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« Ardenay » : différence entre les versions

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  | libre = Ancien village de mineurs
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'''Ardenay''' est un hameau de la commune de [[Chaudefonds-sur-Layon]] en [[Maine-et-Loire]], situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers.
'''Ardenay''' est un hameau de la commune de [[Chaudefonds-sur-Layon]], en [[Maine-et-Loire]], situé à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers.




On y trouve des traces d'une importante exploitation du charbon, qui dura pendant près de six siècles. La [[Mines des Malécots|mine des Malécots]] fut la dernière à fermer en 1964.
== Généralités ==
Cet ancien village de mineurs se trouve sur le relief qui s'étend entre les vallées de la Loire et du Layon, au carrefour des quatres communes de Chaudefonds, Saint-Aubin, Rochefort et Chalonnes.


La [[chapelle Sainte-Barbe des Mines]], à l'époque église des mineurs, est l'un des derniers vestiges de cette ère charbonnière. De style romano-byzantin, elle a énormément souffert lors de la Seconde Guerre mondiale et a échappé à la démolition en 1982. Elle est aujourd'hui restaurée.
On y trouve des traces d'une importante exploitation du charbon, qui dura pendant près de six siècles. Le charbon d'Ardenay et de La Haie-Longue était utilisé pour les forges et jouissait d'une bonne réputation au {{XIXs}}. La [[Mines de charbon des Malécots|mine des Malécots]] fut la dernière à fermer en 1964<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|178-179}}</ref>{{,}}<ref>Association Sainte-Barbe des mines, ''Les Malécots : un site mémoire sur la Corniche Angevine'', 2008-2016</ref>.


La [[chapelle Sainte-Barbe des Mines]], à l'époque église des mineurs, est l'un des derniers vestiges de cette ère charbonnière. De style romano-byzantin, elle a énormément souffert lors de la Seconde Guerre mondiale et a échappé à la démolition en 1982. Elle sera ensuite restaurée<ref>Association Sainte-Barbe des mines, ''La chapelle Ste-Barbe des Mines'', 2003-2016</ref>.
On y trouve également deux moulins-tours du {{XVIIIs}}, les [[moulins à vent d'Ardenay]]<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Moulins à vent d'Ardenay, PA00109036)'', 13 octobre 2015</ref>.


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Chaudefondssurlayon ardenay moulin 2012a.jpg|
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Chaudfondssurlayon ardenay pressoir-2008a.jpg|
File:chaudfondssurlayon ardenay pressoir-2008a.jpg
Chaudfondssurlayon ardenay vallee loire-2008a.jpg|
File:chaudfondssurlayon ardenay vallee loire-2008a.jpg
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== Célestin Port (1874) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Ardenay dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref name="cport-1874">Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, p. 131</ref> :
{{citation|'''Ardenay''', gros vill., {{cne}} de Chaudefonds. —
''Ardenai'', 104O-1060 (Cant. du Ronc., Rot. 3, ch.
32. — ''En Hardenay'', 1454 (E 658). — ''Le village''
''d’Ardenay'', 1591 (E 625). — En est seigneur
Jean Robert 1665, Guy Petit, mari de Gabrielle
Legoux 1741, Guy-François René Petit en 1170.
— Deux sentences de 1606, 1666 y maintiennent,
au profit du curé, le droit de dîme prétendu par
le seigneur de la Jumellière. Nobles hommes
Jean Boceau, par testament du 28 décembre
1650, et Mathurin Boceau, par acte du 16 avril
1859, y fondèrent près de la maison paternelle
une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, qui
était encore desservie à la Révolution de deux
messes basses par semaine. Elle passa, dans le
partage de leur héritage en 1664, à noble homme
Jean Robert, sieur de la Hussaudaye, mari de
Marguerite Boceau. Les propriétaires de la Barre,
dont l’origine était commune, participaient aux
frais de l’entretien et avaient le droit d’assister
aux offices qui y étaient célébrés. — Le village,
considérablement accru depuis cinquante ans, est
un des principaux centres de l’exploitation houillère
de Layon-et-Loire (V. ''ce mot''). Toutes les
reines des environs se rendent au bas de la coulée
des Roustais, sur les bords du Layon, côtoient
la droite de l’ancien canal, s’enfoncent sous le coteau,
dans une longueur d’environ 600 mètres,
puis dans la montagne des Bruandières en se continuant
jusqu’au bourg de Saint-Aubin. V. ''Reconnaissance''
''et description des Mines de Houille...''
''depuis Chalonnes jusqu’au Pont-Barré'' (Angers,
Mame, an XII, in-4° de 23 p.). — Il s’y tient un
marché tous les dimanches, créé par arrêté du
16 septembre 1864, et une assemblée le dimanche
qui suit la saint Urbain (25 mai).— V. ''la Barre'',
la Rue, le Pin.
<small>Arch. de M.-et-L., Série E, 1703 ; Série G, Chapelles et Série S. — Arch. comm. d’Angers, GG 159. — ''Rép. archéol.'', 1880, p. 57. — Note Mss. de M. Raimbault, de Thouarcé.</small> }}
Layon-et-Loire dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 469-470</ref> :
{{citation|'''Layon-et-Loire''', concession houillère, comprenant
le territoire entre le Louet, bras de Loire,
depuis le clocher de Rochefort jusqu’au pont de
Chalonnes, et le Layon depuis le pont de Chalonnes
jusqu’au pont Barré et de là droit au clocher
de Rochefort, soit environ 22 kilomètres carrés.
Tout ce pays, depuis le milieu du XVII{{e}} s., était
exploité à fleur de terre par des groupes d’ouvriers,
qui au moindre obstacle transportaient
pelles et pioches en quelque autre excavation.
Deux compagnies formées en 1698 par un sieur
Goupil, avec privilège du roi, et en 1751 par Thomas
Bault, s’y étaient ruinées. Il était acquis et
répété dans les livres autorisés et dans les Mémoires
d’Académie, que le sol d’Anjou ne contenait que du
charbon inférieur, rebut du commerce. Un sieur
Cherbonneau, qui possédait en 1789 une petite
exploitation, la Roncerie en Ardenay, ruinée par
la guerre, étudia le terrain, et persuadé qu’il
était placé au centre des filières alors fécondes
de St-Georges-Cbâtelaison et de Montrelais, à
condition qu’on les allât chercher à leur profondeur,
agrandit de quelques lopins de terre son
petit domaine, acquit les droits et les machines
d’un sieur Juret, privilégié en 1786, et s’associant en
l’an X avec son allié, Gabriel Gastineau, homme
de loi, Morel et Vilain, négociants d’Angers, organisa
une entreprise nouvelle d’abord sous le nom
de Mines de Chaudefonds, puis dès l’an XI sous
celui qu’il porte encore. Dès les premières fouilles
profondes les bonnes veines furent rencontrées.
Tous les petits groupes, à peine outillés pour le
travail et qui l’avaient à peu près délaissé, se liguèrent
alors pour entraver la reconnaissance de privilèges
qui allaient les déposséder ; et en réponse
au Mémoire de la Société, portant ''Reconnaissance''
''et description des veines de houille....''
''de Çhaudefonds'' (Angers, Marne, {{abréviation|in-4°|in-quarto}} de 23 p.,
an XI), une série de libelles judiciaires riposta,
ayant pour titres : ''Mémoire pour les propriétaires''
''et entrepreneurs de mines... en opposition''
''à la demande de concession...'' (Angers,
Mame, in-4° de 50 p., signé : Métivier, homme
de loi), — ''Tableau comparatif des droits''
''et moyens'', signé Béguyer (Paris, Belin, in-4°,
de 4 p.), — ''Observations des propriétaires,''
''connus sous le nom de {{Cie}} Joubert'' (Paris,
in-4° de 8 p.). — ''Observations importantes'',
signé Joubert, Béguyer, Guichard (Paris,
in-4° de 12 p.) ; — auxquels répliqua la ''Réponse''
''de la {{Cie}} des Mines de Layon-et-Loire'', signé
Vilain (Paris, in-4° de 21 p.). — De fait les
associés l’emportèrent et un décret du 25 prairial
an XIII leur constitua, à charge d’indemnité à
qui de droit, une concession de 30 ans, qui devint
perpétuelle en vertu de la loi du 21 avril
1810. Mais déjà le trouble s’était mis dans la
Compagnie et une {{abréviation|licitation|vente au plus offrant}} judiciaire eut lieu
le 30 avril 1813 qui adjugea l’entreprise à l’un
des propriétaires, Gastineau, pour la somme
de 50,000 francs. — Les travaux d’ailleurs n’en
furent que plus activement pressés et occupaient
en 1823 sept mines dont Blordier-Langlois
fait à sa manière la description, après visite,
dans les ''Affiches'' du 30 mai. — L’exploitation
est restée jusqu’à ces derniers temps une des plus
florissantes du Département et qui de 1840 à 1850
produisait à elle seule plus de la moitié de
toutes les houillères de Maine-et-Loire, soit
300,000 hectolitres par an. V. sur ses ressources
en minerai et les différents puits d’extraction la
Notice du directeur M. Rolland, dans les ''Mém.''
''de la Soc. Linnéenne'', t. I, p. 41, réimprimée en
1872 dans les ''Mém. de la Soc. du Havre'' et
un Mém. de M. Brossard de C., dans l’''Annuaire''
''de l’Institut des Prov.'', 1871. Elle était restée
aux mains de la famille Gastineau, seule d’abord,
puis avec des actionnaires, dont la société prit la
forme anonyme en 1847. — En 1869 un incendie
dévasta les travaux et força d’inonder la mine. La
propriété vient d’en être affichée en vente, immeubles
et matériel, le 6 juillet 1875, et, faute
d’acquéreur, l’adjudication reportée au 9 novembre
suivant, avec réduction de moitié sur la
mise à prix primitive de 500,000 francs. }}
== Notes ==
Sur le même sujet
:* [[Moulins à vent d'Ardenay]]
:* [[Mines de charbon des Malécots|Mines des Malécots]]
:* [[Chapelle Sainte-Barbe des Mines]]
:* [[Corniche Angevine|La Corniche Angevine]]
:* [[La Haie-Longue]]


Sur le même sujet :
Sources et annotations
* [[Moulins à vent d'Ardenay]]
{{Références}}
* [[Mines des Malécots]]
* [[Chapelle Sainte-Barbe des Mines]]




{{Quartier à compléter}}
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Quartier]]
[[Catégorie:Quartier]]
[[Catégorie:Chaudefonds-sur-Layon]]
[[Catégorie:Chaudefonds-sur-Layon|Ardenay]]