Aller au contenu

« Lué-en-Baugeois » : différence entre les versions

10 032 octets ajoutés ,  28 janvier 2021
cplt, suite
(cplt)
(cplt, suite)
Ligne 32 : Ligne 32 :
* Le lavoir ;
* Le lavoir ;
* Le presbytère, des {{XVIe}} et {{XVIIIs}}s.
* Le presbytère, des {{XVIe}} et {{XVIIIs}}s.
[[File:lueenbaugeois_mairie_2011a.jpg|thumb|alt=Photographie de la mairie.|La mairie]]


== Loisirs et culture ==
== Loisirs et culture ==
Ligne 40 : Ligne 39 :
== Espace et territoire ==
== Espace et territoire ==
Lué-en-Baugeois s'étend sur {{unité|7.42|km²}} ({{unité|742|hectares}}) et son altitude varie de 27 à 89 mètres<ref>IGN, ''Répertoire géographique des communes (RGC)'', données 2014 ([[Altitude des communes de Maine-et-Loire|altitude]], [[Superficie des communes de Maine-et-Loire|superficie]])</ref>. Son territoire se situe sur le plateau du Baugeois<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>.
Lué-en-Baugeois s'étend sur {{unité|7.42|km²}} ({{unité|742|hectares}}) et son altitude varie de 27 à 89 mètres<ref>IGN, ''Répertoire géographique des communes (RGC)'', données 2014 ([[Altitude des communes de Maine-et-Loire|altitude]], [[Superficie des communes de Maine-et-Loire|superficie]])</ref>. Son territoire se situe sur le plateau du Baugeois<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]].</ref>.
[[File:lueenbaugeois_mairie_2011a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de la mairie.|La mairie]]
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Lué dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 558 à 560</ref> :
{{citation|
'''Lué''', canton de Seiches (10 kil.), arrond. de
Baugé (15 kil.) ; — à 25 kil. d’Angers. — ''Luiacus''
1050-1062 (Epît. St Nic., p. 18), 1080 circa
(Cartul. St-Aubin, f. 85), 1106-1114 (2{{e}} Cart. de
St-Serge, p. 275). — ''Lugiacus'' 1060-1082 (Ibid,
p. 193). 1082-1102 (Ibid., p. 58 et 365). — Lui
1060-1080 (Ibid., p. 62). — ''Luiei'' 1080 (Cartul.
St-Aubin, f. 84). — ''Luiacensis presbiter'' 1082-1102
(2{{e}} Cart. St-Serge, p. 366). — ''Parochia''
''de Luei'' 1289 (G 340, f. 68). — ''Lueium'' 1419
(D 8). — ''La Ville de Lué'' 1484 (G Cures). —
Dans un vallon, bordé vers l’{{abréviation|E.|Est}} et vers S. de
hauts coteaux boisés, — entre Chaumont
(1 kil. 1/2) au N., Sermaise (6 kil.) et Fontaine-Milon
(3 kil. 1/2) à l’E., Fontaine-M. et Cornillé
(3 kil.) au S., Bauné (4 kil.) à l’O.
Le chemin de grande communication de Corné
à la Flèche, traverse du S.-O. au N.-E. et par
le centre le territoire et le bourg, d’où s’en détache
celui de Seiches à Fontaine-Milon, qui s’y
confondait depuis Chaumont.
Y naît sous le bourg le {{abréviation|ruiss.|ruisseau}} dit de Lué, qui
traverse la {{cne}} de Chaumont et se jette sur Bauné,
avec son affluent des Eponaux, dans le ruiss. des
Aulnais, après 3,750 {{abréviation|mèt.|mètres}} de cours.
En dépendent les {{abréviation|ham.|hameaux}} de la Galaisière (5 {{abréviation|m.|maisons}},
13 {{abréviation|hab.|habitants}}), de la Tuffière, avec chât. (8 mais.,
50 hab.), de la Perraudière, avec chât. (5 mais.,
35 hab.), un moulin et une vingtaine de fermes
ou {{abréviation|écarts|localité éloignée de l'agglomération principale}}.
Superficie : 741 {{abréviation|hect.|hectares}}, dont 19 hect. en vignes
et 157 hect. en bois.
Population : 70 feux en 1720. — 70 feux,
LUÉ — 559 — LUÉ
312 hab, en 1790. — 370 hab. en 1831. - 350 hab.
en 1841. — 405 hab. en 1851. — 374 hab. en 1861.
— 396 hab. en 1866. — 403 hab. en 1872, dont
164 au bourg (44 mais., 52 mén.), qui s’aperçoit
de loin, aux abords vers N., alignant son petit
groupe an sommet de la côte, qui fait face à
celle de Chaumont
Perception de Jarzé. — Bureau de poste
de Suette.
Pour toute Mairie, une chambre à loyer, au-dessus
de la boutique d’un épicier.
Ecole mixte, dans une maison acquise par la
commune en 1846.
L’Eglise, dédiée à Notre-Dame et à St Julien
(succursale, 5 nivôse an XIII), est un très-antique
édifice mais déformé par une série de restaurations
vulgaires. — Dans la nef unique, au-dessus
de la porte, apparaît une des anciennes baies romane
à pied évasé ; de même aux murs latéraux,
cinq antres fenêtres plein cintre, les claveaux séparés
par un lit de ciment ; dans les angles du
fond de la nef, autels de la Vierge et du Sacré-Cœur,
appuyés aux montants d’un arceau ogival,
le plein peint en jaune avec un rideau rouge soulevé
par des angelots. Deux grosses colonnes
rondes à demi engagées, peintes en jaune marbré,
supportent intérieurement l’arc doubleau plein
cintre. Suivent le transept, voûté en arc en tiers-point
formé d’un entrecroisement de trois moulures
rondes, portant un clocher carré, inachevé
ou ruiné dont la base seule subsiste, percée d’une
baie romane, — le chœur d’une étroite travée à
petites fenêtres romanes — et l’abside en quart de
cercle, dont l’ogive se continue jusqu’à terre sans
pilier ni chapiteau, le fond de la voûte enluminé
d’un ''Père Eternel''. — Dans la chapelle de
gauche du transept, voûtée à nervures saillantes,
la fenêtre, à meneau tréflé XIII{{e}} s., porte un
qnatrefeuille avec une ''Piéta'' dans le vitrail
XV{{e}} s. ; sur l’autel, XVIII{{e}} s., une statue de saint
Julien. Dans la chapelle de droite, la fenêtre
identique conserve divers fragments de vitrail
dont un avec : ''Jesus Maria'' XIV{{e}} s. Dans le
mur apparaît bouchée une haute porte à claveaux
romans réguliers ; à côté une fenêtre ; vis-à-vis
les traces d’un large arceau gothique encadrant
l’autel, dédié à St Louis, avec statue du patron,
— et l’épitaphe de René Letourneux de la Perraudière,
† en 1773, reproduite dans le ''Répert.'',
''arch'', — Sur le pignon extérieur est sculpté un
cadran solaire rond, ayant au centre une étoile.
— Vers N. le mur extérieur de la nef se montre
à nu, appareillé de petits moellons non taillés
mais disposés dans le ciment en lignes symétriques,
qui à mi-hauteur se transforment en petit
appareil régulier XI{{e}} s. — Au milieu un bel
arceau roman à larges claveaux séparés par un
lit épais de ciment indique l’antique porte. ~
Le transept, l’abside, le chœur sont en moyen
appareil régulier XIII{{e}} s. avec fenêtres romanes
identiques.
A droite, tenant à l’église, un arceau, daté
1718 à la clé, ouvre dans la cour dite de la cure,
vieux logis avec grange du XVI{{e}} s., vendu nat<sup>t</sup> le
4 fructidor an IV et donné en 1816 à la commune.
Dans le Cimetière, une curieuse croix du
XIV{{e}} s., le fût à demi-brisé, en pierre, porte
sculpté d’un côté le Christ, à tête grosse et forte,
chevelue, barbue, les pieds croisés, sans proportions ;
les deux bras plaqués d’un écusson de
... chargé de 3 quintefeuilles 2 et 1 avec un
croissant en abyme ; de l’autre, la Vierge couronnée,
debout, tenant son enfant un sur les
mains ; — une autre croix de pierre, à double
traverse, porte l’épitaphe du curé Bérault, mort
en 1785, reproduite dans le ''Répert. archéol.''
Il n’est signalé aucune trace antique sur le
territoire, que traversait sans doute une voie
gagnant Jarzé.
L’église, fondée probablement par l’évêque,
comme celle de Cuon, était tombée au XII{{e}} s. en
mains laïques et fut restituée vers 1140 à
l’évoque Ulger, avec pouvoir d’y établir à sa
volonté des chanoines. Son successeur. Normand,
en fit don au Chapitre de Saint-Julien, tout en
s’en réservant la présentation, qui resta du droit
épiscopal jusqu’à la Révolution.
Curés : Jean Pelletier, 1336. — Louis de
Bourbon, licencié ès-lois, porte-note du pape,
chantre de Vendôme, 1404. — Jean Thibault,
1419. — Macé Chartier, 1504. — Jean Chartier,
1514. — Serené du Teilleul, qui résigne
en 1551. — Mathurin Perrineau, novembre
1551. — Thomas Richer, 1554, qui permute. —
Samson Chaillaud, mars 1554 n. s., qui permute.
— André Bélier, chapelain de Ste-Catherine,
septembre 1554, qui résigne. — Adrien
Duboys, octobre 1554. — Ant. Pottier, 1560.
— Pierre Tallourd, 1586. — Guill. Chantepie,
1600. — Pierre Briceau, 1601, 1641. — Hercule
Toullon, 1642, jusqu’en février 1674, † le
10 août suivant, âgé de 63 ans. — Madelon Froger,
curé de Bouchant, 11 août 1674, qui se
démet. — Jean de la Follie, sieur de la Varaune,
chapelain de Vernantes, 27 novembre
1675 jusqu’en octobre 1708, † le 15 décembre
1709, âgé de 80 ans. — M. Chevreux, janvier
1709, février 1726. — Charles Bérault, mars
1726, jusqu’en 1752, † le 1{{er}} août 1753, âgé de
56 ans. — Martin Daudier, docteur en théologie,
janvier 1753, † le 18 mai 1764, âgé de 47 ans.
— M. Bérault, neveu sans doute et vicaire de
l’avant-dernier curé, août 1764, † le 31 juillet
1785. — Bougère, août 1785, janvier 1793.
Je ne vois pas trace d’école fondée mais le curé
Briceau en 1636 avait des pensionnaires.
Attenant à la cure, existait jusqu’à la Révolution
un prieuré, sous le vocable de St Jean,
uni à l’abbaye de Mélinais et dont la fondation
m’est inconnue. Les seuls noms de prieurs que
j’aie rencontrés sont ceux de Guill. Deniau,
1465, Laurent Hivet, 1569, Vincent Collin,
dont le testament est du 13 décembre 1600 et
Jean de la Follye, 1684. — Les bâtiments vendus
nat<sup>t</sup> le 24 février 1791 furent acquis par
Letourneux de la Perraudière.
Le domaine du fief ancien dépendait au XI{{e}} s,
de Mathefelon et fut donné vers 1120 à l’abbaye
de St-Serge d’Angers. Il fut aliéné de bonne
heure sans doute et avait pour seigneur Macé de
Mozé en 1389, Jehan du Plessis-Barbe en 1409 et
à partir de la fin dn XV{{e}} s. jusqu’à la Révolution
les seigneurs de Jarzé.
La paroisse dépendait de l’Archiprêtré d’Angers,
de l’Election et du District de Baugé. —
Les Chouans envahirent le presbytère dans la
nuit du 15 au 16 thermidor an III. Le curé s’échappa
par une fenêtre, laissant sa sœur, âgée
de 70 ans, exposée à tous les outrages. Ils revinrent
dans la nuit du 5 au 6 floréal, incendièrent
les papiers de la mairie et forcèrent les
officiers municipaux et le maire Luzeau à scier
l’arbre de la liberté.
Maires : Pierre Roujou, 1{{er}} messidor an VIII,
démissionnaire le 27 jauvier 1806. — Letourneux
de la Perraudière, 1{{er}} avril 1806, démissionnaire
en 1816. — Alex. Bernard de Gautret,
26 novembre 1816, démissionnaire le
10 août 1830. — Pierre Gouffier, 22 janvier
1831, démissionnaire le 18 janvier 1843. —
Alfred de Gautret, 3 février 1843. — P. Gouffier,
24 août 1848. — Alf. de Gautret, 1855,
en fonctions, 1876.
Arch. de M.-et-L. C 190 ; G St-Jean-B., ''Invent.'', 1497,
p. 8 et Cures ; Série L. — Arch. mun. Et.-C. — D. Houss.,
XVI, p. 143. — ''Répert. arch.'', 1869, p. 44 et 30. — Pour
les localités, voir, à leur article, Autiré, Châtillon, la Galaisière,
la Perraudière, la Tuffière, etc.
}}


== Notes ==
== Notes ==