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« Dictionnaire Célestin Port/1874 - Tome 1 - Page XXII » : différence entre les versions

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{{TiretG|début=cou|fin=vents}} se construisent ; les églises se transforment mais tout d’une mode, à la  
{{TiretG|début=cou|fin=vents}} se construisent ; les églises se transforment mais tout d’une mode, à la  
Romaineen baine et mépris de l’art ancien, dont les œuvres disparaissent ou  
Romaine, en baine et mépris de l’art ancien, dont les œuvres disparaissent ou  
mutilées ou vendues à toutes mains, autels, tombeaux, vitraux, reliquaires. De  
mutilées ou vendues à toutes mains, autels, tombeaux, vitraux, reliquaires. De  
ce grand art qui, seul ou associé au premier essor de l’art du moyen âge, a  
ce grand art qui, seul ou associé au premier essor de l’art du moyen âge, a  
élevé les cloîtres de Saint-Aubin, la nef de Saint-Maurice, la voûte de Fontevraud,  
élevé les cloîtres de Saint-Aubin, la nef de Saint-Maurice, la voûte de [[Fontevraud-l'Abbaye|Fontevraud]],  
les clochers de Cuon, de Cunaud, de Chemillé, de Brion, de Blou  
les clochers de [[Cuon]], de [[Cunault|Cunaud]], de [[Chemillé]], de [[Brion]], de [[Blou]]
et de Pontigné, cent autres œuvres pendant trois siècles, et créé pour l’Anjou  
et de [[Pontigné]], cent autres œuvres pendant trois siècles, et créé pour l’Anjou  
ce type de grâce et d’habileté que consacre le nom des Plantagenets, tout ou ce  
ce type de grâce et d’habileté que consacre le nom des [[Plantagenêt|Plantagenet]]s, tout ou ce  
que peut atteindre le procédé nouveau des démolisseurs ou des plâtriers tombe et  
que peut atteindre le procédé nouveau des démolisseurs ou des plâtriers tombe et  
disparaît, pour laisser remplacer les édifices de conception hardie ou puissante par  
disparaît, pour laisser remplacer les édifices de conception hardie ou puissante par  
de lourds rectangles, les élégances si vives et si originales de la décoration par des  
de lourds rectangles, les élégances si vives et si originales de la décoration par des  
mièvreries mesquines ou des murs plats. L’école de notre Jean de l’Espine, qui des  
mièvreries mesquines ou des murs plats. L’école de notre [[Jean Delespine|Jean de l’Espine]], qui des  
premières en France avait inauguré ici les coquetteries de la Renaissance italienne<ref>V. t. II, p. 120. </ref>,  
premières en France avait inauguré ici les coquetteries de la Renaissance italienne<ref>V. t. II, p. 120. </ref>,  
s’est éteinte avec les maîtres-d’œuvre des façades de Brissac et de l’escalier de  
s’est éteinte avec les maîtres-d’œuvre des façades [[Château de Brissac|de Brissac]] et de l’escalier [[Château de Serrant|de Serrant]],  
Serrant, sans autre héritier plus proche que Biardeau et ses piètres élèves ; les  
sans autre héritier plus proche que Biardeau et ses piètres élèves ; les  
Lagouz continuent encore les Vandellant, avec les de Brie, les Rodolphe, les  
Lagouz continuent encore les Vandellant, avec les de Brie, les Rodolphe, les  
Besnard ; mais leur talent devient bientôt inutile et importun aux édifices religieux,  
Besnard ; mais leur talent devient bientôt inutile et importun aux édifices religieux,  
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Le {{XVIIs}} avait vu tout d’un coup croître et se développer, aux deux extrémités  
Le {{XVIIs}} avait vu tout d’un coup croître et se développer, aux deux extrémités  
de la province, le tissage de Cholet<ref>V. l’historique, t. I. p. 700. </ref>, devenu le grand centre de fabrication  
de la province, le tissage de [[Cholet]]<ref>V. l’historique, t. I. p. 700. </ref>, devenu le grand centre de fabrication  
de toute une vaste région délaissée, et les usines de Pouancé<ref>Tome III, p. 169 et 626. </ref>, seules héritières  
de toute une vaste région délaissée, et les usines de [[Pouancé]]<ref>Tome III, p. 169 et 626. </ref>, seules héritières  
de tant de petites forges à bras installées tout aux alentours pendant des siècles sur  
de tant de petites forges à bras installées tout aux alentours pendant des siècles sur  
des puits de mine plus ou moins approfondis<ref>Tome III, p. 509. </ref>. Le {{XVIIIs}} organise à proprement  
des puits de mine plus ou moins approfondis<ref>Tome III, p. 509. </ref>. Le {{XVIIIs}} organise à proprement  
dire l’exploitation des ardoisières<ref>V. t. III, p. 615 et 617. </ref> dont toute la banlieue d’Angers s’enveloppe, —  
dire l’exploitation des [[ardoisières]]<ref>V. t. III, p. 615 et 617. </ref> dont toute la banlieue d’[[Angers]] s’enveloppe, —  
et la mise en valeur des houilles de Montjean<ref>Tome II, p. 712. </ref> et de St-Georges-Châtelaison<ref>Tome III, p. 370. </ref>, que  
et la mise en valeur des houilles de [[Montjean-sur-Loire|Montjean]]<ref>Tome II, p. 712. </ref> et de [[Saint-Georges-sur-Layon|St-Georges-Châtelaison]]<ref>Tome III, p. 370. </ref>, que  
dessert le Layon, transformé en 1774 par la construction du ''Canal de Monsieur''<ref>Tome II, p. 469. </ref>.  
dessert le [[Layon]], transformé en 1774 par la construction du ''Canal de Monsieur''<ref>Tome II, p. 469. </ref>.  
— Ces derniers travaux, d’un rare exemple, devaient surtout servir la renommée  
— Ces derniers travaux, d’un rare exemple, devaient surtout servir la renommée  
et l’expansion d’autres richesses. Dès les plus anciens âges, l’Anjou « est fondé en  
et l’expansion d’autres richesses. Dès les plus anciens âges, l’Anjou « est fondé en  
vinoble, qui est la plus grant part de la revenue du païs<ref>Mss. 894, f. 68. </ref>. » Tous les coteaux se  
vinoble, qui est la plus grant part de la revenue du païs<ref>Mss. 894, f. 68. </ref>. » Tous les coteaux se  
couvraient de pampres jusqu’aux rives, aujourd’hui nues ou boisées, de l’Oudon, —  
couvraient de pampres jusqu’aux rives, aujourd’hui nues ou boisées, de l’[[Oudon]], —  
et sauf peut-être, au moins dès le {{XVIIs}}, les alentours de Candé, Bécon, Craon,  
et sauf peut-être, au moins dès le {{XVIIs}}, les alentours de [[Candé]], [[Bécon-les-Granits|Bécon]], Craon,  
Pouancé et les confins de la Bretagne. Mais c’est surtout le long de la Loire et de ses
Pouancé et les confins de la Bretagne. Mais c’est surtout le long de la [[Loire]] et de ses