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* Le lavoir ; | * Le lavoir ; | ||
* Le presbytère, des {{XVIe}} et {{XVIIIs}}s. | * Le presbytère, des {{XVIe}} et {{XVIIIs}}s. | ||
== Loisirs et culture == | == Loisirs et culture == | ||
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== Espace et territoire == | == Espace et territoire == | ||
Lué-en-Baugeois s'étend sur {{unité|7.42|km²}} ({{unité|742|hectares}}) et son altitude varie de 27 à 89 mètres<ref>IGN, ''Répertoire géographique des communes (RGC)'', données 2014 ([[Altitude des communes de Maine-et-Loire|altitude]], [[Superficie des communes de Maine-et-Loire|superficie]])</ref>. Son territoire se situe sur le plateau du Baugeois<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>. | Lué-en-Baugeois s'étend sur {{unité|7.42|km²}} ({{unité|742|hectares}}) et son altitude varie de 27 à 89 mètres<ref>IGN, ''Répertoire géographique des communes (RGC)'', données 2014 ([[Altitude des communes de Maine-et-Loire|altitude]], [[Superficie des communes de Maine-et-Loire|superficie]])</ref>. Son territoire se situe sur le plateau du Baugeois<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>. | ||
[[File:lueenbaugeois_mairie_2011a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de la mairie.|La mairie]] | |||
== Célestin Port (1876) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Lué dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 558 à 560</ref> : | |||
{{citation| | |||
'''Lué''', canton de Seiches (10 kil.), arrond. de | |||
Baugé (15 kil.) ; — à 25 kil. d’Angers. — ''Luiacus'' | |||
1050-1062 (Epît. St Nic., p. 18), 1080 circa | |||
(Cartul. St-Aubin, f. 85), 1106-1114 (2{{e}} Cart. de | |||
St-Serge, p. 275). — ''Lugiacus'' 1060-1082 (Ibid, | |||
p. 193). 1082-1102 (Ibid., p. 58 et 365). — Lui | |||
1060-1080 (Ibid., p. 62). — ''Luiei'' 1080 (Cartul. | |||
St-Aubin, f. 84). — ''Luiacensis presbiter'' 1082-1102 | |||
(2{{e}} Cart. St-Serge, p. 366). — ''Parochia'' | |||
''de Luei'' 1289 (G 340, f. 68). — ''Lueium'' 1419 | |||
(D 8). — ''La Ville de Lué'' 1484 (G Cures). — | |||
Dans un vallon, bordé vers l’{{abréviation|E.|Est}} et vers S. de | |||
hauts coteaux boisés, — entre Chaumont | |||
(1 kil. 1/2) au N., Sermaise (6 kil.) et Fontaine-Milon | |||
(3 kil. 1/2) à l’E., Fontaine-M. et Cornillé | |||
(3 kil.) au S., Bauné (4 kil.) à l’O. | |||
Le chemin de grande communication de Corné | |||
à la Flèche, traverse du S.-O. au N.-E. et par | |||
le centre le territoire et le bourg, d’où s’en détache | |||
celui de Seiches à Fontaine-Milon, qui s’y | |||
confondait depuis Chaumont. | |||
Y naît sous le bourg le {{abréviation|ruiss.|ruisseau}} dit de Lué, qui | |||
traverse la {{cne}} de Chaumont et se jette sur Bauné, | |||
avec son affluent des Eponaux, dans le ruiss. des | |||
Aulnais, après 3,750 {{abréviation|mèt.|mètres}} de cours. | |||
En dépendent les {{abréviation|ham.|hameaux}} de la Galaisière (5 {{abréviation|m.|maisons}}, | |||
13 {{abréviation|hab.|habitants}}), de la Tuffière, avec chât. (8 mais., | |||
50 hab.), de la Perraudière, avec chât. (5 mais., | |||
35 hab.), un moulin et une vingtaine de fermes | |||
ou {{abréviation|écarts|localité éloignée de l'agglomération principale}}. | |||
Superficie : 741 {{abréviation|hect.|hectares}}, dont 19 hect. en vignes | |||
et 157 hect. en bois. | |||
Population : 70 feux en 1720. — 70 feux, | |||
LUÉ — 559 — LUÉ | |||
312 hab, en 1790. — 370 hab. en 1831. - 350 hab. | |||
en 1841. — 405 hab. en 1851. — 374 hab. en 1861. | |||
— 396 hab. en 1866. — 403 hab. en 1872, dont | |||
164 au bourg (44 mais., 52 mén.), qui s’aperçoit | |||
de loin, aux abords vers N., alignant son petit | |||
groupe an sommet de la côte, qui fait face à | |||
celle de Chaumont | |||
Perception de Jarzé. — Bureau de poste | |||
de Suette. | |||
Pour toute Mairie, une chambre à loyer, au-dessus | |||
de la boutique d’un épicier. | |||
Ecole mixte, dans une maison acquise par la | |||
commune en 1846. | |||
L’Eglise, dédiée à Notre-Dame et à St Julien | |||
(succursale, 5 nivôse an XIII), est un très-antique | |||
édifice mais déformé par une série de restaurations | |||
vulgaires. — Dans la nef unique, au-dessus | |||
de la porte, apparaît une des anciennes baies romane | |||
à pied évasé ; de même aux murs latéraux, | |||
cinq antres fenêtres plein cintre, les claveaux séparés | |||
par un lit de ciment ; dans les angles du | |||
fond de la nef, autels de la Vierge et du Sacré-Cœur, | |||
appuyés aux montants d’un arceau ogival, | |||
le plein peint en jaune avec un rideau rouge soulevé | |||
par des angelots. Deux grosses colonnes | |||
rondes à demi engagées, peintes en jaune marbré, | |||
supportent intérieurement l’arc doubleau plein | |||
cintre. Suivent le transept, voûté en arc en tiers-point | |||
formé d’un entrecroisement de trois moulures | |||
rondes, portant un clocher carré, inachevé | |||
ou ruiné dont la base seule subsiste, percée d’une | |||
baie romane, — le chœur d’une étroite travée à | |||
petites fenêtres romanes — et l’abside en quart de | |||
cercle, dont l’ogive se continue jusqu’à terre sans | |||
pilier ni chapiteau, le fond de la voûte enluminé | |||
d’un ''Père Eternel''. — Dans la chapelle de | |||
gauche du transept, voûtée à nervures saillantes, | |||
la fenêtre, à meneau tréflé XIII{{e}} s., porte un | |||
qnatrefeuille avec une ''Piéta'' dans le vitrail | |||
XV{{e}} s. ; sur l’autel, XVIII{{e}} s., une statue de saint | |||
Julien. Dans la chapelle de droite, la fenêtre | |||
identique conserve divers fragments de vitrail | |||
dont un avec : ''Jesus Maria'' XIV{{e}} s. Dans le | |||
mur apparaît bouchée une haute porte à claveaux | |||
romans réguliers ; à côté une fenêtre ; vis-à-vis | |||
les traces d’un large arceau gothique encadrant | |||
l’autel, dédié à St Louis, avec statue du patron, | |||
— et l’épitaphe de René Letourneux de la Perraudière, | |||
† en 1773, reproduite dans le ''Répert.'', | |||
''arch'', — Sur le pignon extérieur est sculpté un | |||
cadran solaire rond, ayant au centre une étoile. | |||
— Vers N. le mur extérieur de la nef se montre | |||
à nu, appareillé de petits moellons non taillés | |||
mais disposés dans le ciment en lignes symétriques, | |||
qui à mi-hauteur se transforment en petit | |||
appareil régulier XI{{e}} s. — Au milieu un bel | |||
arceau roman à larges claveaux séparés par un | |||
lit épais de ciment indique l’antique porte. ~ | |||
Le transept, l’abside, le chœur sont en moyen | |||
appareil régulier XIII{{e}} s. avec fenêtres romanes | |||
identiques. | |||
A droite, tenant à l’église, un arceau, daté | |||
1718 à la clé, ouvre dans la cour dite de la cure, | |||
vieux logis avec grange du XVI{{e}} s., vendu nat<sup>t</sup> le | |||
4 fructidor an IV et donné en 1816 à la commune. | |||
Dans le Cimetière, une curieuse croix du | |||
XIV{{e}} s., le fût à demi-brisé, en pierre, porte | |||
sculpté d’un côté le Christ, à tête grosse et forte, | |||
chevelue, barbue, les pieds croisés, sans proportions ; | |||
les deux bras plaqués d’un écusson de | |||
... chargé de 3 quintefeuilles 2 et 1 avec un | |||
croissant en abyme ; de l’autre, la Vierge couronnée, | |||
debout, tenant son enfant un sur les | |||
mains ; — une autre croix de pierre, à double | |||
traverse, porte l’épitaphe du curé Bérault, mort | |||
en 1785, reproduite dans le ''Répert. archéol.'' | |||
Il n’est signalé aucune trace antique sur le | |||
territoire, que traversait sans doute une voie | |||
gagnant Jarzé. | |||
L’église, fondée probablement par l’évêque, | |||
comme celle de Cuon, était tombée au XII{{e}} s. en | |||
mains laïques et fut restituée vers 1140 à | |||
l’évoque Ulger, avec pouvoir d’y établir à sa | |||
volonté des chanoines. Son successeur. Normand, | |||
en fit don au Chapitre de Saint-Julien, tout en | |||
s’en réservant la présentation, qui resta du droit | |||
épiscopal jusqu’à la Révolution. | |||
Curés : Jean Pelletier, 1336. — Louis de | |||
Bourbon, licencié ès-lois, porte-note du pape, | |||
chantre de Vendôme, 1404. — Jean Thibault, | |||
1419. — Macé Chartier, 1504. — Jean Chartier, | |||
1514. — Serené du Teilleul, qui résigne | |||
en 1551. — Mathurin Perrineau, novembre | |||
1551. — Thomas Richer, 1554, qui permute. — | |||
Samson Chaillaud, mars 1554 n. s., qui permute. | |||
— André Bélier, chapelain de Ste-Catherine, | |||
septembre 1554, qui résigne. — Adrien | |||
Duboys, octobre 1554. — Ant. Pottier, 1560. | |||
— Pierre Tallourd, 1586. — Guill. Chantepie, | |||
1600. — Pierre Briceau, 1601, 1641. — Hercule | |||
Toullon, 1642, jusqu’en février 1674, † le | |||
10 août suivant, âgé de 63 ans. — Madelon Froger, | |||
curé de Bouchant, 11 août 1674, qui se | |||
démet. — Jean de la Follie, sieur de la Varaune, | |||
chapelain de Vernantes, 27 novembre | |||
1675 jusqu’en octobre 1708, † le 15 décembre | |||
1709, âgé de 80 ans. — M. Chevreux, janvier | |||
1709, février 1726. — Charles Bérault, mars | |||
1726, jusqu’en 1752, † le 1{{er}} août 1753, âgé de | |||
56 ans. — Martin Daudier, docteur en théologie, | |||
janvier 1753, † le 18 mai 1764, âgé de 47 ans. | |||
— M. Bérault, neveu sans doute et vicaire de | |||
l’avant-dernier curé, août 1764, † le 31 juillet | |||
1785. — Bougère, août 1785, janvier 1793. | |||
Je ne vois pas trace d’école fondée mais le curé | |||
Briceau en 1636 avait des pensionnaires. | |||
Attenant à la cure, existait jusqu’à la Révolution | |||
un prieuré, sous le vocable de St Jean, | |||
uni à l’abbaye de Mélinais et dont la fondation | |||
m’est inconnue. Les seuls noms de prieurs que | |||
j’aie rencontrés sont ceux de Guill. Deniau, | |||
1465, Laurent Hivet, 1569, Vincent Collin, | |||
dont le testament est du 13 décembre 1600 et | |||
Jean de la Follye, 1684. — Les bâtiments vendus | |||
nat<sup>t</sup> le 24 février 1791 furent acquis par | |||
Letourneux de la Perraudière. | |||
Le domaine du fief ancien dépendait au XI{{e}} s, | |||
de Mathefelon et fut donné vers 1120 à l’abbaye | |||
de St-Serge d’Angers. Il fut aliéné de bonne | |||
heure sans doute et avait pour seigneur Macé de | |||
Mozé en 1389, Jehan du Plessis-Barbe en 1409 et | |||
à partir de la fin dn XV{{e}} s. jusqu’à la Révolution | |||
les seigneurs de Jarzé. | |||
La paroisse dépendait de l’Archiprêtré d’Angers, | |||
de l’Election et du District de Baugé. — | |||
Les Chouans envahirent le presbytère dans la | |||
nuit du 15 au 16 thermidor an III. Le curé s’échappa | |||
par une fenêtre, laissant sa sœur, âgée | |||
de 70 ans, exposée à tous les outrages. Ils revinrent | |||
dans la nuit du 5 au 6 floréal, incendièrent | |||
les papiers de la mairie et forcèrent les | |||
officiers municipaux et le maire Luzeau à scier | |||
l’arbre de la liberté. | |||
Maires : Pierre Roujou, 1{{er}} messidor an VIII, | |||
démissionnaire le 27 jauvier 1806. — Letourneux | |||
de la Perraudière, 1{{er}} avril 1806, démissionnaire | |||
en 1816. — Alex. Bernard de Gautret, | |||
26 novembre 1816, démissionnaire le | |||
10 août 1830. — Pierre Gouffier, 22 janvier | |||
1831, démissionnaire le 18 janvier 1843. — | |||
Alfred de Gautret, 3 février 1843. — P. Gouffier, | |||
24 août 1848. — Alf. de Gautret, 1855, | |||
en fonctions, 1876. | |||
Arch. de M.-et-L. C 190 ; G St-Jean-B., ''Invent.'', 1497, | |||
p. 8 et Cures ; Série L. — Arch. mun. Et.-C. — D. Houss., | |||
XVI, p. 143. — ''Répert. arch.'', 1869, p. 44 et 30. — Pour | |||
les localités, voir, à leur article, Autiré, Châtillon, la Galaisière, | |||
la Perraudière, la Tuffière, etc. | |||
}} | |||
== Notes == | == Notes == |