Aller au contenu

« Avrillé - Parc de la Haye Val d'Or Pépinières » : différence entre les versions

seille - information communiquée par Josette C. le 17 mars 2013
(→‎Témoignage : relecture, ok)
(seille - information communiquée par Josette C. le 17 mars 2013)
Ligne 161 : Ligne 161 :
Mais, je l’ai dit par ailleurs, nous étions bien… Nous mangions à notre faim malgré les « tickets » qui rationneraient<ref>Ticket de rationnement : Système de rationnement mis en place en mars 1940, et prolongé pour certains produits, comme le pain, jusqu'en 1949.</ref> pour quelques temps encore l’approvisionnement de quelques denrées  alimentaire.
Mais, je l’ai dit par ailleurs, nous étions bien… Nous mangions à notre faim malgré les « tickets » qui rationneraient<ref>Ticket de rationnement : Système de rationnement mis en place en mars 1940, et prolongé pour certains produits, comme le pain, jusqu'en 1949.</ref> pour quelques temps encore l’approvisionnement de quelques denrées  alimentaire.


Le confort moderne ici vous dis-je, l’eau courante, l’électricité, chacun sa chambre, bien supérieur à celui de notre maison précédente, à la différence cependant que là bas il fallait « tirer de l’eau » au puits avec la « seille<ref>Seille : Bassine munie d’oreilles dans lesquelles on passe une corde en guise d’anse. Voir aussi le mot [[seillau]].</ref> » pendue au bout d’une chaîne qui s’enroulait autour un rondin biscornu muni d’une manivelle et qui couinait à chaque tour. La chaîne cassait souvent et il fallait récupérer l’ensemble avec le grappin du voisin, Marcel Nolin, qui procédait à une réparation avec du fil de fer.
Le confort moderne ici vous dis-je, l’eau courante, l’électricité, chacun sa chambre, bien supérieur à celui de notre maison précédente, à la différence cependant que là bas il fallait « tirer de l’eau » au puits avec la « seille<ref>Seille : Seau avec une anse en métal dans lequel, en général, on passe une chaine pour tirer l'eau du puits. Voir aussi le mot [[seillau]].</ref> » pendue au bout d’une chaîne qui s’enroulait autour un rondin biscornu muni d’une manivelle et qui couinait à chaque tour. La chaîne cassait souvent et il fallait récupérer l’ensemble avec le grappin du voisin, Marcel Nolin, qui procédait à une réparation avec du fil de fer.


Depuis que nous habitions « aux baraquements » mon frère et moi allions à l’école d’Angers dite du boulevard de Laval et devenue André Moine en 1946, le dit boulevard étant lui même, devenu le boulevard Clémenceau. Trois kilomètres à pieds matin et soir tout au long de la rue de La Meignanne au son de nos galoches à semelle de bois protégées par des bandes de caoutchouc découpées dans des pneus d'auto que cloutait notre mère, le soir sur le "pied-de-fer" de feu notre papa qui avait été cordonnier. Maman avait elle aussi travaillé avec papa "dans la chaussure" chez Goirand, rue Vauvert à Angers.
Depuis que nous habitions « aux baraquements » mon frère et moi allions à l’école d’Angers dite du boulevard de Laval et devenue André Moine en 1946, le dit boulevard étant lui même, devenu le boulevard Clémenceau. Trois kilomètres à pieds matin et soir tout au long de la rue de La Meignanne au son de nos galoches à semelle de bois protégées par des bandes de caoutchouc découpées dans des pneus d'auto que cloutait notre mère, le soir sur le "pied-de-fer" de feu notre papa qui avait été cordonnier. Maman avait elle aussi travaillé avec papa "dans la chaussure" chez Goirand, rue Vauvert à Angers.