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'''Occupation''' : Angers devient un centre administratif et militaire majeur de l'armée d'occupation. La ville accueille ainsi successivement le siège de l'administration militaire du Sud-Ouest avec autorité sur 17 départements, l'état-major de la {{abréviation|Luftwaffe|Luftwaffe (Wehrmacht), armée de l'air.}} pour la zone Atlantique (terrain d'aviation d'Avrillé), le service de renseignement de l'{{abréviation|Abwehr|Abwehr, service de renseignement de l'état-major allemand.}} relayée par le {{abréviation|SIPO-SD|Reichssicherheitshauptamt, office central de la sûreté du Reich.}} (juin [[1942]]), et le quartier général de la {{abréviation|Kriegsmarine|Kriegsmarine, marine de guerre allemande.}} (janvier [[1943]] au château de Pignerolles). À partir de 1941, le régime de Vichy fait d'Angers une préfecture régionale avec autorité sur cinq départements (Maine-et-Loire, Loire-Inférieure, Sarthe, Mayenne, Indre-et-Loire)<ref>Christian Duplat, ''Andrée Duplat, épouse de PG'', dans ''Histoire familiale du prisonnier de guerre Gaston Duplat : Stalag XVIII C, mai 1940-juin 1945'', Presses universitaires de Rennes, 2023, p. 197-244</ref>{{,}}<ref name="of-27mai1914">Ouest-France, ''Le regard de l'historien sur l'Occupation de l'Anjou'', 27 mai 2014</ref>. | '''Occupation''' : Angers devient un centre administratif et militaire majeur de l'armée d'occupation. La ville accueille ainsi successivement le siège de l'administration militaire du Sud-Ouest avec autorité sur {{unité|17|départements}}, l'état-major de la {{abréviation|Luftwaffe|Luftwaffe (Wehrmacht), armée de l'air.}} pour la zone Atlantique (terrain d'aviation d'Avrillé), le service de renseignement de l'{{abréviation|Abwehr|Abwehr, service de renseignement de l'état-major allemand.}} relayée par le {{abréviation|SIPO-SD|Reichssicherheitshauptamt, office central de la sûreté du Reich.}} (juin [[1942]]), et le quartier général de la {{abréviation|Kriegsmarine|Kriegsmarine, marine de guerre allemande.}} (janvier [[1943]] au château de Pignerolles). À partir de 1941, le régime de Vichy fait d'Angers une préfecture régionale avec autorité sur cinq départements (Maine-et-Loire, Loire-Inférieure, Sarthe, Mayenne, Indre-et-Loire)<ref>Christian Duplat, ''Andrée Duplat, épouse de PG'', dans ''Histoire familiale du prisonnier de guerre Gaston Duplat : Stalag XVIII C, mai 1940-juin 1945'', Presses universitaires de Rennes, 2023, p. 197-244</ref>{{,}}<ref name="of-27mai1914">Ouest-France, ''Le regard de l'historien sur l'Occupation de l'Anjou'', 27 mai 2014</ref>. | ||
'''Administration préfectorale''' : Jean Roussillon, préfet de Maine-et-Loire depuis août [[1940]], est nommé préfet de la région d'Angers le {{date|30 juin 1941}}, et Pierre Daguerre, préfet délégué le {{date|14 novembre 1941}}<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Histoire de la préfecture et des préfets'', 1 octobre 2012</ref>. | '''Administration préfectorale''' : Jean Roussillon, préfet de Maine-et-Loire depuis août [[1940]], est nommé préfet de la région d'Angers le {{date|30 juin 1941}}, et Pierre Daguerre, préfet délégué le {{date|14 novembre 1941}}<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Histoire de la préfecture et des préfets'', 1 octobre 2012</ref>. | ||
'''Camps''' : Trois centres d'internement administratif sont installés : les Tziganes à Montreuil-Bellay, les juifs à Clefs-Beauregard et les | '''Camps''' : Trois centres d'internement administratif sont installés : les Tziganes à Montreuil-Bellay, les juifs à Clefs-Beauregard et les {{citation|politiques}} à Fontevrault<ref name="of-27mai1914" />. | ||
Internés dès octobre 1940 sur ordre de l'occupant allemand, les tziganes sont principalement regroupés dans un camp de [[Montreuil-Bellay]] à partir du {{date|8 novembre 1941}}. {{unité|3000|Tsiganes}} séjournent, entre novembre 1941 et mars 1946, dans ce lieu d'internement mis en place et géré par l'administration française<ref>Marie-Christine Hubert, ''1940-1946, l'internement des Tsiganes en France'', dans ''Hommes et Migrations'', n° 1188-1189, juin-juillet 1995, ''Tsiganes et voyageurs. Entre précarité et ostracisme'', p. 31-37</ref>{{,}}<ref>Institut national de l'audiovisuel (INA), ''Le camp d'internement de Montreuil-Bellay, un lieu oublié'', 30 janvier 2023</ref>. | Internés dès octobre 1940 sur ordre de l'occupant allemand, les tziganes sont principalement regroupés dans un camp de [[Montreuil-Bellay]] à partir du {{date|8 novembre 1941}}. {{unité|3000|Tsiganes}} séjournent, entre novembre 1941 et mars 1946, dans ce lieu d'internement mis en place et géré par l'administration française<ref>Marie-Christine Hubert, ''1940-1946, l'internement des Tsiganes en France'', dans ''Hommes et Migrations'', n° 1188-1189, juin-juillet 1995, ''Tsiganes et voyageurs. Entre précarité et ostracisme'', p. 31-37</ref>{{,}}<ref>Institut national de l'audiovisuel (INA), ''Le camp d'internement de Montreuil-Bellay, un lieu oublié'', 30 janvier 2023</ref>. | ||
'''Résistance''' : Une organisation se constitue en Maine-et-Loire au premier trimestre 1941 autour de [[Victor Chatenay]], créant le premier mouvement de résistance angevin. D'autres groupes angevins se formeront aussi, comme ''C.N.D. Castille'', ''O.R.A.'', ''O.C.M.'', ''Libération-Nord'' et ''Buckmaster''. Plus de {{ | '''Résistance''' : Une organisation se constitue en Maine-et-Loire au premier trimestre 1941 autour de [[Victor Chatenay]], créant le premier mouvement de résistance angevin. D'autres groupes angevins se formeront aussi, comme ''C.N.D. Castille'', ''O.R.A.'', ''O.C.M.'', ''Libération-Nord'' et ''Buckmaster''. Plus de {{unité|1000|résistants}} angevins seront déportés durant cette période<ref>Archives patrimoniales de la ville d'Angers (Sylvain Bertoldi), ''Angers en dates : 1914-1944'', janvier 2009</ref>{{,}}<ref>Michel Catala, ''Victor Chatenay et l'évolution politique de la ville d'Angers de 1947 à 1959'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', t. 103, n° 1, Presses universitaires de Rennes, 1996, p. 109-131</ref>{{,}}<ref>Service départemental de l'ONAC de Loire-Atlantique, ''La répression de la Résistance en France par les autorités d'occupation et le régime de Vichy - Région Pays de Loire'', 18 novembre 2010</ref>. | ||
'''Personnalités''' : L'artiste [[Ludovic Alleaume]], né en [[1859]], meurt à Angers le {{date|14 janvier 1941}}. Le musée des beaux-arts d'Angers expose quelques-unes de ces œuvres. | '''Personnalités''' : L'artiste [[Ludovic Alleaume]], né en [[1859]], meurt à Angers le {{date|14 janvier 1941}}. Le musée des beaux-arts d'Angers expose quelques-unes de ces œuvres. | ||
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== 1941 en France == | == 1941 en France == | ||
L'antisémitisme de l'époque se conclut sous le régime de Vichy par un antisémitisme d'État<ref>Julia Cagé et Thomas Piketty, ''Une histoire du conflit politique : Élections et inégalités sociales en France (1789-1922)'', coll. ''Éco-Histoires'', Éditions du Seuil (Paris), 2023, p. 160</ref>. | L'antisémitisme de l'époque se conclut sous le régime de Vichy par un antisémitisme d'État<ref>Julia Cagé et Thomas Piketty, ''Une histoire du conflit politique : Élections et inégalités sociales en France (1789-1922)'', coll. ''Éco-Histoires'', Éditions du Seuil (Paris), 2023, p. 160</ref>. | ||
La chanteuse Anna Marly, qui a quitté la France en 1940 pour rejoindre l'état-major des Forces françaises libres (FFL) regroupé à Londres, compose une musique qui deviendra l'hymne de la Résistance française. La mélodie de ce chant, initialement intitulé ''La Marche des partisans'', sera utilisé en 1943 comme indicatif de l'émission ''Honneur et Patrie'' diffusée par la BBC, puis comme signe de reconnaissance dans les maquis<ref>France Culture, ''Pourquoi Anna Marly a-t-elle créé "le chant des partisans" pendant la Résistance ?'', 19 janvier 2024</ref>. | |||
== 1941 dans le monde == | == 1941 dans le monde == | ||
Seconde Guerre mondiale, conflit militaire de 1939 à 1945 : Sur le front européen, le conflit s'unifie en juin 1941 avec l'attaque allemande contre l'{{abréviation|URSS|Union des républiques socialistes soviétiques}}. En fin d'année, les États-Unis déclarent la guerre au Japon le {{date|8 décembre 1941}} à la suite de l'attaque de Pearl Harbor, et entrent dans la Seconde Guerre mondiale<ref>Vincent Gourdon, ''Seconde Guerre mondiale en bref'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2019-2022</ref>{{,}}<ref>''Franklin Delano Roosevelt, déclaration de guerre contre le Japon'', Société des éditions Larousse, 2013-2022</ref>. | Seconde Guerre mondiale, conflit militaire de 1939 à 1945 : Sur le front européen, le conflit s'unifie en juin 1941 avec l'attaque allemande contre l'{{abréviation|URSS|Union des républiques socialistes soviétiques}}. En fin d'année, les États-Unis déclarent la guerre au Japon le {{date|8 décembre 1941}} à la suite de l'attaque de Pearl Harbor, et entrent dans la Seconde Guerre mondiale<ref>Vincent Gourdon, ''Seconde Guerre mondiale en bref'', dans ''Encyclopædia Universalis'', éd. Encyclopædia Universalis France (Boulogne-Billancourt), 2019-2022</ref>{{,}}<ref>''Franklin Delano Roosevelt, déclaration de guerre contre le Japon'', dans ''Encyclopédie Larousse'', Société des éditions Larousse (Paris), 2013-2022</ref>. | ||
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