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« Cadre noir » : différence entre les versions

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C'est au {{XVs}} que se dessine la vocation équestre de Saumur avec l'installation d'écuries fréquentées par de nombreux écuyers et chevaliers<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|322-325}}</ref>.  
C'est au {{XVs}} que se dessine la vocation équestre de Saumur avec l'installation d'écuries fréquentées par de nombreux écuyers et chevaliers<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|322-325}}</ref>.  


L'origine équestre de l'école de Saumur date de la fin du {{XVIs}}, sous {{nobr|Henri IV}}, où est installé une académie d'équitation. L'École d'équitation de Saumur est définitivement constituée au {{XVIIIe}}. De cette époque date la construction d'un quartier de cavalerie, dont le bâtiment central de l'école et le manège des écuyers. S'ensuit une éclipse durant les guerres de la Révolution et de l'Empire<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="rdartois">Robert d'Artois, ''Histoire et légende d'un patrimoine mondial : le Cadre noir de Saumur : Pourquoi Saumur, fruit de l'Histoire et des guerres de religion'', Académie des sciences, arts et belles lettres de Montauban, 6 février 2017 ([https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2023-02/comit-d-histoire-histoire-et-l-gende-d-un-patrimoine-mondial-le-cadre-noir-de-saumur---2017-4367.pdf lire])</ref>.
L'origine équestre de l'école de Saumur date de la fin du {{XVIs}}, sous {{nobr|Henri IV}}, avec l'installation d'une académie d'équitation. L'École d'équitation de Saumur est définitivement constituée au {{XVIIIe}}. De cette époque date la construction d'un quartier de cavalerie, dont le bâtiment central de l'école et le manège des écuyers. S'ensuit une éclipse durant les guerres de la Révolution et de l'Empire<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="rdartois">Robert d'Artois, ''Histoire et légende d'un patrimoine mondial : le Cadre noir de Saumur : Pourquoi Saumur, fruit de l'Histoire et des guerres de religion'', Académie des sciences, arts et belles lettres de Montauban, 6 février 2017 ([https://www.sports.gouv.fr/sites/default/files/2023-02/comit-d-histoire-histoire-et-l-gende-d-un-patrimoine-mondial-le-cadre-noir-de-saumur---2017-4367.pdf lire])</ref>.


L'École de cavalerie est fondée sous Napoléon en 1814 sous le nom d'{{citation|École d'instruction des troupes à cheval}}, pour servir d'école d'application aux officiers de la cavalerie française. Basée à Versailles, elle est transférée à Saumur en mars [[1825]]. Ses écuyers s'y trouvent en raison d'une double tradition ; d'une part celle de l'instruction équestre militaire et d'autre part celle de l'équitation académique<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Aurélien Conraux, ''L'École de cavalerie de Saumur (1814-1914) : La création de l'équitation militaire'', dans ''Positions des thèses soutenues par les élèves de la promotion de 2004 pour obtenir le diplôme d'archiviste paléographe'', École nationale des chartes (Paris), 2004</ref>{{,}}<ref>''Cadre noir'', dans ''Encyclopédie Larousse'', Société des Éditions Larousse (Paris), 2021-2024</ref>. Mention de l'école au {{XIXs}} dans la [[carte de Victor Levasseur (1852)]].
L'École de cavalerie est fondée sous Napoléon en 1814 sous le nom d'{{citation|École d'instruction des troupes à cheval}}, pour servir d'école d'application aux officiers de la cavalerie française. Basée à Versailles, elle est transférée à Saumur en mars [[1825]]. Ses écuyers s'y trouvent en raison d'une double tradition ; d'une part celle de l'instruction équestre militaire et d'autre part celle de l'équitation académique<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Aurélien Conraux, ''L'École de cavalerie de Saumur (1814-1914) : La création de l'équitation militaire'', dans ''Positions des thèses soutenues par les élèves de la promotion de 2004 pour obtenir le diplôme d'archiviste paléographe'', École nationale des chartes (Paris), 2004</ref>{{,}}<ref>''Cadre noir'', dans ''Encyclopédie Larousse'', Société des Éditions Larousse (Paris), 2021-2024</ref>. Mention de l'école au {{XIXs}} dans la [[carte de Victor Levasseur (1852)]].
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Gardien de l'esprit et des traditions de la Cavalerie, cet établissement militaire est plusieurs fois remanié. La cavalerie s'est mécanisée au {{XXs}} et en parallèle les sports équestres se sont développés. La fin de la guerre à cheval conduit l'armée à se désintéresser de ce secteur et laisse en suspens l'avenir du Cadre noir dont la mission première était de
Gardien de l'esprit et des traditions de la Cavalerie, cet établissement militaire est plusieurs fois remanié. La cavalerie s'est mécanisée au {{XXs}} et en parallèle les sports équestres se sont développés. La fin de la guerre à cheval conduit l'armée à se désintéresser de ce secteur et laisse en suspens l'avenir du Cadre noir dont la mission première était de
former au combat les cadres de la cavalerie. Le Cadre noir évolue donc vers le sport, tout en restant un corps d'élite de l'équitation classique française, et devient un établissement civil. Il est placé en 1972 sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports, est rattaché à l'École nationale d'équitation (ENE) et s'installe au lieu-dit Terrefort à [[Saint-Hilaire-Saint-Florent]]. En 2010, l'École nationale d'équitation fusionne avec les Haras nationaux pour devenir l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE), établissement public placé sous la double tutelle des ministères chargés des sports et de l'agriculture<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="ifce">Le Cadre noir de Saumur, ''Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE)'', avril 2019 ([https://www.ifce.fr/cadre-noir/ecole-nationale-dequitation/ lire])</ref>{{,}}<ref name="rdartois" />.
former au combat les cadres de la cavalerie. Le Cadre noir évolue donc vers le sport, tout en restant un corps d'élite de l'équitation classique française, et devient un établissement civil. Il est placé en 1972 sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il est rattaché à l'École nationale d'équitation (ENE) et s'installe au lieu-dit Terrefort à [[Saint-Hilaire-Saint-Florent]].  
En 2010, l'École nationale d'équitation fusionne avec les Haras nationaux pour devenir l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE), établissement public placé sous la double tutelle des ministères chargés des sports et de l'agriculture<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref name="ifce">Le Cadre noir de Saumur, ''Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE)'', avril 2019 ([https://www.ifce.fr/cadre-noir/ecole-nationale-dequitation/ lire])</ref>{{,}}<ref name="rdartois" />.


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En marge de sa dimension artistique, le Cadre noir entretient sa réputation de compétiteur, les cavaliers de Saumur fournissant à l'équipe de France d'équitation bon nombre de représentants. Ses écuyers participent aux courses de plat, d'obstacles ou de trot à Angers et à Saumur depuis 1850<ref name="lm-17nov2011" />.
En marge de sa dimension artistique, le Cadre noir entretient sa réputation de compétiteur, les cavaliers de Saumur fournissant à l'équipe de France d'équitation bon nombre de représentants. Ses écuyers participent aux courses de plat, d'obstacles ou de trot à Angers et à Saumur depuis 1850<ref name="lm-17nov2011" />.


Le site du Cadre noir est l'un des plus visités du département, avec par exemple {{unité|103273|visiteurs}} en 2017<ref>Agence départementale du tourisme de l'Anjou, ''Chiffres clés'', 2017 (fréquentations [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2011|2011]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2011|2013]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2017|fréquentations 2017]])</ref>.
Le site du Cadre noir est l'un des plus visités du département, avec par exemple {{unité|103273|visiteurs}} en 2017<ref>Agence départementale du tourisme de l'Anjou, ''Chiffres clés'', 2017 (fréquentations [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2011|2011]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2011|2013]], [[Sites les plus visités de Maine-et-Loire/2017|2017]])</ref>.




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== Écoles militaires ==
== Écoles militaires ==
Saumur compte quatre écoles militaires au début {{XXIs}}. L'École de cavalerie (EC) de Saumur, anciennement École d'application de l'arme blindée cavalerie (EAABC) qui prend son nom actuel en 2009, l'École du renseignement de l'Armée de terre (CEERAT) implanté à Saumur en 2003, le Centre de défense interarmes de défense nucléaire, radioactif, biologique et chimique (CIANRBC) implanté à Saumur en 2009, l'École d'état-major arrivée à Saumur en 2012. Ces quatre organismes de formation forment ce qu'on appelle les écoles militaires de Saumur (EMS), qui gèrent également le camp militaire de Fontevraud, occupé par le 2{{e}} régiment de dragons, et le camp du Ruchard à Avon-les-Roches en Indre-et-Loire<ref>Ministère des Armées (Dir. des ressources humaines de l'Armée de terre), ''Les écoles militaires de Saumur'', mars 2025</ref>{{,}}<ref name="co-8nov2019">Le Courrier de l'Ouest (M. M.), ''Saumur. Quatre écoles et deux musées gérés par l'armée'', 8 novembre 2019</ref>.
Saumur compte quatre écoles militaires au début {{XXIs}}. L'École de cavalerie (EC) de Saumur, anciennement École d'application de l'arme blindée cavalerie (EAABC) qui prend son nom actuel en 2009, l'École du renseignement de l'Armée de terre (CEERAT) implanté à Saumur en 2003, le Centre de défense interarmes de défense nucléaire, radioactif, biologique et chimique (CIANRBC) implanté à Saumur en 2009, l'École d'état-major arrivée à Saumur en 2012. Ces quatre organismes de formation composent ce qu'on appelle les écoles militaires de Saumur (EMS), qui gèrent également le camp militaire de Fontevraud, occupé par le 2{{e}} régiment de dragons, et le camp du Ruchard à Avon-les-Roches en Indre-et-Loire<ref>Ministère des Armées (Dir. des ressources humaines de l'Armée de terre), ''Les écoles militaires de Saumur'', mars 2025</ref>{{,}}<ref name="co-8nov2019">Le Courrier de l'Ouest (M. M.), ''Saumur. Quatre écoles et deux musées gérés par l'armée'', 8 novembre 2019</ref>.


Les écoles sont aussi gestionnaires des musées des Blindés et de la Cavalerie<ref name="co-8nov2019" />.
Les écoles sont aussi gestionnaires des musées des Blindés et de la Cavalerie<ref name="co-8nov2019" />.
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== Notes ==
== Notes ==
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:[[Origines de la vocation cavalière de Saumur par E. Verry|Origines de la vocation cavalière de Saumur]]
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:[[Carrousel de Saumur]]
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:[[Mondial du Lion d'Angers]]
:* [[Mondial du Lion d'Angers]]
:[[Domaine de l'Isle Briand]]
:* [[Domaine de l'Isle Briand]]
:* [[Musée de la cavalerie de Saumur|Musée de la cavalerie]]


Sources et annotations
Sources et annotations