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« Château de Brézé » : différence entre les versions

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== SON HISTOIRE ==
== SON HISTOIRE ==
=== Les "Brézé" ===
=== Les "Brézé" ===
Les premières fondations d’un ensemble fortifié remontent au XI{{s}} ; d’après une charte retrouvée dans l’abbaye de Saint-Florent, près de Saumur, qui prouve son existence dès 1063<ref name="cp-1965-518">Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 518</ref>{{,}}<ref name="IA00053646">Ministère de la Culture, [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00053646 Base Mérimée (IA00053646)], juillet 2013</ref>. Le cartulaire<ref>Cartulaire : ensemble de parchemins du Moyen Âge.</ref> de Brézé mentionne la présence d’une structure seigneuriale, ou habergement à l’emplacement du château actuel. Un siècle plus tard, la terre de Brézé apparaît déjà dans les textes comme formant un fief de belle importance. Les actes notariés de cette époque mentionnent les Brézé comme faisant état d’un rang seigneurial élevé. Il faut dire que « Brezay<ref>Formes anciennes du nom de lieu de Brézé : ''Brezay'' en 1105, ''Brezé'' en 1160 (Édition révisée de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 517), ''Brezé'' en 1793 et 1801, avant de devenir ''Brézé'' (EHESS, [http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=5872 Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, juin 2013]).</ref> » est depuis toujours un site stratégique<ref>Des traces du Néolithique ont été retrouvé sur la commune en 1876 (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 518).</ref>, à l’origine à la croisée de plusieurs grandes tribus celtes et traversé par la route ancienne qui menait de Saumur à Loudun et Poitiers.
Les premières fondations d’un ensemble fortifié remontent au XI{{s}} ; d’après une charte retrouvée dans l’abbaye de Saint-Florent, près de Saumur, qui prouve son existence dès 1063<ref name="cp-1965-518">Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 518</ref>{{,}}<ref name="IA00053646">Ministère de la Culture, [http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=IA00053646 Base Mérimée (IA00053646)], juillet 2013</ref>. Le cartulaire<ref>Cartulaire : ensemble de parchemins du Moyen Âge.</ref> de Brézé mentionne la présence d’une structure seigneuriale, ou habergement à l’emplacement du château actuel. Un siècle plus tard, la terre de Brézé apparaît déjà dans les textes comme formant un fief de belle importance. Les actes notariés de cette époque mentionnent les Brézé comme faisant état d’un rang seigneurial élevé. Il faut dire que « Brezay<ref>Formes anciennes du nom de lieu de Brézé : ''Brezay'' en 1105, ''Brezé'' en 1160 (Édition révisée de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 517), ''Brezé'' en 1793 et 1801, avant de devenir ''Brézé'' (EHESS, [http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=5872 Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui], juin 2013).</ref> » est depuis toujours un site stratégique<ref>Des traces du Néolithique ont été retrouvé sur la commune en 1876 (Édition de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 518).</ref>, à l’origine à la croisée de plusieurs grandes tribus celtes et traversé par la route ancienne qui menait de Saumur à Loudun et Poitiers.


De cette époque subsistent de nombreux habitats souterrains (troglodytiques<ref name="troglodytique">Troglodytique(s) : voir [[Troglodytique|dictionnaire]].</ref>) dont on trouve la trace dans les archives sous le nom de roches munis de systèmes défensifs, vraisemblablement plus efficaces pour faire face aux envahisseurs que ceux des châteaux de surface. Bien avant l’existence des châteaux de pierre, les hommes ont cherché refuge au sein de la terre et ont, comme à Brézé, creusé le tuffeau, cette roche caractéristique de la vallée de la Loire et de l’Anjou. De nombreux documents font état de ces habitats, dont l’origine est attestée dès le IX{{s}} (époque des invasions barbares, les Normands remontent la Loire). Fréquemment, la désignation de « roche » est suivie du nom de son propriétaire et seigneur fondateur. La roche de Brézé, est l’une des mieux préservées parmi les cavités médiévales fortifiées dont on connaît pourtant de très nombreux exemples dans la région. Accessible au public, elle a conservé la plus grande partie de ses aménagements primitifs : puits de lumière, boyaux<ref>Boyau(x) : galerie étroite servant de communication entre deux galeries plus larges.</ref> défensifs, silos à grains, niches ou placards, mangeoires pour les animaux…
De cette époque subsistent de nombreux habitats souterrains (troglodytiques<ref name="troglodytique">Troglodytique(s) : voir [[Troglodytique|dictionnaire]].</ref>) dont on trouve la trace dans les archives sous le nom de roches munis de systèmes défensifs, vraisemblablement plus efficaces pour faire face aux envahisseurs que ceux des châteaux de surface. Bien avant l’existence des châteaux de pierre, les hommes ont cherché refuge au sein de la terre et ont, comme à Brézé, creusé le tuffeau, cette roche caractéristique de la vallée de la Loire et de l’Anjou. De nombreux documents font état de ces habitats, dont l’origine est attestée dès le IX{{s}} (époque des invasions barbares, les Normands remontent la Loire). Fréquemment, la désignation de « roche » est suivie du nom de son propriétaire et seigneur fondateur. La roche de Brézé, est l’une des mieux préservées parmi les cavités médiévales fortifiées dont on connaît pourtant de très nombreux exemples dans la région. Accessible au public, elle a conservé la plus grande partie de ses aménagements primitifs : puits de lumière, boyaux<ref>Boyau(x) : galerie étroite servant de communication entre deux galeries plus larges.</ref> défensifs, silos à grains, niches ou placards, mangeoires pour les animaux…