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« Pruniers » : différence entre les versions

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'''Pruniers''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), devenu aujourd'hui un village de Bouchemaine.  
'''Pruniers''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), devenue aujourd'hui un village de Bouchemaine. Située en haut d'un coteau, on y trouve le [[pont de Pruniers]], ancien ouvrage ferroviaire du {{XXs}} ayant été utilisé à la Libération.




À la Révolution, la paroisse de Saint-Aubin de Pruniers devient une commune sur une courte période, avant d'être réunie en 1797 à celle de Saint-Symphorien de Bouchemaine, formant la commune de [[Bouchemaine]], qui compris également le village de [[La Pointe]]. Quelques formes anciennes du nom : ''Prunarius'' en 769, ''Prunnerieum'' en 1077, ''Ad Prunarias'' en 1117, ''Prugners'' en 1132, ''Pruniers en 1250'', ''La Ville de Pruniers'' en 1326<ref name="cport-1989">Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. 3, édition révisée de 1989 par André Sarazin et Pascal Tellier, éd. H. Siraudeau, p. 334-335</ref>{{,}}<ref name="mairie-histoire">Mairie de Bouchemaine, ''Histoire de la ville'', 2017</ref>.
== Généralités ==
À la Révolution, la paroisse de Saint-Aubin de Pruniers devient une commune sur une courte période, avant d'être réunie en 1797 à celle de Saint-Symphorien de Bouchemaine<ref group="note">Entre 1790 et 1794 selon ''Des villages de Cassini'' de l'EHESS, en 1792 selon ''Histoire de la ville'' de la mairie, en 1797 selon l'édition révisée du Célestin Port de 1989 et selon ''Le nom des communes'' de P.-L. Augereau.</ref>, formant la commune de [[Bouchemaine]], qui comprend également le village de [[La Pointe]]. Quelques formes anciennes du nom : ''Prunarius'' en 769, ''Prunnerieum'' en 1077, ''Ad Prunarias'' en 1117, ''Prugners'' en 1132, ''Pruniers en 1250'', ''La Ville de Pruniers'' en 1326. Du latin ''prunus'' (prunier). Jadis les pruniers étaient répandus en Anjou pour le commerce de prunes séchées<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Pruniers'', 2007</ref>{{,}}<ref name="cport-1989">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|334-335}}</ref>{{,}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 35</ref>{{,}}<ref name="mairie-histoire">Mairie de Bouchemaine, ''Histoire de la ville'', 2017</ref>.


Pruniers se trouve au nord-est de la commune, depuis un coteau surplombant la [[Maine]] jusqu'à un vallon<ref>Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), ''Bouchemaine'', juillet 2019</ref>. On y trouvait des cultures maraîchères qui alimentaient Angers en fruits et légumes<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. 1, édition révisée de 1965 par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt, éd. H. Siraudeau et Cie, p. 438</ref>.
Le bourg de Pruniers se trouve au nord-est de la commune, depuis un coteau surplombant la [[Maine]] jusqu'à un vallon<ref>Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), ''Bouchemaine'', juillet 2019</ref>{{,}}<ref name="cport-1989" />. On y trouvait autrefois des cultures maraîchères qui alimentaient Angers en fruits et légumes<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|438}}</ref>.


L'église Saint-Aubin de Pruniers est perchée en haut du coteau. Un ancien pont de chemin de fer, le [[pont de Pruniers]], a été converti en pont dédié à la circulation des piétons et des cyclistes<ref name="mairie-histoire" />.
L'église Saint-Aubin de Pruniers est perchée en haut du coteau. Un ancien pont de chemin de fer, le [[pont de Pruniers]], a été converti en pont dédié à la circulation des piétons et des cyclistes<ref name="mairie-histoire" />{{,}}<ref>Ouest-France (Cyrille Crespy), ''Près d'Angers, le pont de Pruniers ouvert aux cyclistes et piétons, après près d'un an de travaux'', 28 août 2024</ref>. On y trouve aussi des équipements sportifs (salle omnisports) et culturels (bibliothèque)<ref name="cport-1989" />.


Le village s'est transformé progressivement depuis les années 1970 en banlieue résidentielle, sa population quadruplant en une vingtaine d'années<ref name="cport-1989" />.


[[Fichier:pruniers maine - 2013a.jpg|thumb|left|alt=Photographie de La Maine.|La Maine à Pruniers]]
[[File:pruniers maine - 2013a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de La Maine.|La Maine à Pruniers]]


{{clr}}
== Célestin Port (1878) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Le Petit-Paris dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 196 et 197</ref> :
 
{{citation|'''Pruniers''', bourg, {{cne}} de Bouchemaine. —
''Prunarius'' 769 (Cart. de St-Aubin, f. 3). —
''Mansile quod dicitur Prunarius'' 1015 circa
(''Très. des Ch.'', t. I, p. 17). — ''Locus qui dicitur''
''Prunarius'' (Cart. St-Aubin. f. 32). — ''Ad Prunarias''
1117 (Ibid., f. 36). — ''Apud Prunerios''
1073-1103 (Ronc., Rot. 3, ch. 66), 1030-1047
(Epît. St-Nic., p. 45). — ''Versus Pruneros''
1073-1081 (Ronc., Rot. 1, ch. 2). — ''Prunerium''
1077 (Cartul. St-Aubin, f. 6). — ''Prugners'' 1132
(Ronc., Rot. 2. ch. 35). — ''Pruniers'' 1250 (St-Aubin,
Molières, I, 19). — ''Burgus seu villa''
''de Pruniers'' 1319 (G 772). — ''La Ville de''
''Pruniers'' 1326 (Ibid.). — Anc. domaine royal,
situé sur le coteau de la rive droite de la Maine,
que traversait la voie triomphale, via ''triumphalis'',
d’Angers à Chalonnes et à Nantes. Il avait
été attribué dès le milieu du VIII{{e}} s. par le roi
Pépin aux moines de St-Aubin, à qui Charlemagne
le confirma, — avec la forêt, ''silva'', qui y
attenait vers N. et s’étendait jusqu’au delà de
Guinesert, V. ''ce mot''. Les comtes s’y étaient néanmoins
installés d’autorité et [[Foulques Nerra]], défrichant
aux abords de la voie, y avait créé un
domaine propre, une culture de réserve, V. ''la
Couture'', que son fils Geoffroi donna aux moines
de St-Nicolas. — Les moines de St-Aubin protestèrent
et il fallut, pour confirmer la restitution
tout au moins de la forêt, obtenue en 1098, une
assemblée solennelle d’abbés et d’évêques suffragants
de l’archevêché de Tours, qui affirma l’authenticité
des titres produits par St-Aubin et
contestés par St-Nicolas. — Dès les premières
années tout au moins du XI{{e}} s. l’abbaye Saint-Aubin
y avait constitué un prieuré avec chapelle,
érigée bientôt en cure paroissiale et desservie
par un vicaire perpétuel jusqu’à la Révolution.
L’église, la maison priorale avec jardins,
parterres et fours banaux, le cimetière, le presbytère
faisaient partie du domaine. Il avait pour
annexe la petite chapelle de Sichillon, {{abréviation|auj.|1878}} le
Chillon, dans la paroisse du Louroux, et fut réuni
avec elle au grand Séminaire d’Angers vers 1725.
Prieurs : Paganus, 1117. — Jean de Sautré,
1319. — Rob. Quatrebarhes, 1342. —
Colas Leroy, 1410. — Galien Simon, 1437. —
Jean Epiart, 1438. — Julien de Villiers, 1462.
— Jean Massé, 1465. — Jean Barthélémy,
1467, 1480. — René Leliepvre, 1527, 1542. —
Jean Dumas, baron de Durtal, 1553. — Jacques
Nouel, 1569. — Arthur Verge, 1579. — Pierre
de Monty, 1585. — René Bault, 1618, 1653.
— Gabr. Boylesve de la Gillière, 1570, qui
obtint du pape en 1681 des reliques des saints
Célestin, Eusèbe, Fortunat, Marcel, Placide et de
Ste Vénérande. — Louis Boylesve de la Gillière,
1685, 1708. — Jos. Grandet, directeur du
grand Séminaire, 1710, 1728.
 
La cure, à la présentation de l’abbé de Saint-
Aubin, à la nomination de l’évêque, était un
des plus pauvres bénéfices de l’Anjou. La première
pierre du presbytère, reconstruit à neuf,
fut posée le 21 novembre 1746. — La paroisse,
pour moitié en landes, bois et rochers, comptait à
peine 50 feux, 360 hab. en 1789. Elle appartenait
à des ecclésiastiques pour les trois quarts,
— dont la moitié en bois à St-Aubin. La dîme,
que l’abbaye et le Séminaire y prélevaient sur
les vignes, était abonnée au taux le plus fort, qui
fût en Anjou, soit un guibourg de raisin par
quartier de 25 cordes, évalué à 40 pintes de vin.
La concession, récemment accordée par le prince
apanagiste à un particulier, des prairies riveraines
de la Maine, menaçait de ruiner les habitants,
pour la plupart déjà dans la misère et sans
secours. — On y voit en 1641 entreprendre les
premiers travaux d’une mine de cuivre, qui ne
paraît avoir laissé aucune trace.
 
Curés : Lucas Bourgoignon, 1529. — Guill.
Goddes, 1541. — Louis Richaudeau, 1624,
1651, qui résigne ; — F.-Guy Gazeau, 1652,
1656. — Urbain Lecercler , 1656, 1659. —
Charles Sigogne, 1659, † le 2 décembre 1660.
— On voit par deux lettres d’Henri Arnauld
qu’Etienne Baluze, le savant fameux, fut gratifié
par lui de la cure le 15 décembre 1660
sur la recommandation de l’archevêque Pierre
de Marca ; mais il est certain , non-seulement
qu’il ne la desservit pas, mais que dès
janvier 1661 figure en titre Mathurin Lambert,
jusqu’en 1662. — Franç. Rousson, juin 1663. —
René Guyet, 1673, † le 12 octobre 1678. —
Christ. Leliepvre octobre 1678, † le 5 juillet
1717, âgé de 66 ans. — J. Foucault de la
Haute-Butte, juillet 1717, mars 1718. —
J. Cherbonnel, janvier 1720. — Franç. Boulogne,
octobre 1720, † le 19 mai 1744, âgé de
50 ans passés. — Jean-Franç. Moutardeau,
août 1744, † le 8 avril 1769, âgé de 60 ans. —
L.-M. Loyau, chanoine de St-Pierre, juin 1769,
février 1770. — Jean Gibert, récollet, février
1770, 1791. — Déporté en Espagne (septembre
1792), il résidait en l’an VIII à St-Jacques de
Compostelle et était réclamé par ses paroissiens,
qui l’avaient élu pour maire en 1790.
 
Les bâtiments du prieuré et son enclos furent
vendus {{natt}} le 13 janvier 1791 à l’orfèvre Viot fils
et forment aujourd’hui une habitation charmante,
appartenant à M. Mordret fils. L’église, sous le
vocable de St Aubin, consacrée comme oratoire
par le décret du 9 avril 1791, supprimée par
ordonnance de l’évêque du 20 janvier 1809, a été
rétablie en succursale le 26 décembre 1843. Restaurée
dès 1842, elle a été l’objet en 1855 d’une
reconstruction presque complète en style roman,
comprenant l’établissement de la voûte en brique,
le rallongement de la nef, l’adjonction d’une
chapelle et la construction d’un clocher sur la
façade avec flèche en bois (archit. Delestre).
 
La paroisse comprend 74 mais., 74 mén.,
256 hab., dont 22 mais., 69 hab. au bourg.
 
<small>Arch. de M.-et-L. B ''Insim. du Présid.'', 29 août 1641 ; C 190 ; G772-780. — Arch. comm. Et-C. — ''Rev. d’Anjou'', 1873, p.35.</small> }}
 
== Notes ==
Sources et annotations
Sources et annotations
<references group="note" />
{{Références}}
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