Dictionnaire Célestin Port/1878 - Tome 3 - Page 616

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Langue et littérature angevine
Document   Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire
Auteur   Célestin Port (1828-1901)
Année d'édition   1878
Éditeur   Lachèse & Dolbeau, Libraires (Angers)
Note(s)   Tome troisième, page 616


Dictionnaire Célestin Port de 1878, page 616.

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vier 1827, des diverses sociétés d’actionnaires en nne Commission centrale des ardoisières, qui fixe les prix des ventes et édicté les divers règlements d’intérêt commun. Les carrières seules de la Grand’-Maison et du Pont-Malembert, d’ailleurs de création récente, se sont maintenues libres en dehors de ce syndicat. — On doit à cette association la création en 1851 d’une scierie mécanique à St-Léonard, et en 1856 d’une tréfilerie et d’une câblerie, l’introduction surtout et l’étude constante de toutes les améliorations désirables. — Des cités ouvrières, de véritables petits villages, où chaque maison ou maisonnette s’ouvre à une famille, se sont élevés par ses soins, accessibles, par des retenues sur les salaires, aux plus modestes bourses. Aux Tellières notamment 26 des 34 logements construits ont été acquis par des ménages ; 17 autres à St-Lézin, 39 à Verrières sont occupés en location ; 50 sont en ce moment même en construction à Bel-Air près Malaquais et an Pont de la Moricerie. Sur chaque carrière, une chambre de dépenses fournit les vivres à prix coûtant ; des écoles, une caisse générale de secours, des caisses de retraite rivalisent pour l’assistance commune des vieillards, des malades, des orphelins.

Les femmes des perrayeurs trouvent à s’occuper en grand nombre à la fabrique d’allumettes, créée en 1863, près la Pyramide, par MM. Lebatteux, auj. acquise par la Société générale du monopole ; — d’autres, en hiver, à la cueillette du pissenlit, dont plus de 25,000 kil. s’expédient par grande vitesse sur Paris. — Une partie de la vallée est occupée par des pépinières.

Trois Assemblées : — au bourg, — à la Pyramide, — et au vill. de St-Lézin, le jour de la St-Lézin, patron des perrayeurs (13 février).

Recette de poste et Bureau télégraphique. — Chef lieu de perception pour les cne d’Andard, Brain-sur-l’Authion, St-Barthélemy et Trélazé.

Mairie, avec Ecole laïque de garçons et Ecole de filles (Sœurs de St-Charles), construite en 1836, agrandie de deux pavillons en 1837, transformée en 1875 (archit. Dainville), avec belle façade décorée de trophées remarquables, sculptés par Bodin, d’Angers.

Un second groupe (d’Ecoles laïques de garçons et de filles, créé en 1851 au vill. de St-Lézin, où existait seulement une école laïque de filles, a été transféré en 1867 à la Maraîchère dans un double ensemble (archit. Dainville), relié par une belle galerie destinée aux classes, pour ainsi dire permanentes, d’adultes. Elle forme en même temps une salle de réunions, de conférences publiques, d’expositions scolaires, industrielles ou artistiques. — Il faut compter de plus sur chaque carrière une école spéciale entretenue pour les enfants employés sur l’exploitation , dont trois dirigées par les Frères de St-Joseph du Mans, — et encore une école d’apprentis à l’Ermitage. — Outre les bibliothèques réglementaires des écoles, une bibliothèque communale a aussi été créée en 1868 par diverses donations successives de

Mme Guibert et de M. Guibert fils, comprenant un millier de volumes et de magnifiques cartes, collection accrue par plusieurs envois officiels. — Derrière s’étend un vaste jardin-école d’arboriculture ; — non loin, à part, l’Asile Ste-Eugénie, inauguré en novembre 1862, sous la direction de Sœurs de St-Charles, avec dispensaire communal, — et sur les Plaines, V orphelinat agricole de Rosseau, V. ce mol, tenu par les Sœurs de la Visitation de Tours.

L’Eglise, dédiée à St-Pierre (succursale, 5 nivôse an XIII, avec vicariat, 22 juin 1820), est mi édifice sans aucun intérêt d’art, reconstruit i quelques mètres de son ancien emplacement sur un terrain dépendant de la Guiberdière, acquis le 22 décembre 1838 par acte autorisé d’une ordonnance du 19 septembre précédent. L’adjudication des travaux date du 30 août 1840 (arch. Lenoir et Chesneau). Elle a été restaurée par adjudication du 12 août 1877 (archit. Dainville).

L’ancienne cure a été rachetée de Mlle Mauvif de Montergon par la commune, autorisée d’une ordonnance du 20 novembre 1817. C’est un logis du XVIIIe s., avec cadran solaire en ardoise, daté 1788, au-dessus de la porte, et la devise banale : Ut umbra fugit


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