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« Saint-Ellier » : différence entre les versions

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  | commune = [[Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance]]
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  | libre = Fusion simple<br>du 1{{er}} janvier 1973
  | libre = Fusion simple<br>du 1{{er}} janvier 1973
| carte = [[Fichier:Carte situation commune charcesaintelliersuraubance.png|300px|center|link=Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance|Situation dans le département]]
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'''Saint-Ellier''' est ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), aujourd'hui intégrée à [[Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance]].
'''Saint-Ellier''' est ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) intégrée à [[Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance]] en 1973. Elle se situe à l'est du bourg de [[Charcé]].




En 1968, Saint-Ellier s'étend sur {{unité|533|hectares}} et compte 128 habitants<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', 2{{e}} éd., t. 4, H. Siraudeau, 1996, p. 53-55</ref>. À la suite de la [[1971|loi de 1971]] sur les fusions et regroupements de communes, Saint-Ellier est rattachée en 1973 à [[Charcé]] (fusion simple), qui devient Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance (arrêté préfectoral du 24 novembre 1972)<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Jacques Jeanneau, ''Chronique Angevine'', dans ''Norois'' n° 78, avril-juin 1973, p. 392-393</ref>.
== Généralités ==
La commune de Saint-Ellier est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre [[1789]] : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. Dans le cadre de la [[1971|loi de 1971]] sur les fusions et regroupements de communes, Saint-Ellier fusionne avec [[Charcé]] en 1973 donnant naissance à la nouvelle commune de Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance (arrêté préfectoral du 24 novembre 1972)<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|53-55}}</ref>{{,}}<ref>Jacques Jeanneau, ''Chronique Angevine'', dans ''Norois'' n° 78, avril-juin 1973, p. 356-358</ref>.


Jusqu'alors, elle se trouve dans le canton [[Canton de Thouarcé|de Thouarcé]] (Brissac en 1793, Thouarcé en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement d'Angers|d'Angers]] (Saumur en 1801, Angers en 1824)<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Ellier'', 2007</ref>.


Voir les [[Ellier|formes anciennes]] du nom.
Sa population est de 128 habitants en 1968<ref name="ehess" />.


Éléments du patrimoine : L'église au lieu-dit Bourg-St-Ellier, devenue une habitation, le [[moulin à vent de Patouillet]] ({{XIXe}}), le logis de la Bluttière ({{XVIe}}-{{XVIIIe}}), une maison ancienne de Longueville ({{XVIe}}-{{XVIIe}}). Un cimetière gaulois a été découvert au lieu-dit des Quinze-Deniers<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance)'', mai 2012</ref>.


Saint-Ellier s'étend sur {{unité|533|hectares}} sur un paysage valonné et boisé, à l'habitat dispersé. Hameaux et lieux-dits : la Bluttière, la Quinchonnière, la Moinerie, Saulgé-aux-Moines, le Saint-Frère, etc<ref name="cport-1996" />.
[[File:Charcesaintelliersuraubance moulin patouillet 2011a.jpg|center|thumb|upright=0.8|link=Moulin à vent de Patouillet|alt=Photographie du moulin de Patouillet.]]
== Célestin Port (1878) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Saint-Ellier dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 638 et 639</ref> :
{{citation|'''Saint-Ellier''', canton de Thouarcé (15 kil.),
arrond. d’Angers (24 kil.). — ''Capella, quœ''
''vocatur Sanctus Helerius'' 987-996 (Liv. N.,
ch. 150), 1122 (Liv. d’A., fol. 2 et 3). — ''Ecclesia''
''Sancti Heleri'' 1146 (Liv. d’A., f. 4). — ''Terra''
''Sancti Hilari'' 1035-1055 (Liv. N, ch. 52). —
''Presbiter de Sancto Helerio'' 1035 (Ib., ch. 55).
— ''Ecclesia Sancti Elerii'' 1036-1055 (Cart. St-Aubin,
f. 64). — ''Sanctus Elerus'' 1035-1055
(Liv. N., ch. 56). — ''Parochia de Sancto''
''Eligio'' 1087 (Cartul. St-Aubin, f. 64). — ''Ecclesia''
''Sancti Heleri'' 1146 et 1156 (Liv. d’A., f. 4-6).
— ''Ecclesia Sancti Elerii alias Saint-Eslier''
1571 (G Cures). — ''Saint Thelier'' 1579 (Carte). —
''Saint-Eslier'', ''Saint-Eslier en Vallée'' 1685
(Pouillé Mss.). — ''Saint-Elier'' 1783 (Pouillé).
— ''Haut-Coudray'' 1793. — Entre Charcé (2 kil.)
à l’O., Blaison (7 kil.) au N. et à l’E., Chemellier
(3 kil.) au S.-E., les Alleuds (5 kil.) au S.
Le chemin d’intérêt commun de Brissac à Chemellier
traverse de l’O. à l’E. par le centre et
dans sa largeur (1 kil.) le territoire, laissant à
quelques pas le petit bourg.
Y passe, en travers de même, du S.-E. au
N.-O., dans la partie méridionale, la rivière d’Aubance,
où afflue le ruiss. de Patouillet, qui forme
en partie la limite orientale.
En dépendent les ham. et vill. de la St-Frère
(10 mais., 24 hab.), des Coudrais, pour partie
(15 mais., 36 hab.), de Longueville (10 mais.,
24 hab.), des Caves (4 mais., 12 hab. de la
Forge (5 mais., 18 hab.), de la Sublerie (6 mais.,
20 hab.), 17 fermes ou écarts, un moulin à eau
et un moulin à vent.
Superficie : 553 hect. dont 71 hect. en vignes,
35 hect. en bois, le reste en labours.
Population : 70 feux, 318 hab., en 1720-1126. —
356 hab. en 1790. — 357 hab. en 1831. — 302 hab.
en 1841. — 293 hab. en 1846. — 273 hab. en 1851.
— 284 hab. en 1861. — 267 hab. en 1866. —
215 hab. en 1872. — 235 hab. en 1876, — en pleine
décadence surtout depuis trente ans. A peine une
douzaine d’habitants résident au petit hameau qui
porte le nom du bourg communal (3 mais., 3 mén.).
La Mairie a été construite, avec Ecole de
garçons, par adjudication du 12 avril 1874, au
vill. des Coudrais. — La paroisse même, supprimée
par la loi du 19 octobre 1791, n’a pas été
rétablie, la {{cne}} relevant au spirituel de la paroisse
de Charcé, — dont l’Ecole communale de filles
sert aussi à St-Ellier.
Bureau de poste et Perception de Brissac.
J’ai signalé déjà en détail la découverte récente
aux Quinze-Deniers, V. ce mot, d’un véritable
cimetière celtique. Le déblaiement du terrain, qui
à cette heure même (février 1877) vient d’y être
repris, découvre fréquemment des corps qui s’effritent,
comme le falun, où ils reposent, sans
qu’il soit possible d’en rien conserver. Le 28 janvier
dernier un second vase en terre noire a été
rencontré, mais d’une forme différente de celui
déjà décrit, la panse presque ronde (0<sup>m</sup>,51 de tour)
avec deux boutons sur chaque flanc, percés d’un
trou, le collet (0<sup>m</sup>,33 de tour) évasé et percé à
l’orifice de 6 petits trous, avec un petit couvercle
détaché, le tout d’une hauteur totale de
185 millimètres.
D’autre part il est certain qu’une voie perpendiculaire
à la Loire partait de Longueville et se
dirigeait par les cantons de la St-Frère et de la
Crannière, bordée de nombreuses maisons dont
on retrouve les foyers avec d’immenses briques
romaines et de beaux débris d’amphores. On
prétend même dans le pays que la tradition y a
gardé mémoire d’une grande bataille livrée en
ces temps antiques sur les hauteurs de la Loire.
Au X{{e}} s., le territoire fait partie du grand domaine
de Capriniacus, Charcé, et fut donné en
même temps vers 990 à l’abbaye St-Florent, à
qui les bulles des papes le confirment. Le comte
Geoffroy Martel reconnut les droits des religieux
et y abolit toutes les coutumes abusives sur les
tenanciers, qui ne devaient plus être tenus à
d’autres corvées que pour aider à la construction
de châteaux sur la Marche angevine, et même en
ces occasions, sous la conduite d’agents de St-Florent.
L’église, simple chapelle, fut constituée
en paroisse au XI{{e}} s. par l’installation d’un
prieuré, habité par deux moines, — avec assistance
d’un vicaire perpétuel ou curé, à la nomination
de l’abbé, pour la desservir.
Le prieuré, en commende dés le XV{{e}} s., s’adjoignit
comme annexe, vers 1320, du temps de
l’abbé Milet, le petit prieuré de Ballée, V. ce mot,
autrement dit de St-Jacques-du-Buisson, près
Angers. — Il aurait été annexé à son tour à Lévière,
— comme il est dit ailleurs et s’il fallait
en croire des indications inscrites sur la couverture
des registres de son chartrier ; mais il
ne m’est apparu de ce fait par le contexte d’aucun
titre jusqu’en 1789, — et le contraire semble
attesté par le Fouillé du diocèse et par les déclarations
du fief.
Prieurs : Nicolas, 1226. — Jean Lefèvre,
Fabri, 1419. — Guill. Cliczon, lé59. 1461. —
Guill. Du Vau, 1462. — Jean Charbonnier,
1464. — Guill. Du Vau, 1493. — Jacq. de
Maillé, 1504, 1511. — Thib. de Rotays, 1534.
— Simon de Maillé, évêque de Viviers, 1545,
1556. — Jacq. Patin, 1570, 1607. — Jean Gazavan,
1610. — Pierre Lebascle, 1613, 1651. —
René Lebascle, 1680, demeurant d’ordinaire
à St-Louant en Touraine, dans sa terre du Pin.
— Pierre-Franç. Morange, secrétaire de l’archevêché
de Paris. 1692. — Jacq. de Briancion,
1703. — Jacq.-Louis Moncheux, 1710, 1719. —
Jean-Bapt. de la Combe, 1727. — Pierre
Lebascle, 1734. — Jacq. Valet, 1750, 1775. —
Gaspard Maupasaant, 1775, curé en même
temps depuis 1774. — Emmanuel-Marie Piolaine,
1781-1789, qui résidait en l’abbaye St-Nicolas
d’Angers et relevait son fief et seigneurie
de Brissac, n’ayant d’ailleurs d’autre droit que
la justice foncière.
La maison d’habitation, avec murs d’enceinte
et haut portail, cantonné d’une fuie, attenait vers
l’E. à l’église et fut vendue nat<sup>t</sup> le 19 mai 1791.
— Il n’en reste plus trace, non plus que du petit
bois en dépendant et qu’on a achevé de mettre
en culture en 1876.
Curés : Jean Du Hallay, 1467, † en juin
1468. — Pierre Sidoine, licencié en théologie,
juin 1468, qui résigne. — Louis Breton, janvier
1469, n. s. — André Dubleau, 1478. — Louis
Lebreton, 1480. — Franç. Baudouin, 1497,
1516. — Louis Bégault, 1533. — Jacq. Delaroche,
1554, 1560. — Phil. Chevalier, 1566,
1568. — Hervé Poyet, qui résigne en 1571. —
Jean Legay, juin 1571, qui résigne. — Et. Méry,
avril 1574. — Macé Marquis, 1588. — Pierre
Béritault, 1601, 1621. — Mic. Laurelier ou
Laurier, 1628, 1661. — Nic. Guinais, fils d’un
maître chapelier du bourg, 1667, † le 28 septembre
1692, âgé de 68 ans. — Franç. Ciret,
octobre 1692, † le 7 octobre 1695, âgé de 33 ans.
— Jacq. Perrin, mai 1696, † le 31 janvier 1717,
âgé de 53 ans. — Tristan Palluau, installé le
13 février 1717, † le 21 août 1762, âgé de 78 ans.
— Jacques Pasquier, installé le 18 septembre
1762, † le 20 janvier 1774, âgé de 63 ans. —
Maupassant, docteur en théologie, aumônier
du château de Saumur, installé le 17 février
1774, † le 23 janvier 1779. — Joseph-Franç.
Mesnard, mars 1779, qui prêta le serment constitutionnel
et en l’an IV vivait à Angers de sa
modeste pension et du métier d’imprimeur.
L’église fut vendue nat<sup>t</sup> le 17 messidor an IV au
cit. Jacq. Durez, avec la cure et le cimetière. C’est
aujourd’hui une habitation, où dans le chœur
rectangulaire, divisé par un double plancher, une
cheminée remplace l’autel. Toute trace du clocher
a disparu ; la nef sert d’étable, précédée sur le
côté S.-O. d’un avant-corps à portail plein-cintre
surbaissé, daté 1747 ; — à la face N.-E., attient
la sacristie — Sur le milieu de la nef, apparaît une
grande porte enmurée à fronton arqué, où sur un
cartouche est écrit : Gault, couvreur, 1782.
Dans les greniers on prétend lire par deux fois
la date 1441, — Vers N.-E. la cure, convertie en
ferme et qu’on désigne aujourd’hui comme le
prieuré, conserve sa porte plein cintre, déformée
par l’addition de jambages et d’un fronton ; —
aux deux fenêtres, le monogramme ''T. P.'', du
curé Tristan Palluau, dont la pierre tumulaire en
ardoise, trouvée dans l’ancien cimetière, gît dans
la cour et l’indique comme ayant reconstruit
« cette maison et en partie l’église et les autels » ;
— A chacune des quatre lucarnes un des chiffres
de la date : 1727.
L’abbaye de St-Aubin possédait aussi sur le
territoire un prieuré de sa dépendance, à Saulgé-aux-Moines,
V. ce mot.
La paroisse dépendait de l’Archiprêtré de Saumur,
de l’Election d’Angers, du District en 1788
de Brissac, en 1790 de Vihiers.
Maires : Jean Courtin, 1{{er}} messidor an VIII,
démissionnaire en 1817. — Augustin Thibault,
13 février 1817. — Jacques Poitevin, 1826. —
Vinç. Priou, 1832. — Louis Béritault, 3 septembre
1848, en fonctions, 1877.
<small>Arch. de M.-et-L. H St-Florent, D. Huynes, f. 136 et Pr. de St-Ellier (3 reg., 1 liasse). — Arch. commun. Et.-C. — Note Mss. Raimbault. — Pour les localités, voir Cré, Longueville, Saulgé-aux-Moines, les Quinze-Deniers, les Coudrais, la Saint-Frère, etc.</small> }}
== Notes ==
{{Références}}
{{Références}}
: Les [[Ellier|formes anciennes]] du nom.


{{Quartier à compléter}}
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Ancienne commune]]
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[[Catégorie:Charcé-Saint-Ellier-sur-Aubance]]
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