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'''Résistance''' : Le département ne dispose pas d'une forte identité résistante, même si certaines organisations sont actives comme ''Honneur et Patrie'' de Victor Chatenay. Les réseaux de résistance angevins sont principalement orientés vers la propagande, le renseignement et l'évasion. Les {{abréviation|FFI|Forces françaises de l'intérieur}} angevins passent sous commandement de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) au printemps 1944<ref name="mb-1995">Marc Bergère, ''Tensions et rivalités entre les pouvoirs issus de la Résistance en Maine-et-Loire'', dans ''La Résistance et les Français'', Presses universitaires de Rennes, 1995, p. 295-305</ref>{{,}}<ref>Ouest-France, ''1940-1945. Le vrai visage de l'armée des ombres en Anjou'', 2 et 3 octobre 2016 (propos de l'historien Marc Bergère)</ref>. | '''Résistance''' : Le département ne dispose pas d'une forte identité résistante, même si certaines organisations sont actives comme ''Honneur et Patrie'' de Victor Chatenay. Les réseaux de résistance angevins sont principalement orientés vers la propagande, le renseignement et l'évasion. Les {{abréviation|FFI|Forces françaises de l'intérieur}} angevins passent sous commandement de l'Organisation de résistance de l'armée (ORA) au printemps 1944<ref name="mb-1995">Marc Bergère, ''Tensions et rivalités entre les pouvoirs issus de la Résistance en Maine-et-Loire'', dans ''La Résistance et les Français'', Presses universitaires de Rennes, 1995, p. 295-305</ref>{{,}}<ref>Ouest-France, ''1940-1945. Le vrai visage de l'armée des ombres en Anjou'', 2 et 3 octobre 2016 (propos de l'historien Marc Bergère)</ref>. | ||
Maurice Tardat constitue en 1940 un petit noyau de résistants qui vient en aide aux prisonniers évadés. Le groupe de Tardat prend le nom en 1941 de CND Castille. Maurice est arrêté le en septembre 1943, puis est enfermé à la prison du Pré-Pigeon. Il est emmené à Buchenwald, camp de concentration nazi situé en Allemagne. Arrivé le 26 janvier 1944, il y meurt de la dysenterie le 23 mai 1944<ref name="angers-regards">Mairie d'Angers, ''Regards : Résistance et Déportation à Angers, de 1939 à 1945'', 16 avril 2021</ref>. | |||
Joseph Cussonneau adhère au réseau Honneur et Patrie dès 1940. Il intensifie en 1942 son action de résistance. Arrêté dans la nuit du 9 au 10 février 1944, il est déporté à Mauthausen puis le 5 avril au camp de concentration d'Ebensee, en Autriche, où il meurt le 2 mars 1945<ref name="angers-regards" />. | |||
Le jeune résistant Marius Briant, instituteur à Angers à l'école Victor-Hugo en 1942, est arrêté après avoir été dénoncé. Emmené en Allemagne à Berlin, il est décapité le 29 mars 1944. Il sera plus tard médaillé de l'Ordre de la Libération ; ordre français créé par le général de Gaulle en 1940 pour ceux qui se sont signalées dans l'œuvre de libération<ref>Ouest-France, ''L'hommage d'Angers au résistant Marius Briant, mort en 1944, en Allemagne'', 2 février 2022</ref>{{,}}<ref>Ministère de la défense, ''[https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/detail_fiche.php?ref=3194169 Mémoire des hommes - Marius Briant], 2013-2022</ref>{{,}}<ref>Charles-Louis Foulon, ''Ordre de la Libération'', Encyclopædia Universalis, 2019-2021</ref>. | Le jeune résistant Marius Briant, instituteur à Angers à l'école Victor-Hugo en 1942, est arrêté après avoir été dénoncé. Emmené en Allemagne à Berlin, il est décapité le 29 mars 1944. Il sera plus tard médaillé de l'Ordre de la Libération ; ordre français créé par le général de Gaulle en 1940 pour ceux qui se sont signalées dans l'œuvre de libération<ref>Ouest-France, ''L'hommage d'Angers au résistant Marius Briant, mort en 1944, en Allemagne'', 2 février 2022</ref>{{,}}<ref>Ministère de la défense, ''[https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/detail_fiche.php?ref=3194169 Mémoire des hommes - Marius Briant], 2013-2022</ref>{{,}}<ref>Charles-Louis Foulon, ''Ordre de la Libération'', Encyclopædia Universalis, 2019-2021</ref>. | ||
Les résistants Jeanne et Michel Canonne, qui opèrent sur Angers en organisant des filières d'évasions, sont arrêtés le 20 juin 1944 puis amenés dans la prison du Pré-Pigeon. Le 7 août 1944, le résistant Michel Créac'h, qui transporte vers Cholet un chargement d'armes parachutées au bois de Somloire, est intercepté par une patrouille allemande puis exécuté après un interrogatoire. Il est plus tard médaillé de l'Ordre de la Libération<ref>Lycée Henri Bergson, ''5 femmes angevines en Résistance'', dans la série ''S'engager pour libérer la France (2018)'', 21 mars 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chanteloup-les-Bois. A la mémoire de Michel Créac'h'', 7 septembre 2022</ref>{{,}}<ref>Ministère de la défense, ''[https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/detail_fiche.php?ref=3229356 Mémoire des hommes - Michel Maurice Creach], 2013-2022</ref>. | Les résistants Jeanne et Michel Canonne, qui opèrent sur Angers en organisant des filières d'évasions, sont arrêtés le 20 juin 1944 puis amenés dans la prison du Pré-Pigeon. Le 7 août 1944, le résistant Michel Créac'h, qui transporte vers Cholet un chargement d'armes parachutées au bois de Somloire, est intercepté par une patrouille allemande puis exécuté après un interrogatoire. Il est plus tard médaillé de l'Ordre de la Libération<ref>Lycée Henri Bergson, ''5 femmes angevines en Résistance'', dans la série ''S'engager pour libérer la France (2018)'', 21 mars 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chanteloup-les-Bois. A la mémoire de Michel Créac'h'', 7 septembre 2022</ref>{{,}}<ref>Ministère de la défense, ''[https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/detail_fiche.php?ref=3229356 Mémoire des hommes - Michel Maurice Creach], 2013-2022</ref>. | ||
En août 1944, les deux jeunes angevins Louis Bordier et Pierre Labbé se rendent auprès des forces américaines pour les renseigner sur l'existence du [[pont de Pruniers]] qui n'est pas encore détruit. Il reste la seule voie d'accès vers Angers et permet aux forces alliées d'y traverser la Maine le 9 août pour prendre à revers les troupes ennemies<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965 (2e éd.), {{p.| 440}}</ref>{{,}}<ref>Ouest-France, ''Il y a 68 ans, la Libération d'Angers en images (journée du 9 août)'', 8 août 2012</ref>. | |||
'''Libération''' : Pouancé est la première ville du département [[Histoire|libérée]] le 5 août, suivie de Segré puis du Lion-d'Angers. C'est ensuite la [[Pont de Pruniers|ville d'Angers]] qui est libérée le 10 par les troupes du général Patton<ref>Service départemental d'archives de Maine-et-Loire, ''Seconde Guerre mondiale'', 2022</ref>. | '''Libération''' : Pouancé est la première ville du département [[Histoire|libérée]] le 5 août, suivie de Segré puis du Lion-d'Angers. C'est ensuite la [[Pont de Pruniers|ville d'Angers]] qui est libérée le 10 par les troupes du général Patton<ref>Service départemental d'archives de Maine-et-Loire, ''Seconde Guerre mondiale'', 2022</ref>. |