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[[ | [[File:rochefortsurloire chateau de saint symphorien.jpg|thumb|upright=0.9|alt=Carte postale ancienne, photographie du château.]] | ||
Forteresse initialement bâtie au Moyen Âge, le '''château de Saint-Symphorien''' se trouve sur la commune de [[Rochefort-sur-Loire]], en [[Maine-et-Loire]], sur l'un des trois éperons rocheux de sa vallée. | Forteresse initialement bâtie au Moyen Âge, le '''château de Saint-Symphorien''' se trouve sur la commune de [[Rochefort-sur-Loire]], en [[Maine-et-Loire]], sur l'un des trois éperons rocheux de sa vallée. | ||
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Rochefort se situe dans la vallée angevine à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers, sur la rive gauche de la Loire<ref>IGN et BRGM, ''Géoportail Rochefort-sur-Loire 49'', avril 2013</ref>. Le château de Saint-Symphorien se trouve dans la vallée, sur le roc Saint-Symphorien d'origine volcanique. Des intrusions volcaniques ont été dégagées par la Loire à cet endroit, laissant émerger les pointements rocheux de Béhuard, Saint-Offange, Saint-Symphorien et Dieusie<ref>Dominique Oudot, ''Les îles de la Loire angevine armoricaine'', dans ''Norois'' n° 142, avril-juin 1989, p. 205-223</ref>. | Rochefort se situe dans la vallée angevine à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers, sur la rive gauche de la Loire<ref>IGN et BRGM, ''Géoportail Rochefort-sur-Loire 49'', avril 2013</ref>. Le château de Saint-Symphorien se trouve dans la vallée, sur le roc Saint-Symphorien d'origine volcanique. Des intrusions volcaniques ont été dégagées par la Loire à cet endroit, laissant émerger les pointements rocheux de Béhuard, Saint-Offange, Saint-Symphorien et Dieusie<ref>Dominique Oudot, ''Les îles de la Loire angevine armoricaine'', dans ''Norois'' n° 142, avril-juin 1989, p. 205-223</ref>. | ||
On trouve également sur cette commune les châteaux de [[Château de | Localisation : Château de Saint-Symphorien, Chemin de Saint-Symphorien, Rochefort-sur-Loire ([https://www.openstreetmap.org/#map=16/47.36078/-0.66754 sur OSM]). | ||
On trouve également sur cette commune les châteaux de [[Château de Dieuzie|Dieuzie]] et de [[Château de Saint-Offange|Saint-Offange]], avec qui il partagea son histoire. Également, un peu plus loin dans la vallée, une chapelle au nom de Saint-Symphorien. | |||
== Histoire == | == Histoire == | ||
Le petit village fortifié de la Motte St-Symphorien fut la première paroisse de Rochefort, siège d'une ancienne ville close qui abritera jusqu'à la fin du {{XVIe}} une partie importante de la population locale. Elle fusionnera au {{XIIIs}} avec celle de Sainte-Croix de Rochefort. | Le petit village fortifié de la Motte St-Symphorien fut la première paroisse de Rochefort, siège d'une ancienne ville close qui abritera jusqu'à la fin du {{XVIe}} une partie importante de la population locale. Elle fusionnera au {{XIIIs}} avec celle de Sainte-Croix de Rochefort. | ||
Réutilisant les bases des anciennes murailles comme fondations, un château néo-gothique est construit en 1864 ([[1801|{{XIXe}}]], {{Époque contemporaine}})<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', | Réutilisant les bases des anciennes murailles comme fondations, un château néo-gothique est construit en 1864 ([[1801|{{XIXe}}]], {{Époque contemporaine}})<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|247}} (Saint-Symphorien)</ref>{{,}}<ref>Dictionnaire Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 467-475 (Rochefort)</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Découvrir les « roches fortes », journal du 3 août 2017, p. 10 (entretien avec Jean-Louis Robin)</ref>. | ||
Le site a été inscrit à l'inventaire des Monuments historiques en 1943<ref name="sdap" />. | Le site a été inscrit à l'inventaire des Monuments historiques en 1943<ref name="sdap" />. | ||
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* Église Sainte-Croix ; | * Église Sainte-Croix ; | ||
* Rochers de Saint-Offange, de Saint-Symphorien, de Dieusie et leurs abords ([[Sites naturels classés et inscrits en Maine-et-Loire|site naturel classé]]) ; | * Rochers de Saint-Offange, de Saint-Symphorien, de Dieusie et leurs abords ([[Sites naturels classés et inscrits en Maine-et-Loire|site naturel classé]]) ; | ||
* Site de la [[Corniche | * Site de la [[Corniche Angevine]] ; | ||
* Site formé par la [[Rochefort-sur-Loire#Protections|confluence et les coteaux angevins]]. | * Site formé par la [[Rochefort-sur-Loire#Protections|confluence et les coteaux angevins]]. | ||
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on voit Dieuzie, dont le château rasé est remplacé par | on voit Dieuzie, dont le château rasé est remplacé par | ||
:<small>(1) A trois lieues au-dessous d'Angers, près d'un bourg qu'on nomme actuellement Rochefort-sur-Loire, et qu'on appelait anciennement Sainte-Croix, s'élèvent à une assez grande hauteur trois roches contiguës, dont les plateaux sont plus ou moins vastes. La roche, située à l'est des deux autres, autrefois occupée par une forteresse proprement nommée Rochefort, était unie par un pont à une seconde roche plus considérable, sur laquelle existait une ville défendue par des murailles, des tours et un château ; on la nommait Saint-Symphorien ; un château fort, détruit dans le quinzième siècle, couronnait la troisième roche, située vis-à-vis Saint-Symphorien, à une portée d'arquebuse : on l'appela successivement la roche Gauzie , Gueuzie, Diexaie et enfin Dieuzie, nom qui lui est demeuré. (Bodin, Recherches Historiques, tome 2 , p. 186).</small> | :<small>(1) A trois lieues au-dessous d'Angers, près d'un bourg qu'on nomme actuellement Rochefort-sur-Loire, et qu'on appelait anciennement Sainte-Croix, s'élèvent à une assez grande hauteur trois roches contiguës, dont les plateaux sont plus ou moins vastes. La roche, située à l'est des deux autres, autrefois occupée par une forteresse proprement nommée Rochefort, était unie par un pont à une seconde roche plus considérable, sur laquelle existait une ville défendue par des murailles, des tours et un château ; on la nommait Saint-Symphorien ; un château fort, détruit dans le quinzième siècle, couronnait la troisième roche, située vis-à-vis Saint-Symphorien, à une portée d'arquebuse : on l'appela successivement la roche Gauzie, Gueuzie, Diexaie et enfin Dieuzie, nom qui lui est demeuré. (Bodin, Recherches Historiques, tome 2, p. 186).</small> | ||
:<small>(2) L'œillet qui croit à Rochefort est le dianthus caryophyllus de Linné, c'est cette plante qui a donné naissance aux nombreuses variétés d'oeillets cultivés dans nos jardins.</small> | :<small>(2) L'œillet qui croit à Rochefort est le dianthus caryophyllus de Linné, c'est cette plante qui a donné naissance aux nombreuses variétés d'oeillets cultivés dans nos jardins.</small> | ||
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reproduites par M. Victor Pavie. | reproduites par M. Victor Pavie. | ||
:<small>(1) Un vieux proverbe dit : <br | :<small>(1) Un vieux proverbe dit : <br>Saint-Offange <br>Première épée de France, <br>Et Dieuzie <br>Son premier fusil.</small> }} | ||
== Notes == | == Notes == |