée sans
doute, comme aujourd’hui, à l’important passage
de [[Juigné-Béné]]. Nul indice sur la fondation de
l’église, dont la cure apparaît toujours au plein
droit de l’évêque.
 
Curés : Robert Lorin, 1419. — Séb. Fontaine,
1606. — Gilles Lelong, 1624, 1634. —
Louis Aubin, 1648. — Charles Rousseau,
1663. — Franç. Bédasne, 1680, 1688. — Jos.
Liniers, 1693, † le 31 janvier 1726, âgé de
66 ans. — J. Pocquereau, 1726, 1740. — Franç.
Chapron, 1740, † le 25 février 1753, — René
Bourgeois, mars 1753, † le 14 août 17S9. —
Nic.-Charles Chesneau, octobre 1759, 6 avril
1791. — P.-A. Guillier, chanoine régulier,
prieur de la Chapelle-Glain, élu curé le 22 mars
1791, installé le 4 mai. — Son prédécesseur, resté
dans le pays, fut surpris à la Roterie, {{cne}} du
Louroux ; après le siège d’Angers, et guillotiné le
11 nivôse an II (31 décembre 1793).
 
Le prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes, près
Angers, y possédait un important domaine,
notamment la Déablère ou la Diablerie, V. ce
mot, des prés, des bois, surtout des moulins,
donnés aux moines avec l’écluse et la chaussée
par Richard Cœur-de-Lion, le 15 décembre 1195.
Le moulin à draps, détruit dès 1429, reconstruit
vers 1468, n’existait plus avant 1638 ; — mais seulement
à cette date deux moulins à froment, dont
un supprimé en 1637, et un moulin à tan. — Les
moulins à eau tels quels avec 300 toises de
chaussée, 4 portineaux et une porte-marinière
mesurant toujours aux eaux basses de 25 à
30 pieds de profondeur d’eau, furent vendus na<sup>t</sup>
94,000 liv., le 23 mars 1791, et de nouveau sur
folle enchère 45,100 liv., le 25 avril.
 
Sur la chaussée en 1717 avait été bâti un
corps de garde de gabelle. — Le 23 février 1622,
23 personnes s’y noient en passant le bac.
 
La paroisse faisait partie de la baronnie du
Plessis-Macé, — et dépendait du Doyenné de
Candé, de l’Election d’Angers, du District en
1788 de St-Georges-sur-Loire, en 1790 d’Angers.
— La commune en 1792 réunit celles d’Avrillé et
de Juigné, et par la loi du {{abréviation|21 messidor an VII|9 juillet 1799}}
devint le chef-lieu d’un canton, presque aussitôt
supprimé.
 
Maires : Franç.-René Coué, 1791, † le
1{{er}} mars 1792. — Georges Bonjean, 10 messidor
an VIII. — Christ. Alusse, 27 fructidor an XIII.
— Aimé d’Andigné, 5 juin 1816. — J. Boujean,
13 mai 1818-1828, † le 15 septembre 1872,
âgé de 86 ans. — Jacq.-Franç. Raffray, 28 février
1828, † le 29 avril 1857. — Jacq. Raffray,
fils, 23 mai 1857. — Chéreau, 1870, en fonctions,
1876.
 
<small>Arch. de M.-et-L. C 193 ; G 378 et 870-898. — Arch. comm. Et.-C. — ''Revue d’Anjou'', 1855, t. II, p. 271 ; 1868, p. 401. — Hervé et Gasté, ''Les Grandes Industries'', p. 45-46. — Mss. 642, p. 14. — Pour les localités, voir la Diablerie, les Poiriers, Plateau, les Vaux, la Sécherie, etc.</small> }}
 
== Notes ==
{{Références}}
{{Références}}
: Les [[Montreuil-Belfroi|formes anciennes]] du nom.
: Les [[Montreuil-Belfroi|formes anciennes]] du nom.




{{Quartier à compléter}}
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[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Montreuil-Juigné]]
[[Catégorie:Montreuil-Juigné]]

Dernière version du 2 septembre 2023 à 06:44

Montreuil-Belfroy
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Région d'Angers
Commune Montreuil-Juigné
Note(s) Fusion simple
du 1er février 1973
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Montreuil-Belfroy est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), intégrée à Montreuil-Juigné en 1973.


Généralités

La commune de Montreuil-Belfroy est formée à la Révolution. Le 1er février 1973, elle fusionne avec Juigné-Béné, donnant naissance à la nouvelle commune de Montreuil-Juigné[1].

Ce rapprochement fait suite aux votes du 12 janvier 1973 des conseils municipaux des deux communes ; regroupement par association dont le siège est fixé à la mairie de Montreuil-Belfroy. Raymond Périnel, maire de Montreuil-Belfroy, devient le premier maire de la nouvelle commune, et, Léon Delanoue, maire de Juigné-Béné, devient maire délégué[2],[3],[4]. Le rapprochement est transformé en fusion simple en 1977[1].

Montreuil-Belfroy est jusqu'alors dans le canton d'Angers-7 (La Meignanne en 1793, Angers-N.O. en 1801, Angers-O. en 1963, Angers-7 en 1973) et l'arrondissement d'Angers[5].

La commune compte 1 616 habitants en 1968[5]. Ses habitans sont appelés les Montreuillais, Montreuillaises.

Éléments du patrimoine : L'église Saint-Étienne, reconstruite après la moitié du XIXe siècle. Trop exiguë, elle est à nouveau reconstruite en 1968. Également, les manoirs de Montreuil-Belfroy (XVe-XXe), le château de l'Épinay[2],[6].

On trouvait sur le territoire les Tréfleries et Laminoirs du Havre (TLH), une des quatre entreprises de l'agglomération d'Angers occupant plus d'un millier de personnes. L'expansion industrielle à Montreuil-Belfroy en fera un pôle d'attraction de la couronne nord-est angevine[7].

Montreuil-Belfroy s'étend sur 240 hectares[2].

Célestin Port (1876)

Montreuil-Belfroy dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[8] :

« Montreuil-Belfroy, con N.-O. et arrt d’Angers (8 kil.). — Ecclesia de Mosteriolo Berfredi 1177 (G 378, f. 308). — Molendina, calciata, exclusa, prata, nemora et terra de Monsterolio 1196 (G 870). — Mosterol 1222 (G 871, f. 37). — Mosterol Beffrei 1223 (Ib., f. 39). — Monsterol Belfray 1469 (Ib.) — Sur la crête de la rite droite et dans un coude de la Maine, entre Juigné-Béné (1 kil. 1/2) au N. et à l’O., qui l’étreint jusqu’à l’intérieur du bourg, Avrillé (3 kil.) à l’O. et au S., Cantenay-Epinard (3 kil. 1/2) à l’E.

La route départementale d’Angers à Mamers se détache de la roule nationale d’Angers à Craon, pour pénétrer sur la commune qu’elle borde vers l’O. en longeant le bourg, à partir duquel elle se prend à descendre dans une perspective superbe, que chaque détour varie, jusqu’aux abords de la rivière.

Nul cours d’eau que la Maine dont le cours n’appartient au territoire qu’aux approches du moulin.

En dépendent les vill. et ham. du Vigneau (10 mais., 32 hab.), de Belair (6 mais., 20 hab.), des Vignes (6 mais., 19 hab.) et 7 écarts ou fermes plus l’usine, construite vers 1848, incendiée en 1855, reconstruite, et qu’un solide barrage relie à la rive gauche. Les eaux y font tourner deux fortes roues, qu’une machine à vapeur dessert au temps des fortes crues. Au milieu de l’eau s’aperçoit encore l’étroit pertuis de l’ancienne porte marinière.

Superficie : 241 hect. dont 38 en vignes et 10 en bois.

Population : 34 feux, 155 hab. en 1720-1726. 55 feux, 201 hab. en 1789. — 200 hab. en 1804. — 265 hab. en 1826. — 279 hab. en 1831. — 965 hab. en 1841. — 285 hab. en 1851. — 294 hab. en 1861. — 258 hab. en 1866. — 260 hab. en 1872, dont 141 au bourg (33 mais., 43 hab.), établi sur le faîte, en pleine vue de l’horizon.

Assemblée le 1er dimanche d’août, — autrefois le 26 décembre (St-Etienne).

Bureau de poste d’Angers. — Perception d’Avrillé.

Ecole mixte construite en 1852 (Sœurs de la Salle-de-Vihiers), sur laquelle est réservée, avec entrée particulière, une chambre pour la Mairie.

L’Eglise, sous le vocable de St Etienne (succursale, 5 nivôse an XIII), joignait la cure et vient d’être reconstruite un peu à distance (arch. Bibard), par adjudication du 23 septembre 1860, d’une seule nef avec transept, et clocher sur la façade. Aux vitraux figurent St Jacques et St Joseph, la Vierge et le Christ, St Jean et St Etienne. — Les deux statues anciennes de St Etienne et de St Sébastien, œuvres de Phil. Plouvier, 1733, ont été enfouies dans le cimetière.

Aucune trace celtique n’est signalée. La grande voie d’Angers traversait le territoire, reliée sans doute, comme aujourd’hui, à l’important passage de Juigné-Béné. Nul indice sur la fondation de l’église, dont la cure apparaît toujours au plein droit de l’évêque.

Curés : Robert Lorin, 1419. — Séb. Fontaine, 1606. — Gilles Lelong, 1624, 1634. — Louis Aubin, 1648. — Charles Rousseau, 1663. — Franç. Bédasne, 1680, 1688. — Jos. Liniers, 1693, † le 31 janvier 1726, âgé de 66 ans. — J. Pocquereau, 1726, 1740. — Franç. Chapron, 1740, † le 25 février 1753, — René Bourgeois, mars 1753, † le 14 août 17S9. — Nic.-Charles Chesneau, octobre 1759, 6 avril 1791. — P.-A. Guillier, chanoine régulier, prieur de la Chapelle-Glain, élu curé le 22 mars 1791, installé le 4 mai. — Son prédécesseur, resté dans le pays, fut surpris à la Roterie, cne du Louroux ; après le siège d’Angers, et guillotiné le 11 nivôse an II (31 décembre 1793).

Le prieuré de la Haie-aux-Bons-Hommes, près Angers, y possédait un important domaine, notamment la Déablère ou la Diablerie, V. ce mot, des prés, des bois, surtout des moulins, donnés aux moines avec l’écluse et la chaussée par Richard Cœur-de-Lion, le 15 décembre 1195. Le moulin à draps, détruit dès 1429, reconstruit vers 1468, n’existait plus avant 1638 ; — mais seulement à cette date deux moulins à froment, dont un supprimé en 1637, et un moulin à tan. — Les moulins à eau tels quels avec 300 toises de chaussée, 4 portineaux et une porte-marinière mesurant toujours aux eaux basses de 25 à 30 pieds de profondeur d’eau, furent vendus nat 94,000 liv., le 23 mars 1791, et de nouveau sur folle enchère 45,100 liv., le 25 avril.

Sur la chaussée en 1717 avait été bâti un corps de garde de gabelle. — Le 23 février 1622, 23 personnes s’y noient en passant le bac.

La paroisse faisait partie de la baronnie du Plessis-Macé, — et dépendait du Doyenné de Candé, de l’Election d’Angers, du District en 1788 de St-Georges-sur-Loire, en 1790 d’Angers. — La commune en 1792 réunit celles d’Avrillé et de Juigné, et par la loi du 21 messidor an VII devint le chef-lieu d’un canton, presque aussitôt supprimé.

Maires : Franç.-René Coué, 1791, † le 1er mars 1792. — Georges Bonjean, 10 messidor an VIII. — Christ. Alusse, 27 fructidor an XIII. — Aimé d’Andigné, 5 juin 1816. — J. Boujean, 13 mai 1818-1828, † le 15 septembre 1872, âgé de 86 ans. — Jacq.-Franç. Raffray, 28 février 1828, † le 29 avril 1857. — Jacq. Raffray, fils, 23 mai 1857. — Chéreau, 1870, en fonctions, 1876.

Arch. de M.-et-L. C 193 ; G 378 et 870-898. — Arch. comm. Et.-C. — Revue d’Anjou, 1855, t. II, p. 271 ; 1868, p. 401. — Hervé et Gasté, Les Grandes Industries, p. 45-46. — Mss. 642, p. 14. — Pour les localités, voir la Diablerie, les Poiriers, Plateau, les Vaux, la Sécherie, etc. »

Notes

  1. a et b Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), Code officiel géographique - Commune de Montreuil-Juigné (49214), 1 janvier 2023
  2. a b et c Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 465-467 (Montreuil-Belfroy)
  3. Le Courrier de l'Ouest, Montreuil-Juigné. La commune est quadragénaire, Édition du 12 janvier 2013
  4. Jacques Jeanneau, Chronique Angevine, dans Norois, n° 78, avril-juin 1973, p. 392-393
  5. a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Montreuil-Juigné (Montreuil-Belfroy), 2007
  6. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Montreuil-Juigné), mai 2012
  7. Jacques Jeanneau, Montreuil-Belfroy, commune industrielle de la banlieue d'Angers, dans Norois, n° 34, avril-juin 1962, p. 181-185
  8. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, page 718
Les formes anciennes du nom.