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« La Tourlandry » : différence entre les versions

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'''La Tourlandry''' est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), dans le [[Chemillois (mot)|Chemillois]], à l'est de [[Saint-Georges-des-Gardes]] et au nord de [[Vezins]]. Elle est rattachée depuis 2015 à [[Chemillé-en-Anjou]] dont elle est une commune déléguée.
'''La Tourlandry''' est une ancienne commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), dans le [[Chemillois]], à l'est de [[Saint-Georges-des-Gardes]] et au nord de [[Vezins]]. Elle est rattachée depuis 2015 à [[Chemillé-en-Anjou]] dont elle est une commune déléguée.


C'est sur son territoire que l'on trouve le point le plus haut de Maine-et-Loire<ref name="ign-216m">IGN, [[Point le plus haut de Maine-et-Loire|Répertoire géographique des communes (RGC)]], ZMAX 216 sur La Tourlandry, données 2010, 2012, 2013 et 2014.</ref>.  
C'est sur son territoire que l'on trouve le point le plus haut de Maine-et-Loire<ref name="ign-216m">IGN, [[Point le plus haut de Maine-et-Loire|Répertoire géographique des communes (RGC)]], ZMAX 216 sur La Tourlandry, données 2010, 2012, 2013 et 2014.</ref>.  
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== Situation administrative ==
== Situation administrative ==
La commune est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. [[La Tour Landry]] puis La Tourlandry<ref name="augereau">Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 199-110</ref>.
La commune est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. [[La Tour Landry]] puis La Tourlandry<ref name="augereau">Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 199-110</ref>. Elle cède une partie de son territoire en 1853 pour former [[Les Gardes]]<ref>Loi n° 443 du 1{{er}} juin 1853 relative à la création de la commune des Gardes, ''Bulletin des lois de l'Empire français'', XI{{e}} série, tome 1{{er}}, Imprimerie impériale (Paris), du 4 juin 1853, p. 907-908 ([[Notre-Dame-des-Gardes|lire]]).</ref>.


Un rapprochement intervient à la fin le {{date|15 décembre 2015}} avec la création de la [[Création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)|commune nouvelle]] de [[Chemillé-en-Anjou]] issue du regroupement des communes de [[Chanzeaux]], [[La Chapelle-Rousselin]], [[Chemillé-Melay]], [[Cossé-d'Anjou]], [[La Jumellière]], [[Neuvy-en-Mauges]], [[Sainte-Christine]], [[Saint-Georges-des-Gardes]], [[Saint-Lézin]], [[La Salle-de-Vihiers]], La Tourlandry et [[Valanjou]]. La Tourlandry devient une commune déléguée<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral DRCL-BCL-2015-58'', du 24 septembre 2015 — Voir [[création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)]].</ref>.
Un rapprochement intervient le {{date|15 décembre 2015}} avec la création de la [[Création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)|commune nouvelle]] de [[Chemillé-en-Anjou]] issue du regroupement des communes de [[Chanzeaux]], [[La Chapelle-Rousselin]], [[Chemillé-Melay]], [[Cossé-d'Anjou]], [[La Jumellière]], [[Neuvy-en-Mauges]], [[Sainte-Christine]], [[Saint-Georges-des-Gardes]], [[Saint-Lézin]], [[La Salle-de-Vihiers]], La Tourlandry et [[Valanjou]]. La Tourlandry devient une commune déléguée<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral DRCL-BCL-2015-58'', du 24 septembre 2015 — Voir [[création de la nouvelle commune de Chemillé-en-Anjou (2015)]].</ref>.


Jusqu'alors La Tourlandry est membre de la communauté de communes [[Communauté de communes de la région de Chemillé|de la région de Chemillé]], et se trouve dans le canton [[Canton de Chemillé-Melay|de Chemillé-Melay]] (Vezins en 1793, [[Canton de Chemillé|Chemillé]] en 1801<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Tourlandry'', 2007</ref>) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]].
Jusqu'alors La Tourlandry est membre de la communauté de communes [[Communauté de communes de la région de Chemillé|de la région de Chemillé]], et se trouve dans le canton [[Canton de Chemillé-Melay|de Chemillé-Melay]] (Vezins en 1793, [[Canton de Chemillé|Chemillé]] en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]]<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Tourlandry'', 2007</ref>.


Son code commune (Insee) est 49351 et son code postal est 49120. Ses habitants se nomment (gentilé) les Landericien, les Landericiennes<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Mairie de Chemillé-en-Anjou, ''La Tourlandry : Carte d'identité de La Tourlandry'', 2018-2022</ref>. Sa population est de {{unité|1198|habitants}} en 1999, {{formatnum:1214}} en 2006 et {{formatnum:1409}} en 2015<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2006|2006]], [[Population de Maine-et-Loire/2015|2015]])</ref>.
Son code commune (Insee) est 49351 et son code postal est 49120. Ses habitants se nomment (gentilé) les Landericien, les Landericiennes<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Mairie de Chemillé-en-Anjou, ''La Tourlandry : Carte d'identité de La Tourlandry'', 2018-2022</ref>. Sa population est de {{unité|1198|habitants}} en 1999, {{formatnum:1214}} en 2006 et {{formatnum:1409}} en 2015<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2006|2006]], [[Population de Maine-et-Loire/2015|2015]])</ref>.


== Histoire et patrimoine ==
== Histoire et patrimoine ==
À la fin du {{Xs}}, un haut donjon est édifié sur le plateau dominant la région par le chevalier Landry. Il forme le centre d'un château médiéval fortifié (château-fort), avec église dans l'enceinte et double faubourg extérieur fortifié. Le fief constitue une baronnie relevant de [[Vihiers]]. L'ensemble de la place forte est ruiné par des guerres à la fin du {{XIs}}. Au {{XVIIIe}}, La Tourlandry dépend de la [[Glossaire#S|sénéchaussée]] et du [[Glossaire#P|présidial]] d'[[Angers]], ainsi que de l'[[Glossaire#E|élection]] de [[Montreuil-Bellay]]<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|555-559}}</ref>{{,}}<ref name="augereau" />.  
À la fin du {{Xs}}, un haut donjon est édifié sur le plateau dominant la région par le chevalier Landry. Il forme le centre d'un château médiéval fortifié (château-fort), avec église dans l'enceinte et double faubourg extérieur fortifié. Le fief constitue une baronnie relevant de [[Vihiers]]. L'ensemble de la place forte est ruiné par des guerres à la fin du {{XIs}}. Au {{XVIIIe}}, La Tourlandry dépend de la {{abréviation|sénéchaussée|sous l'Ancien Régime, lieu du tribunal dont le sénéchal était le chef}} et du {{abréviation|présidial|tribunal de justice de l'Ancien Régime}} d'[[Angers]], ainsi que de l'{{abréviation|élection|subdivision financière de la France de l'Ancien Régime}} de [[Montreuil-Bellay]]<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|555-559}}</ref>{{,}}<ref name="augereau" />.  


La famille de la Tour-Landry conserva la terre jusqu'au {{XVs}}. Elle fut l'une des plus illustres d'Anjou, dont certains membres participèrent aux croisades et l'un, Robert, élu abbé de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, fit construire la tour Saint-Aubin<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 560</ref>.
La famille de la Tour-Landry conservera la terre jusqu'au {{XVs}}. Elle fut l'une des plus illustres d'Anjou, dont certains membres participèrent aux croisades et l'un, Robert, élu abbé de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers, fit construire la tour Saint-Aubin<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="augereau" />{{,}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 560</ref>.


Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (La Tourlandry)'', juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Mairie de La Tourlandry (Communauté de communes de la région de Chemillé), ''Notre patrimoine local'', 2013-2016</ref> :
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (La Tourlandry)'', juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Mairie de La Tourlandry (Communauté de communes de la région de Chemillé), ''Notre patrimoine local'', 2013-2016</ref> :
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* Le château de la Giraudière, du {{XIXs}} ;
* Le château de la Giraudière, du {{XIXs}} ;
* Plusieurs croix de chemin (Croix du Bois-Oger, la Fardellerie, le Grand-Pâtis, le Meulerault, Croix du Châtellier, Grand-Champs-de-la-Croix, Croix de la Denéchère), calvaire de Coron (nom local donné aux blocs de granit) ;
* Plusieurs croix de chemin (Croix du Bois-Oger, la Fardellerie, le Grand-Pâtis, le Meulerault, Croix du Châtellier, Grand-Champs-de-la-Croix, Croix de la Denéchère), calvaire de Coron (nom local donné aux blocs de granit) ;
* La demeure dite château de la Tourlandry, du {{XVIIIs}} ;
* La demeure dite château de la Tourlandry, du {{XVIIIs}}, bordée de deux tourelles du {{XVIIe}} et entourée de {{unité|3|hectares}} de parc et jardins, dont l'origine remonte au {{XIe}} s. avec le seigneur Landry qui érige une tour qui donnera son nom à la demeure puis au village ;
* L'église Saint-Vincent, du {{XIXs}}, de style dit romano-byzantin ;
* L'église Saint-Vincent, du {{XIXs}}, de style dit romano-byzantin ;
* Le vieux clocher, du {{XIXs}}, vestige de l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent-de-Saragosse ;
* Le vieux clocher, du {{XIXs}}, vestige de l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent-de-Saragosse ;
[[Fichier:Tourlandry Vestiges de l'ancienne église Saint-Vincent.jpg|upright=0.8|vignette|alt=Photographie du vieux clocher, vestige de l'ancienne église.]]
[[File:Tourlandry Vestiges de l'ancienne église Saint-Vincent.jpg|thumb|upright=0.8|alt=Photographie du vieux clocher, vestige de l'ancienne église.]]
* L'ensemble commémoratif dit les Treize-Croix, du {{XIXs}}, mémorial de 13 victoires des catholiques sur les huguenots aux {{XVIe}} et {{XVIIs}}s ;
* L'ensemble commémoratif dit les Treize-Croix, du {{XIXs}}, mémorial de 13 victoires des catholiques sur les huguenots aux {{XVIe}} et {{XVIIs}}s ;
* La ferme au lieu-dit Le Château ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la ferme de la Vainerie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}) ;
* La ferme au lieu-dit Le Château ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la ferme de la Vainerie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}) ;
* La grotte de Lourdes dite grotte de l'Agonie ;
* La grotte de Lourdes dite grotte de l'Agonie ;
* La maison dite le Roc ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Petit-Chiron ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison dite l'Aumônerie ({{XVIIe}}-{{XIXe}}), la maison de l'Ambatterie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Sacristain ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Confordière ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Rose-Lizée ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du 17 de la Grande-Rue ({{XVIe}}) ;
* La maison dite le Roc ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Petit-Chiron ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison dite l'Aumônerie ({{XVIIe}}-{{XIXe}}), la maison de l'Ambatterie ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du Sacristain ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Confordière ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison de la Rose-Lizée ({{XVIIIe}}-{{XIXe}}), la maison du 17 de la Grande-Rue ({{XVIe}}) ;
* Le menhir dit la Grosse Pierre de la Rigaudière ;
* Le menhir dit la Grosse Pierre de la Rigaudière, en forme ovoïde ;
* Le [[Liste des moulins de Maine-et-Loire|moulin à vent]], de type [[moulin-tour]], dit moulin de la Vollerie<ref name="of-26oct2022">Ouest-France, ''La sauvegarde des moulins d'Anjou passe par les Mauges'', 26 octobre 2022</ref>, des {{XIXe}} et {{XXs}}s ;
* Le [[Liste des moulins de Maine-et-Loire|moulin à vent]], de type [[moulin-tour]], dit moulin de la Vollerie<ref name="of-26oct2022">Ouest-France, ''La sauvegarde des moulins d'Anjou passe par les Mauges'', 26 octobre 2022</ref>, des {{XIXe}} et {{XXs}}s ;
* Le puits dit fontaine de la Denèchère.
* Le puits dit fontaine de la Denèchère.
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== Notes ==
== Notes ==
Bibliographie
Bibliographie
:* Michel Samson, ''Histoire de La Tourlandry'', Hérault éditions (Maulévrier), 1986
:* {{Ouvrage |auteur=Michel Samson |titre=Histoire de La Tourlandry |éditeur=Hérault |lieu=Maulévrier |année=1989 |pages totales=221 |isbn=2-903851-56-5 |bnf=34999600 }}.
* {{Ouvrage |auteur=René Malinge |titre=La Tourlandry : histoire municipale de 1803 à nos jours |éditeur=Hérault |lieu=Maulévrier |année=2007 |pages totales=256 |isbn=2-7407-0233-7 |bnf=41160345 }}.


Sources et annotations
Sources et annotations
{{Références}}
{{Références}}
: Les [[La Tour Landry|formes anciennes]] du nom.
: Les [[La Tour Landry|formes anciennes]] du nom et [[Chemillois (mot)]].


{{BasPage Communes2015}}
{{BasPage Communes2015}}