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{{Infobox quartier | {{Infobox quartier | ||
| qualité=ancienne commune | | qualité = ancienne commune | ||
| image= | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire=[[Segréen]] | | territoire = [[Segréen]] | ||
| commune=[[Soulaire-et-Bourg]] | | commune = [[Soulaire-et-Bourg]] | ||
| libre=Fusion | | libre = Fusion entre 1790-1794 | ||
| carte = [[File:Carte situation commune soulaireetbourg.png|300px|center|link=Soulaire-et-Bourg|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.5788203|o=-0.5504719}} | |||
}} | }} | ||
'''Soulaire''' est un village de [[Soulaire-et-Bourg]], une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située dans la partie orientale du [[Segréen]], au nord-ouest de Briollay et au nord d'Angers<ref name=ign">Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), ''Géoportail (Bourg, Soulaire-et-Bourg)'', mai 2025</ref>. | |||
{{ | == Généralités == | ||
Les communes de [[Bourg]] et de Soulaire fusionnent en [[1791]] pour former la nouvelle commune de [[Soulaire-et-Bourg]]<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. IV (S-Z), H. Siraudeau et Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 430 ({{citation|la paroisse [de Soulaire] fut réunie à celle de Bourg en 1791, pour former la {{cne}} de Soulaire-et-Bourg}})</ref>{{,}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 195 ({{citation|les paroisses de Soulaire et de Bourg furent réunies en 1791}})</ref>{{,}}<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Soulaire-et-Bourg'', 2007</ref>. | |||
La [[Glossaire#P|paroisse]] existe dès le {{XIs}}, dans la dépendance du [[Glossaire#C|chapitre]] Saint-Martin d'Angers. Elle est mentionnée à cette période sous le nom de ''Solotrii ecclesia''. Elle forme au Moyen Âge, avec sa voisine Bourg, une châtellenie. Elle est traversée par la routte de grande communication d'Angers à Champigné. Au {{XVIIIe}}, Soulaire dépend de l'élection d’Angers<ref>Dict. Célestin Port t. IV, ''op. cit.'', p. 429-431</ref>{{,}}<ref name="indic-1864">Pierre-Aimé Millet de la Turtaudière, ''Indicateur de Maine et Loire ou indication par communes de ce que chacune d'elle renferme'', Cosnier et Lachèse, t. 1{{er}}, 1864, p. 369-371</ref>{{,}}<ref>Ernest Nègre, ''Toponymie générale de la France'', vol. 1{{er}}, Droz (Genève), 1990</ref>. | |||
[[Catégorie: | Patrimoine architectural<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Soulaire-et-Bourg)'', 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" /> : le château du Bois (inscrit MH), des {{XVIIe}} et {{XVIIIs}}s, l'église Saint-Martin (inscrite MH), des {{XIIe}}, {{XVIe}} et {{XVIIs}}s, transformée au {{XVIIIe}} et agrandie au {{XIXe}}. La verrière signalée par [[Célestin Port]], a été donnée au début du {{XXs}} au musée Saint-Jean. | ||
Le village de Soulaire se trouve au sud de celui de Bourg (Maine-et-Loire), en rive gauche de la Sarthe<ref name=ign" />{{,}}<ref name="indic-1864" />. | |||
[[File:soulaire eglise 2011a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de l'église de Soulaire.]] | |||
== Célestin Port (1878) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Soulaire dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N à Z), Lachèse & Dolbeau, 1878, p. 539-540</ref> : | |||
{{citation|'''Soulaire''', bourg, {{cne}} de Soulaire-et-Bourg. | |||
— ''Solotrii ecclesia'', — ''Solotriensis parochia'' | |||
1068 circa (''Bibl. de l’Ec. des Chartes'', 1875, | |||
p. 398-399). — ''Soleire'' 1203-1212 (2{{e}} Cartul. | |||
St-Serge, p. 177). — ''Parochia de Solario'' 1244 | |||
(G 440, f. 11). — ''Parrochia de Soleirre'', | |||
— ''Solerria'' 1256 (H.-D., B 21, f. 42). — ''Terra'' | |||
''de Solatria'' 1348 (G 1060). — ''Ecclesia de'' | |||
''Solatria'' 1349 (G Cure de Ste-Croix). — ''Sourlerre'' | |||
1415 (H Pr. de Sceaux, II, 389). — ''Soulerre'' | |||
1419 (D 8). — ''Sollaire'' 1604 (Et.-C.). — | |||
''Soullaire'' 1685 (Pouillé Mss.). — ''Soulaire'' | |||
1783 (Pouillé). — Anc. paroisse, dont le vieux | |||
chemin d’Angers à Châteaugontier forme encore | |||
la limite vers l’O. Une autre ancienne voie longeait | |||
le bas du coteau d’Epinard à Cheffes par la | |||
villa de Noyant. — Le bourg avec l’église est | |||
campé au faite d’une haute côte escarpée, que | |||
le chemin contourne ; — sur la route, à gauche, | |||
se rencontre un lavoir public, alimenté par une | |||
source qui naît tout à côté sous une petite grotte. | |||
L’Eglise, dédiée à St Martin (succursale, 5 nivôse | |||
an XIII), est un édifice du XII{{e}} s., mais | |||
transformé au XVIII{{e}} s. et depuis 20 ans agrandi | |||
et renouvelé. On voit pourtant dans la chapelle | |||
de droite du transept, à la clé, un cartouche avec | |||
cette inscription : ''9 mars 1554, à l’ami vivre''. | |||
En dehors forme saillie la lourde masse du clocher | |||
carré, flanquée aux angles d’énormes contreforts. | |||
Entre deux, vers S., apparaît une porte | |||
romane enmurée, dont la clé est sculptée d’une | |||
croix et d’une moulure ogivale. — Une reconstruction | |||
complète de l’œuvre est projetée depuis | |||
1873. — Dans la sacristie, on conserve le portrait | |||
d’un chapelain de Ste-Anne, 1633, — et une remarquable | |||
''Crucifixion'', verrière datée de 1421 | |||
et enlevée du fond du chœur pour faire place à | |||
un ''saint Martin moderne'', aux armes des | |||
Berthelot-Duplessis, propriétaires du château de | |||
la Quérie. qu’on retrouve dans le cimetière sur | |||
leur enfeu monumental en forme de chapelle. | |||
L’ancienne cure, achetée par la commune en | |||
1807, fut revendue en 1829 pour acquérir la maison, | |||
sur l’emplacement de laquelle elle a été reconstruite | |||
en 1859. | |||
Dès le XI{{e}} s., la paroisse existe dans la dépendance | |||
du Chapitre St-Marlin d’Angers, qui en | |||
garde la présentation jusqu’à la Révolution. — | |||
Elle comptait 205 feux en 1789 — et relevait de | |||
l’Election d’Angers, du District de Châteauneuf. | |||
Les registres remontent à 1552 mais manquent | |||
de 1699 à 1769. | |||
Curés : Jean Lesellier , 1419. — Raoul | |||
Maki, 1480. — Jean Mahé, 1491, 1493. — | |||
Et. Grognet, chanoine de St-Martin d’Angers, | |||
1508, 1521. — Et. Lebec, 1547, 1561. — Pierre | |||
Lefeubvre, 1567. — Et. Lebec, installé le | |||
28 février 1568. — Jean Bellon, 1574, qui résidait | |||
à St-Martin-de-la-Place. — Mic. Vételé, | |||
1578. Son testament est daté du 23 août 1600. | |||
— Jacq. Eveillon, 1602, 1613. — Nic. Siquot, | |||
1615, † le 6 octobre 1641. — René Carré, 1645, | |||
qui résigne en 1660 et meurt le 17 juin 1673. Il | |||
dépensa plus de 2,000 livres à la restauration | |||
de son église, qui fut consacrée de nouveau en | |||
juillet 1668, et 4 à 5,000 l. à la reconstruction de | |||
sa cure, dont il avait augmenté le revenu de plus | |||
de 40 écus, en obtenant en 1670 contre les chanoines | |||
de St-Martin d’Angers une sentence qui | |||
lui attribuait les menues et vertes dîmes. C’est à | |||
lui aussi qu’était due la construction de la chapelle | |||
Ste-Anne, V. ce mot, qu’il avait fondée | |||
vers 1672 d’une messe à célébrer le mercredi de | |||
chaque semaine. — Pierre Carré, son neveu, | |||
1668, 1699. — Godefroy Gallard, 1708, † le | |||
27 février 1772. Son épitaphe, inscrite sur marbre | |||
noir, existe encore dans l’église. — Jacq. Barat, | |||
frère du chanoine de ce nom, avril 1772, jusqu’au | |||
11 mars 1791 ; il fut transporté en Espagne en | |||
septembre 1792 et n’en revint pas. — Gendron, | |||
vicaire de St-Georges-des-Sept-V., élu le 22 mars | |||
1791, qui refuse. — Pierre-René Silvestre, en | |||
fonctions, 4 avril 1791. Il venait de la paroisse du | |||
Pé en Anjou et y avait prêté le serment constitutionnel, | |||
dont il devait faire pénitence et rétractation | |||
publiques, à genoux, sur le seuil de son | |||
église, un cierge à la main, le 23 thermidor an IV | |||
(10 août 1796). | |||
Un petit coin de terre, bénit le 21 octobre 1631 | |||
au carrefour de la Place, servait de cimetière en | |||
temps de contagion. | |||
Par acte du 15 décembre 1609 Renée Cartier, | |||
veuve Pierres, dame de la Quérie, fonda la chapelle | |||
de St-René en l’église paroissiale, à charge | |||
pour le chapelain « d’enseigner la jeunesse au | |||
bourg de Soulaire et tenir l’escolle, sans toutes | |||
foys qu’il soit empesché de prendre et recevoir | |||
des sallayres et vacations de ses écoliers. » — Il | |||
est fait mention aussi de la fondation d’une | |||
Ecole, mais sans autre détail, à la date du | |||
12 février 1700. | |||
La paroisse formait, réunie, comme aujourd’hui, | |||
avec celle de Bourg, une châtellenie que le Chapitre | |||
de St-Martin d’Angers céda avec tous les | |||
droits honorifiques dans les deux églises, par | |||
acte du 27 mai 1768, à Aug.-Cl.-Fr. Goddes | |||
de Varennes, en échange des domaines d’une | |||
valeur de 1,000 l. de revenus. Chaque tenancier | |||
payait précédemment au Chapitre 20 pintes de | |||
vin et 5 pintes de vinage par quartier de vignes, | |||
de 25 cordes. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. C 192 ; G 1060-1075. — Arch. comm. Et.-C. — ''Répert. arch.'', 1868, p. 221 et 318 ; 1869, p. 44. — Pour les localités, voir les Ruaux, la Quérie, Beauvais, Noyant, la Roussellière, Ste-Anne, Chérelles, Beauchène.</small> }} | |||
== Notes == | |||
{{Références}} | |||
: Voir aussi [[soulair|soulaire (mot)]]. | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
[[Catégorie:Ancienne commune]] | |||
[[Catégorie:Soulaire-et-Bourg]] |