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« Méron » : différence entre les versions

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{{Infobox quartier
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}}
}}
'''Méron''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), aujourd'hui intégrée à [[Montreuil-Bellay]].


En 1968 Montreuil-Bellay fusionne avec Méron.
'''Méron''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] intégrée en 1968 à [[Montreuil-Bellay]], et située à l'est du bourg de cette dernière. Le site Champagne de Méron est classé en Réserve naturelle régionale.




{{Commune à compléter}}
== Généralités ==
Situation administrative : La commune de Méron est rattachée en 1967 à [[Montreuil-Bellay]] (fusion simple), avec effet au {{date|1{{er}} janvier 1968}}<ref>Institut national de la statistique et des études économiques, ''Code officiel géographique : Commune de Méron (49203)'', 2023</ref>{{,}}<ref name="cassini">École des hautes études en sciences sociales, ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui'', Notice communale de Méron (n° 22119), 2007</ref>{{,}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 115</ref>{{,}}<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|443-444}}</ref>. Elle est jusqu'alors dans le canton [[Canton de Montreuil-Bellay|de Montreuil-Bellay]] (Montreuil-Bellay en 1793 et 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="cassini" />{{,}}<ref name="cport-1978" />.


Son code commune (Insee) est 49023. Sa population est de 560 habitants en 1720, 628 en 1831, 650 en 1911, et 589 en 1962<ref name="cport-1978" />.


[[Catégorie:Quartier|Meron]]
Histoire : ''Mairomnus'' en 769, ''Mairon'' en 1090. Des traces de constructions gallo-romaines ont été remarquées aux lieux-dits le Temple, la Ville Noire. Au Champ des Fourneaux a été découvert un édifice dont l'emplacement comportait des pièces de monnaie gauloises et romaines. Une monnaire frappée à Méron a été retrouvée avec la légende ''Mironno Domo''. La villa de Méron est donnée au {{VIIIs}} par Pépin III, dit « le Bref », à Saint-Aubin d'Angers. Au Moyen Âge, le domaine du prieuré forme une châtellenie relevant de Saumur. Au {{XVIIIs}}, Méron dépend de l'élection et subdélégation de Montreuil-Bellay, du grenier à sel et de la sénéchaussée de Saumur<ref name="cport-1978" />.
 
Espace et territoire : Méron s'étend sur {{unité|22.20|km|2}} ({{unité|2200|hectares}}). En dépend les villages et hameaux de Balloire, Chaumont, Paureun, Trézé et de La Motte-Bourbon<ref name="cport-1978" />.
 
Au sortir de Méron vers Loudun, une vaste plaine est dénommée Champagne<ref name="cport-1978" />. La zone [[Zones Natura 2000 en Maine-et-Loire|Natura 2000]] de la champagne de Méron est une zone protégée de {{unité|1334|hectares}} pour la conservation des oiseaux sauvages<ref>Muséum national d'Histoire naturelle, ''Natura 2000 - Formulaire standard de données - FR5212006 Champagne de Méron'', 31 mai 2019</ref>. La zone des Bois de Lançon et de Méron et celle de Champagne de Méron et Douvy sont classées [[Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire|espace naturel sensible]] (ENS)<ref>[[Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire]], 2018</ref>.
 
[[File:meron carte postale ancienne.jpg|center|thumb|upright=1.2|alt=Carte postale ancienne du bourg.]]
 
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Méron dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 664 et 605</ref> :
 
{{citation|'''Méron''', canton de Montreuil-Bellay (4 {{abréviation|kil.|kilomètres}}),
{{abréviation|arrond.|arrondissement}} de Saumur (15 kil.) ; — à 63 kil. d’[[Angers]].
— ''Mironno domo'' VII{{e}} s. (Monnaie {{abréviation|mérov.|mériovingienne}}).
— ''Mairomnus'' 769 ({{abréviation|Cartul.|cartulaire}} de St-Aubin. f. 3 v°).
— ''Ecclesia in pago Pictavo in vicaria Ludunense''
''que dicitur Miron'' 849 (Liv. d’A,
f. 25). — ''Capella in honore Sti Cesarii constructa''
''in pago Pictavo, que vocatur Miron''
905-920 (Liv. N., ch. 169). — ''Curtis Maironis''
''in. pago Pictavensi'' 966 (Cartul. St-Aubin,
f. 75). — ''Obedientia Mairomnus, Curtis de''
''Mairono'' 1060-1081 (Ibid., f. 72). — ''Mairon''
1090-1100 (Pr. du Coudray-M., ch. or.). — ''Villa''
''vocabulo Mironium cum ecclesia Sti Cesarii''
987-996, 1004, 1122 (Liv. d’A., f. 1,2. 3). — Sur
le versant du coteau de la rive gauche de la
Dive, entre [[Montreuil-Bellay]] à l’{{abréviation|O.|Ouest}}, [[Antoigné]]
(8 kil.) et le département de la Vienne, au S.,
[[Épieds|Epieds]] (5 kil.) et [[Brézé]] (7 kil.) à l’E., [[Saint-Just-sur-Dive]]
(5 kil.) au N.
 
Le chemin d’intérêt commun de {{abréviation|Montreuil-B.|Montreuil-Bellay}}
descend de l’O. à l’E., traverse le bourg, rejoint
par le chemin de Panreux à Chaumont, se brise
à 1,500 {{abréviation|mèt.|mètres}} de là à angle droit vers N. pour
gagner Balloire, de nouveau vers l’E. sur Meigné,
revient vers S. et s’échappe par un retour vers
S.-E., au pont dit de Charnacé. — A l’extrémité
Sud du territoire, passe du N.-O. au S.-E. la
route départementale des Ponts-de-Cé à Loudun
(3 kil), longée à 200 mèt. à peine, par la voie
ferrée de Poitiers à Saumur.
 
Y naît le ruisseau de Charnacé.
 
En dépendent les vill. de Balloire (79 mais.,
214 hab.), de Trézé (31 mais., 87 hab ), de Panreux
(11 mais., 50 hab.), de Chaumont (13 m.,
29 hab.), les ham. de la Motte-Bourbon (7 mais.,
29 hab.), de Palluau (4 mais., 11 hab.), de l'Ile-Bessé
(3 mais., 8 hab.), de Lavau (3 mais, 8 h.),
de la Pichauderie (3 mais., 8 hab.) et 2 ou 3
fermes ou écarts.
 
Superficie : 2,200 hectares, dont 110 hect. en
vignes, 118 en bois.
 
Population : 194 feux, 560 {{abréviation|hab.|habitants}} en 1720-1756. —
435 hab. en 1790. — 698 hab. en 1831. — 585 h.
en 1841. — 604 hab. en 1851. — 634 hab. en
1861 . — 654 hab. en 1866. — 597 hab. en 1872,
dont 136 au bourg (44 {{abréviation|mais.|maisons}}, 47 hab.) presque
inférieur de moitié à l’antique village de Balloire,
que double encore la proximité du vill. de Meigné.
 
Bureau de Poste et Percept. de Montreuil-B.
 
Mairie avec Ecole communale laïque de
garçons, construite par adjudication du 10 juillet
1852. — Ecole communale laïque de filles, —
Ecole libre de filles (Sœurs de Torfou).
 
L’Eglise, dédiée à St Aubin (succursale, 26 décembre
1804), vient d’être reconstruite (arch.
Piet, de Saumur), en style XIII{{e}} s., haute et vaste
nef unique, avec transept, chœur à pans coupés,
et haut clocher carré, seul reste conservé de l’édifice
antique, que précédait une galerie couverte
d’ardoises. Le pignon en petit appareil et les
piliers du sanctuaire avec leurs chapiteaux frustes
indiquaient une œuvre au moins du XI{{e}} s. Deux
et autrefois trois nefs en divisaient la longueur,
avec deux autels dont un en bois doré, l’autre en
pierre, sans tabernacle, et au fond une ''Assomption''
du XVII{{e}} s., avec les statues de St Hilaire et
de St Aubin.
 
Attient encore à l’église une ferme antique dont
l’enclos s’ouvre par un haut et large arceau ogival
double, accosté d’une porte basse plein cintre.
 
Dans le cimetière, s’élevait la chapelle de
Ste-Barbe, bâtie et dotée en 1545 d’importantes
rentes par le curé Cador et démolie en 1783.
 
Aucun monument celtique n’est signalé dans
le pays, quoique au centre de nombreux groupes
de populations antiques. La grande voie de Saunur
à St-Jouin par St-Just et la rive gauche de
a Dive, dite au XVII{{e}} s. ''la Voie-Dame'', le traversait
tout du long du N.-E. au S., bordée par
les villas de Balloire et de Meigné et, à quelque
distance, de Trézay, — et reliée à Montreuil-Bellay
par une double voie descendant à la Dive,
l’une à travers le bourg actuel, l’autre dans la direction
de Loudun. Entre cette dernière et les
noulins de Palluau, le Champ dit ''des Romains''
devrait être exploré, comme d’ailleurs tout ce
pays si inconnu.
 
La villa de Méron est de celles dont Pépin
dota l’abbaye St-Aubin d’Angers et que Charlemagne
lui confirma en 769. Un arrêt même du
Parlement de 1445 attribue la donation première
au roi Childebert, et de ces temps mérovingiens
une monnaie existe, qui y atteste l’existence,
comme à Lézon, sa voisine, d’un atelier monétaire.
Le type même en est remarquable, étant le
seul, si je ne me trompe, qui porte en légende le
mot ''Domus : Mironno domo''. — La forêt de
Lancon dépendait au VIII{{e}} s. de la terre et le
tout faisait partie du Poitou et de la viguerie
de Loudun.
 
Il n’est fait mention de l’église qu’au IX{{e}} s. Elle
est dédiée à St Césaire et appartient avec son
domaine à Gaubert, l’un des fidèles du roi Charles
le Chauve. Il la donne par échange en 849 à
l’abbaye de St-Florent, qui, un moment dépossédée,
en redevient propriétaire dans les premières
années du X{{e}} s. par la libéralité de Drogon, et la
possédait encore en 1122, mais non plus dix ans
plus tard. — Au milieu de cette confusion le droit
les moines de St-Aubin sur la terre entière, ''curtis'',
était resté incontesté. Il est reconnu par le comte en
966 et, particularité curieuse, en vertu cette fois
d’une tradition qui en attribue le don à St Hilaire. A
côté d’un prieuré, richement doté, s’éleva son église,
dédiée à St Aubin et qui, par un accord sans doute
entre les deux abbayes, amena la suppression de
St-Césaire et est devenue l’église paroissiale.
 
Curée : Guill. Yvon, 1442. — Simon Cador,
1529, résignataire en 1550. — René Cador,
1551, 1565. — Paumart, 1652. - Pierre Deslandes,
1674, † le 22 avril 1695. — Mic. Calou,
juin 1695, décembre 1728. — Laur.-Jos. Renaudet,
1730, † le 14 juillet 1763. — Tabard-Desmazières,
installé le 11 août 1763 — Jos.-Alexandre
Contreau, 1786, qui signe « officier
public » en 1793.
 
Le domaine du prieuré formait un fief important,
— « a tout d’une piècze entière, sans ce que aucuns
autres seigneurs ayent enclaves », est-il dit
en 1492, — avec une écluse, un moulin et d’immenses
communaux. Il était titré de châtellenie
et relevait du château de Saumur. En mémoire de
la donation royale le prieur et ses sujets étaient
tenus d’aller en procession chaque année, le jour
de la Quasimodo, et au retour de faire bénir
une quantité de [[fouace (mot)|fouaces]] dites de la maillée,
qui se distribuaient à tout venant, à charge de
prier pour le prince.
 
La mesure spéciale de la terre valait 12 boisseaux
3/4 de Saumur.
 
Prieurs : Lisoius, vers 1065. — Hucbertus,
1080-1087 — Goslenus, Goscelinus, 1090-1100.
— Hubertus, 1106 circa. — Theodericus,
1150 circa. — Guill. Poullart, 1272, précédemment
abbé de St-Aubin. — Cardinet des Plantes,
1445-1455. — Jean Préverault, en même temps
abbé d’Arcisses, 1492. — Louis Leroux, 1532. —
Jean Baudry, † le 11 octobre 1612, âgé de 64 ans.
— René Boisgaultier, 1692. — Bonaventure
Aubert, 1705, 1724. — Joachim-Nic. Delacroix,
chapelain de Notre-Dame de Paris, bénéficier de
la Ste-Chapelle et musicien du Roi, installé le
26 juillet 1764.
 
A l’extrémité vers S. de la paroisse, un autre
prieuré, Panreux, dépendait de l’abb. de Mauléon.
 
La paroisse, réunie à l’Anjou dès le XI{{e}} s., faisait
partie du Diocèse de Poitiers, de l’Archiprêtré
de Thouars, de l’Election et du District de Montreuil-Bellay
en 1788, du District en 1790 de
Saumur. Il y était perçu 12,700 livres de rentes
ecclésiastiques ; — nombre de pauvres, sans aucun
riche qui résidât.
 
Maires : Dovalle, † le 30 pluviôse an XI. —
Jacq. Caillard, messidor an XI, † en nivôse
an XII. — Duverger, 24 février 1806. — René
David, 2 janvier 1808. — Simon Oudry, 10 février
1813. — Jos. de Crozé, 4 février 1814. —
Math. Fleuriau, 15 mai 1815, installé le 5 juin.
— Jos. de Crozé, 12 juillet 1815. — Cl. Caillard,
23 septembre 1830. — Franç. Dillay,
1832. — Yves Rousseau, installé le 26 février
1835. — Franç. Dutour, installé le 8 février
1838. — Claude Caillard, 8 juillet 1852, installé
le 23. — Cotilleau, 1864. — Martineau,
1870, en fonctions, 1876.
 
<small>Arch. de M.-et-L. G 193 et 902 ; H Abb. St-Aubin, Les titres du Prieuré forment 28 vol. et 4 liasses ; Abb. St-Florent. Liv. N., f. 3 et 82 ; Liv. d’A., f. 24. — D. Huynes, Mss., f. 13, i 4 et 17. — Arch. commun. et.-C. — Cartul, St-Aubin, Mss. 745, fol. 72, 77. — Les Chartes de St-Aubin et de St-Florent ont été publiées dans les ''Archives du Poitou'', II, 7-9 et les ''Chron. d’Anjou'', II, 66-90. — ''Biblioth. de l’Ec. des Charte'', 1865, p. 457. — Pour les localités, voir, à leur article, Panreux, Cohu, Balloire, Trézé, Palluau, la Motte-Bourbon, la Source, etc.</small> }}
 
== Notes ==
Articles connexes
:• [[Saint-Hilaire-le-Doyen]]
:• [[Lenay]]
 
Sources et annotations
{{Références}}
 
 
{{BasPage CommunesAnciennes}}
 
[[Catégorie:Ancienne commune|Meron]]
[[Catégorie:Montreuil-Bellay]]