Wiki-Anjou:Rencontres/Notes du 18 février 2017
Notes prises à l'occasion de la sortie au musée de l'ardoise de Trélazé le 18 février 2017.
Présentations faites d'abord par Patrick Bilien puis par Alain Roger, respectivement vice-président et président de l'association des Amis de l'Ardoise.
L'ardoise
Au début de la visite, des matériels récupérés au moment de l'arrêt de l'activité des ardoisières de Trélazé en 2014, avant que la mine soit vidée. L'association attend des fonds pour pouvoir les remettre en état puis les exposer.
Le schiste c'est la pierre, l'ardoise c'est le produit finit qui doit faire environ 3 millimètres d'épaisseur. La création de l'ardoise date des XIe et XIIe siècle. Le schiste de moins bonne qualité est utilisé comme matériau de construction, pour les ardoises des écoliers, etc.
Trélazé se situe sur une veine verticale, dont la formation remonterait à 450 ou 500 millions d'années. Origine de la pierre de schiste : au fond des océans se ont déposées des vases argileuses qui se sont transformées en schiste (manque l'étape de transformation) et qui se sont presque mis à la verticale. À Trélazé, on a pu extraire le schiste à fleur de sol.
Autrefois, la ville étaient constitués de plusieurs villages qui s'étalaient le long de la veine jusqu'aux Justices.
Son ardoise est de qualité car elle est issue d'un schiste très compressé.
Les premières carrières se situaient à Avrillé (12ème siècle), Juigné-sur-Loire (environ 1350), Angers (quartier Saint-Michel), Saint-Barthélémy, puis Trélazé. La production de Juigné-sur-Loire a servi à la reconstruction de Londres, suite au grand incendie de 1666.
La production s'est faite à Juigné avant d'être à Trélazé. On y trouve une cinquantaine de carrières réparties sur plus de 300 hectares. On trouve sur la commune huit chevalements (= structure métallique) encore en état.
La première carrière de Trélazé, Tire-Poche, a été créée en 1406. En 1898, on dénombrait environ 150 carrières creusées sur 300 hectares (différence de prise de note avec ci-dessus). On peut encore en voir une quinzaine aujourd'hui, les autres ont été bouchées.
Un vieux fond est une ancienne carrière qui s'est remplie d'eau. À Angers, l'étang Saint-Nicolas est une ancienne carrière, dont le schiste servit de matériau de construction au château.
C'est le "fendeur" qui extrait l'ardoise de schiste. Il faut compter 70 à 80 % de déchets pour obtenir de l'ardoise. Les buttes autour du musée en sont constituées (accumulation des déchets schiste).
Les termes bourrier désigne la poussière d'ardoise, les déchets et ramasse-bourrier est utilisé pour désigner le fait de balayer/ramasser la poussière, les déchets d'ardoise.
Évolution des sites de production :
- les perrières, qui sont de petites structures à ciel ouvert (4 à 5 mètres de profondeur), on appelait les "perrieux" les travailleurs.
- puis les carrières à ciel ouvert,
- puis les puits bouteille car en forme de bouteille, dits aussi méthode Blavier (du nom d'un ingénieur des Mines né à Montjean). Les puits bouteille, qui allaient jusqu'à 50 à 60 mètres, se sont arrêtés assez vite suite aux nombreux accidents liés à la structure même de ce type de puits. On en a compté une vingtaine sur Trélazé.
- puis les mines avec galeries.
Le sous-sol de Trélazé compte environ 350 kilomètres de galeries, jusqu'à La Daguenière. Une galerie pouvait aller jusqu'à 3 kilomètres.
Chaque carrière avait son nom. Les puits de mine pouvaient aller jusqu'à 500 mètres.
La production angevine a été principalement faite par deux sociétés. L'exploitation nécessite de gros investissements. Au départ, les ardoisières étaient gérées par le clergé.
Le langage des ardoisiers est principalement constitué de mots issus du bas latin.
Une ardoisière est une exploitation, une ardoiserie ?, une descendrie et une monterie ?.
L'association
L'association des Amis de l'Ardoise a été créée en avril 1979. Le musée a vue le jour en 1983. En 2003, classement comme site remarquable de l'Anjou. L'association restaure un moulin exhaure.
L'association est financé de deux façons : 1) subvention versée par la mairie de Trélazé, et 2) la ville a en propriété la maison de l'Union (qui date de la fin du XVIe siècle et les salles d'exposition.
L'association compte trois salariés.