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« Dictionnaire La Châtre 1856 t.1 p. 278 » : différence entre les versions

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(Dictionnaire La Châtre 1856 t.1 p. 278)
 
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Maurice La Châtre (1814-1900), écrivain, diplômé du Prytanée national militaire et éditeur.
Maurice La Châtre (1814-1900), écrivain, diplômé du Prytanée national militaire et éditeur.
« ANJOU (du lat. ''Andegavi'', ses anciens habitants).
Une des provinces de l'ancienne division de la France,
située entre le Poitou, la Touraine, le Maine et la
Bretagne. Sous les Romains; cette partie du territoire
de la Gaule était appelée ''Tractus Andegavensis'', et les
peuples qui l'habitaient, ''Andegavi''. La capitale, aujourd'hui
Angers, était ''Juliomagus''. Soumis par César,
les Angevins tentèrent de recouvrer leur liberté : un
de ses lieutenants les défit entièrement au passage de
la Loire. Depuis lors, l'Anjou resta paisiblement soumis
aux empereurs, jusqu'à ce que les Visigoths d'un
côté et les Saxons, de l'autre l'attaquant simultanément,
Egidiùs, général romain, incapable de défendre
cette province avec ses propres ressources, appela
à son secours les Armoricains et les Francs-Ripuaires,
avec lesquels il défit les envahisseurs et les força
à la retraite. Mais la mort de ce général romain, arrivée
quelques temps près, exposa l'Anjou à de nouvelles
excursions des Saxons, qui pillèrent Angers à
deux reprises, et aux attaques des Francs, qui le soumirent
et le réunirent au reste de leurs conquêtes, dont
il ne cessa plus de faire partie. Sous la dynastie des
Carlovingiens, l'Anjou fut divisé en deux parties, qui
prirent la dénomination de comtés, l'un en deçà de la
Maine, capitale Angers, et l'autre au delà, avec Châteauneuf
pour chef-lieu. Le premier, spécialement désigné
sous le nom de comté d'Anjou, resta compris dans
les domaines royaux. L'autre fut donné à Robert le Fort.
''Comté d'Anjou'', Comté formé d'une partie de l'Anjou,
et ayant pour capitale Angers. Charles le Chauve le
donna au petit-fils d'un paysan, nommé Ingelga, qui
repoussa avec succès les Normands, et épousa l'héritière
du comte de Gâtinais. Il devint, par ce mariage,
un très puissant seigneur, et ses descendants, sous le
nom de comtes, parvinrent à un très haut degré de
puissance: Ce fut là ''la première maison d'Anjou''. |
2e ''maison d'Anjou''. Ermengarde, fille de Foulques III,
mort sans postérité mâle, fut là souche de la 2e
''maison d'Anjou'', qui donna une dynastie de rois à
la Grande-Bretagne dans la personne de Henri Plantagenet.
Par là aussi, la 2e maison d'Anjou perdit ce
comté, qui revint à la couronne de France. | 3e ''maison''
''d'Anjou''. Elle fut créée par la cession que fit saint Louis
du comté d'Anjou à son frère Charles, comte de Provence,
qui devint roi des Deux-Siciles. Enfin au XIV{{e}}
siècle, le roi Jean érigea l'Anjou en duché-pairie, en
faveur de son second fils Louis, dont les successeurs
portèrent le titre de roi de Naples, et s'éteignirent en
1481, à la mort de Charles, fils de René ; Louis XI
n'attendit pas qu'on l'en fit héritier, il s'en empara
avant la mort de son possesseur. »