Dictionnaire La Châtre 1856 t.1 p. 278
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Extrait de l'ouvrage de Maurice La Châtre, Le Dictionnaire universel, panthéon historique, littéraire et encyclopédie illustrée, tome premier (A-G), Administration de librairie (Paris), p. 278, 1856. Anjou.
Maurice La Châtre (1814-1900), homme de lettres, il rédige de 1852 à 1856 son dictionnaire universel en 2 volumes avec le concours et d'après les travaux d'hommes de lettres, savants et artistes.
« ANJOU (du lat. Andegavi, ses anciens habitants). Une des provinces de l'ancienne division de la France, située entre le Poitou, la Touraine, le Maine et la Bretagne. Sous les Romains; cette partie du territoire de la Gaule était appelée Tractus Andegavensis, et les peuples qui l'habitaient, Andegavi. La capitale, aujourd'hui Angers, était Juliomagus. Soumis par César, les Angevins tentèrent de recouvrer leur liberté : un de ses lieutenants les défit entièrement au passage de la Loire. Depuis lors, l'Anjou resta paisiblement soumis aux empereurs, jusqu'à ce que les Visigoths d'un côté et les Saxons, de l'autre l'attaquant simultanément, Egidiùs, général romain, incapable de défendre cette province avec ses propres ressources, appela à son secours les Armoricains et les Francs-Ripuaires, avec lesquels il défit les envahisseurs et les força à la retraite. Mais la mort de ce général romain, arrivée quelques temps près, exposa l'Anjou à de nouvelles excursions des Saxons, qui pillèrent Angers à deux reprises, et aux attaques des Francs, qui le soumirent et le réunirent au reste de leurs conquêtes, dont il ne cessa plus de faire partie. Sous la dynastie des Carlovingiens, l'Anjou fut divisé en deux parties, qui prirent la dénomination de comtés, l'un en deçà de la Maine, capitale Angers, et l'autre au delà, avec Châteauneuf pour chef-lieu. Le premier, spécialement désigné sous le nom de comté d'Anjou, resta compris dans les domaines royaux. L'autre fut donné à Robert le Fort. Comté d'Anjou, Comté formé d'une partie de l'Anjou, et ayant pour capitale Angers. Charles le Chauve le donna au petit-fils d'un paysan, nommé Ingelga, qui repoussa avec succès les Normands, et épousa l'héritière du comte de Gâtinais. Il devint, par ce mariage, un très puissant seigneur, et ses descendants, sous le nom de comtes, parvinrent à un très haut degré de puissance: Ce fut là la première maison d'Anjou. | 2e maison d'Anjou. Ermengarde, fille de Foulques III, mort sans postérité mâle, fut là souche de la 2e maison d'Anjou, qui donna une dynastie de rois à la Grande-Bretagne dans la personne de Henri Plantagenet. Par là aussi, la 2e maison d'Anjou perdit ce comté, qui revint à la couronne de France. | 3e maison d'Anjou. Elle fut créée par la cession que fit saint Louis du comté d'Anjou à son frère Charles, comte de Provence, qui devint roi des Deux-Siciles. Enfin au XIVe siècle, le roi Jean érigea l'Anjou en duché-pairie, en faveur de son second fils Louis, dont les successeurs portèrent le titre de roi de Naples, et s'éteignirent en 1481, à la mort de Charles, fils de René ; Louis XI n'attendit pas qu'on l'en fit héritier, il s'en empara avant la mort de son possesseur. »
Voir aussi pages 261 du t. 1, 417 du t. 2.
Autres documents : carte de Guyet (1579), carte de Fer et Inselin (1697), carte de Nolin (1759), atlas de Levasseur (1852), indicateur de Millet de la Turtaudière (1861), dictionnaire Port (1874), géographie de Michelet (1875), géographie de Verne (1876), notice de Milon (1889), carte de Alard (1899), carte de Verrier et Onillon (1908), ainsi que la liste des cartes et le Maine-et-Loire au XIXe.
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