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« Établissements Bessonneau » : différence entre les versions

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== L'entreprise ==
== L'entreprise ==
L'entreprise est créée par [[Julien Bessonneau]] (1842-1916), fils d'un sabotier marchand de bois. En 1869, il épouse la fille de son oncle maternel François Besnard, créateur en 1840 de la corderie du Mail, entreprise de cordes et de ficelles<ref>Ville d'Angers (Sylvain Bertoldi), ''"De sac et de corde" : Bessonneau à Angers'', dans ''Vivre à Angers'' n° 337, octobre 2009.</ref>{{,}}<ref name="bouvet-2002">Jacques Bouvet, ''Besonneau Angers'', Société des Études Angevines, mars 2002, Archives municipales d'Angers, 13 Fi (albums de photographies).</ref>{{,}}<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, {{p.|359-360}}.</ref>.
L'entreprise est créée par [[Julien Bessonneau]] (1842-1916), fils d'un sabotier marchand de bois. En 1869, il épouse la fille de son oncle maternel François Besnard, créateur en 1840 de la corderie du Mail, entreprise de cordes et de ficelles<ref>Archives de la ville d'Angers (Sylvain Bertoldi), ''"De sac et de corde" : Bessonneau à Angers'', dans ''Vivre à Angers'' n° 337, octobre 2009.</ref>{{,}}<ref name="bouvet-2002">Jacques Bouvet, ''Besonneau Angers'', Société des Études Angevines, mars 2002, Archives municipales d'Angers, 13 Fi (albums de photographies).</ref>{{,}}<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, {{p.|359-360}}.</ref>.


En 1901, Julien Bessonneau regroupe toutes les manufactures de chanvre d'Angers, qui sont au nombre de neuf en 1847, en une société unique, la ''Société anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d'Angers'' (safcta). C'est un administrateur hors pair qui finit par détenir 60 % du capital de la nouvelle société. Il crée également une caisse de secours pour les ouvriers, des crèches (car le personnel est essentiellement féminin avec de faibles salaires), une harmonie musicale et des équipements sportifs. La constitution d'un club sportif, à la fin de l'année 1912, met une touche finale à la longue série de réalisations sociales. Mais ses ouvriers appelent l'usine ''Goussepain'', en raison de leurs faibles salaires qui leur permettent tout juste de se nourrir d'un quignon de pain frotté à l'ail<ref name="mairie-2015">Mairie d'Angers, [https://web.archive.org/web/20071031222416/http://www.angers.fr/index.php?id=51249 1919 - Bessonneau]<sup>[archive]</sup>, consulté le 16 novembre 2015.</ref>{{,}}<ref name="jbouvet-1996">Jacques Bouvet, ''Bessonneau in corpore sano : Un exemple de sublimation du sport dans les mentalités patronales de la Belle Epoque'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', tome 103, numéro 2, 1996, p. 93-113.</ref>.
En 1901, Julien Bessonneau regroupe toutes les manufactures de chanvre d'Angers, qui sont au nombre de neuf en 1847, en une société unique, la ''Société anonyme des Filatures, Corderies et Tissages d'Angers'' (safcta). C'est un administrateur hors pair qui finit par détenir 60 % du capital de la nouvelle société. Il crée également une caisse de secours pour les ouvriers, des crèches (car le personnel est essentiellement féminin avec de faibles salaires), une harmonie musicale et des équipements sportifs. La constitution d'un club sportif, à la fin de l'année 1912, met une touche finale à la longue série de réalisations sociales. Mais ses ouvriers appellent l'usine ''Goussepain'', en raison de leurs faibles salaires qui leur permettent tout juste de se nourrir d'un quignon de pain frotté à l'ail<ref name="mairie-2015">Mairie d'Angers, [https://web.archive.org/web/20071031222416/http://www.angers.fr/index.php?id=51249 1919 - Bessonneau]<sup>[archive]</sup>, consulté le 16 novembre 2015.</ref>{{,}}<ref name="jbouvet-1996">Jacques Bouvet, ''Bessonneau in corpore sano : Un exemple de sublimation du sport dans les mentalités patronales de la Belle Epoque'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', tome 103, numéro 2, 1996, p. 93-113.</ref>.


À sa mort, en 1916, son empire industriel passe en succession à son fils Julien Bessonneau (1880-1960), qui développe l'activité et devient aussi député de la 1{{re}} circonscription de Maine-et-Loire de 1919 à 1924. À la suite de sa gestion hasardeuse, il démissionne de l'entreprise en 1921<ref>Assemblée nationale, [https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/763 Julien Bessonneau (1880 - 1960)], consulté le 16 novembre 2015.</ref>.
À sa mort, en 1916, son empire industriel passe en succession à son fils Julien Bessonneau (1880-1960), qui développe l'activité et devient aussi député de la 1{{re}} circonscription de Maine-et-Loire de 1919 à 1924. À la suite de sa gestion hasardeuse, il démissionne de l'entreprise en 1921<ref>Assemblée nationale, [https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/763 Julien Bessonneau (1880 - 1960)], consulté le 16 novembre 2015.</ref>.