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« Épiré » : différence entre les versions

9 609 octets ajoutés ,  10 octobre 2019
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(jardins du château d'Épiré)
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La paroisse comprend le hameau de [[la Roche aux Moines]] et celui de [[Bouchemaine - La Pointe|Chantourteau]]. Au Moyen Âge, on y trouvait trois fiefs, Chamboureau, les Chevalleries et la Plesse de Cafard, qui relevaient du Plessis-Macé puis du comté de Serrant.
== Présentation ==
Épiré se trouve au sud-ouest d'Angers sur la route qui va de Bouchemaine, au nord, à Savennières, au sud<ref>Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), ''Épiré, 49170 Savennières'', octobre 2019</ref>. Son territoire s'étend sur les unités paysagères de la Loire des promontoires et des marches du Segréen<ref>[[Savennières#Notes|Unités paysagères (Savennières)]], mai 2012</ref>.


Dans le bourg, on peut y voir l'église Saint-Aubin, modernisée au {{XIXs}}. Plus bas, en bordure de la Loire, se trouve la [[pierre Bécherelle]], rocher de 15 mètres de haut surplombant la rive droite. Également à voir, le parc et les jardins du château d'Épiré.
Le petit bourg Épiré est d'implantation ancienne. Sa paroisse comprenait le hameau de [[la Roche aux Moines]] et celui de [[Bouchemaine - La Pointe|Chantourteau]] ; une partie du territoire de Bouchemaine est inséré entre les paroisses de Pruniers au nord, et d'Épiré et Savennières au sud. On y trouvait trois fiefs au Moyen Âge, Chamboureau, les Chevalleries et la Plesse de Cafard, qui relevaient du Plessis-Macé puis du comté de Serrant. La petite église, dédiée à saint Aubin et dans laquelle on trouvait un chapiteau romain d'ordre composite en pierre calcaire, est remplacée par une nouvelle à la fin du {{XIXs}}. <ref name="cport-1978">Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. 2, édition révisée en 1978 par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt et Cécile Souchon, éd. H. Siraudeau, p. 109-110</ref>{{,}}<ref>Michel Pecha, ''Une approche des humbles : La notice <small>XLVII</small> du Cartulaire de Saint-Laud'', dans ''Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest'', 115-4, 2008, p. 4</ref>{{,}}<ref name="ancienne-eglise">Mairie de Savennières, ''L'ancienne église d'Epiré'', avril 2016</ref>{{,}}<ref>Victor Godard-Faultrier, ''Monuments antiques de l'Anjou ou Mémoire sur la topographie Gallo-Romaine du département de Maine-et-Loire'', impr. Cosnier et Lachèse, 1864, p. 127-128</ref>.


À la fin du {{XVIIIs}}, le village compte un peu plus de 400 habitants<ref name="ancienne-eglise" />{{,}}<ref>Célestin Port, t. 2 du dictionnaire de 1876, ''op. cit.'', p. 113</ref>. Aux environs d'Angers, les vins de première classe se récoltent notamment à Épiré<ref>André Bendjebbar, ''Allons aux champs, la journée sera brève'', dans ''La Vie quotidienne en Anjou au XVIIIe siècle'', chapitre 1{{er}}, coll. ''La vie quotidienne'', Hachette Education (programme ReLIRE), 1983, pages 13 à 51</ref>.


{{Quartier à compléter}}
Dans le bourg, on peut y voir l'église Saint-Aubin, du {{XIXs}}, de type néogothique angevin, avec flèche de 40 mètres, et dont les vitraux ont été réalisés entre 1881 et 1882 par les ateliers Bordereau d'Angers. Le monument aux soldats d'Épiré morts pour la France a été érigé conjointement par les mairies de Savennières et de Bouchemaine. Plus bas, en bordure de la Loire, se trouve la [[pierre Bécherelle]], rocher de 15 mètres de haut surplombant la rive droite. Également à voir, le parc et les jardins du château d'Épiré<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Mairie de Savennières, ''L'église Saint-Aubin d'Epiré'', avril 2016</ref>{{,}}<ref>''Revue de l'Anjou'', vol. 80 à 81, impr. Cosnier et Lachèse, 1920, p. 249</ref>.
 
[[Fichier:Savennieres vignes 2011-1.jpg|thumb|center|upright=1|alt=Photographie de vignes avec en arrière plan l'église d'Épiré.]]
 
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Épiré dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, 1876,  pages 113 et 114</ref> :
 
{{citation|
'''Epiré''', petit bourg, {{cne}} de Savennières. —
''Locus qui dicitur Pireus'' {{XIe}} s. (Cartul. du
Roncer., Rot. 1, ch. 22). — ''Expiriacus'' 1060
circa (Ib., Rot. 5, ch. 27). — ''Spiriacus'' {{XIe}} s.
(Cart. St-Nic, f. 15) et 1110 circa (Ib., p. 208).
— ''Espireium'' 1105-1110 (Cart. du Ronc.,
Rot. 2, ch. 9). — ''Hespireium'' 1125-1133 (Ib.,
ch. 19, Rot. 4). — ''Pereium'' 1205 (H.-D. ''B'' 30,
f. 2), — ''St-Aubin-d’Espiré'' 1354 (G Chap.
St-Laud d’A.). — Ancienne agglomération sur la
voie d’Angers à Chalonnes par la nve droite de
la Loire, à distance égale entre Savennières et
Bouchemaine (3 kil.), sur le faite d’un haut coteau
(71 mèt.), au centre de vignobles renommés.
Une paroisse y existe constituée dès au moins
le {{XIe}} s., comme l’atteste l’œuvre de l’église. Conservée
en oratoire par un décret du 9 avril 1791,
elle a été érigée eu succursale le 23 juin 1842.
Outre la Roche-aux-Moines (1 k. 400 m.) en Savennières,
elle comprend en Bouchemaine le quartier
de Chautourteau (1 k. 200), c’est-à-dire jusqu’aux
abords mêmes de la Pointe. — L'Eglise, dédiée à
St Aubin, a été modernisée en 1843 et depuis de
nouveau restaurée. A la façade sans caractère s’accole
vers l’O. le clocher à demi couvert de lierre.
Signalons dans la nef unique, à voûte lambrissée
(21 mèt. de longueur sur 1 mèt. 75, et dans la partie
inférieure, 6 mèt. 45 c. de largeur), quelques
tableaux dont un Jésus-Enfant agenouillé sur
la croix ; près la grande porte, un bénitier en
marbre blanc, forme de cuve, orné de trois calices
en bosse ; près la porte latérale, un second bénitier,
composé d’un grand chapiteau de marbre
blanc, décoré d’oves et de deux rangs de feuilles
d’acanthe, sur lequel est posée une cuve cylindrique
à rebord, couverte de trois rangs de
feuilles imbriquées, débris, ce semble, d’une ancienne
base de colonne d’un édifice peut-être
romain. A hauteur du transept apparaît à gauche
l’arcade emmurée d’une chapelle supprimée. Celle
de droite seule subsiste, construite sur plan
carré, la voûte doublée d’une croisée d’ogives à
nervures prismatiques, dont l’intersection porte
un écu, décoré d’une jolie cordelière avec les lettres
P. C. en entrelacs ; — à la fenêtre, des vitraux du
{{XVIe}} s., décor jaune sur fond blanc : en haut et
en bas, deux médiocres, ''Ste Barbe'' et ''la Vierge'' ;
au milieu, deux très-jolis panneaux carrés :
''St Jean avec l'agneau'', et un ''Ensevelissement''
''du Christ'' ; — sur l’autel deux tableaux en cuivre
doré, {{XVIIe}} s., de facture italiennei le cadre en
écaille rouge, avec ornements, aux angles, de cuivre
doré, rehaussés de têtes d’anges en argent ; dans
l’un, la ''Circonciston'' ou la ''Présentation'' au
Temple ; dans l’autre, œuvre vraiment remarquable,
Jésus au milieu des docteurs ; à terre,
deux débris de statues peintes ({{XVIe}} s.), Sainte
Emérance et St Etienne ; une autre, dans la
sacristie, d’un vieillard, à barbe blanche et bonnet
pointu, portant le glaive à la ceinture ; — sur un
contrefort extérieur, un cadran solaire, avec
plaque carrée d’ardoise, où se lit : ''Croiez tous''
''ceci, Crétiens passant, Qu’il faut mourir ;''
''L’heure j’atans''. — Le chœur, avec sanctuaire,
terminé en cul de four (10 mèt. sur 5 mèt. 66), a
été remanié, plafonné et orné de pilastres. Derrière
l’autel, un grand tableau représente ''saint''
''Maurille ressuscitant St René'' ; il est signé
''De Cherche, 1742, Cenomanni''. A côté deux
autres toiles, ''St Nicolas'' et ''Ste Geneviève'', et
deux statues, ''St Pierre'' et ''St René''.
La cure et l’église appartenaient au {{XIe}} s. aux
moines de Saint-Nicolas, puis jusqu’à la fin du
{{XIIs}} s. à l’évêque d’Angers. Raoul de Beaumont en
céda la collation au chapitre de St-Maurille en
échange du même droit sur une prébende de ce
Chapitre. — Curés : Robert, 1130 circa. —
Jean de Boaifarouge, 1410. — Jacq. Touyn,
par permutation de sa cure de Moulins au diocèse
de Rennes, en avril 1410. — Nic. de Bellesme,
docteur régent en la Faculté de théologie
d’Angers, 1436, 1442. — Mich. Delaroche, mort
avant 1460. — Franc. Maillet, jusqu’en 1554.
— Jacq. Pelé, mai 1554, qui résigne. — Gilles
Leblanc, 1568, qui résigne. — Jean Chevalier,
chanoine de Saint-Pierre, 9 février 1571. — René
Guilloiseau, jusqu’en 1591. — Maurille Daulphin,
avril 1592, † le 20 septembre 1607, à Angers.
— Gilles-Pierre Faifeu, chan. de St-Manrille,
protonotaire apostolique et secrétaire de
l’Evêché, 1609, † le 19 avril 1618. — Louis Guibert,
1625, qui permute. — Franc. Lebreton,
mai 1634. — René Ledoux, 1650, 1655. — Louis
Jouet, 1673, † le 15 janvier 1695. — Pierre
Béguier, docteur en théologie, 16 janvier 1695.
— Guy Théard, 1713, 1725. — Urbain Déniau,
nommé curé de St-Michel-du-Tertre d’Angers en
1743. — Ant. Viel de la Martinière, anc. curé
de St-Maurille d’Angers, † le 4 mai 1761, Agé de
58 ans.— Nic. -Franc. Goumenault, mai 1761.—
Barat, 1764.— Guillier de la Touche, 1766-1792.
La paroisse relevait du Doyenné de Candé et
comprenait en 1726, 426 hab., en 1790, 100 feux,
en 1793, 439 hab. ; aujourd’hui 393 hab.
 
Sur le plateau, au N. du bourg, domine, au
milieu de la verdure, le beau château moderne,
partie en brique rouge, de {{Mme}} Elisabeth-Marie
Poudret de Sevrel, veuve du sénateur comte
Emmanuel-Pons-Dieudonné de Las Cases. Par acte
du 28 janvier 1870, autorisé par ordonnance du
5 mai 1871, elle a fait don à la communauté des
Sœurs de St-Charles d’Angers d’une maison, dépendant
du bourg, — mais sur la {{cne}} de Bouchemaine,
— et d’une somme de 125,000 francs, à la
charge d’instruire les enfants pauvres des deux
communes, de visiter les indigents, en leur fournissant
des remèdes gratuits et de recueillir trois
ou quatre vieillards de la paroisse.
 
Arch. de M.-et-L. G Chap. St-Maurille. — Cart. du Ronceray,
p. 194. — ''Soc, d’Agr., Sc, et Arts d’Ang.'', t. VI,
p. 177. — ''Répert, archéol.'', 1869, p. 6. — Note Mss. de
M. Aug. Michel.
}}
 
== Notes ==
Sur le même sujet
:• [[Savennières]]
:• [[La Roche aux Moines|Roche aux Moines]]
:• [[Pierre Bécherelle]]
 
Sources et annotations
{{Références}}
 
 
{{BasPage CommunesAnciennes}}


{{DEFAULTSORT:Epire}}
{{DEFAULTSORT:Epire}}
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Savennières]]
[[Catégorie:Savennières]]