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mAucun résumé des modifications  | 
				 (Thouarcé-le-Champ, restauration de la version du 23 novembre 2023)  | 
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{{Infobox quartier  | {{Infobox quartier  | ||
  | qualité = ancienne commune  |   | qualité = ancienne commune  | ||
  | image =    |   | image = <!-- blason ou logo -->  | ||
  | territoire = [[Saumurois]]  |   | territoire = [[Saumurois]]  | ||
  | commune = [[Thouarcé]]  |   | commune = [[Thouarcé]], [[Champ-sur-Layon|Le Champ]]  | ||
  | libre = démembrée en 1791  |   | libre = démembrée en 1791 et 1820  | ||
 | carte = [[Fichier:Carte situation commune thouarce.png|300px|center|link=Thouarcé|Situation dans le département]]  | |||
{{osm14|n=47.2593|o=-0.516}}  | |||
}}  | }}  | ||
Située au nord-ouest de Martigné-Briand, '''Thouarcé-le-Champ''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]].  | Située au nord-ouest de Martigné-Briand, '''Thouarcé-le-Champ''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] constituée de Thouarcé et du Champ.  | ||
Issue de la paroisse de Thouarcé, qui comprenait alors Le Champ, la commune   | == Généralités ==  | ||
Issue de la [[Glossaire#P|paroisse]] de Thouarcé, qui comprenait alors Le Champ, la commune est démembrée en 1791 pour former celles de [[Thouarcé]] et [[Le Champ]], créées le {{date|19 octobre [[1791]]}}, puis réunies en 1801 avant d'être rétablies par ordonnance du {{date|7 juin [[1820]]}}<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|632-633}} (Champ-sur-Layon)</ref>.  | |||
Thouarcé-le-Champ se trouve dans le canton [[Canton de Thouarcé|de Thouarcé]] (Thouarcé en 1793, Thouarcé et le Champ en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]] (Saumur en 1801)<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Thouarcé'', 2007</ref>.  | |||
== Thouarcé (1878) ==  | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->  | |||
Thouarcé dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, page 580 à 584</ref> :  | |||
{{citation|'''Thouarcé''' chef-lieu de canton, arr. d’Angers   | |||
(25 kil.). — ''Toardacus'' (''sic vico... vocabulum est'')   | |||
XI{{e}} s. (''Mirac. St-Alb.'', apud   | |||
Boll., 1{{er}} mars, p. 63). — ''Castro Toarciaco''   | |||
1073-1080 (Liv. Bl., f. 17). — ''Ecclesia Sancti''   | |||
''Johannis de Toarcii'' 1055-1070 (Liv. Bl.,   | |||
f. 18 v°). — ''Apud Toarcii'' 1080-1100 (Ib.,   | |||
f. 19). — ''Prior de Toarce'' 1095- 1100 (Ib.,   | |||
f. 71 v° et f. 15-16). — ''Pons de Toarceio'' 1070-1118   | |||
(Ib., f. 15). — ''Toarceiacus'' 1100-1120   | |||
(Liv. Bl., f. 23). — ''Ecclesia Sancti Petri'',   | |||
''Sancti Limini et Sancti Johannis de Toarceio''   | |||
1130-1143 (Liv. d’A., f. 75). — ''Ecclesia Sancti''   | |||
''Johannis de Toarciaco cum capellis Sancti''   | |||
''Pétri et Sancti Limini'' 1146, 1156 (Liv. d’A.,   | |||
f. 4 et 6). — ''Toarceio castello'', ''castellum''   | |||
''Toarceii'' 1172-1173 (Cart. de Chambon, ch. 77).   | |||
— ''Thoarce'' 1212 (H.-D. ''B'' 53, f. 2). — ''La paroisse''   | |||
''de Toarcé'' 1287 (H.-D. ''B'' 28). — ''La chastellenie'',   | |||
''terre et seigneurie de Thouarcé'' 1540  | |||
(C 106, f. 147). — Il faut prendre garde, dans   | |||
les textes angevins et même sur les sceaux,   | |||
d’éviter une confusion à laquelle se prêtent ces   | |||
différentes formes, communes à la fois à Thouarcé   | |||
et à Thouars.    | |||
Sur un plateau en pente vers N.-E. et encadré   | |||
d’une triple vallée, — entre [[Allençon]] (6 kil.) au   | |||
N.-E., [[Faye-d'Anjou|Faye]] (4 kil.) au N.-O., [[Chavagnes]] (4 kil.)   | |||
à l’E., [[Champ-sur-Layon|le Champ]] (6 kil.) à l’O., [[Joué-Étiau|Joué-Etiau]]   | |||
(10 kil.) au S.-O., [[Gonnord]] (9 kil. 1/2) et [[Faveraye-Mâchelles|Faveraie]]   | |||
(2 kil.) au S.   | |||
{{  | La route départementale de Gonnord à Allençon   | ||
monte du S. 0. au N.-E., rencontre à droite le   | |||
chemin d’intérêt commun de Martigné-Briant,   | |||
venant de l’E., sort sur Faveraie, longeant la   | |||
limite commune, jusqu’au Layon, qu’elle traverse   | |||
en rentrant sur le territoire sous le bourg   | |||
dont elle aborde tout aussitôt le quartier oriental.   | |||
Elle est croisée dans le bourg même par le chemin   | |||
de St-Lambert à Martigné et par celui de la Jumellière   | |||
à Chavagnes qui l’emprunte durant 2 kil. et   | |||
s’en sépare un peu avant sa sortie du territoire.   | |||
Inaugurée le 1{{er}} février 1877, une station du   | |||
chemin de fer départemental de Montreuil-Bellay   | |||
à Angers s’arrête à 1 kil. du bourg, placée sur   | |||
la crête extrême du coteau, d’où la vue embrasse   | |||
une partie de la vallée du Layon et jusqu’aux   | |||
collines de la Salle et des Gardes. — Il est question   | |||
de la mettre en communication directe par   | |||
un prolongement avec la gare de Chalonnes-sur-Loire.   | |||
Le Layon, aux rives tourmentées, passe de l’E.   | |||
au N. à travers la partie la plus étranglée de la   | |||
commune, sous le bourg, dont le sépare une   | |||
large boire formant la corde d’une courbe gracieuse.   | |||
— Cinq ponts l’y franchissent dont quatre   | |||
pour desservir le chemin de St-Lambert : 1{{e}} la   | |||
Grande-Arche, de 12 mèt. d’ouverture, construite   | |||
en 1784, emportée par les eaux en 1800,   | |||
reconstruite par adjudication du 21 novembre   | |||
1821 (archit. Lecoy) ; — 2{{e}} le pont sur l’ancien   | |||
canal, ruiné en 1793, reconstruit en 1830 ; —   | |||
3{{e}} le pont sur la boire emporté par la crue du   | |||
25 novembre 1770, reconstruit en 1784, — un   | |||
4{{e}} pont sur le bief du moulin, rélargi en 1868, —   | |||
un 5{{e}} enfin dit le grand pont du Prieuré, pour   | |||
le passage de la route départementale, emporté   | |||
par les eaux dans la nuit du 25 au 26 février 1855,   | |||
reconstruit de deux arches et terminé en décembre   | |||
18S6. — Y affluent sur la gauche tout près et en   | |||
aval de ce dernier le ruiss. de l’Arbalêtier, né   | |||
sur la commune et qui la limite depuis sa source   | |||
avec Faveraie, vers S.-E., — le ruiss. de Fontaine,   | |||
— du Ponge — et du Javoineau, qui forme   | |||
tout du long limite vers l’O.   | |||
En dépendent les vill. et ham. des Noues   | |||
(10 mais., 37 hab.), de la Cornemuse (4 mais.,   | |||
16 hab.), des Gauliers (7 mais., 15 hab.), de la   | |||
Grande-Fontaine (3 mais., 11 hab.), du Petit-Bonnezeaux   | |||
(12 mais., 50 hab ), du Grand-Bonnezeaux   | |||
(36 mais., 133 hab), de la Sansonnière   | |||
(6 mais., 96 hab.), de l’Arbalêtier (4 m., 10 h.),   | |||
de la Roche-Aubry (12 mais., 40 hab.), du Ménil   | |||
(15 mais., 59 hab.), de Tourneville (10 mais.,   | |||
43 hab.), de la Godeau (4 mais., 9 hab.), d’Orillé   | |||
(22 mais., 89 hab.), de Châles (12 mais., 60 hab.),   | |||
de la Maison-Neuve (6 mais., 25 hab.), de la   | |||
Fontaine-de-Châles (11 mais., 37 hab.), des Trottières   | |||
(4 mats., 16 hab.), des Noues-du-Breil   | |||
(4 mais., 15 hab.), des Tremblaies (3 mais.,   | |||
23 hab.), des Chasnières (27 mais, 101 hab.), de   | |||
Fontaine (15 mais., 77 hab.), du Moulin-du-Pont   | |||
(18 mais., 75 hab.), les chat, du Gué-du-Berge   | |||
et de Failes et 20 fermes on écarts.   | |||
Superficie : 1,874 hect. dont 490 hect. en   | |||
vignes, presque le double d’il y a 20 ans, acquis   | |||
surtout par la plantation de cépages rouges ; —   | |||
1,100 hect. en labours, 17 hect. en bois, 170 hect.   | |||
en prés. — 1,919 hect. en ont été détachés pour   | |||
constituer en commune la paroisse succursale du   | |||
Champ, V. ''ce mot'', supprimée en l’an X et de   | |||
nouveau en 1815, rétablie par ordonnance du   | |||
7 juin 1820.   | |||
Population : 462 feux, 2,090 hab. en 1720-1725.   | |||
— 600 feux, 2,512 h. en 1789. — 1,671 h.   | |||
en 1831, par suite de la distraction du Champ.   | |||
— 1.630 hab. en 1841. — 1,710 hab. en 1851. —   | |||
1,706 hab. en 1861. — 1,733 hab. en 1866. —   | |||
1.626 hab. en 1872. — 1,700 hab. en 1876, —   | |||
dont 512 au bourg (113 mais., 173 mén.).   | |||
Incendié deux fois, le 8 septembre 1793 et le   | |||
27 juin 1794, pendant la guerre vendéenne, il   | |||
a été reconstruit depuis et surtout rendu abordable   | |||
par l’ouverture des routes et l’établissement   | |||
des ponts, au centre d’un important vignoble,   | |||
renommé longtemps pour ses vins blancs de [[Bonnezeaux]]   | |||
et dont les jeunes vignes rouges ont   | |||
obtenu la médaille d’or à l’exposition de 1877   | |||
d’Angers. — La culture du froment et d’avoines   | |||
de première qualité, l’élève et l’engraissement   | |||
des bestiaux, — on y comptait en 1872 plus de   | |||
25,000 têtes de bétail dans le canton, — assurent   | |||
la richesse du pays.   | |||
Les trois anciennes foires y ont été rétablies   | |||
en 1868, qui se tiennent le 1{{er}} mardi de mars,   | |||
de juillet et de novembre, et trois autres foires   | |||
créées en 1872 pour le 1{{er}} mardi de janvier, mars   | |||
et septembre. — Trois Assemblées le dimanche   | |||
gras, le dimanche qui suit la St-Pierre (29 juin)   | |||
et le dernier dimanche d’octobre (St-Simon).   | |||
Recette de poste — Chef-lieu de perception   | |||
pour les c<sup>cnes</sup> d’Allençon, Chavagnes, Faveraie,   | |||
Gonnord et Joué-Etiau. — Station télégraphique   | |||
ouverte au public le 1{{er}} sept. 1877.   | |||
Mairie avec Ecole laïque de garçons et   | |||
Justice de paix construite par adjudication du   | |||
27 août 1848 (archit. Richou). — Ecole de filles   | |||
(Sœurs de St-Charles), bâtie vers 1840 dans un   | |||
vaste enclos vis-à-vis le principal portail de   | |||
l’église, — avec Asile, construit par adjudication   | |||
du 12 août 1861.   | |||
Deux sources minérales ''froides'' ont été   | |||
découvertes en 1867, dont une naît vers le milieu   | |||
du coteau, à 100 pas de la route départementale,   | |||
au Ragotier, l’autre, au bas du coteau, sur les   | |||
bords du Layon. Une analyse en a été étudiée   | |||
et rendue publique par MM. Dezanneau et Tireau   | |||
(Angers, Lachèse, 1869, in-8° de 8 p.), qui les   | |||
place par leur proportion de fer et d’acide carbonique   | |||
au premier rang des sources recommandées.   | |||
Le 3 mars 1868 la première pierre y fut   | |||
posée d’an établissement, comprenant six salles   | |||
de bains, an vaste jardin, une prairie à 200 mèt.   | |||
du bourg et une buvette à portée des sources   | |||
(400 mèt.). — Mis en vente par faillite en août   | |||
1872, il a été repris en 1876 et essaie de faire   | |||
concurrence à Jouannette.   | |||
L’Eglise, dédiée à St-Pierre (cure, 19 brumaire   | |||
an XI) a été en partie transformée en 1858   | |||
par la reconstruction du chœur, œuvre du XII{{e}} s.,   | |||
remanié intérieurement au XVIII{{e}} s. Le portail   | |||
latéral S. s’ouvre par une baie à multiples vous-   | |||
sures concentriques, retombant sur des colonnes   | |||
à chapiteaux feuillages et crochets naissants, du   | |||
XII{{e}} s. A droite y attient une petite chapelle dont   | |||
l’entrée est sculptée de l’écusson des Léperonnière   | |||
XVI{{e}} s. La chapelle correspondante vers   | |||
N.-E., qui date du XII{{e}} s., a été récemment en   | |||
partie remaniée, ainsi que le principal portail vers   | |||
N.-O. dont l’œuvre est du XVI{{e}} s. Il reste encore   | |||
de l’œuvre ancienne XII{{e}} s. un beau clocher éclairé   | |||
sur chaque face de deux baies plein cintre, décorées   | |||
postérieurement, ce semble, à l’intérieur,   | |||
d’une moulure tréflée, — et sur les faces S.-E. et   | |||
N.-O. accolées de fausses arcatures. — Un beau   | |||
calice, en argent doré, du XV{{e}} s., divisé en huit   | |||
lobes, dont les nœuds sont sculptés de la figure   | |||
du Christ et des instruments de la Passion, avec   | |||
les initiales P. N., existe à la fabrique. Il en a   | |||
été donné un dessin par Ed. Heulin dans les   | |||
''Mém. de la Soc. d’Agriculture d’Angers''.   | |||
Un dolmen existait dans un champ, à 50 mèt.,   | |||
sur la gauche du chemin qui conduit au bourg du   | |||
Champ, mais il est presque complètement détruit.   | |||
— De nombreuses voies sillonnaient le territoire,   | |||
— dont deux descendant d’Angers à Chemillé   | |||
et à Vihiers, — deux autres remontant la   | |||
rive droite du Layon, l’une, à distance, dont l’alignement   | |||
forme encore la limite avec Allencon, —   | |||
c’est l’ancien ''chemin chalonnais'', suivi jusqu’au   | |||
XVIII{{e}} s. de Chalonnes à Saumur, — l’autre, s’en   | |||
détachant vers Beaulieu pour longer la rive par   | |||
le bourg et gagner Martigné. — De nombreuses   | |||
rencontres de briques à rebord, de tuiles et de   | |||
débris de poteries et de médailles romaines,   | |||
môme un chapiteau de colonne en granit, recueilli   | |||
à la cure, attestent l’existence d’un établissement   | |||
antique, qui s’y continue en se transformant   | |||
durant l’ère mérovingienne. C’est un vicus   | |||
important au X{{e}} et au XI{{e}} s. avec centre fortifié,   | |||
castrum, dont l’enceinte renferme jusqu’à trois   | |||
églises, St Pierre, St Jean et St Limin. Le seigneur   | |||
a nom Isembert Gazon, Isembardus,   | |||
Gathonis filius, écuyer tranchant du comte et   | |||
le petit-fils sans doute de ce chevalier, ''Gastho''   | |||
quidam vassus magnus et validus'', ancien   | |||
compagnon de pèlerinage de l’abbé Giraud, fait   | |||
prisonnier lors de la prise de Saumur et que   | |||
Foulques-Nerra maltraita si rudement, ''Chron.''   | |||
''d’Anjou'', II, 212. Il voulut avant de mourir   | |||
faire une bonne œuvre. L’église Saint-Jean se   | |||
trouvait installée au bas de la ville, dans la   | |||
vallée, en plein marécage. Il la reporta en   | |||
dehors, sur la côte, en plein champ, de   | |||
''palude foris in campo'', et appela les moines   | |||
de St-Florent pour la reconstruire et constituer à   | |||
l’entour un bourg dont il leur donna remplace,   | |||
ment, affranchi de toute coutume féodale. Il y   | |||
ajouta le revenu des sépultures dans l’église St-Pierre,   | |||
des offrandes dans les églises St Pierre et   | |||
St Limin, sauf la part des prêtres fixée au (part,   | |||
et entre autres droits, la présentation de la cure,   | |||
''fevum preshyterale'', sous l’obligation pour les   | |||
moines d’y venir célébrer la grand’messe au jours   | |||
des fêtes de St Pierre et de St Limin et d’assister   | |||
aux processions, sans rétribution, — plus deux   | |||
aires de moulins, le droit de pèche dans tontes ses   | |||
eaux et de parnage dans tous ses bois (1060-1068). Il   | |||
prit soin de faire confirmer cette donation par   | |||
son suzerain, Geoffroy de Pruillé. trésorier de   | |||
St-Martin de Tours, par le comte Geoffroi, son   | |||
maître, et dans un pèlerinage qu’il fit à Rome,   | |||
par le pape Grégoire VII, dont il présenta au   | |||
retour les bulles à l’évèque Eusèbe. Son neveu   | |||
et son héritier Isembert II fit achever l’église St-Jean,   | |||
que vint consacrer l’évèque du Mans Jobel   | |||
(1093-1094). Le prieur, qui y fut établi, avait   | |||
notamment le droit de présenter aux écoles de la   | |||
paroisse, de chasser à gaulle, chiens et oiseau,   | |||
tant sur la terre du seigneur qu’en son propre fief.   | |||
Il devait par contre aux seigneurs de Thouarcé,   | |||
de Bonnezeaux et de Belligné, à cause des droits   | |||
de dimes et prémices qu’il prenait dans leurs fiefs,   | |||
deux fouasses ou fouillées, couvertes d’une   | |||
branche de laurier, et deux pintes de vin blanc   | |||
clairet, à chacune des fêtes de Noël, Piques «t   | |||
St Jean-Baptiste, — une [[fouasse]] seulement et un   | |||
litre de vin aux seigneurs de la Chaperonnière,   | |||
de Mons, de Gatines et de l’Epinay. — Les   | |||
pauvres passants avaient droit de gite en soi   | |||
prieuré.   | |||
On lui donne pour armoiries : ''de gueules à''   | |||
''un chevron d’argent accompagné de 3 lions''   | |||
''de même''.   | |||
Prieurs : Fulco, 1070 circa. — Odo, 1080   | |||
circa. — Maurice, 1097. — Rainaud, litt. —   | |||
Rannulfus, 1168-1174. — Jean Pignard, 1420.   | |||
— Phil. Lamiche, 1431. — Jean de Gennes,   | |||
1444, 1457. — Pierre Libour, 1457, 1478. — Thomas   | |||
Morel 1483, 1495. — Christ. de la Haye,   | |||
abbé de Boiscroulant, 1532. — Jean Esnault   | |||
1538. 1555. — Thomas Morel, 1557. - Jean   | |||
Lemaistre, 1561, 1582. — Pierre Lemaistre,   | |||
† en janvier 1593. — Jean Faye, 1602, 1607. —   | |||
Joachim de Beauxoncles, 1628. — Joseph-Michel   | |||
Lamirault, d’Orléans, 1665. — Charles   | |||
de Risgny, 1681. — Pierre Pinson, 1689. —   | |||
Louis Guirault, prévôt de St-Laurent-du-Motay,   | |||
anc. abbé du Val-des-Vignes, 1691. — Charles   | |||
Duval, 1695, 1705. — Armand-Jean Duval,   | |||
1712. — Auguste-Joseph de Montullé, docteur   | |||
de Sorbonne, abbé de N.-D. de Lignes, 1716,   | |||
1745, résidait à Paris. — Sixte-Louis de Roux   | |||
de Bonneval, 1769, chanoine de Notre-Dame de   | |||
Paris.   | |||
La chapelle du prieuré fut vendue nat<sup>t</sup> le   | |||
5 fructidor an IV. Le chœur en existe encore,   | |||
d’une travée XI{{e}} s., avec abside en cul-de-four,   | |||
dont les fenêtres ont été refaites au XVII{{e}} s., — et   | |||
sert de bûcher. La nef est rasée sauf partie du  | |||
mur latéral vers N. — L’habitation, précédée   | |||
d’un portail, surmonté d’un colombier, attenait à   | |||
l’angle S.-O., avec une grosse tour ronde engagée   | |||
dans la face centrale. C’est remplacement actuel   | |||
des belles serres du Gué-du-Berge, qui a enveloppé   | |||
maison et domaine dans son enclos.   | |||
Quand St-Jean eut été transféré hors de l’enceinte   | |||
féodale et remis aux mains des moines,   | |||
l’église St-Pierre, an moins aussi ancienne et certes   | |||
antérieure au XI{{e}} s, resta la seule paroisse de la   | |||
ville et à proprement parler la chapelle du château,   | |||
dont le curé se trouvait le chapelain primitif.   | |||
Elle contenait sept autels, dont celui de   | |||
St-Mermaise, avec : une chapelle adhérente à la   | |||
nef, pour l’enfeu des l’Esperonniére, avant qu’ils   | |||
eussent fait élection en celle du Champ. — La   | |||
présentation de la cure appartient jusqu’à la Révolution   | |||
à l’abbé de St-Florent.   | |||
Les Registres de la paroisse sont détruits. Les   | |||
doubles, déposés au greffe d’Angers, remontent   | |||
à 1668.   | |||
Curés : Jean Joullain, 1453. — Pierre Chesneau,   | |||
licencié en décrets, maire-chapelain en   | |||
l’église d’Angers, 1527, 1544. — René Colas,   | |||
1548. — Gilles Lecomte, qui permute en novembre   | |||
1550. — Guillaume de la Vignolle,   | |||
curé de Brain-sur-Longuenée, 1550. — Pierre   | |||
Landry, 1566 — Michel Dabon, 1575. —   | |||
Mathurin Pouppé, syndic du clergé, 158., 1598.   | |||
— Le 26 septembre 1588 le duc de la Trémouille,   | |||
logé au bourg, avait saccagé et incendié l’église   | |||
paroissiale en brisant les autels et les statues ; —   | |||
le lendemain il fait même dégât au prieuré St-Jean.   | |||
Briant Jarry, natif du bourg, pendant 20 ans   | |||
vicaire et alors en même temps prieur de Vézins,   | |||
1606, qui résigne en 1627. Son testament est daté   | |||
du 16 avril 1629. Cette année même en novembre   | |||
la peste dévaste la paroisse. — Jacq. Deschamps,   | |||
1639, 1641. — Jacq. Nail, V. ''ce nom'',   | |||
1645, 1663. — Les gens de guerre passent et repassent   | |||
et en 1651 notamment mettent en fuite   | |||
une partie de la population. Encore en 1668   | |||
l’église restait pleine de meubles et de coffres,   | |||
que les habitants avaient réfugiés là et qu’ils   | |||
refusaient d’enlever. — François Thibaudeau,   | |||
1668, † le 3 avril 1685, âgé de 54 ans. —   | |||
Le 18 octobre 1671 l’évêque Henri Arnaud vint   | |||
dédier et consacrer l’église transformée, le grand   | |||
autel, avec des reliques du pape saint Marcel   | |||
et de saint Samson, l’autel de Notre-Dame   | |||
avec des reliques de saint Vincent et de saint   | |||
Pompéjean, dont le corps reposait aux Minimes   | |||
d’Angers, et l’autel de Saint-Sébastien avec   | |||
des reliques de St Corneille et de St Perrinet   | |||
dans des petits coffrets de plomb. — Simon   | |||
Jarry, juin 1685, † le 1{{er}} mai 1729, âgé de   | |||
69 ans, 5 jours. — André Fillon, anc. vicaire,   | |||
mai 1729, † le 13 avril 1753, âgé de 53 ans. —   | |||
François-Gabriel Chevallier, juin 1753, † le   | |||
17 juillet 1780, âgé de 57 ans. Il avait fait en   | |||
1759 reconstruire la cure, terminée le 29 novembre   | |||
par Rénier, de Fontaine, maçon, et Hunauld, du   | |||
bourg, charpentier. — Pierre-Etienne Bassereau,   | |||
août 1780, qui passe en 1781 vicaire et   | |||
en 1782 curé de Lesviêre d’Angers. — Michel-Pierre   | |||
Godard, janvier 1781, qui refuse le serment   | |||
et est transporté en Espagne avec le vicaire   | |||
Daviau. — Pierre-Louis-Etienne Couronné,   | |||
V. ''ce nom'', juin 1791-1792. On lui avait dérobé   | |||
dés les premiers jours mômes de son installation   | |||
la pierre consacrée de l’autel.   | |||
On trouve en 1492 un Et. Gasnier tenant les   | |||
écoles à Thouarcé. Le chapelain de la chapelle   | |||
de St- Vincent, fondée en l’église paroissiale le   | |||
11 octobre 1635 par Vincent Leblanc et Antoinette   | |||
de la Touche, était obligé à tenir école   | |||
publique. — Par son testament du 12 novembre   | |||
1728 le curé Jarry avait légué une maison pour   | |||
la maîtresse d’école. On rencontre aussi en 17691e   | |||
nom de Louis Outrey, mattre d’école, laïc et   | |||
marié.   | |||
Dans l’enceinte et sur le bord intérieur des   | |||
douves du château vers S. s’élevait de toute antiquité,   | |||
comme St-Jean et St-Pierre, l’église ou   | |||
''chapelle de St-Limin'' ou ''Lumin'', ''Capella Sti''   | |||
''Liminii'', ''Sti Limini'' (Liv. d’A., f. 4, 6, 75), de St-Guillemin   | |||
1539 (C 106, f. 154), de St-Lézin ou   | |||
Luthin d’après le Pouillé de 1783. La présentation   | |||
en appartenait aussi à l’abbé de St-Florent,   | |||
qui y devait une messe par semaine. — Elle contenait   | |||
trois autels de face, celui du milieu enfoncé   | |||
sous une voûte, au-dessus d’un caveau, où   | |||
des piliers portaient un petit autel avec deux   | |||
tombeaux de maçonnerie, celui de droite à demi   | |||
ouvert depuis le milieu du XVII{{e}} s. On les   | |||
montrait comme les sépultures de St-Limin et de   | |||
St-Burgin, V. ''ces noms''. Une bulle cardinalice   | |||
du 17 novembre 1438 accorda 100 jours d’indulgence   | |||
aux pèlerins, qui s’y rendraient à certaines   | |||
fêtes. Nombre de tombeaux semblables, contenant   | |||
des corps et des armes, se rencontraient   | |||
d’ailleurs dans les jardins d’alentour, qui formaient   | |||
en effet l’ancien cimetière. L’édifice mesurait   | |||
55 pieds de long, 17 de large et 34 de   | |||
hauteur. Restauré complètement de portes et de   | |||
vitres en 1738, il ne servait plus dès lors qu’au   | |||
catéchisme et à des dépôts de matériaux. Une   | |||
ordonnance du 4 mai 1767 autorisa le titulaire à   | |||
en transférer le service à Saumur. Le dernier qui   | |||
posséda le bénéfice, Gaspard-Marie Brossier,   | |||
V. ''ce nom'', en prit possession le 8 mai 1783. La   | |||
chapelle a été en partie démolie en mars 1869   | |||
pour l’ouverture de la rue, qui descend de l’église,   | |||
et a fourni dans ses décombres nombre de   | |||
ces briques à rebord, dont l’usage se rencontre au   | |||
moins jusqu’au XI{{e}} s. La partie conservée sert de   | |||
grange et montre encore aux assises supérieures,   | |||
sous le toit, vers Sud, deux étroites fenêtres romanes.   | |||
Le château fort, ''castrum'', campé dès les   | |||
premiers temps au cœur des voies entrecroisées,   | |||
commandait en même temps la traversée du   | |||
Layon et jusqu’au XVIII{{e}} s. le plus important   | |||
passage de l’Anjou en Poitou, où se tenaient   | |||
trois foires. La mesure locale comptait 12 bois-   | |||
seaux au setier pour 13 des Ponts-de-Cé. La butte   | |||
du donjon féodal existait au moins jusqu’à la fin   | |||
du XVII{{e}} s. attenant au jardin de la cure, et la   | |||
trace des douves se reconnaît encore dans celui de   | |||
la mairie. Au pied de la chapelle vers N.-E. de   | |||
l’église apparaissent les derniers arrachements des   | |||
murs du château, dont les bâtiments l’enveloppaient   | |||
à demi. Le fief relevait en franc alleud du duché   | |||
d’Anjou. Après la mort d’Isembert II, Geoffroi le   | |||
Breton, gendre de sa sœur, obtint de Geoffroi de   | |||
Pruillé à prix d’argent une investiture nouvelle   | |||
à son profit. Elle a passé dès le milieu du XII{{e}} s.   | |||
aux mains de Gilduin, seigneur de Doué, mort   | |||
vers 1173, et par le mariage de sa fille Eustachie,   | |||
à la famille de l’Ile-Bouchard jusqu’au XV{{e}} s.   | |||
— En est sieur Thibaud de Beaumont en 1491, dont   | |||
la sœur et Tunique héritière, Catherine, l’apporte   | |||
à son second mari Eustache du Bellay. — La terre   | |||
ne prend titre encore que de châtellenie dans son   | |||
aveu de 1539 ; elle est pourtant qualifiée de baronnie   | |||
dans les lettres royaux, données à Fontainebleau   | |||
en juin 1608, qui l’érigeait en marquisat   | |||
au profit de Martin du Bellay et y   | |||
réunissait la châtellenie de Chanzé, résidence   | |||
ordinaire des seigneurs depuis un siècle, où   | |||
Henri de Navarre passa la nuit du 23 mars 1576.   | |||
Le marquisat fut vendu en 1663 à Henri-Albert   | |||
de Cossé, duc de Brissac, et réuni en 1760 par   | |||
la mort de l’abbé de Brissac au duché qui y   | |||
gagnait la seigneurie des paroisses de Thouarcé,   | |||
Faye et Rablay.   | |||
Comme singularité amusante, on peut noter que   | |||
le jour de l’Ascension chaque boucher du bourg   | |||
était tenu d’offrir au seigneur une queue de mouton.   | |||
En retour le prévôt du marquis faisait délivrer   | |||
à chacun d’eux le jour des Cendres un maillet   | |||
et une aiguille enfilée de deux aiguillées de soie   | |||
aux couleurs seigneuriales.   | |||
La paroisse dépendait de l’Archidiaconé d’Outre-Loire,   | |||
du Doyenné de Chemillé, de l’Election et des   | |||
Aides d’Angers, du Grenier à sel de Brissac, du District   | |||
en 1788 de Brissac, en 1790 de Vihiers. On y   | |||
comptait à cette première date 400 pauvres mendiants   | |||
! — Elle comprenait jusqu’en 1791 le territoire   | |||
de la {{cne}} du Champ, V. ''ce mot'',   | |||
desservi par une chapelle de Notre-Dame. Son   | |||
Cahier de Doléances en 1789 réclame la liberté   | |||
« entière, indéfinie » de la presse, un impôt unique   | |||
foncier et un impôt sur le revenu, la suppression   | |||
de tous les bénéfices et des congrégations et la   | |||
vente de leurs biens au profit de l’Etat, etc.   | |||
Comme Brissac, la commune prit rang parmi les   | |||
patriotes contre l’insurrection. En mai 1794 le   | |||
général Vineux y avait établi un des douze camps   | |||
retranchés qui contenaient la Vendée.   | |||
Maires : Dumesnil du Pineau, 1789-1791.   | |||
— Auxilliau, 1793. — Jean-Joseph Landry,   | |||
1{{er}} messidor an VIII. — De Cambourg, 10 février   | |||
1813. — Jean-René Pantin, 17 avril 1815.   | |||
— B.-A.-Mich. de Cambourg, 12 juillet 1815,   | |||
démissionnaire le 24 août 1830. — Gab. Humeau,   | |||
14 septembre 1831. — Jean-Pierre Blot, 1832. —   | |||
Narcisse Dupont, 11 août 1848. — J. Blot,   | |||
20 août 1852, en fonctions, 1877.   | |||
<small>Arch. de M.-et-L. C 2O et 24 ; 106. f. 147 et 154 ; E 206 ; 983 ; f. 23 ; G Cures ; H St-Florent, Liv. Bl., f. 15-27 ; D. Huynes, Mss., t. 77 v°. — Les titres du prieuré comprennent deux registres et deux liasses. — Greffe d’Angers, Et.-C. — Raimbault, dans le ''Répertoire archéologique'', 1862, p. 402 ; 1869, p. 278-280, — dans la ''Revue des Races latines'', janvier 1861, p. 230-236, — ''Bullet. de la Soc. Ind.'' 1861, p. 258-267, — et notes Mss. — Hiret, ''Antiq. d’Anjou'', p. 340. — D. Chamard, ''Vies des Saints'', t. I, p. 131. — ''Revue d’Anjou'', 1854, t. I, p. 190, 194 ; 1856, t. II, p. 140. — ''Mém. de la Soc. d’Agr., Sc. et Arts d’Ang.'', t. I, 2{{e}} série, p. 66. — Pour les localités, voir Châles, la Roche-Aubry, Bonnezeaux, le Gué-du-Berge, le Ménil, Orillé, Tourneville, la Sansonnière, le Moulin-du-Pont, les Chasnières, etc.</small> }}  | |||
== Le Champ (1874) ==  | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->  | |||
Le Champ dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 585 et 586</ref> :  | |||
{{citation|'''Champ''' (le), canton de Thouarcé (7 kil.),  | |||
arrond. d’Angers (27 kil.). — ''Notre-Dame-du-Champ''  | |||
''en la terre du Pineau'' 1700 (Grandet,  | |||
Mss. 620. — ''Notre-Dame du-Champ en''  | |||
''Thouarcé'' 1701 (G Gure). — Sur un haut coteau,  | |||
qu’aborde vers l’E. une rampe d’une extrême  | |||
raideur, entre [[Thouarcé]] à l’E., [[Joué]] (6 kil.)  | |||
au S. [[Chanzeaux]] (5 kil.) à l’O., [[Faye-d'Anjou|Faye]] (3 kil.)  | |||
au N.-E., [[Rablay-sur-Layon|Rablay]] (2 kil. 1/2) au N.  | |||
Les chemins d’intérêt commun de la Jumellière à  | |||
Martigné et de grande communication de Rochefort  | |||
à Vihiers se croisent sous le bourg, relié par  | |||
un chemin vicinal au chemin d’intérêt commun  | |||
de St-Lambert à Martigné qui traverse de l’O.  | |||
à l’E. le long du Layon.  | |||
Y passe le ruiss. du Pré ou de la Raimbaudiére,  | |||
formant limite vers l’O., comme le Layon  | |||
vers S.-E., et le Javoineau vers l’E. ; y naissent  | |||
les ruiss. de la Perrière, de la Beunoche et de  | |||
Dreuillé ou de l’Argonnette.  | |||
Superficie : 1,919 hect., dont 150 hect.  | |||
en vignes et 60 hect. en bois.  | |||
En dépendent les vill. de la Contrèche (25 m.,  | |||
67 hab. à 2 kil.), de la Bougrie (14 mais.,  | |||
43 hab.), des Breils (9 mais., 33 hab à 1 kil. 1/2),  | |||
de Misolive (8 mais., 27 hab. À 3 kil.), les ham.  | |||
de la Hinière Ct mais., 20 hab., à 1 kil.), de  | |||
Dreuillé (7 mais., 25 hab., à 1 kil.), du Puits  | |||
(7 mais., 17 hab., à 1 kil. 500), du Coudray  | |||
(6 mais., 17 hab. À 3 kil.), de la Hardière  | |||
(4 mais., 24 h.), du Petit-Pineau (3 mais., 15 h.),  | |||
le château du Pineau et 51 fermes ou écarts.  | |||
Population : 900 hab., est-il dit par exagération  | |||
en 1808, dont 77 feux au bourg. — 740  | |||
hab. en 1831. — 811 hab. en 1841. — 893  | |||
hab. en 1851. — 920 hab. en 1861. — 911  | |||
hab. en 1866. — 909 hab. en 1872, dont  | |||
339 au bourg (114 mais., 120 mén).  | |||
Assemblée le 15 août, depuis 1844.  | |||
Marchés le vendredi, depuis 1867. —   | |||
L’Industrie locale exploite deux briqueteries,  | |||
un four à chaux, des carrières de pierre. Le blé,  | |||
les vins blancs, l’élève de moutons, surtout de  | |||
bestiaux gras, forment le principal commerce.  | |||
Le pays, comme le bourg, désigné il y a trente ou  | |||
quarante ans, comme « un gîte perdu de sorciers »,  | |||
s’est transformé par l’ouverture des routes et  | |||
l’action énergique de propriétaires intelligents.  | |||
Bureau de poste de St-Lambert-du-Latay.  | |||
— Perception de Rablay.  | |||
La Mairie avec École communale laïque de  | |||
garçons (archit. Bonnet), date de 1867. La première  | |||
pierre en a été posée le 18 mai. Le mobilier  | |||
de chêne massif en est remarquable. — Ecole  | |||
de filles (Sœurs de St-Charles), construite et donnée  | |||
à la commune vers 1860 par {{Mlle}} Marie Lizée.  | |||
Salle d’asile et salle de bureau de bienfaisance,  | |||
au besoin d*hôpital, construites en 1869,  | |||
aux frais du maire, Delaunay, et du curé Gourdon.  | |||
L’Église, consacrée à Notre-Dame (succursale,  | |||
19 frimaire an XI). a été reconstruite sur l’ancien  | |||
emplacement en 1856 et terminée en juin 1857  | |||
(arch. Alfred Tessier, du Mans). — Elle comprend  | |||
un clocher, formant porche, trois nefs de 5 travées  | |||
portées sur de hautes colonnes, chœur avec  | |||
grand autel peint et doré, et abside à cinq pans  | |||
coupés, dont la fenêtre centrale porte une  | |||
Assomption^ donnée par M. Delaunay, 1856.  | |||
Le Presbytère a été construit en 1838, sur  | |||
l’ancien cimetière.  | |||
Le Cimetière, transféré en 1829, agrandi en  | |||
1861, s’ouvre à la sortie du bourg vers Rablay.  | |||
On n’a signalé aucune trace antique sur le  | |||
territoire actuel de la commune qui dépendait  | |||
jusqu’à la Révolution de la paroisse de Thouarcé.  | |||
— En 1865, dans l’angle de deux vieux chemins  | |||
sur le plateau, entre la Grouas et la Boulerie,  | |||
un certain nombre de tombeaux ont été  | |||
rencontrés en tuffeau, avec couvercle, et qui contenaient  | |||
des corps sans aucun indice mais quelques-uns  | |||
énormes. Outre peut-être un prieuré aux  | |||
Nonains, V. ''ce mot'', il existait près du village  | |||
du Champ, dès le XVI{{e}} s., sur une pièce de terre  | |||
appelée la Gilberdrie, une petite chapelle dite  | |||
''de la Pice''. Le seigneur du Pineau, Franç.  | |||
de l’Esperonnière la fit reconstruire en 1646, sous  | |||
le vocable de Notre-Dame, avec une petite sacristie  | |||
et cimetière, et y fonda le 29 janvier 1656  | |||
un revenu suffisant pour entretenir, avec un  | |||
petit logis sur le chemin de Chemillé, un chapelain,  | |||
chargé de la desservir d’une messe le dimanche  | |||
et le mercredi à l’usage des nombreux  | |||
villages d’alentour que la difficulté des chemins  | |||
et les ruiss. éloignaient de Thouarcé. Une petite  | |||
cloche y fut bénie en 1748, qui est aujourd’hui  | |||
dans l’église de Chanzeaux. — Le dernier chapelain,  | |||
J. Asseré, en avait fait en 1791 le centre  | |||
de ses prédications contre-révolutionnaires, qu’il  | |||
y tenait de jour et de nuit.  | |||
Le 24 août 1707 y fut inhumée Catherine  | |||
Coutard, âgé de 40 ans, la première maîtresse  | |||
d’école établie « pour enseigner les filles de la  | |||
patenôtre et du petit catéchisme seulement »,  | |||
en vertu d’une fondation testamentaire du chapelain  | |||
Julien Lepage (5 juillet 1701).  | |||
La loi du 19 octobre 1791 sépara de Thouarcé  | |||
le territoire du Champ et l’érigea en commune.  | |||
Un décret du 27 brumaire an X (18 novembre  | |||
1801) la supprima ; mais devant les protestations  | |||
des habitants l’effet en resta suspendu et de fait un  | |||
maire Boutin resta en fonctions de 1805 à 1808.  | |||
Deux arrêtés des 8 et 17 avril 1815 rétablirent  | |||
l’ordre et nommèrent un maire, Jacq. Lecointre,  | |||
mais une ordonnance du 12 juillet 1815 prescrivit  | |||
de nouveau la réunion à Thouarcé. La détresse  | |||
du pays, la difficulté surtout d’y constituer une  | |||
administration entravait tout. La commune fut  | |||
rétablie définitivement par ordonnance du 7 juin  | |||
1820. — Maires : Louis Boussion, 16 novembre  | |||
1820. — Jean-Noël Pelletier, 14 janvier  | |||
1826, installé le 19 février, démissionnaire  | |||
en 1830. — J. Lecointre, 17 octobre 1830. — Charles  | |||
Delaunay, 1837, dont l’influence depuis  | |||
37 ans sans interruption a transformé la commune.  | |||
<small>Arch. de M.-et-L. E 1024 ; G Cure. — Greffe d’Angers. — Notes Mss. de H. Raimbault. — Grandet, Mss. 690, p. 309. — Pour les localités, voir à leur article, le Pineau, les Brosses, le Petit-Poids, Vaux, les Nonnains, le Breil-Rateau, les Chailloux, etc.</small> }}  | |||
== Notes ==  | |||
Sur le même sujet  | |||
:• [[Thouarcé]] ([[Thouarcé et le Champ|form. anc.]])  | |||
:• [[Champ-sur-Layon]] ([[Le Champ|form. anc.]])  | |||
:• [[Canton de Thouarcé|Canton de Thouarcé-le-Champ]]  | |||
:• [[Bellevigne-en-Layon]]  | |||
Sources et annotations  | |||
{{Références}}  | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}}  | |||
[[Catégorie:Ancienne commune|Thouarce-le-Champ]]  | [[Catégorie:Ancienne commune|Thouarce-le-Champ]]  | ||
[[Catégorie:Thouarcé]]  | [[Catégorie:Thouarcé]]  | ||