« Angers - Place du Ralliement » : différence entre les versions
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On était bien « au Rallim’s, même sans s’attabler pour autant. On s’y sentait encore « chez soi » et son nom n’était point usurpé, car on y rencontrait toujours quelqu’un « de connaissance ». | On était bien « au Rallim’s, même sans s’attabler pour autant. On s’y sentait encore « chez soi » et son nom n’était point usurpé, car on y rencontrait toujours quelqu’un « de connaissance ». | ||
On se retrouvait au Rallim’s. On se donnait rendez-vous au Rallim’s. Et puis, il faut bien le dire, c’était un peu chic, enfin, pour moi, le petit gars du Bois du Roy d'Avrillé… | On se retrouvait au Rallim’s. On se donnait rendez-vous au Rallim’s. Et puis, il faut bien le dire, c’était un peu chic, enfin, pour moi, le petit gars du Bois du Roy d'Avrillé… | ||
J’ai dit plus haut que c’était une grande place et c’est vrai qu’elle était moins encombrée qu’aujourd’hui et de ce fait il était plus facile « d’y voir ». | |||
Il y avait des bancs pour vous accueillir. Je me souviens même y avoir entamé quelques tentatives de tendre cour… | |||
Puis on a commencé à l’encombrer de divers « mobiliers dits urbains » dont, il faut le dire, beaucoup d’entre eux ne furent pas mobiles du tout. | Puis on a commencé à l’encombrer de divers « mobiliers dits urbains » dont, il faut le dire, beaucoup d’entre eux ne furent pas mobiles du tout. | ||
On y a construit et déconstruit pas mal de choses, au gré des modernismes ou des caprices d'élus, jusqu’au jour ou l'on s’est souvenu qu’un tramway y avait circulé et qu'on a décidé de l'y rétablir. | On y a construit et déconstruit pas mal de choses, au gré des modernismes ou des caprices d'élus, jusqu’au jour ou l'on s’est souvenu qu’un tramway y avait circulé et qu'on a décidé de l'y rétablir. | ||
Henri VINCENT | Henri VINCENT |
Version du 9 mars 2013 à 12:16
La Place du Ralliement d'Angers Quand j’avais dix-huit ans, "Le Ralliement" nous l’appelions le « Rallim’s » ainsi qu’il avait été « sur'ns-nommé » sans aucun doute par les Gadzarts ou les "Zaz" d'après guerre. C’était une grande place où des milliers d’Angevins finissaient généralement par se retrouver un jour, un soir, parce que c’était facile. Parce que quatre ou cinq rues exceptionnellement commerçantes y déversaient en permanence de tout un peu de ces Angevins de toutes conditions et de tous âges. Pour moi, c’était une place chaude, au sens le plus social du terme et en toute saison. Je traversais rarement la ville sans en parcourir – au moins – un quart de tour. À pieds ou à vélo, bien sur… Quelques années auparavant, le tramway y circulait encore, venant d' Érigné ou de Saint Jacques, sans faire d’histoire lui, sinon beaucoup de bruit annoncé par le double tintement de sa cloche avertisseuse (je l’ai encore en tête) Mais il ne prenait pas beaucoup de place ce joyeux et bringuebalant véhicule agrémenté de réclames diverses pour des alcools locaux des chocolats où des bouillons de bœuf… De magnifiques brasseries de part et d'autre du Théâtre offraient des terrasses pourvues de nombreuses tables entre lesquelles se faufilaient prestement à la belle saison, pour vous servir, des « garçons » élégants et véloces. On était bien « au Rallim’s, même sans s’attabler pour autant. On s’y sentait encore « chez soi » et son nom n’était point usurpé, car on y rencontrait toujours quelqu’un « de connaissance ». On se retrouvait au Rallim’s. On se donnait rendez-vous au Rallim’s. Et puis, il faut bien le dire, c’était un peu chic, enfin, pour moi, le petit gars du Bois du Roy d'Avrillé… J’ai dit plus haut que c’était une grande place et c’est vrai qu’elle était moins encombrée qu’aujourd’hui et de ce fait il était plus facile « d’y voir ».
Il y avait des bancs pour vous accueillir. Je me souviens même y avoir entamé quelques tentatives de tendre cour…
Puis on a commencé à l’encombrer de divers « mobiliers dits urbains » dont, il faut le dire, beaucoup d’entre eux ne furent pas mobiles du tout. On y a construit et déconstruit pas mal de choses, au gré des modernismes ou des caprices d'élus, jusqu’au jour ou l'on s’est souvenu qu’un tramway y avait circulé et qu'on a décidé de l'y rétablir. Henri VINCENT