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Le prieuré-cure est fondé au {{XIs}} et relève de l'abbaye de La Roë. Les biens du prieuré se composent de terres et étang. Au Moyen Âge, la terre est fondue dans la baronnie de Candé. Elle est en lisière de forêt, en limite de la Bretagne et de l'Anjou (''Cancellum''). La culture de la vigne est très répandue au {{XIIIe}} et {{XIVs}}. Une brigade de gabelle est établie à la fin du {{XVIIIs}}<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|646-647}}</ref>{{,}}<ref name="pla-2004">Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray--Macouard), 2004, p. 175-176 (et p. 10)</ref>. | |||
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Chanveaux dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, p. 609</ref> : | |||
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== Notes == | |||
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Sources et annotations | Sources et annotations | ||
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Dernière version du 19 juin 2025 à 16:41
Chanveaux (ancienne commune) | |
---|---|
Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Segréen |
Commune | Saint-Michel-et-Chanveaux |
Note(s) | Fusion entre 1790-1794 |
Anciennes communes |
Chanveaux est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), intégrée à Saint-Michel-et-Chanveaux entre 1790 et 1794, qui se situe dans le Segréen au sud-ouest du bourg de Saint-Michel.
Généralités
Le prieuré-cure est fondé au XIe siècle et relève de l'abbaye de La Roë. Les biens du prieuré se composent de terres et étang. Au Moyen Âge, la terre est fondue dans la baronnie de Candé. Elle est en lisière de forêt, en limite de la Bretagne et de l'Anjou (Cancellum). La culture de la vigne est très répandue au XIIIe et XIVe siècle. Une brigade de gabelle est établie à la fin du XVIIIe siècle[1],[2].
Chanveaux et Saint-Michel sont réunies à la Révolution pour former la commune de Saint-Michel-et-Chanveaux (nom révolutionnaire Michel-et-Chanveaux, form. anc.)[3],[1],[4]. Elle est alors comprise dans le district de Segré et le canton de Challain[3]. Elle compte environ 350 habitants (72 feux) à la fin du XVIIIe siècle[1].
Il ne reste rien de l'église Sainte-Croix. Les douves et taillis de l'ancien manoir, qui appartenait au baron de Candé, comptait encore plus de 2 hectares à la fin du XIXe siècle[1]. La croix en pierre de Juigné indiqe l'emplacement de l'ancien cimetière[5].
Le village de Chanveaux domine la vallée de la Nymphe[6]. La zone du Ruisseau des Nymphes ainsi que celle des Étangs et forêt de Chanveaux sont classées espace naturel sensible (ENS)[7].
Célestin Port (1874)
Chanveaux dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[8] :
« Chanveaux, vill., cne de St-Michel-et-Chanveaux. — Molendinus, nemus, ecclesia de Cancellis 1114-1120 (Arch. de la Mayenne H 173). — L’estang, le prieuré de Chanzeaux 1327 (Ib.). — Chanvaux XVIe s. (Ib. et Et.-C.). — Ste-Croix de Chanzeaux (Pouillé de 1783). — Le nom actuel, en usage pourtant depuis au moins le XVIe s., est une corruption de celui de Chanzeaux, resté à une commune Angevine, V. ci-après, p. 610, d’après une étymologie identique. — Il y existait dès la fin du XIe s., une église dédiée à Ste-Croix, — plus tard sous le vocable de l’Invention de la Ste-Croix, — au milieu d’une forêt, au S. d’un vaste étang et près d’un ruisseau qui formait la limite de la Bretagne. Elle appartenait à l’abbaye de la Roe, qui y avait constitué un prieuré-cure enrichi par les dons du comte Foulques V. L’abbé y devait par reconnaissance entretenir deux chanoines, dont un consacré à prier pour le comte et ses ancêtres. Cette fondation dura peu. On ne trouve dans les rares documents que quelques noms de prieurs-curés : Pierre Garande, nommé le 14 février 1594. — Rich. Leroy, 1650. — Franç. Hardy, 1658, 1670. — Jean-Franç. Damont, 1713. — Louis-Clément Lourel, 1724, qui se démet le 30 janvier 1742. — M. Letellier, 1742-1750. — Jouenneaux de la Baudetraye, 1750. — Julien Gledel, 1785. — L’église sur la fin du XVIIIe s. menaçait ruine. Les paroissiens en sollicitaient la reconstruction. Les murs seuls en subsistent encore. Elle mesurait 37 pieds de long sur 17 1/2 de large avec un chœur long de 4 toises. Le prieuré était inhabitable dès longtemps. Le fief formait une châtellenie, où était uni et consolidé le fief de Chaussis ou Châteaubriant près la Baumette et qui faisait partie de la baronnie de Candé tant qu’elle appartint à la famille de Dinan, plus tard fut compris dans la terre de St-Michel-de-Ghaines. — La paroisse dépendait du Doyenné de Candé et comptait petitement 20 feux, 55 communiants en 1785. Aujourd’hui le village réunit 13 maisons, 16 ménages, 69 habitants, — le tout annexé dès la constitution des municipalités à la cne de St-Michel-et-Chanveaux, V. cet article pour les additions.
La forêt dite de Chanvaux, au Sud du village, appartient à M. Clovis de Candé. On y trouve des amas de scories de fer qui annoncent d’anciennes exploitations de mines.
Arch. de M.-et.-L. C 24 ; 116, f. 450. — Arch. de la Mayenne H Abb. de la Roe. »
Notes
Article connexe
Sources et annotations
- ↑ a b c et d Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 646-647
- ↑ Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray--Macouard), 2004, p. 175-176 (et p. 10)
- ↑ a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Chanveaux, 2007
- ↑ Ministère de la Culture (Marie-Emmanuelle Desmoulins), Base Mérimée - Présentation de la commune de Saint-Michel-et-Chanveaux (IA49002063), 2 avril 2007
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Saint-Michel-et-Chanveaux), 2012
- ↑ Ouest-France, Saint-Michel-et-Chanveaux. Chanveaux, un joli bourg aux riches histoires, 30 juillet 2020
- ↑ Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire, 2018
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, p. 609
- Les formes anciennes du nom.