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Au fil du temps cette expression s'est inscrite dans l'identité culturelle angevine. Il semble que son origine remonte au {{XVIs}}, sous la plume de [[Joachim Du Bellay]] : {{citation|Et plus que l'air marin la douceur angevine}}. | Au fil du temps cette expression s'est inscrite dans l'identité culturelle angevine. Il semble que son origine remonte au {{XVIs}}, sous la plume de [[Joachim Du Bellay]] : {{citation|Et plus que l'air marin la douceur angevine}}<ref>''Les regrets'', sonnets de Joachim Du Bellay, 1558 ([[Les regrets de Joachim Du Bellay (XXXIe sonnet)|document]])</ref>{{,}}<ref>''les Regrets'', dans ''Encyclopédie Larousse'', Société des éditions Larousse (Paris), 2015</ref>. | ||
Dans son sens le plus répandu, elle se rapporte au climat de cette région, réputé doux. Ce climat est propice à l'agriculture, que ce soit la vigne ou l'horticulture. Au début des années 2010, 72 % des {{ | Dans son sens le plus répandu, elle se rapporte au climat de cette région, réputé doux. Cette douceur angevine est décrite au début du {{XXs}} par l'écrivain René Bazin<ref>Jacques Boislève et Dominique Drouet, ''L'Anjou entre ardoise et tuffeau'', La Geste (La Crèche), 2018, p. 7</ref>. Ce climat est propice à l'agriculture, que ce soit la vigne ou l'horticulture. Au début des années 2010, 72 % des {{unité|723000|hectares}} du département étaient consacrés à l'horticulture. | ||
Elle peut aussi caractériser une certaine douceur de vivre, voir une certaine torpeur. | Elle peut aussi caractériser une certaine douceur de vivre, voir une certaine torpeur. | ||
On trouve cette locution dans la littérature (''Douceur angevine? Naître, vivre et mourir à Avrillé'' de Jacques Thomé, ''La face cachée de la douceur angevine'' de Joël Prévôt, ''La douceur angevine à Luneville {{XVe}}-{{XVIs}}s'' de Catherine Guyon…), dans des revues (Norois…), et dans des descriptifs touristiques de la région (comité départemental du tourisme, office de tourisme de Saumur, office de tourisme Loire-Longué…). Elle est également utilisée par des journalistes (''Douceur angevine, enfer du Nord'' dans Nord Éclair du 6 septembre 2014, ''Douceur angevine avant programme orageux'' dans La Dépêche du 31 janvier 2015, ainsi que dans les quotidiens régionaux Le Courrier de l'Ouest et Ouest-France) ou à des fins commerciales (marques, noms de restaurants…). | On trouve cette locution dans la littérature (''Douceur angevine ? Naître, vivre et mourir à Avrillé'' de Jacques Thomé, ''La face cachée de la douceur angevine'' de Joël Prévôt, ''La douceur angevine à Luneville {{XVe}}-{{XVIs}}s'' de Catherine Guyon…)<ref>''Revue des deux mondes'', Volume 4, 1840, p. 40 et 41</ref>{{,}}<ref>Charles-Augustin Sainte-Beuve, ''Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre français au XVIe siècle'', Charpentier et {{Cie}} (Paris), 1869, p. 353</ref>{{,}}<ref>Michel Vaissier, ''Anjou, terre secrète du Graal ?'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1999, p. 72</ref>, dans des revues (Norois…)<ref>Alice Picard, ''Chronique du laboratoire de géographie de Brest'', dans la revue ''Norois'' (universités du Grand Ouest, Rennes), n° 57, 1968, p. 182</ref>{{,}}<ref>André Meynier (Serge Chassagne et Jacques Royer), ''49 Maine-et-Loire'', dans la revue ''Norois'' (universités du Grand Ouest, Rennes), 1972, vol. 76, n° 1, p. 749</ref>{{,}}<ref>Jacques Maillard, ''Compte rendu sur Les hommes et la mort en Anjou, aux {{XVIIe}} et {{XVIIIs}}s de François Lebrun'', Annales de Bretagne (Presses universitaires de Rennes), 1972, vol. 79, n° 2, p. 491</ref>{{,}}<ref>Marie-Hélène Prat et Pierre Servet (dir.), ''Le doux aux XVIe et XVIIe siècles : Écriture, esthétique, politique, spiritualité'', ''Cahiers du Gadges'', n° 1, Librairie Droz (Genève, Suisse), 2003, p. 71</ref>, et dans des descriptifs touristiques de la région (comité départemental du tourisme, office de tourisme de Saumur, office de tourisme Loire-Longué…)<ref>Lionel Arnaud, Christian Le Bart et Romain Pasquier, ''Les idéologies émergentes des politiques territoriales'', n° 65, Presses universitaires du Mirail, 2005, p. 73</ref>{{,}}<ref>CCI de Maine-et-Loire, ''La douceur angevine, une force « hardie et conquérante »'', dans ''Magazine Anjou Eco'', 2012</ref>{{,}}<ref>Vincent Adoumié (dir.), ''Les régions françaises'', Hachette Éducation, 2013, p. 13</ref>. Elle est également utilisée par des journalistes (''Douceur angevine, enfer du Nord'' dans Nord Éclair du 6 septembre 2014, ''Douceur angevine avant programme orageux'' dans La Dépêche du 31 janvier 2015, ainsi que dans les quotidiens régionaux Le Courrier de l'Ouest et Ouest-France) ou à des fins commerciales (marques, noms de restaurants…)<ref>Institut national de la propriété industrielle (INPI), ''Base de données Marques'', février 2015</ref>{{,}}<ref>Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL), ''Lexicographie (Douceur)'', 2012</ref>. | ||
[[ | [[File:DuBellayJoachim LesRegrets 1558 1910 xxxi.jpg|center|thumb|upright=1.5|link=Les regrets de Joachim Du Bellay (XXXIe sonnet)|alt=XXXI{{e}} sonnet des Regrets de Joachim Du Bellay (1558).]] | ||
== Notes == | == Notes == | ||
Sur le même sujet | Sur le même sujet | ||
: | :* [[Station météorologique de Maine-et-Loire|Climat angevin]] | ||
: | :* [[Géographie du Maine-et-Loire]] | ||
: | :* [[Dictionnaire des mots de l'Anjou|Mots et expressions de l'Anjou]] | ||
Sources et annotations | Sources et annotations | ||
{{Références}} | |||