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{{Infobox commune | {{Infobox commune | ||
| | | image = <!-- facultatif (logo ou blason) --> | ||
| | | territoire = [[Mauges]] | ||
| | | arrondissement = [[Arrondissement de Cholet|arr. de Cholet]] | ||
| | | canton = [[Canton de Cholet-2|cant. de Cholet-2]] | ||
| intercom = [[Communauté | | intercom = [[Communauté d'agglomération Cholet Agglomération|ca Cholet Agglom.]] | ||
| | | codes = 49236, 49560 | ||
| habitants = Les Passavantais(es) | | habitants = Les Passavantais(es) | ||
| siteweb = | | siteweb = | ||
| carte = [[File:Carte situation commune passavantsurlayon.png|300px|center|Situation dans le département]] | |||
{{osm12|n=47.1074910|o=-0.3904060}} | |||
}} | }} | ||
'''Passavant-sur-Layon''' est une commune de l'ouest de la France qui se situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), au sud-ouest de [[Nueil-sur-Layon]] et au sud-est de [[Vihiers]], en bordure du département des Deux-Sèvres. C'est en 2020 la troisième commune la moins peuplée du département<ref>Ouest-France (Lucile Moyet), ''Avec 127 habitants, Passavant-sur-Layon est la troisième commune la moins peuplée du Maine-et-Loire'', 12 mars 2023</ref>. | |||
''' | == Situation administrative == | ||
La commune change de nom en 1922, ''[[Passavant]]'' devenant ''Passavant-sur-Layon'' (décret du {{date|14 février [[1922]]}}<ref>Décret du 14 février 1922 portant changement de nom de communes, ''Journal officiel de la République française'', 54{{e}} année, n° 55 du 25 février 1922, p. 2312</ref>{{,}}<ref name="cport-1989" />{{,}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 125</ref>. | |||
Elle est membre de la communauté d'agglomération [[Communauté d'agglomération Cholet Agglomération|Cholet Agglomération]], et se trouve dans le canton [[Canton de Cholet-2|de Cholet-2]] (Nueil en 1793, [[Canton de Vihiers|Vihiers en 1801]]<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Passavant-sur-Layon'', 2007</ref>) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]] (av. 2017 [[Arrondissement de Saumur|Saumur]]<ref>Arrêté du préfet de la région Pays de la Loire n° 2016/SGAR/560, du 27 décembre 2016, modifiant les limites des arrondissements (voir [[2017]]).</ref>). Jusqu'au 31 décembre 2015 elle est intégrée à la communauté de communes [[Communauté de communes du Vihiersois-Haut-Layon|du Vihiersois-Haut-Layon]], intercommunalité qui disparaît à cette date<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''[[Communauté de communes du Vihiersois-Haut-Layon|Arrêté préfectoral DRCL/BCL 2015 n° 67]]'', du 30 octobre 2015.</ref>{{,}}<ref name="insee-gae">Insee, ''Géographie administrative et d'étude - Passavant-sur-Layon (49236)'', 2020</ref>. | |||
' | Elle porte le code Insee 49236 et est associée au [[Codes postaux des communes de Maine-et-Loire|code postal]] 49560<ref name="lion1906" />. Les habitants se nomment (gentilé) les Passavantais et les Passavantaises. Sa population est de {{unité|135|habitants}} en 1999, 131 en 2006 et 124 en 2018<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]], [[Population de Maine-et-Loire/2006|2006]], [[Population de Maine-et-Loire/2018|2018]])</ref>. La commune de Passavant-sur-Layon appartient à la Zone d'emploi de Cholet et au bassin de vie de Lys-Haut-Layon<ref name="insee-gae" />. | ||
Mairie : 9 rue du Prieuré, 49560 Passavant-sur-Layon (tél. 02 41 59 55 17, courriel [mailto:passavantsurlayon@wanadoo.fr passavantsurlayon]). | |||
== Histoire et patrimoine == | |||
La localité est mentionnée vers 1060 sous le nom de ''[[Passavant|Passavantum]]''. Son implantation est liée au château que fait édifier [[Foulques Nerra]] au {{Xs}} sur une butte rocheuse. Il est fortifié en bois puis en pierre au siècle suivant. Ruiné par la suite, il est reconstruit à partir du {{XIIIs}}. La chapelle dédiée à saint Florent est confiée au moines de Saint-Florent. Le village se développe en deux endroits : autour du château (avec l'église Saint-Étienne) et autour du prieuré (Notre-Dame). Au {{XVIIIe}}, Passavant-sur-Layon dépend du bailliage de Saumur, de l'élection et de la subdélégation de Montreuil-Bellay, et du grenier à sel de Vihiers<ref name="cport-1989">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|102-105}}</ref>{{,}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée - Château fort Saint-Etienne (IA00052254)'', 13 septembre 2012</ref>{{,}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée - Village (IA00052467)'', 9 juin 1989</ref>{{,}}<ref name="of-4aout2018">Ouest-France (Adrien De Volontat), ''Cholet. Un petit village restauré aux confins de l'agglo'', 4 août 2018</ref>. | |||
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Passavant-sur-Layon)'', juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1989" /> : | |||
* La chapelle Notre-Dame-de-Pitié, église dite chapelle, des {{XVe}}, {{XVIIe}} et {{XIXs}}s ; | |||
* Le [[château de Passavant]] (inscrit MH), des {{XIe}}, {{XIIIe}} et {{XVs}}s, reconstruit au {{XIXe}}, surplombe le village et comprend des vestiges d'une longue ceinture de murailles ; | |||
* L'[[Liste des églises et chapelles de Maine-et-Loire|église]] Saint-Étienne (classée MH), chœur des {{XIe}} et {{XIIs}}s ; | |||
* Le manoir du Châtellier, du {{XIXs}}. | |||
{{ | Quatre moulins existaient autrefois sur la commune, dont deux seuls ne subsistent aujourd'hui<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée - Moulins (notice IA00052250)'', 9 juin 1989</ref> : | ||
* Le moulin à eau de l'Étang, des {{XVIIe}} et {{XIXs}}s, sur le Layon ; | |||
* Le moulin à vent de Passavant, remanié au {{XIXs}}, de type cavier. | |||
Le lavoir construit en 1909 a disparu<ref name="cport-1989" />. | |||
== Commune viticole == | |||
Passavant-sur-Layon compte {{unité|200|hectares}} de vignes en 2018<ref name="of-4aout2018" />. La commune se situe dans l'appellation viticole des [[Vins du Layon|Coteaux-du-Layon (AOC)]]<ref>Décret n° 0272 du 24 novembre 2011 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Coteaux du Layon », JORF n° 0272 du 24 novembre 2011, page 19757, texte n° 68.</ref>, vin blanc liquoreux dont le vignoble est implanté sur la partie sud-est du Massif armoricain et dont l'exposition des coteaux permet l'obtention de vendanges surmûries<ref>Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), ''Aire géographique - Fiche produit - Coteaux du Layon'', 28 janvier 2019 (statut FR : AOC - statut CE : AOP)</ref>. | |||
== Loisirs et culture == | |||
L'association les Gaulois de Passavant organise au printemps 2024 un vide-greniers et un marché artisanal gourmand<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Passavant-sur-Layon. Le vide-greniers aura lieu dimanche 9 juin'', 24 mai 2024</ref>. | |||
Des randonnées sont également organisées, comme en février 2023 par l'association Les amis de Passavant-Cléré avec sa traditionnelle randonnée pain d'épices et vin chaud<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Passavant-sur-Layon. Nouveau record de participation à la randonnée'', 14 février 2023</ref>. | |||
== Espace et territoire == | |||
Commune rurale du [[Vihiersois (mot)|Vihiersois]]<ref name="of-4aout2018" />, Passavant-sur-Layon s'étend sur {{unité|4.91|km|2}} ({{unité|491|hectares}}), son altitude varie de 62 à {{unité|112|mètres}}<ref>IGN, ''Répertoire géographique des communes (RGC)'', données 2014 ([[Altitude des communes de Maine-et-Loire|altitude]], [[Superficie des communes de Maine-et-Loire|superficie]])</ref> et son territoire se situe sur le couloir du Layon<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>. En aval de [[Cléré-sur-Layon]], la rivière le [[Layon]] traverse son territoire<ref>[[Layon|Rivière du Layon]], mars 2010</ref>. | |||
Lieux-dits : Le Borderon, Bourgneuf, Le Châtellier, Chênerond, Le Guinchereau, Laigné, La Maison-Neuve, Les Moulins-de-Vent, Le Râlet, La Riolée, La Salle, La Pichonnière, etc<ref name="cport-1989" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Leur disparition avait créé une crise : les panneaux de lieux-dits de ce village bientôt de retour'', 25 novembre 2024</ref>. | |||
Un sentier de randonnée longe le plan d'eau<ref name="of-4aout2018" />. | |||
Localités aux alentours : [[Nueil-sur-Layon]] ({{unité|2.1|km}}), [[Cléré-sur-Layon]] ({{unité|3.1|km}}), [[Les Cerqueux-sous-Passavant]] ({{unité|5.9|km}}), Genneton ([[Départements limitrophes au Maine-et-Loire|Deux-Sèvres]]) ({{unité|6.6|km}}), [[Trémont]] ({{unité|7.1|km}}), Cersay (79) ({{unité|7.5|km}}), [[Tancoigné]] ({{unité|7.6|km}}), [[Concourson-sur-Layon]] ({{unité|8.2|km}}), [[La Fosse-de-Tigné]] ({{unité|8.8|km}}), [[Les Verchers-sur-Layon]] ({{unité|8.8|km}})<ref name="lion1906">Lion1906 (Lionel Delvarre), ''Distances à partir de Passavant-sur-Layon (49)'', juin 2010 — Les distances affichées sont des distances orthodromiques (à vol d'oiseau).</ref>. | |||
[[File:passavantsurlayon eglise saintetienne 2017a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de l'église Saint-Étienne.]] | |||
== Célestin Port (1878) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Passavant dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages [[Dictionnaire Célestin Port/1878 - Tome 3 - Page 56|56]], [[Dictionnaire Célestin Port/1878 - Tome 3 - Page 57|57]] et [[Dictionnaire Célestin Port/1878 - Tome 3 - Page 58|58]]</ref> : | |||
{{citation| | |||
'''Passavant''', canton de Vihiers (14 kil), arr. | |||
de Saumur (33 kil.) ; — à 54 kil. d’Angers. — | |||
''Passavantum'' 1060 circa (Topogr. Grille). — | |||
''W. de Passavante Castro'', ''W. de Passavante'' | |||
1061 (L. N., ch. 119 et 165). — ''Castrum,'' | |||
''stagnum de Passavant'' 1092 (Dénezé, ch. or. | |||
et Liv. d’A., f. 69). — ''Ecclesia Sancte Marie'' | |||
''de Passavanto cum capella Sancti Stephani'' | |||
1156 (Liv. d’A., f. 4 et 6). — ''Senscallia'' | |||
''de Passavento'' 1236 (Ch. or.). — ''La ville de'' | |||
''Passavant'' 1571 (Aveu de la Cure). — Entre Cléré | |||
(3 kil.) à l’O., Nueil (2 kil.) à l’E. et au N., le | |||
département des Deux-Sèvres, au S. | |||
Sous le bourg aborde la tête du vaste étang, | |||
qui en prend le nom, quoique dépendant presque | |||
tout entier de Cléré, — et d’où sort, en animant | |||
un moulin, la rivière du Layon. Son affluent la | |||
Suère forme en partie limite vers S. | |||
Les chemins d’intérêt commun de Tigné et de | |||
Nueil s’entrecroisent dans le bourg même. | |||
En dépendent le vill. de Laigné (11 mais., | |||
30 hab.), les ham. de Guinchereau (4 mais., 14 h.), | |||
du Chatellier (6 mais., 18 h.), de Guinefolle | |||
(3 mais., 11 hab.), partie du Chêne-Rond (3 mais., | |||
10 h.), 7 fermes ou écarts dont un de 2 maisons. | |||
Superficie : 468 hect. dont 46 hect. de vignes, | |||
arrachées, puis replantées depuis 30 ans, 35 hect. | |||
de bois. | |||
Population : 65 feux en 1697. — 75 feux, | |||
339 hab. en 1720-1726. — 343 hab. en 1790. — | |||
374 hab. en 1831. — 375 hab. en 1841. — 345 h. | |||
en 1851. — 309 hab. en 1861. — 303 hab. en | |||
1866. — 298 hab. en 1872, dont 168 (65 mais., | |||
70 mén.) au bourg, qu’étreignent Cléré et Nueil, | |||
partie même de la rue vis-à-vis la mairie dépendant | |||
de Nueil, — en décroissance d’ailleurs rapide | |||
et profonde. | |||
Foires : le mardi de Pâques et le 29 septembre | |||
jusqu’en 1820, plus le 26 décembre depuis 1825 | |||
jusqu’en 1854, — déchues depuis en simples | |||
assemblées, celle du 29 septembre transférée au | |||
lundi de la Pentecôte ; — les marchés même sont | |||
perdus. — La mesure locale comptait 16 boisseaux | |||
pour 13 boisseaux 1/3 des Ponts-de-Cé. | |||
Bureau de Poste de Nueil. — Perception | |||
de Trémont. | |||
Ecole mixte dans une maison acquise par | |||
autorisation du 10 janvier 1842 par acte des | |||
2 mars 1841 et 27 février 1841. — Un cabinet, | |||
auprès du grenier y sert de salle de Mairie. | |||
L’Eglise, dédiée à St Etienne, fut réduite au | |||
rang d’oratoire par arrêté du 18 octobre 1791 et | |||
rétablie en titre de succursale le 26 décembre | |||
1804. La nef de 3 travées a été reconstruite, avec | |||
une réduction en largeur et en longueur de deux | |||
mètres, par adjudication du 12 janvier 1862, dont | |||
les travaux étaient terminés dès le mois d’avril | |||
1863 (archit. Bonnet, d’Angers). — Elle était alors | |||
presque tout entière pavée de tombes plates, avec | |||
inscriptions, de René Lemaignan, 1637, J. Gautreau, | |||
1749, Catherine Gillot, femme du chirurgien | |||
Jacq. Cirot, 1751, Marie Nau, 1770, | |||
Franç. Pihoné, 1775, Rose Neau, 1781. — La | |||
partie antique comprend le chœur, qui abrite | |||
l’autel, la voûte en berceau soutenue par deux | |||
larges bandeaux plats saillants entrecroisés | |||
({{XIe}} s.), que portent deux bizarres et curieux | |||
chapiteaux romans, formés d’entrelacs de têtes | |||
d’hommes et de rinceaux variés ; — suit l’abside | |||
voûtée intérieurement en cul-de-four, mais qui | |||
ressort à fond plat carré, en moyen appareil | |||
régulier, avec fenêtres plein cintre à claveaux | |||
nus, sans moulures ni saillies, le pignon et tout | |||
le toit du chœur porté autrefois sur une ligne de | |||
modillons, têtes et animaux grotesques, la plupart | |||
tombés ({{XIe}} s.). — Deux chapelles (dont une | |||
de 7 mèt. sur 4, l’autre de 4 m. sur 3 m. 50), formaient | |||
les bras de la croix, celle de St François, | |||
transformée en sacristie, où sont réfugiées, avec | |||
deux statuettes {{XVIIe}} s. de la Vierge et de saint | |||
Etienne, les tombes de haute et puissante dame | |||
Louise-Françoise de l’Estang, † le 19 novembre | |||
1735, avec l’écu double à ses armes et à celles de | |||
Caravas, — de Louise-Antoinette Gouffîer, morte | |||
âgée de 2 ans, le 9 juillet 1731 — et de Pierre-Marc-Antoine | |||
Gouffier, † en mai 1740. On retrouva | |||
en 1833 leurs statues dans la terre, devant le | |||
porche de l’église, où elles avaient été transportées | |||
pour étayer le pied de l’arbre de la liberté | |||
planté dans le cimetière, qui surplombe le chemin | |||
en pente ravinée vers la vallée de l’O. | |||
Sur l’autre bord du Layon s’élève, attenant à | |||
un petit logis, les restes de la chapelle Saint-Martin, | |||
ancienne aumônerie, qui appartenait | |||
en dernier lieu à l’hospice de Montreuil-Bellay. | |||
La façade en est tombée. An fond du chœur, | |||
entre les trois murs, domine encore une jolie | |||
statuette de St Sébastien, du {{XVIIIe}} s., comme | |||
la construction même. | |||
Aux alentours, dont les champs sont encombrés | |||
de fondations, au Chatellier, sur la rive | |||
droite du Layon, la tradition, encore accréditée | |||
dans le pays, place — et non sans vraisemblance | |||
— le centre antique. La voie d’Argenton-Château | |||
se frayait là son passage en droite ligne par Tigné | |||
jusqu’à Brissac, croisée sur la rive gauche du | |||
Layon par la voie montant de Maulévrier à Nueil. | |||
C’est Foulques-Nerra, croit-on, qui à ce point | |||
même transféra le bourg et l’église en y construisant | |||
une forteresse. | |||
Aucun titre ne parle de la fondation de la paroisse. | |||
L’église date évidemment des premières | |||
années du {{XIe}} s., comme le château primitif. | |||
Foulques en avait confié la garde à un vaillant | |||
soldat, vir strenuus, du nom de Sigebrand, | |||
dont le fils Guillaume appela, auprès de lui, | |||
comme l’avait fait son père à Vihiers, les moines | |||
de St-Florent, en leur assurant des revenus suffisants | |||
pour vivre. On y voit constituée ainsi au | |||
{{XIIe}} s. l’église ou chapelle St-Etienne, chapelle | |||
du château proprement dit, plus tard érigée en | |||
cure paroissiale, dont est titulaire Franç. Bouchet, | |||
1494, Jean Rivaut, 1505, Urb. Rallier, | |||
1581, Eustache Foullard, 1611, 1620 ; elle s’élevait | |||
dans la cour basse et fut rasée en 1626. — | |||
Tout au méme temps et dès le {{XIIe}} s. le faubourg | |||
du Rondray, attenant au château, forme une | |||
autre paroisse avec l’église de Notre-Dame, | |||
desservie par les moines, et auprès de laquelle | |||
l’abbé de St-Florent avait pris en 1236 l’engagement | |||
d’entretenir quatre religieux prêtres. — Le | |||
service en passa bientôt à la charge d’un curé, | |||
qui, lors de la destruction de St-Etienne, eut à | |||
régir « les deux paroisses réunies et incorporées | |||
ensemble de Notre-Dame et de St-Etienne », | |||
double vocable que les titres rappellent longtemps. | |||
Prieurs : Girard, 1180. — Geoffroi de St-Gondon, | |||
1184. — Simon Malard, 1210, 1224. | |||
— Guill. de la Barre, 1286. — Guill. de Sulié, | |||
1292. — Jean Bienassis, 1486. — Jean Du | |||
Vau, 1487. — Jean Amadou, 1495. —Jean Du | |||
Vau, 1504. — Jean Bouvereau, 1579. — Denis | |||
Thévenard, aussi prieur d’Allonnes, 1679, 1686. | |||
— Jean Péan, 1720, † à Angers le 25 août 1729. | |||
— André Gasnier, 1758. | |||
Curés de Notre-Dame : Philibert Lebeau, | |||
1464. —Jean Boireau, 1571. — Joachim Lamy, | |||
1608 — René Pelletier, 1620. — Franc. Pèlerin, | |||
1625. — Jacques Portier, 1626, 1639. — | |||
Boussion, 1640. — Pierre de Grangère, 1643. | |||
— Ambroise Rousseau, 1634. — Jean de Signy, | |||
1650. — Simon Couronné, 1664, 1668. — Nic. | |||
Portier, 1671. — Noël Foumier, 1682, † le | |||
19 septembre 1707, comme l’indique son épitaphe | |||
dans l’église. — Gendrot, novembre 1707. — | |||
Louis Delaunay, 1708, 1725. — Le Pousset, | |||
1728. — Salomon Nau, 1735, † le 24 février 1775, | |||
âgé de 71 ans. — J.-B.-Claude Desfossés, mai | |||
1775, qui résigne en janvier 1790. — Louis-César-François | |||
Dubled, vicaire de Vernantes, installé | |||
le 16 novembre 1790, jusqu’au 7 avril 1792. | |||
Le fief appartenait à la fin du {{XIIe}} s. à Geoffroi | |||
de la Troche, mari d’Agnès de Passavant. C’est | |||
son fils Geoffroi qui fit reconstruire le château | |||
vers 1210 sur remplacement actuel, alors occupé | |||
par le four du prieuré qu’il indemnisa largement. | |||
Sa fille aînée Isabelle épousa vers 1230 Guillaume | |||
de la Haie en Touraine, mort avant 1255. Il devient | |||
le chef en Anjou d’une puissante famille, | |||
qui domine bientôt tout le pays de Vihiers, | |||
Coron, Chemillé et partie des Mauges. Elle portait | |||
d’or à 2 faces de gueules à l’orle de | |||
9 merlettes de gueules sur les faces, 4 en | |||
chef, 2 en face, 3 en pointe. Une charte française | |||
de 1280 des Archives de M.-et-L. conserve | |||
un très-beau sceau de Barthélémy de la Haie. — | |||
En 1359 et 1360 on y voit installée une garnison | |||
anglaise, dont le traité de Brétigny stipula l’expulsion. | |||
— Ant. de la Haie, fils de Louis de la | |||
Haie et de Marie d’Orléans, est élu abbé de St-Denis | |||
en France en 1498, où sa tombe figure | |||
encore. On la trouve reproduite dans le recueil de | |||
M. de Guilhermy, t. II, p. 182-184.— Le mariage de | |||
sa sœur Yolande porta la terre dans la maison d’Armagnac | |||
de Nemours qui allait s’éteindre à Cérignoles | |||
(1503). A défaut d’héritiers, elle revint à | |||
Renée de la Haie, fille de François et de Catherine | |||
de Clermont qui épousa Joachim de Montespédon. | |||
— C’est sans doute de son union pendant | |||
un demi-siècle avec le marquisat, puis duché de | |||
Beaupréau, qu’elle retint le titre de baronnie qui | |||
lui est attribué dans les documents postérieurs | |||
au {{XVIe}} s. — Guy III de Scépeaux, légataire de | |||
Philippe de Montespédon, aliéna vers 1570 le | |||
château de Passavant, que dès 1579 possédait | |||
Gilbert Gouffier, marquis de Boisy, — et sa famille | |||
jusqu’aux approches de la Révolution. | |||
Charles-Jean de la Vallée Rarecourt, marquis de | |||
Pimodan, baron de Buxière, en est seigneur en | |||
1783-1788. | |||
La paroisse dépendait du Diocèse de Poitiers, | |||
de l’Archiprêtré de Thouars, de l’Election de Montreuil-Bellay, | |||
du Grenier à sel de Vihiers, du | |||
District en 1788 de Montreuil-B., en 1790 de | |||
Vihiers. | |||
Le château antique n’est plus qu’une ruine, | |||
dont certaines parties pourtant sont encore habitées | |||
en ferme et dont l’ensemble reste imposant, | |||
planté sur un escarpement de rocher de 20 à 25 m. | |||
de hauteur, autour duquel circulaient d’immenses | |||
douves, baignées par l’étang et par les eaux vives | |||
du Layon. Un pont de pierre de 3 arches les | |||
traverse, dont la dernière s’ouvrait à un pont-levis, | |||
débouchant devant un large portail avec | |||
guichet refait au {{XVIe}} s. ; — à distance, à droite, | |||
un corps de logis s’avance sur les douves — | |||
à gauche une tour ronde, formant sur la cour un | |||
bâtiment rectangulaire à toit tronqué. La cour, | |||
vaste cercle bordé par de hautes courtines | |||
avec un large chemin de ronde, contient vers | |||
N.-E. la fuie et se rétrécit dans un étroit passage, | |||
défendu par une herse, qui donnait accès à l’habitation | |||
seigneuriale, occupant en équerre les | |||
faces vers l’O. et vers S., aujourd’hui ruinées ou | |||
reconstruites, — avec 4 grosses tours, dont deux | |||
accouplées à l’angle principal, la plus grosse couronnée | |||
d’une salle ronde, avec 8 fenêtres ou | |||
meurtrières et des cheminées du haut en bas. L’escalier | |||
qui y mène forme une élégante cage en | |||
limaçon, à trois pans coupés, dont la porte basse | |||
en granit est surmontée d’une charmante et large | |||
baie avec accolade et montants fleuronnés, le | |||
cintre chargé de vignes et de raisins rampants. | |||
On reconnaît encore la chapelle, voûtée de rinceaux | |||
d’ogive en saillie retombant sur des culs-de-lampe | |||
sculptés du {{XIIIe}} s., le fond rempli par | |||
un large arceau autrefois décoré de peintures, — | |||
l’écurie de 80 pieds de longueur ; — dans les soubassements, | |||
les cuisines ; celle qui sert encore | |||
conserve une plaque en fonte armoriée d’un | |||
aigle éployée, avec le cordon de l’Ordre et deux | |||
lions pour support ; — à part, à l’extrémité | |||
vers S., la salle dite du Trésor ou du Parquet, | |||
voûtée à six pans d’ogives, avec doubles tores | |||
ronds accouplés sur des colonnettes à chapiteaux, | |||
{{XIIIe}} s. — Un dessin des ruines a été donné | |||
par Hawke, dans l’Anjou de M. Godard. — Des | |||
jardins hauts et bas communiquaient par une | |||
allée à la chaussée de l’étang ; — le tout vendu | |||
{{natt}} le 18 thermidor an IV pour la somme de | |||
3,952 livres. — Quinze jours auparavant avaient | |||
été vendus les moulins bannaux et le grand étang. | |||
Maires : Pellu, 1{{er}} messidor an VIII, † le | |||
9 messidor an XIII. — Jos. Frogier, 2 janvier | |||
1808. — Armand Rabouin, 1832. — Gabriel-Félix | |||
Binsse, 4 décembre 1840, installé le 8. — | |||
Joseph Reclus, installé le 22 septembre 1855. — | |||
René Moron, 1861. — Dittière-Gapy, 1866. — | |||
Guittière, 1870. — Gaudicheau, 1871, en | |||
fonctions, 1876. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. C 193 et 202 ; E 2824 ; H Prieuré de Passavant, dont le carton comprend sept chartes originales (XI-{{XIIIe}} s.) ; Prieuré de la Rimonnière, 1280 ; Q Vent. Nat., 411, 509-510 et 731.— D. Huynes, Mss. 88, 177, p. 313.— Topogr. Grille.— Arch. d’Anj., t. I, p. 66.— Affiches, 27 mai 1793. — Répert. archéol., 1869, p. 2, 13, 16, 40, 45.— Bibl. Nat., Mss. franç. 704. — De Guilhermy, Inscript. de la France, t. II, p. 182-184.— Bibl. de l’Ec. des Chartes, 1875, p. 385. </small> | |||
}} | |||
== Notes == | |||
{{Références}} | |||
: Les [[Passavant|formes anciennes]] du nom. | |||
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[[Catégorie:Passavant-sur-Layon]] |