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On trouve de l'ardoise dans plusieurs départements français (Ardennes, Corrèze, Côtes d'Armor, Finistère...), et dans trois villes en [[Maine-et-Loire]] : Trélazé, Noyant-la-Gravoyère, La Pouëze). Actuellement, le gisement le plus important en France se situe sur le territoire de la ville de [[Trélazé]]. | On trouve de l'ardoise dans plusieurs départements français (Ardennes, Corrèze, Côtes d'Armor, Finistère...), et dans trois villes en [[Maine-et-Loire]] : Trélazé, Noyant-la-Gravoyère, La Pouëze). Actuellement, le gisement le plus important en France se situe sur le territoire de la ville de [[Trélazé]]. | ||
== | == Origine == | ||
La légende attribue les premières utilisations de l’ardoise comme matériau de couverture à l’évêque d’Angers Licinius, en 592, devenu | La légende attribue les premières utilisations de l’ardoise comme matériau de couverture à l’évêque d’Angers Licinius, en 592, devenu saint-Lézin, patron des ardoisiers<ref>Aimé de Soland, ''Bulletin historique et monumental de l'Anjou'', Volume 6, Imprimerie Librairie Barassé, 1860</ref>. | ||
== L'exploitation == | |||
Aux portes d'[[Angers]], dès le XIIe siècle les ardoisières de [[Trélazé]] sont à ciel ouvert et bénéficient d’une belle notoriété. <br /> | Aux portes d'[[Angers]], dès le XIIe siècle les ardoisières de [[Trélazé]] sont à ciel ouvert et bénéficient d’une belle notoriété. <br /> | ||
Plus tard, le développement industriel (XIXe siècle), permet de s’enfoncer jusqu’à 180 mètres sous terre, et de pouvoir intensifier la production. C'est le début du développement de l'extraction minière. | Plus tard, le développement industriel (XIXe siècle), permet de s’enfoncer jusqu’à 180 mètres sous terre, et de pouvoir intensifier la production. C'est le début du développement de l'extraction minière. | ||
Aujourd’hui les exploitations souterraines peuvent aller à plus de 400 mètres. | Aujourd’hui les exploitations souterraines peuvent aller à plus de 400 mètres<ref name="bdf49">[http://ste.christine.49.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=99:anjou-ardoisieres&catid=3:region-descriptif&Itemid=69 Les ardoisières, ardoises d'Anjou], 24 mars 2010</ref>. | ||
== Les ardoisiers == | |||
On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers | On appelait ceux qui descendaient dans les mines les ouvriers « d'à-bas », et les fendeurs qui travaillaient en surface, les ouvriers « d'à-haut »<ref>Société d'économie sociale - Unions de la paix sociale, ''La Réforme sociale'', Volume 39, 1900</ref>. | ||
Les manœuvres du fond ou les travailleurs journaliers formaient un sous-prolétariat au sein de la population des ardoisières. <br /> | Les manœuvres du fond ou les travailleurs journaliers formaient un sous-prolétariat au sein de la population des ardoisières.<br /> | ||
La misère de cette population la pousse aux revendications sociales. En 1790 les prix de l'alimentation provoquent une émeute. | La misère de cette population la pousse aux revendications sociales. En 1790 les prix de l'alimentation provoquent une émeute<ref name="bdf49" />. | ||
Les besoins de main d'œuvre étant importants, de nombreux Bretons affluent à Trélazé entre 1850 et 1930. | Les besoins de main d'œuvre étant importants, de nombreux Bretons affluent à Trélazé entre 1850 et 1930. C'est le cas par exemple en [[Presse angevine - Le Petit Courrier#Novembre 1911|novembre 1911]], où des Concarnois viendront pour descendre dans les puits<ref name="petitcourrier12nov11">''Le Petit Courrier'', parution du 12 novembre 1911, p. 1 et 3</ref>. | ||
== | == Les couvreurs == | ||
On ne saurait parler de l'ardoise sans également évoquer les couvreurs, qui utilisent l'ardoise pour la couverture des maisons. Métier ancien, on en trouve des traces dans la littérature en 1773, où « L'art de l'ardoisier n'a point été établi en maîtrise ; mais il n'appartient qu'aux maîtres couvreurs d'employer l'ardoise pour la couverture des maisons »<ref>Pierre Jaubert, ''Dictionnaire Raisonné Universel des Arts et Métiers'', Tome 1, P. FR. Didot le jeune, 1773</ref>. | |||
Comme les mineurs, les couvreurs utilisent la grève pour obtenir des accords, tel en [[Presse angevine - Le Petit Courrier#Novembre 1911|novembre 1911]]<ref name="petitcourrier12nov11" />. | |||
== Musées == | |||
L'ardoise angevine est un élément du patrimoine.<br /> | L'ardoise angevine est un élément du patrimoine.<br /> | ||
Tous les chefs-d’oeuvre du Val de Loire en sont coiffés, dont la qualité s’est imposée comme une référence. | Tous les chefs-d’oeuvre du Val de Loire en sont coiffés, dont la qualité s’est imposée comme une référence. | ||
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* [http://www.laminebleue.com/ La Mine Bleue] à Noyant-la-Gravoyère | * [http://www.laminebleue.com/ La Mine Bleue] à Noyant-la-Gravoyère | ||
==Voir aussi== | == Voir aussi == | ||
* Le [[Quernon d'ardoise]] (confiserie) | * Le [[Quernon d'ardoise]] (confiserie) | ||
'''Bibliographie :''' | |||
* Ernest Mourin, ''Les Ardoisières d'Angers'', Edition E. Barassé, 1864 | |||
* Jules-César Ichon, ''Notice sur l'exploitation souterraine des ardoisières d'Angers'', Impr. Lachèse et Dolbeau, 1890 | |||
* Olivier Couffon, ''L'ardoise et l'exploitation des ardoisières en Anjou : du XVè siècle jusqu'à nos jours'', Éd. de l'Ouest, 1922 | |||
* Furcy Soulez-Larivière, ''Les Ardoisières d'Angers'', Edition Chambellay, 1986 | |||
* Jean-Paul Drevet, ''A propos des ardoisières d'Anjou'', Édition Angers J.P. Drevet, 1988 | |||
* Patrick Taron, ''La Condition de l'enfant dans les ardoisières d'Angers - Trélazé au XIXème siècle'', 1991 | |||
== Notes == | |||
<references /> | |||
[[Catégorie:Patrimoine]] [[Catégorie:Patrimoine minier et industriel]] | [[Catégorie:Patrimoine]] [[Catégorie:Patrimoine minier et industriel]] |