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« Château de Brézé » : différence entre les versions

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En 1318<ref name="cp-1965-518" />, Péan de Maillé, originaire de la ville du même nom au nord de Tours appelée aujourd’hui Luynes, épouse l’héritière de la seigneurie de Brézé, qu’il avait enlevé avant les noces. Cette nouvelle branche de la famille prend le nom de « Maillé-Brézé ».
En 1318<ref name="cp-1965-518" />, Péan de Maillé, originaire de la ville du même nom au nord de Tours appelée aujourd’hui Luynes, épouse l’héritière de la seigneurie de Brézé, qu’il avait enlevé avant les noces. Cette nouvelle branche de la famille prend le nom de « Maillé-Brézé ».


Au XV{{s}}, Gilles de Maillé-Brézé<ref>Gilles de Maillé-Brézé (1437-1477) : chambellan et grand-maître de la vénerie du roi René (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 519).</ref>, conseiller du « Bon Roi René » (duc d’Anjou<ref name="roi-rene">René d'Anjou (1409-1480) : duc d’Anjou et comte de Provence, surnommé par ses sujets provençaux le « Bon Roi René ».<br />La plupart des informations sur les personnalités sont issues de l'encyclopédie [http://fr.wikipedia.org/ Wikipédia] (juin 2013).</ref>) obtient de ce dernier l’autorisation de fortifier<ref name="cp-1965-519">Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 519.</ref> sa gentilhommière<ref>Gentilhommière : petit domaine à la campagne d’un gentilhomme.</ref>. À partir de 1448, des douves sèches<ref name="douves">Douve(s) : fossés de fortifications anciennes, ou par extension le fossé lui-même. À Brézé, les douves sont dites « sèches » car elles ne sont par remplies d'eau.</ref> sont creusées et des pont-levis les enjambant ferment et défendent l’accès au château. Profondes alors de 10 à 12 mètres, elles sont protégées par un efficace système de défense souterrain composé de chemins de ronde et de postes de garde<ref>Les douves sont restées celles du château primitif (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 520).</ref>. D’autre part, les travaux entrepris pour les creuser permettent d’extraire la pierre nécessaire à la construction du château aérien.
Au XV{{s}}, Gilles de Maillé-Brézé<ref>Gilles de Maillé-Brézé (1437-1477) : chambellan et grand-maître de la vénerie du roi René (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 519).</ref>, conseiller du « Bon Roi René » (duc d’Anjou<ref name="roi-rene">René d'Anjou (1409-1480) : duc d’Anjou et comte de Provence, surnommé par ses sujets provençaux le « Bon Roi René ».<br />La plupart des informations sur les personnalités sont issues de l'encyclopédie [http://fr.wikipedia.org/ Wikipédia] (juin 2013).</ref>) obtient de ce dernier l’autorisation de fortifier<ref name="cp-1965-519">Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 519</ref> sa gentilhommière<ref>Gentilhommière : petit domaine à la campagne d’un gentilhomme.</ref>. À partir de 1448, des douves sèches<ref name="douves">Douve(s) : fossés de fortifications anciennes, ou par extension le fossé lui-même. À Brézé, les douves sont dites « sèches » car elles ne sont par remplies d'eau.</ref> sont creusées et des pont-levis les enjambant ferment et défendent l’accès au château. Profondes alors de 10 à 12 mètres, elles sont protégées par un efficace système de défense souterrain composé de chemins de ronde et de postes de garde<ref>Les douves sont restées celles du château primitif (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 520)</ref>. D’autre part, les travaux entrepris pour les creuser permettent d’extraire la pierre nécessaire à la construction du château aérien.


Début Renaissance (XVI{{s}})<ref name="epoque-renaissance">Renaissance : époque historique (1517-1610), sous ensemble de l'époque des Temps modernes.</ref>, les douves sont approfondies (jusqu’à la profondeur actuelle, soit 18 à 20 mètres, les plus profondes d’Europe à faire le tour complet d’un château !<ref name="douves-profondes">Plus profondes douves sèches d’Europe :<br />- Agence régionale Pays de la Loire Territoires d'innovation, ''Château de Brézé'', mai 2009<br />- Société publique régionale des Pays de la Loire, ''Au château de Brézé'', juin 2013<br />- Office de tourisme de Saumur, ''Château de Brézé'', juin 2013<br />- Comité départemental du tourisme, ''Château de Brézé'', juin 2013</ref>) et on y aménage dans les parois d’importantes structures et dépendances seigneuriales : celliers, boulangerie, magnanerie<ref>Magnanerie : bâtiment destiné à l’élevage des vers à soie.</ref> (pour l’élevage du vers à soie), salle des pressoirs… En même temps, le système défensif est complété par un pont-levis souterrain protégeant l’accès au château depuis les douves.  
Début Renaissance (XVI{{s}})<ref name="epoque-renaissance">Renaissance : époque historique (1517-1610), sous ensemble de l'époque des Temps modernes.</ref>, les douves sont approfondies (jusqu’à la profondeur actuelle, soit 18 à 20 mètres, les plus profondes d’Europe à faire le tour complet d’un château !<ref name="douves-profondes">Plus profondes douves sèches d’Europe :<br />- Agence régionale Pays de la Loire Territoires d'innovation, ''Château de Brézé'', mai 2009<br />- Société publique régionale des Pays de la Loire, ''Au château de Brézé'', juin 2013<br />- Office de tourisme de Saumur, ''Château de Brézé'', juin 2013<br />- Comité départemental du tourisme, ''Château de Brézé'', juin 2013</ref>) et on y aménage dans les parois d’importantes structures et dépendances seigneuriales : celliers, boulangerie, magnanerie<ref>Magnanerie : bâtiment destiné à l’élevage des vers à soie.</ref> (pour l’élevage du vers à soie), salle des pressoirs… En même temps, le système défensif est complété par un pont-levis souterrain protégeant l’accès au château depuis les douves.  


En 1565<ref name="cp-1965-519" />, Catherine de Médicis et son fils, le jeune Charles IX font étape à Brézé où ils sont accueillis par Artus de Maillé-Brézé, lequel donne au logis seigneurial son allure Renaissance<ref name="style-renaissance">Style Renaissance : En France, de 1495 à 1589, caractérisé par le développement du décor architectural.<br />La plupart des informations sur les périodes sont issues de l'encyclopédie [http://fr.wikipedia.org/ Wikipédia] (juin 2013).</ref>.
En 1565<ref name="cp-1965-519" />, Catherine de Médicis et son fils, le jeune Charles IX font étape à Brézé où ils sont accueillis par Artus de Maillé-Brézé, lequel donne au logis seigneurial son allure Renaissance<ref name="style-renaissance">Style Renaissance : en France, de 1495 à 1589, caractérisé par le développement du décor architectural.<br />La plupart des informations sur les périodes sont issues de l'encyclopédie [http://fr.wikipedia.org/ Wikipédia] (juin 2013).</ref>.


Le XVII{{s}} est une époque d’ascension sociale pour les Maillé-Brézé. En effet, l’arrière petit-fils d’Artus, Urbain de Maillé-Brézé, obtient du roi Louis XIII le titre de marquis en 1615. Il épouse « la Grande Nicole », sœur de Armand Jean du Plessis<ref name="richelieu">Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) : cardinal-duc de Richelieu et duc de Fronsac, ecclésiastique et homme d'État français.</ref>, futur cardinal de Richelieu (ministre de Louis XIII). Ce puissant prélat décide du destin de ses neveux, Armand et Claire-Clémence de Maillé-Brézé. La jeune fille est donnée en mariage, à 13 ans, au « Grand Condé », Louis II de Bourbon-Condé<ref name="condé">Louis II de Bourbon-Condé, dit le Grand Condé (1621-1686) : pair de France, premier prince du sang, général français pendant la guerre de Trente Ans.</ref>, cousin de Louis XIV, l’un des instigateurs de la Fronde des princes durant la jeunesse du roi. Quand à son frère Armand, le Cardinal, encore évêque de Luçon, décide pour lui d’une carrière militaire maritime. À 23 ans, il est nommé grand amiral de France mais il meurt à 27 ans<ref>En 1646, au siège d'Orbetello (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 519).</ref> sur son navire, tué par un boulet de canon lors d’un siège en Italie. Décédé sans héritier, c’est donc à sa sœur que revient le marquisat<ref name="marquisat">Marquisat : titre de dignité qui était attaché à une terre.</ref> à la mort de son père.
Le XVII{{s}} est une époque d’ascension sociale pour les Maillé-Brézé. En effet, l’arrière petit-fils d’Artus, Urbain de Maillé-Brézé, obtient du roi Louis XIII le titre de marquis en 1615. Il épouse « la Grande Nicole », sœur de Armand Jean du Plessis<ref name="richelieu">Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) : cardinal-duc de Richelieu et duc de Fronsac, ecclésiastique et homme d'État français.</ref>, futur cardinal de Richelieu (ministre de Louis XIII). Ce puissant prélat décide du destin de ses neveux, Armand et Claire-Clémence de Maillé-Brézé. La jeune fille est donnée en mariage, à 13 ans, au « Grand Condé », Louis II de Bourbon-Condé<ref name="condé">Louis II de Bourbon-Condé, dit le Grand Condé (1621-1686) : pair de France, premier prince du sang, général français pendant la guerre de Trente Ans.</ref>, cousin de Louis XIV, l’un des instigateurs de la Fronde des princes durant la jeunesse du roi. Quand à son frère Armand, le Cardinal, encore évêque de Luçon, décide pour lui d’une carrière militaire maritime. À 23 ans, il est nommé grand amiral de France mais il meurt à 27 ans<ref>En 1646, au siège d'Orbetello (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 519).</ref> sur son navire, tué par un boulet de canon lors d’un siège en Italie. Décédé sans héritier, c’est donc à sa sœur que revient le marquisat<ref name="marquisat">Marquisat : titre de dignité qui était attaché à une terre.</ref> à la mort de son père.