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{{TiretG|début=cou|fin=vents}} se construisent ; les églises se transforment mais tout d’une mode, à la | {{TiretG|début=cou|fin=vents}} se construisent ; les églises se transforment mais tout d’une mode, à la | ||
Romaine, en baine et mépris de l’art ancien, dont les œuvres disparaissent ou | |||
mutilées ou vendues à toutes mains, autels, tombeaux, vitraux, reliquaires. De | mutilées ou vendues à toutes mains, autels, tombeaux, vitraux, reliquaires. De | ||
ce grand art qui, seul ou associé au premier essor de l’art du moyen âge, a | ce grand art qui, seul ou associé au premier essor de l’art du moyen âge, a | ||
élevé les cloîtres de Saint-Aubin, la nef de Saint-Maurice, la voûte de Fontevraud, | élevé les cloîtres de Saint-Aubin, la nef de Saint-Maurice, la voûte de [[Fontevraud-l'Abbaye|Fontevraud]], | ||
les clochers de Cuon, de Cunaud, de Chemillé, de Brion, de Blou | les clochers de [[Cuon]], de [[Cunault|Cunaud]], de [[Chemillé]], de [[Brion]], de [[Blou]] | ||
et de Pontigné, cent autres œuvres pendant trois siècles, et créé pour l’Anjou | et de [[Pontigné]], cent autres œuvres pendant trois siècles, et créé pour l’Anjou | ||
ce type de grâce et d’habileté que consacre le nom des | ce type de grâce et d’habileté que consacre le nom des [[Plantagenêt|Plantagenet]]s, tout ou ce | ||
que peut atteindre le procédé nouveau des démolisseurs ou des plâtriers tombe et | que peut atteindre le procédé nouveau des démolisseurs ou des plâtriers tombe et | ||
disparaît, pour laisser remplacer les édifices de conception hardie ou puissante par | disparaît, pour laisser remplacer les édifices de conception hardie ou puissante par | ||
de lourds rectangles, les élégances si vives et si originales de la décoration par des | de lourds rectangles, les élégances si vives et si originales de la décoration par des | ||
mièvreries mesquines ou des murs plats. L’école de notre Jean de l’Espine, qui des | mièvreries mesquines ou des murs plats. L’école de notre [[Jean Delespine|Jean de l’Espine]], qui des | ||
premières en France avait inauguré ici les coquetteries de la Renaissance italienne<ref>V. t. II, p. 120. </ref>, | premières en France avait inauguré ici les coquetteries de la Renaissance italienne<ref>V. t. II, p. 120. </ref>, | ||
s’est éteinte avec les maîtres-d’œuvre des façades de Brissac et de l’escalier de | s’est éteinte avec les maîtres-d’œuvre des façades [[Château de Brissac|de Brissac]] et de l’escalier [[Château de Serrant|de Serrant]], | ||
Serrant, sans autre héritier plus proche que Biardeau et ses piètres élèves ; les | sans autre héritier plus proche que Biardeau et ses piètres élèves ; les | ||
Lagouz continuent encore les Vandellant, avec les de Brie, les Rodolphe, les | Lagouz continuent encore les Vandellant, avec les de Brie, les Rodolphe, les | ||
Besnard ; mais leur talent devient bientôt inutile et importun aux édifices religieux, | Besnard ; mais leur talent devient bientôt inutile et importun aux édifices religieux, | ||
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Le {{XVIIs}} avait vu tout d’un coup croître et se développer, aux deux extrémités | Le {{XVIIs}} avait vu tout d’un coup croître et se développer, aux deux extrémités | ||
de la province, le tissage de Cholet<ref>V. l’historique, t. I. p. 700. </ref>, devenu le grand centre de fabrication | de la province, le tissage de [[Cholet]]<ref>V. l’historique, t. I. p. 700. </ref>, devenu le grand centre de fabrication | ||
de toute une vaste région délaissée, et les usines de Pouancé<ref>Tome III, p. 169 et 626. </ref>, seules héritières | de toute une vaste région délaissée, et les usines de [[Pouancé]]<ref>Tome III, p. 169 et 626. </ref>, seules héritières | ||
de tant de petites forges à bras installées tout aux alentours pendant des siècles sur | de tant de petites forges à bras installées tout aux alentours pendant des siècles sur | ||
des puits de mine plus ou moins approfondis<ref>Tome III, p. 509. </ref>. Le {{XVIIIs}} organise à proprement | des puits de mine plus ou moins approfondis<ref>Tome III, p. 509. </ref>. Le {{XVIIIs}} organise à proprement | ||
dire l’exploitation des ardoisières<ref>V. t. III, p. 615 et 617. </ref> dont toute la banlieue | dire l’exploitation des [[ardoisières]]<ref>V. t. III, p. 615 et 617. </ref> dont toute la banlieue d’[[Angers]] s’enveloppe, — | ||
et la mise en valeur des houilles de Montjean<ref>Tome II, p. 712. </ref> et de St-Georges-Châtelaison<ref>Tome III, p. 370. </ref>, que | et la mise en valeur des houilles de [[Montjean-sur-Loire|Montjean]]<ref>Tome II, p. 712. </ref> et de [[Saint-Georges-sur-Layon|St-Georges-Châtelaison]]<ref>Tome III, p. 370. </ref>, que | ||
dessert le Layon, transformé en 1774 par la construction du ''Canal de Monsieur''<ref>Tome II, p. 469. </ref>. | dessert le [[Layon]], transformé en 1774 par la construction du ''Canal de Monsieur''<ref>Tome II, p. 469. </ref>. | ||
— Ces derniers travaux, d’un rare exemple, devaient surtout servir la renommée | — Ces derniers travaux, d’un rare exemple, devaient surtout servir la renommée | ||
et l’expansion d’autres richesses. Dès les plus anciens âges, l’Anjou « est fondé en | et l’expansion d’autres richesses. Dès les plus anciens âges, l’Anjou « est fondé en | ||
vinoble, qui est la plus grant part de la revenue du païs<ref>Mss. 894, f. 68. </ref>. » Tous les coteaux se | vinoble, qui est la plus grant part de la revenue du païs<ref>Mss. 894, f. 68. </ref>. » Tous les coteaux se | ||
couvraient de pampres jusqu’aux rives, aujourd’hui nues ou boisées, de | couvraient de pampres jusqu’aux rives, aujourd’hui nues ou boisées, de l’[[Oudon]], — | ||
et sauf peut-être, au moins dès le {{XVIIs}}, les alentours de Candé, Bécon, Craon, | et sauf peut-être, au moins dès le {{XVIIs}}, les alentours de [[Candé]], [[Bécon-les-Granits|Bécon]], Craon, | ||
Pouancé et les confins de la Bretagne. Mais c’est surtout le long de la Loire et de ses | Pouancé et les confins de la Bretagne. Mais c’est surtout le long de la [[Loire]] et de ses | ||